Pécresse ou la dinde de Noël

Pécresse ou la dinde de Noël

Je me souviens qu’à l’époque où se tramait la LRU (Loi du Ravage Universitaire), un collègue avait écrit une tribune dans le Monde pour se demander à quoi pourrait bien servir cette loi dans la mesure où les universitaires s’étaient toujours arrangés pour faire un peu comme ils voulaient. Cette idée n’était pas totalement inexacte. Mais tout le monde se mit à rêver d’universités où le pouvoir cesserait de nous faire chier sur des sujets auxquels il ne connaissaient rien. Ou nous demander de résoudre la quadrature du cercle en formant et en spécialisant les étudiants pour le marché du travail pendant qu’on disait aux citoyens qu’il faudrait désormais changer de métier plusieurs fois dans sa vie.

Alors, notre méfiance est tombée. Un peu inquiets, toutefois, de cette précipitation estivale du vote de la loi. Puis chacun a vaqué à ses occupations.

Et voici que les objectifs sournois se révèlent. La Pécresse d’H.E.C., avec sa mafia, nous avait concocté une bonne merchandisation du savoir. L’Université devenait Société Anonyme, le Président P.D.G. et tutti quanti.

On s’est réveillé un peu tard. Mais c’est fait ! Et puis Monsieur-Je-Sais-Tout nous a fait l’offrande, le 22 janvier, d’un de ses discours marqués du sceau de l’excrément. Tous ceux qui doutaient encore ont franchi le Rubicon !

Et voilà que la pauvre Pécresse, en service commandé, comme la Dati, se fait rouler dans la farine ou pire encore. Elle pond et repond des adaptations à son décret de merde sans avoir pris conscience que c’est toute la L.R.U. qu’ont vouait maintenant aux Gemonies. Il y a bien un ou deux syndicats croupion pour s’en satisfaire. Ses petits camarades cacophonent et la désavouent. Quant au Grand Chef, c’est tout comme. Après avoir soufflé sur les braises, il urine dessus à gros bouillons pour les éteindre. Sans se rendre compte que Pécresse est dessous. De toute façon, elle est plumée !

Bakounine