Archive dans 27 octobre 2011

Il n’y a pas de démocratie sans laïcité

Derrière la mort de chaque tyran, il y a toujours des forces dans l’ombre qui, s’offrent à donner au peuple des fausses réponses à de vraies questions pour, in fine, assurer une domination qui peut être pire encore. Des lors, les intégristes, qu’ils soient chrétiens, juifs ou musulmans perdent toute mesure.
Le chemin de la laïcité est difficile. La majorité des êtres humains ont été élevés dans de fausses croyances. On leur a imposé des rites de messes ou de prières, en les culpabilisant bien fort quand ils ne les appliquent pas. Les récents évènements de Libye ou de Tunisie illustrent bien l’ignorance et la dépendance du peuple. Il y a même des femmes pour voter pour des partis qui ne leur reconnaissent pas l’égalité !
Si la Tunisie ou la Libye évoluent comme l’Iran, il y aura lieu de s’interroger. C’est la France qui avait nourri en son sein cet ayatollah furieux qui s’érigea en tyran pas moins cruel que son prédécesseur. Était-ce vraiment utile de lui donner asile avant de le lâcher dans la nature. Le régime dure depuis plus de trente ans, dirigé, désormais, par un autre dictateur. Et l’on ne voit pas le bout du tunnel.
Les pays de l’OTAN sont intervenus en Libye pour protéger le peuple de la barbarie d’un tyran dément. Se pourrait-il qu’on puisse désormais rester de marbre si un autre tyrannie s’instaurait ?

Serrer la main de Khadafi ou la morale en politique.

On se souvient bien, il n’y a pas si longtemps, du dictateur libyen se pavanant sous sa tente à Paris et ces mains qu’on serrait au nom de je ne sais quelle politique. Ou plutôt, je sais laquelle. N’était-il pas question de lui vendre des avions ou des trucs de ce genre. Et voici que Sarkozy fut un des plus déterminés à vouloir faire la peau du tyran, peut-être pour se venger des humiliations subies.
Il y a des mains qu’on s’honorerait à ne pas serrer, même pour faire des affaires. Au moins tous les chefs d’état des pays où les droits de l’homme ne sont pas respectés. La liste est loin d’être courte. Il y a tous les tyrans d’Afrique. Et les tyrans des pays arabes : El Assad en attendant qu’il suive le chemin de Khadafi. Et l’Ahmadinejad, en Iran ? Et puis il y a des « gros ». Il y a le Hu Jintao. Et le Poutine ?
Sans compter les infréquentables, comme Berlusconi.
Au fond, chaque chef d’état devrait se demander s’il se serrerait la main à lui-même.


Trombinoscope des hommes dangereux (catégorie tyran mort) : Muhamar Kadhafi

De temps en temps, une bonne nouvelle.

Il parait qu’il aurait été un peu exécuté. Amnesty s’en émeut. Laissons Amnesty s’émouvoir. Ça doit être vachement jouissif de foutre une bastos dans la tronche de Khadafi. Endorphines assurées.

Ou alors, on pourrait le faire bouffer par une meute de chiens. On organise un petit spectacle dans une arène. Avec les droits TV du monde entier, le CNT pourrait trouver un peu d’argent pour des victimes du tyran.

Viticulteurs, éleveurs : et la solidarité ?

J’entends que la cuvée 2011 sera très bonne, notamment en raison de ces même circonstances climatiques qui ont nui à la pousse du fourrage. Pour le coup, je pense qu’il pourrait exister une certaine solidarité entre les métiers agricoles. Les éleveurs, les producteurs de fruits et légumes connaissent souvent des années difficiles. Par contre, les céréaliers, les viticulteurs, qui sont d’ailleurs, de plus en plus souvent, des entreprises appartenant à des groupes financiers, sont moins soumis à ces alea. Or, la production de fruits, de légumes, de lait et de viande ne saurait disparaître, sauf, évidemment, à décider que la production étant moins coûteuse dans tel ou tel pays, il faut la délocaliser, transformant les terres de France en une grandiose friche. Alors, plutôt que de secourir ces producteurs avec le budget national, ne serait-il pas plus juste d’imposer cette solidarité aux producteurs les plus rentables ?

