Catégorie dans 01-Un monde plein de trous

Les régions ou la fausse réforme

Hollande scooter

Quand on y va, on y va !

Voici un président qui se prétend réformateur, notamment réformateur du mille-feuilles. Et voilà qu’il commence par le mauvais bout. Personne ne trouvait qu’il y avait trop de régions en France, sauf l’histoire des haute et basse Normandie. Petit sujet à vite régler. Même la Bourgogne et la Franche Comté ne donnaient de convulsions à quiconque. Les régions actuelles, comparées à ce qu’on observe dans la plupart des autres pays européens n’étaient guère trop grandes ou trop petites.

Par contre, sérieuse est la question des 36000 communes. Sérieuse est la question des plus de 90 départements, sans compter tous les intermédiaires, pays, communautés et autres intercommunalités dont l’effet le plus visible est de faire augmenter les impôts.

Mais voilà, pour faire cela, il fallait se prendre de face tous les maires, tous les conseillers municipaux, tous les conseillers généraux et toutes ces sortes d’élus qui prospèrent là où l’indemnité est substantielle et le pouvoir imaginaire conséquent. Cela faisait au moins 200000 hurleurs. Et Hollande n’aime pas qu’on hurle. Il est un homme de consensus, un homme de pas grand-chose, peut être un homme de rien.

Il a donc choisi, entre le fromage et la poire, de redessiner les régions à la grotesque, espérant en secret que, pendant qu’on pousserait des hauts cris sur le sujet, pendant que Beauvais et Reims ou Poitiers et Orléans se foutraient sur la gueule, on ferait moins attention aux sujets qui fâchent comme le chômage, les impôts, la prosternation devant Merkel et autres pandémoniums européens.

Il a choisi de ne rien réformer en vrai, en vrai de vrai. Si ! On attend avec impatience la création des sous préfectures de région. Ça, c’est une vraie réforme ! Qu’est-ce qu’il attend.

1063 – 04/06/2014

Hollande et les régions: la réforme à la mode zin-zin, pouet-pouet…

RegionsJe n’en dirai pas grand chose sauf parler sur ce que je connais. Ne pas vouloir travailler à l’échelon du département donne un résultat à la noix

Exemple 1: fusionner le département de l’Oise dont tout le Sud regarde vers Paris avec Champagne-Ardennes relève du dérèglement mental.
Exemple 2: Ne pas rattacher la Loire-Atlantique à la Bretagne relève du dérèglement endocrinien.
Exemple 3: Je n’entends pas dire que les départements vont être flingués. Flanby, où est ta réforme ?

Réforme bricolée sur le coin d’une table avec des documents tachés de café. Grande réforme ? Mon cul, dirait Zazie.

Le vrai sujet aurait été de s’attaquer au mille-feuilles, comme l’on dit. Communes, communautés de communes, départements. Ah ! Départements, avec tous ces conseillers généraux qu’on allait mettre au chômage ! Le vrai sujet, c’était de fusionner les communes en communautés et de supprimer tous les autre barreaux de l’échelle. Mais notre Président ignore le vrai courage. Encore une réformette à la Chamallow et à la Mord-moi.

« La vraie question n’est pas celle de la taille. Sur cet aspect, les régions françaises sont dans la moyenne européenne. » (Alain Rousset, député… PS).

1062 – 02/06/2014

Le pire n’est pas que Marine Le Pen ait fait 25%

Le pire n’est pas que Marine Le Pen ait fait 25%. Le pire est qu’aucune offre politique construite et audible n’ait été proposée aux français. Quand je dis « audible », j’entends par là qui ait fait l’objet d’autant de relais médiatique que les singeries des trois « grands ». Même si mes préférences vont spontanément vers le Parti de Gauche, je pense que la proposition de Nouvelle Donne aurait méritée qu’on s’y arête.

Sur le plan, proprement dit, de la question de l’Europe, il faut quand même avoir le QI d’une étoile de mer pour imaginer qu’après avoir voté en loucedé, une constitution après qu’elle ait été rejetée par référendum, cette question pouvait intéresser les électeurs.

