Mes chers concitoyens,
Comme je vous l’ai dit l’année dernière, la France est sur la bonne voie. Le chômage augmente toujours, ce qui est un bon signe. Bientôt, personne n’aura d’emploi et nous vivrons tous des allocations. Comme il faudra bien trouver un peu d’argent, nous ferons venir des immigrés qui travailleront pour chacun d’entre nous et nous remettrons la plus grande partie de leur salaire. Le débat sur l’identité nationale sera clos: les Français seront ceux qui ne feront rien. Les étrangers seront ceux qui travailleront pour les Français.
Un mot de la situation économique. la Bourse est remontée presque à 4000 points, c’est à dire que tous ceux qui auront acheté au plus bas de la crise auront fait une plus value. Si vous avez vendu, hélas, il y a un an ou plus, vous vous êtes fait baiser la gueule, ce qui est excellent : plus vous enrichirez les riches et plus vous serez pauvres, plus la France ira bien. Vous pratiquerez donc l’ascèse, le jeûne : La France sera une nation de philosophes… et de banquiers.
Enfin, grâce à la suppression de la taxe professionnelle, j’ai réussi à foutre un immense bordel dans le financement des collectivités territoriales qui n’ont désormais que le choix de diminuer les prestations sociales ou augmenter les impôts locaux. J’avoue que je suis très fier de ce nouveau coup de génie. Les conséquences sont imprévisibles et inimaginables.
J’aurais pu, aussi, comme pendant toute les crises, renforcer le secteur du bâtiment. Un logement construit, c’est deux emplois non délocalisables. En ne dirigeant le grand emprunt, pas si grand ,vers les objectifs mal prévisibles, j’ai, une fois encore, contribué fortement au désordre général et l’appauvrissement inéluctable du peuple. Quandj’avais dit que j’étais le président du pouvoir d’achat, il fallait comprendre de la baisse du pouvoir d’achat.
Et qu’on ne me parle pas des centrales nucléaires à Abou Dhabi ou des TGV en Chine. Rien pour la France. Normal, on n’allait pas montrer nos technologies à tous ces exclus de l’identité nationale
Un mot de la situation écologique. Elle est hyper bordélique. J’ai réussi à faire que tout foire en faisant le malin avec Obama et quelques autres. Donc du CO2 plein les mirettes, plein la tronche, plein partout quoi. Attendu que le CO2, ce n’est jamais que des bulles de coca-cola, je ne vois pas pourquoi on nous fait tant chier. Ce qui est extra, j’ai que j’ai pu en profiter pour inventer la « taxe carbone » pour vous vider un peu plus les fouilles. parce que, si vous croyez que je vais vous rendre le pognon : voyez mon index gauche et où le fourrer. Et ces ânes du Conseil Constitutionnel qui se la font pour me faire chier. Peu importe. Je ferai une taxe carbone, une taxe oxygène, une taxe hydrogène sulfuré, une taxe parfum des fleurs et une taxe sur tout ce que vous respirerez. A chaque expiration, vous vous direz : « J’oeuvre pour la France et le petit malin ».
Un mot de la situation internationale. Elle est pourrie. En Afghanistan, c’est le boxon. Il va falloir que j’aille mener les combats à la tête de nos troupes. Vous allez voir ! Je sais. Y’en a qui rient, ceux qui veulent le déclin et qui espèrent que je vais me prendre une balle perdue ou non. Rien à craindre. Les talibans m’adorent avec toutes ces meufs qui se baladent en burqa en France. C’est vachement beaucoup: Il y en a douze ! On va faire une loi. Une vache de loi. Interdiction de se promener en burqa dans l’enceinte des cathédrales. Super, non ? Mais la bruqa, c’est vachement : vous pouvez vous ballader en ville avec votre maîtresse, sans qu’on la reconnaisse.
J’ai fait perfectionner le système de la garde à vue. Avant c’était gauchiste, du genre « salut, mec, t’as pas une clope ». Maintenant c’est toute monde à poil et sans burqa.
Comme écrivit Prévert : « Quel bordel, madame Adèle, quel boxon, monsieur Léon ». Mes chers concitoyens, vous voyez que, sur tous les aspects, c’est la merde noire. Même l’Eurostar merde. Il a fallu que j’aille un peu les engueuler, ce qui n’a servi à rien mais tout de même ! Il faudrait pas croire… C’est moi le chef, non ?
Enfin, je tiens à vous assurer sur l’essentiel. malgré toutes les rumeurs, n’ayez aucune crainte : JE NE DÉMISSIONNERAI PAS ! J’rai avec vous jusqu’à la fin de mon mandat et de tous les mandats suivants quand nous aurons l’immense chance de faire ensemble ce doux pèlerinage vers la pauvreté, le chômage, la diminution des soins médicaux et de la durée de vie. C’est la mission que vous m’avez confiée. J’irai jusqu’au bout !
Vive la république ! Vive moi ! ………………………. Cliquez