Notes d’économie politique 62 – 21 octobre 2011

Indignés : Communiqué mondial du 15 octobre 2011

Le 15 octobre, unis et unies dans notre diversité pour un changement global, nous exigeons une démocratie mondiale : un gouvernement mondial du peuple et pour le peuple. Inspirés par nos soeurs et frères de Tunisie, d’Égypte, de Libye, de Syrie, du Bahreïn, de Palestine-Israël, d’Espagne, du Chili et de Grèce, nous exigeons aussi un changement de régime : un changement de régime mondial. Selon les mots de Vandana Shiva, la militante indienne, nous exigeons le remplacement du G8 par celui de toute l’humanité : le G7 000 000 000.
Les institutions internationales non démocratiques sont notre Moubarak global, notre Assad mondial, notre Kadhafi international. Elles incluent : le FMI, l’OMC, les marchés mondiaux, les banques multinationales, le G8/G20, la Banque centrale européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU. Nous ne permettrons pas que, comme Moubarak et Assad, elles dirigent nos vies sans notre assentiment. Tous, nous sommes nés égaux, pauvre ou riche, femme ou homme, Chaque Africain ou Asiatique est égal à chaque Européen ou Américain. Nos institutions doivent refléter cela ou être renversées.
Aujourd’hui plus que jamais, les forces mondiales déterminent nos vies. Nos emplois, notre santé, notre logement, notre éducation et nos retraites sont contrôlés par les banques internationales, le marché, les paradis fiscaux, les corporations et les crises financières. Notre environnement est détruit par la pollution dans les autres continents. Les guerres et le commerce des armes, des drogues et des ressources naturelles, dont les bénéficiaires sont loin de nos frontières, déterminent notre sécurité. Nous perdons le contrôle sur nos vies. Cela doit s’arrêter. Cela va s’arrêter. Les citoyens du monde doivent reprendre le contrôle des décisions qui les affectent à tous les niveaux – du mondial au local. C’est cela la démocratie mondiale. C’est ce que nous exigeons aujourd’hui.
Comme les zapatistes mexicains, nous disons aujourd’hui « ça suffit ! Ici le peuple commande et le gouvernement obéit ». Ça suffit ! Ici le peuple commande et les institutions mondiales obéissent. Comme les indignés espagnols, nous disons « démocratie réelle maintenant ! » – démocratie mondiale réelle maintenant.
Nous lançons aujourd’hui un appel aux citoyens du monde : mondialisons la place Tahrir ! Mondialisons la Puerta del Sol !
Assemblée générale populaire de Puerta del Sol, Madrid, Assemblée populaire de Londres, Assemblée populaire de Buenos Aires, Assemblée populaire de Sao Paulo, Assemblée populaire de Vigo, Espagne, Réseau des assemblées populaires, Assemblée populaire de Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Espagne, ATTAC France, War on Want – Londres, Globalise Resistance – Londres, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality Londres, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt

Comunicado Global del 15 de octubre
El 15 de octubre, unidos y unidas en nuestra diversidad por un cambio global, exigimos democracia global: un gobierno global del pueblo y para el pueblo. Inspirados en nuestros hermanos y hermanas en Túnez, Egipto, Libia, Siria, Bahrain, Palestina-Israel, España, Chile y Grecia, también exigimos un cambio de régimen: un cambio de régimen global. En las palabras de Vandana Shiva, la activista india, exigimos el remplazo del G8 por la humanidad completa- el G7,000,000,000.Las instituciones internacionales no democráticas son nuestro Mubarak global, nuestro Assad mundial, nuestro Gaddafi internacional. Estas incluyen: el FMI, OMC, el comercio internacional, los bancos multinacionales, el G8/G20 y el Consejo de Seguridad de la ONU. Como Mubarak y Assad, no permitiremos que dirijan nuestras vidas sin nuestro consentimiento. Todos nacimos iguales, pobre o rico, mujer o hombre. Africanos y Asiáticos son iguales a Europeos y Americanos. Nuestras instituciones deben reflejar esto o ser derrocadas.Hoy, más que nunca, fuerzas globales determinan nuestras vidas. Nuestros trabajos, nuestra salud, nuestra vivienda, nuestra educación y nuestras pensiones están controladas por los bancos internacionales, el mercado, los paraísos fiscales, las corporaciones y las crisis financieras. Nuestro medio ambiente está siendo destruido por contaminación en otros continentes. Nuestra seguridad la determinan las guerras y el comercio de armas, drogas y recursos naturales que benefician a personas fuera de nuestras fronteras. Estamos perdiendo el control sobre nuestras vidas. Esto debe terminar. Esto va a terminar. Los ciudadanos del mundo debemos recuperar el control sobre las decisiones que nos afectan a todos los niveles – de global a local. Esto es democracia global. Esto es lo que hoy exigimos. Como los zapatistas mexicanos, hoy decimos “¡Ya basta! Aquí el pueblo manda y el gobierno obedece” – ¡Ya basta! Aquí el pueblo manda y las instituciones globales obedecen. Como los indignados españoles decimos “¡Democracia real ya!”- Democracia global real ya. Hoy hacemos un llamado a los ciudadanos del mundo: ¡Globalicemos la Plaza Tahrir! ¡Globalicemos la Puerta del Sol!
General People’s Assembly Puerta del Sol – Madrid, People’s Assembly London, People’s Assembly Buenos Aires, People’s Assembly Sao Paulo, People’s Assembly Vigo, Spain People’s Assemblies Network, People’s assembly Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Spain, ATTAC France, War on Want – London, Globalise Resistance – London, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality London, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt

United for #globaldemocracy
On 15th October 2011, united in our diversity, united for global change, we demand global democracy: global governance by the people, for the people. Inspired by our sisters and brothers in Tunisia, Egypt, Libya, Syria, Bahrain, New York, Palestine-Israel, Spain and Greece, we too call for a regime change: a global regime change. In the words of Vandana Shiva, the Indian activist, today we demand replacing the G8 with the whole of humanity – the G 7,000,000,000.
Undemocratic international institutions are our global Mubarak, our global Assad, our global Gaddafi. These include: the IMF, the WTO, global markets, multinational banks, the G8\G20, the European Central Bank and the UN Security Council. Like Mubarak and Assad, these institutions must not be allowed to run people’s lives without their consent. We are all born equal, rich or poor, woman or man. Every African and Asian is equal to every European and American. Our global institutions must reflect this, or be overturned.
Today, more than ever before, global forces shape people’s lives. Our jobs, health, housing, education and pensions are controlled by global banks, markets, tax-havens, corporations and financial crises. Our environment is being destroyed by pollution in other continents. Our safety is determined by international wars and international trade in arms, drugs and natural resources. We are losing control over our lives. This must stop. This will stop. The citizens of the world must get control over the decisions that influence them in all levels – from global to local. That is global democracy. That is what we demand today.
Today, like the Mexican Zapatistas, we say « ¡Ya basta! Aquí el pueblo manda y el gobierno obedece »: Enough! Here the people command and global institutions obey! Like the Spanish Tomalaplaza we say « Democracia Real Ya »: True global democracy now! » Today we call the citizens of the world: let us globalise Tahrir Square! Let us globalise Puerta del Sol!
General People’s Assembly Puerta del Sol – Madrid, People’s Assembly London, People’s Assembly Buenos Aires, People’s Assembly Sao Paulo, People’s Assembly Vigo, Spain People’s Assemblies Network, People’s assembly Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Spain, ATTAC France, War on Want – London, Globalise Resistance – London, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality London, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt

17 octobre 1961: dire la vérité pour la réconciliation

La date du 17 octobre 1961 fait partie de notre histoire, nous devons la regarder en face. C’est à Paris qu’une manifestation pacifique de travailleurs alors français – «Français musulmans d’Algérie» –, venus protester contre le couvre-feu raciste qui les visaient, fut sauvagement réprimée par la police. Mediapart demande la reconnaissance officielle de ce massacre qui a fait plus de 300 morts. Notre appel à cette reconnaissance, lancé avec l’association Au nom de la mémoire, est d’ores et déjà signé par les responsables de l’ensemble des forces de gauche (PS, EE/LV, PG, PCF, NPA) et près de quatre mille personnes.

INDIGNONS NOUS !

Aujourd’hui, des milliers de manifestants, dans des dizaines de villes du monde, ont défilé pour manifester contre une société capitaliste dont le seul but est de gagner de l’argent, au mépris du bien-être des peuples.

Indignons nous !