Il faut avoir encore le QI d’un arénicole pour croire qu’on peut intéresser les électeurs pour un machin qui n’est jamais qu’un concordat de notaire destiné, non point à faire progresser le niveau de vie dans les pays « pauvres », mais à le faire décroître dans les pays « riches », tout en engraissant furieusement les banques.

Et tous de pérorer devant les caméras. Il y eut un moment très intéressant lorsqu’un de ces beaux parleurs parlait de séisme et autres malédictions quand Laurent Delahousse lui demanda « pourquoi ? ».

Suivit un moment de silence.

Car le vrai sujet n’est point de se lamenter sur le fait que Marine Le Pen fit 25%. Ni même sur le pourcentage d’abstentions.

1061 – 28/05/2014

Bonjour, vous êtes bien… C’est GDF Dolce Vita

– Bonjour, vous êtes bien Monsieur Nom Écorché
– Nom. Je suis Monsieur Nom Bienprononcé.
– C’est GDF Dolce Vita. C’est bien vous qui avez une maison rue Bicon à Charquepouille.
– Ah oui, mais la maison n’existe plus. Elle a été détruite par un tremblement de terre.
– Et vous habitez une maison, un appartement ?
– Non, je vous dis la maison a été détruite par un tremblement de terre.
– Et vous habitez ou alors ?
– J’habite sous une tente dans les bois.
– Ah ! Bonsoir Monsieur.

1060 – 28/05/2014

Bygmalion, l’UMP, Copé, les coups bas et les autres…

On ne fera guère de commentaire sur cette affaire, sauf de déclarer qu’il n’est vraiment pas besoin dans une démocratie « normale », comme dit l’autre, de dépenser autant de fric pour une campagne électorale, fût-ce une campagne présidentielle. On remarquera aussi que, selon certaines hypothèses, cette affaire a été levée par la bande à Copé pour ruiner Sarko et ses comptes de campagne et que, selon d’autres hypothèses, cette affaire a été mise au grand jour par Sarko pour écrabouiller Copé. Peut-être a-t-elle été sortie par Fillion pour flinguer les deux ou par le maire de Bordeaux pour aplatir les trois ou que c’est la main de ma sœur…

On constatera aussi que les députés du PS se la bouclent, de crainte qu’on exhibe aussi une de leurs crapuleries, façon Cahuzac.

Et ils font tous les innocents en faisant mine de ne pas comprendre que les citoyens ne vont pas voter. Pour l’heure, la politique n’est plus comme l’andouillette, mais plutôt comme l’étron humain (1) dans sa version la plus puante.

1- «La politique, c’est comme l’andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop », Edouard Herriot.

1059 – 27/05/2014

Un jour, France 2 filmera les chiottes

Les journalistes de France 2 qui couvrent Roland Garros, sont très fiers de pouvoir montrer des images prises dans les quartiers privés des joueurs. Ces images, du niveau de Voici, ne présentent aucun intérêt. Voir machin qui attend ou truc qui rentre épuisé, quelle importance ! Toutefois, on est en doit de penser que France 2 espère bien avoir accès aux douches, voire aux chiottes, et le summum serait de pouvoir mettre une caméra dans la cuvette des WC.

Décadence…

1058 – 27/05/2014

Europe : comment voter « contre

Les électeurs sont las du fonctionnement des institutions européennes. Le seul élément visible est la contrainte budgétaire et tout ce qui s’ensuit et qui a pour nom « austérité ». La constitution européenne n’a rien apporté sur le plan social et n’a été, comme je l’avais dit, qu’un concordat de notaires. Tout le monde a compris qu’on a créé un grand marché concurrentiel dont le plombier polonais fut l’exemple même : on comprenait la concurrence avec les ouvriers chinois, on ne comprenait pas la concurrence avec les polonais puisqu’ils étaient dans l’Europe comme nous. Pendant ce temps, il était devenu clair que le pouvoir était, pour l’essentiel, aux mains des banques dont la BCE, la banque des banques, était le Saint Graal.

Aujourd’hui, le modèle économique et social européen a vécu. Les élections sont l’occasion de promouvoir autre chose.

Alors, le peuple se tourne vers des alchimies d’extrême droite, oubliant que les partis comme le FN ne proposent aucun modèle économique et social alternatif. Ils sont hostiles à tout ce qui pourrait de près ou de loin, s’inspirer de solutions socialistes, au véritable sens du terme. A vrai dire, ils n’offrent rien d’autre que le renforcement de la police, l’ostracisme et la fermeture des frontières… et parfois des chemises brunes.

