Archive dans 29 mars 2009

Une ingénieure du CNRS brutalisée par la police

Appel à témoignage CNRS, jeudi 26 mars – 11h30 et après-midi Merci de faire circuler à vos collègues présents.

11h30-11h40 Dans la rue, 43 rue d’Auteuil, 75016, Paris. Entrée alternative pour le CNRS que les agents ont coutume d’employer, dite par les collègues « petit jardin » ou « au 43 » (rue d’Auteuil). La première porte était fermée, la deuxième était bloquée par deux hommes, sans brassard, qui ne disaient rien. Je les ai pris pour des agents privés de sécurité (CNRS). Un agent en uniforme était présent sur le trottoir. Je lui demandé poliment pourquoi ces deux messieurs ne me laissaient pas entrer et qui ils étaient. Un gradé en uniforme était posté un peu plus loin (vers ma gauche), devant la pharmacie. De nombreux collègues étaient présents aux fenêtres du 2e étage,  et observaient la scène. Je les ai salués d’une voix forte, en clamant « bonjours, collègues, je suis CNRS, je voudrais rentrer à la maison ». S’en sont suivis quelques échanges ludiques théâtralisés entre la rue et les collègues. Dans mon souvenir, très bon enfant (en tous cas, pas assez pour me faire embarquer par l’agent de police pour trouble à l’ordre public », il n’y avait pas de public). Ensuite, deux collègues sont venus dans le jardin, et ont cherché à parlementer avec les deux hommes pour qu’ils me laissent passer. Ils ont obtenu l’autorisation d’un occupant (qui arrivait depuis le fond du jardin), la porte s’est ouverte. Je me suis avancée pour entrer. Tout s’est passé très rapidement ensuite, sur le moment, je n’ai rien compris. Les hommes bloquant l’entrée se sont avancé, m’ont encerclée, ils m’ont donné deux (ou trois) coups de poing très violents aux seins, rapidement, puis ont sorti des brassards rouge « police ». J’ai hurlé « vous me faites mal, vous n’avez pas le droit de me taper ». Je leur ai dit « messieurs, vous n’avez pas le droit de me frapper, je vais porter plainte ». Ils m’ont insultée (quelque chose du genre « va te plaindre à tes pédés de collègues, connassse »  et « fiche le camp, si on te retrouve on te viole »).

Quelques collègues ont-ils pris de photos pendant les échanges rue/choeurs du 2e ? Ont-ils des souvenirs ? Ont-ils constaté que j’avais agressé verbalement ou physiquement ces deux hommes ? Que ces hommes avaient un brassard ? Quand  l’ont-ils mis ? Si d’autres faits à porter au dossier, n’hésitez pas.

Hier soir, vendredi 27 mars, le médecin a constaté sur mon bras gauche un gros hématome de 6 x 6 « violet et douloureux » [forme et emplacement prouvant qu’il résulte d’un violent coup de poing, et ne peut être une ‘auto-mutilation »], palpations douloureses (sic). Je dois faire des radios du sein et des côtes pour voir si quelque chose de visible (ça fait vraiment mal). Trauma psy et  « anxiété post-traumatique », chaque fois qu’on s’approche de moi je sursaute. Cinq jours d’ITT.

Non, je ne vais pas « oublier », ce n’était pas « rien ou pas grand chose » : c’était une agression par des fonctionnaires de police abusant de leurs fonctions. Inacceptable dans un Etat de Droit. J’ai décidé de porter plainte. Je suis prête à subir les examens de l’Institut médico-judiciaire de l’Hôtel Dieu, les auditions de l’IGS (inspection générale des services). Je sais que ma plainte sera sans doute classée « sans suite », ce n’est pas une raison pour me taire. Si ces policiers voyous avaient porté leurs brassards, je n’aurais pas fait le guignol devant eux. Quelle est la loi dans notre pays ? En réponse à un numéro d’activiste agitprop, deux hommes dans la force de l’âge, entraînés au combat de rue, frappent à la poitrine une femme de 57 ans (et 60 kilos) ? Des vrais coups, bien violents, qui inscrivent leurs trâces inscrites sur le corps, et cassent la tête. La violence, ce n’est pas la loi, l’ordre, ce n’est la brutalité.

J’espère que parmi les collègues présents, il y avait des observateurs ayant de la mémoire.

E.D.