Sachant que le PS n’a plus de socialiste que le nom, le choix des électeurs devrait donc, en toute logique, se tourner vers la seule offre structurée à gauche qui est celle du front de gauche (les écologistes n’étant pas ou si peu altermondialistes).

Voilà le vrai vote « contre ».

Notes d’économie politique n°90
1057 – 22/05/2014

Le peuple français devient de la couille molle

De par son histoire, le peuple français nous avait habitués à mieux et de grandes journées des barricades ont scandé son histoire depuis 1789. Plus récemment, même, un mai 68 ou une grande journée pour Malik Oussékine ou contre le CPE ont été là pour dire aux politiques :

Ça suffit ! »

Mais aujourd’hui, alors que les ouvriers, les étudiants, les fonctionnaires et même la classe moyenne sont victimes d’une politique qui ne produit que chômage et appauvrissement, il ne se passe rien. Pendant ce temps, le capitalisme international s’empare de notre industrie, de notre commerce voire de notre artisanat

Je n’y comprends plus rien. Sommes-nous, y compris les plus pauvres, tant épris du peu que nous avons ?

1054- 29/04/2014

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La bordelisation des rythmes scolaires

Tous ceux qui nous gouvernent, et bien d’autres, ignorent, ou font semblant d’ignorer, qu’il n’y a pas de relation entre la durée d’un apprentissage et la qualité de celui-ci. Appliquer cette ignorance à l’école conduit à raisonner en nombre d’heures ou nombre de journées. Ajoutons à cela qu’ils (les ignorants) déclarent à l’envie que le nombre de jours d’étude des écoliers français est inférieur à celui des écoliers de nombre de pays européens. Ce qui est vrai. Mais ils négligent de considérer que les programmes sont beaucoup moins lourds dans ces pays où l’on a tendance à ne pas trop faire chier les élèves avec des connaissances oubliées dès qu’apprises.

PhotoDeClasseIls (ceux qui nous gouvernent) ont donc décidé que les petits français auraient 9 demi-journées d’école par semaine, ce qui permettait de mettre, en fin de journée, des activités « périscolaires » dont un certain nombre, puisque laissées à l’initiative des communes n’étaient guère plus qu’occupationnelles pour attendre que la cloche sonne.

Mais voici qu’on déclare que ces activités « périscolaires » pourraient être groupées sur une seule demi-journée, ce qui revient à dire que la durée proprement scolaire des autres jours reviendrait à ce qu’elle était auparavant.

Cherchez l’erreur.

Je propose alors que ces activités soient rassemblées le samedi matin pendant lequel les parents n’auront vraiment aucun scrupule à faire manquer la classe à leurs petits.

1053 – 23/04/2014

Aux barricades

A l’aube de ce jour où Valls, le renégat, s’apprête à présenter des mesures scélérates pour faire payer au peuple une dette à laquelle d’autres ont souscrits, en cette aube, dis-je donc, il convient de s’interroger sur nos relations entre nous, prolétaires, travailleurs, retraités ou chômeurs et ceux qui nous gouvernent. Ceux qui nous gouvernent sont, pour la plupart, pour un peu concussionnaires. Si l’on fait la somme de ce qu’ils touchent entre leurs indemnités de ceci et cela, sans compter quelques prébendes qu’ils obtiennent ici ou là.

Ceux qui nous gouvernent sont trois fois, dix fois, cent fois, mille fois comme les Dassaut. Qu’avons-nous en commun avec ces gens-là ? Qu’ont-ils en commun avec nous ? Voilà des créatures qui ne savent pas ce qu’est déjeuner à 10 euros et qui ne connaissent que les superbes établissements de bouche du voisinage de l’Assemblée ou du Sénat.

Ces gens-là ne nous représentent pas.

En d’autres temps, nous aurions formé un Comité de Salut Public pour les passer à la guillotine par fournées de 10. Aujourd’hui, même si nos mœurs sont plus clémentes, il est temps d’aller aux barricades pour faire place nette et créer un véritable gouvernement populaire.

1052 – 23/04/2014