Ingénieure CNRS Syndicaliste SNCS-FSU

Demandez l’adresse électronique à psychodescartes@gmail.com

Sarkozy cause : bel orateur…

Sarkozy fait un beau discours pendant que j’écris ces lignes. On dira ce qu’on voudra, c’est un bon orateur. pas aussi bon que de Gaulle, mais tout de même. Le voici donc parti sur les voies de la justice et de la moralité sociales et politiques. Pour un peu on s’agenouillerait, tellement c’est plus intéressant que ce que dit le pape. Au passage, il donne un coup de pied de l’âne à Jospin qui avait dit, le benêt, que l’état ne pouvait pas tout. Il faut bien reconnaître que, ce jour-là, l’ancien trotskyste s’était bien planté.

Au fond, Sarkozy, quand je l’écoute, c’est l’état souverain qui s’occupe de restructurer l’industrie et l’économie, qui s’occupe de donner un emploi à chacun, qui s’occupe du partage des richesses et notamment de l’enrichissement sans cause de ceux qui s’enfouissent des stock-options dans les poches. Sarkozy est super ! Si on le suit voilà des décennies de capitalisme sauvage, de libéralisme malfaisant, vouées enfin aux gémonies pendant que renaîtra l’ordre nouveau où le travailleur et les masses laborieuses retrouveront enfin la dignité auxquelles elles ont droit.

On croirait du Georges Marchais, que dis-je, du Thorez.

La vraie difficulté est qu’après toutes ces bonnes paroles auxquelles même les militants de l’UMP ne croient plus, on est un peu moins gai.

A vrai dire, il pourrait y parvenir. Il lui suffirait de prendre l’argent où il se trouve, ce qui n’est pas si simple, sauf à envahir militairement le Luxembourg, le Liechtenstein et les îles Caïman avant de fermer les frontières par des droit de douane propres à décourager les chinois.

Le pourrait-on ? Peut-être. Je ne crois pas que l’invasion du Liechtenstein provoque une guerre mondiale. Fermer les frontières ? On le pourrait aussi, ce qui permettrait de créer de l’emploi par recrutement de douaniers. Il restera à régler quelques problèmes « sérieux », comme l’approvisionnement en pétrole et en gaz. Mais dans un monde bien corrompu, rien n’est impossible.

Il y a aussi tout l’argent « local ». Il doit bien en rester un peu.

Alors, on rassemble toutes ces richesses dans un projet industriel et agricole bien construit. On n’est même pas obligé de trop spolier les plus riches. On pourra procéder par emprunt forcé, ce qui évitera bien des soucis et peut-être même quelques assassinats. Et désormais, toute la richesse est canalisée vers la production et plus du tout vers la spéculation financière. Les patrons des banques gagnent bien leur vie (on pourra aller jusqu’à 7000 euros par mois). Les travailleurs ont tous un emploi rémunéré au moins à 1500 euros par mois et la France est sauvée !

Mais Sarkozy ne le fera pas. Il ne tentera même pas. Il s’indignera des parachutes dorés, sauf pour ses copains et lui-même. Ne voulant s’attaquer au capitalisme sauvage qui, à peine humilié, recommence ses frasques, il n’a aucune chance de réussir.

Cause toujours…

Le pape and Co : récidive. Mort au Saint Con !

pape.1237594755.jpgFaut-il en tenir une couche pour oser dire que le préservatif n’est pas une solution pour la question du SIDA !

Quand la connerie atteint ce niveau, il ne reste plus qu’à… Je ne sais même pas. Les bras m’en tombent.

Merci Dieu de nous avoir donné des êtres aussi cons pour pouvoir nous rendre compte qu’on l’est un petit peu moins.

J’avais écrit, il y a quelques mois que cet homme était dangereux. Je me suis trompé. Ce n’est pas un homme. Il n’a rien d’humain ! Qu’on l’excommunie du cercle des détenteurs d’esprit.

L’outrage à 300 euros

Voilà qu’un préfet ombrageux est parvenu à faire condamner une militante à 300 euros d’amende pour avoir tenu des propos qui ne lui plaisaient pas. Outrage à préfet !

Pourtant que c’est bon de dire ce qu’on pense.

Quand un de ces vilains, un petit, un pète fort et puant, un maquereau passe, je me fais du bien:

« Tu as un comportement médiocre de pousse-mégot racrapoté se vautrant dans la sanie de son impuissance mentale tenant à pleine main le symbole phallique décroissant de son autorité flacide. Comportement émétique et aphasique. Pornographie de l’esprit, pet mental, vomissure de l’âme, contraceptif gluant de l’intelligence. Poubelle de l’honneur, émissaire vaseux de liquides honteux d’égouts saumâtres et coagulés. Fiente verte d’oiseau noir. Fiente noire d’oiseau vert. Gangrène cérébelleuse, cancer de l’esprit, choléra de l’honneur. Excroissance putride d’un chancre pourri par l’imaginaire d’être plus grand qu’on ne sait être et qu’on maintient péniblement le pénis à la main. Je hais cette suffisance cravatée. Je hais ceux qui se croient. Je hais le pouvoir fielleux ramassé à la balayette. »

Le pape and Co: Mort aux cons !

« C’est un triste cas, mais le vrai problème est que les jumeaux conçus étaient des personnes innocentes, qui avaient le droit de vivre et qui ne pouvaient pas être supprimées. L’Eglise a toujours défendu la vie et doit continuer à le faire, sans s’adapter aux humeurs de l’époque ou à l’opportunité politique. »

Voilà comment s’exprime un complice du pape à propos de l’excommunication de la mère d’une petite fille de 9 ans violée et du médecin qui a pratiqué l’avortement.

J’ai des nausées !

Mort aux cons !

1968 + 41 Chronique du blocage de la fac !

1968+41

Comédie par Vincent Demont et Léo Dutriaux

Acte unique

Scène unique: Bloqueur, Étudiant, Étudiant 2.

La scène se déroule dans un couloir aux murs blancs immaculés sauf quelques affiches de propagande. Une poignée d’étudiants irréductibles s’opposent toujours à l’autorité dans une faculté de 4000 élèves qui, suite à une AG de 700 membres, a votée le blocage.

Étudiant, énervé

Punaise vous êtes lourds avec votre blocage ! Je veux aller en cours !

Bloqueur, avec un soupçon de lassitude

Je comprends mais les cours n’ont pas lieu indépendamment du blocage de toute façon. Une grande majorité des enseignants font grève! Et si on ne bloque pas les cours, le peu de professeurs ne faisant pas grève feront cours. Et toi dont le professeur sera peut-être gréviste seras pénalisé par rapport aux rares dont le professeur ne suit pas le mouvement! En plus, les boursiers et vacataires ne peuvent se mobiliser sous peine de pertes pécuniaires. Et donc dans ton intérêt et pour l’équité, tu devrais venir bloquer. Après je comprends que par générosité tu laisses les autres avoir leur semestre à ton détriment pour les alléger de ta concurrence…

Étudiant, se renfrognant

J’ai deux heures aller-retour. Je n’ai pas envie de perdre quatre heures pour gaspiller mon temps au blocage ou aux assemblés générales !

Bloqueur

Mais en temps normal ne le fais-tu pas pour aller en cours ?

Étudiant, se reprenant

Oui mais c’est différent, moi je viens pour travailler et pour gagner ma vie plus tard !

Bloqueur, tape sur la table

Et tu crois qu’on se mobilise pour quoi ? Pour la réhabilitation des petit pois jaunes dans nos assiettes ? Non on se mobilise pour notre avenir ! Pour ton avenir ! Pour que tu aies un diplôme de qualité et que tu puisses gagner ta croûte !

Étudiant, calmant le jeu

Bon, admettons, mais j’ai payé cher, 500€ pour mon année et je n’ai donc pas envie de la rater !

Bloqueur

Justement c’est bien assez cher comme ça ! Si on ne fait rien, ton année te coûtera 3000€. En plus les enseignants ont assuré qu’on ne sera pas pénalisé.

Étudiant

Oui, maintenant, les professeurs veulent que je lise les cours sur Internet. J’ai payé pour des vrais cours.

Bloqueur

D’accord mais si on ne fait rien, les futurs enseignants seront déconnectés de la recherche. Les cours seront moins bons et toi moins bien formé. Et si tu veux leur aide pour tes mémoires et tout autre travail personnel, tu l’auras dans l’os parce qu’ils ne connaîtront que le programme. Avoue que ce serait ballot, non ?

Étudiant

Mais de toute façon moi j’ai fini mes études l’année prochaine donc la recherche et l’enseignement…

Bloqueur, perdant patience

Oui, j’oubliais que tu vis d’amour et d’eau fraîche dans une grotte. Comme tu ne profites d’aucun confort, la recherche ne te concerne pas. Et comme tu vis dans la forêt, tes enfants n’auront pas besoin d’enseignements puisqu’ils seront chasseurs-cueilleurs. Le problème, c’est que la plupart des gens eux ne vivent pas dans la forêt et ont besoin de la recherche et de l’enseignement pour survivre dans la jungle urbaine.

Étudiant, vexé

Moi, j’aurai fini mes études et j’aurai tranquillement mon poste de psychologue.

Bloqueur, chuchotant

Mais il est lobotomisé ou… (Normalement) Hum, parce que tu crois qu’au vu des réformes actuelles et de la montée des concepts de rentabilité du gouvernement, la pratique des sciences humaines va sortir indemne du courroux destructeur du dollar tout puissant qui va ravager les domaines non lucratifs ?

Étudiant

Tu as réponse à tout, mais en attendant, vous vous plaignez tous d’une réforme alors que vous avez élu, en tant que français, le président qui a composé le gouvernement à l’origine de celle-ci, C’est totalement contradictoire !

Bloqueur

Voter pour un président, c’est avant tout voter pour un programme, ou contre le programme des autres. Alors lorsque une réforme (pour laquelle aucun des citoyen n’a voté) passe avec une tripotée de modalités attachées, et que l’ensemble des individus concernés et spécialistes du domaine de la réforme sont obligés de manifester pendant plusieurs semaines pour faire comprendre sa réprobation, le tout dans un système censé servir le peuple sans aucune forme d’autoritarisme, ce qu’on appelle démocratie, alors d’accord, il y a contradiction.

Étudiant

Bon, je ne veux pas débattre de ça, je suis juste venu pour savoir où en étaient les cours. De toute façon je maintien que votre blocage n’est pas légitime, je veux reprendre les cours moi ! Point barre !

Bloqueur, violemment

Et bien nous sommes tous dans le même cas. Une seule solution : Se sortir les phalanges du …, venir aux actions universitaires, aux Assemblés Générales, et tout faire à l’unisson, car plus nous serons, plus le mouvement sera bref et efficace, et au plus court les cours reprendront leur cour normal ! (Normalement.) Très bien, si c’est tout ce que tu voulais savoir… Au suivant !

L’étudiant sort côté jardin.

Étudiant 2, entrant côté cour, énervé

Punaise vous êtes lourds avec votre blocage ! Je veux aller en cours !

Rideau.

Pécresse ou la dinde de Noël

Je me souviens qu’à l’époque où se tramait la LRU (Loi du Ravage Universitaire), un collègue avait écrit une tribune dans le Monde pour se demander à quoi pourrait bien servir cette loi dans la mesure où les universitaires s’étaient toujours arrangés pour faire un peu comme ils voulaient. Cette idée n’était pas totalement inexacte. Mais tout le monde se mit à rêver d’universités où le pouvoir cesserait de nous faire chier sur des sujets auxquels il ne connaissaient rien. Ou nous demander de résoudre la quadrature du cercle en formant et en spécialisant les étudiants pour le marché du travail pendant qu’on disait aux citoyens qu’il faudrait désormais changer de métier plusieurs fois dans sa vie.

Alors, notre méfiance est tombée. Un peu inquiets, toutefois, de cette précipitation estivale du vote de la loi. Puis chacun a vaqué à ses occupations.

Et voici que les objectifs sournois se révèlent. La Pécresse d’H.E.C., avec sa mafia, nous avait concocté une bonne merchandisation du savoir. L’Université devenait Société Anonyme, le Président P.D.G. et tutti quanti.

On s’est réveillé un peu tard. Mais c’est fait ! Et puis Monsieur-Je-Sais-Tout nous a fait l’offrande, le 22 janvier, d’un de ses discours marqués du sceau de l’excrément. Tous ceux qui doutaient encore ont franchi le Rubicon !

Et voilà que la pauvre Pécresse, en service commandé, comme la Dati, se fait rouler dans la farine ou pire encore. Elle pond et repond des adaptations à son décret de merde sans avoir pris conscience que c’est toute la L.R.U. qu’ont vouait maintenant aux Gemonies. Il y a bien un ou deux syndicats croupion pour s’en satisfaire. Ses petits camarades cacophonent et la désavouent. Quant au Grand Chef, c’est tout comme. Après avoir soufflé sur les braises, il urine dessus à gros bouillons pour les éteindre. Sans se rendre compte que Pécresse est dessous. De toute façon, elle est plumée !