Archive dans 30 avril 2007

Sarkozy à Bercy : Maréchal nous voilà !

sarkomechant.1177889569.jpgD’un côté, la campagne s’élève. Ségolène Royal et François Bayrou se livrent à un exercice inédit: comparer publiquement et sereinement leurs projets. D’un autre côté, la campagne s’abaisse. Voilà celui qui prétend n’attaquer personne qui prononce des phrases stéréotypées sur ceux qui ont prôné « l’assistanat, l’égalitarisme, le nivellement, les 35 heures ». Ceux-là sont les héritiers de mai 68, soi-disant tenants du « relativisme intellectuel et moral ». « Il n’y avait plus aucune différence entre bien et le mal, le beau et le laid, le vrai et le faux, l’élève valait le maître », a-t-il ironisé.
Voici le discours suprême. Celui du bien et du mal, des bons et des méchants, des travailleurs et de ceux qui profitent du système, des bons français et des mauvais français, ceux qui ont répandu leurs idées laxistes. C’est vrai qu’en 1968, il n’y avait pas si longtemps qu’on avait fini de crier « Paix en Algérie », et qu’on criait encore « Paix au Vietnam ». On avait inventé ce slogan que Sarkozy ne peut comprendre: « faites l’amour, pas la guerre ».
En 1968, Nicolas Sarkozy avait 13 ans. Il ne fera pas croire qu’il n’a rien compris à ce qui se passait. En créant les conditions qui ont facilité la fin d’un pouvoir froid et réactionnaire, nous avons créé les conditions de grandes réformes généreuses: la libéralisation de la contraception et de l’avortement et la suppression de la peine de mort en fut un point culminant. Simplement, un an plus tard, en 1969, c’est la banque et la finance qui prenait le pouvoir. Et ceci n’a guère cessé depuis. Juste un peu moins criant sous Mitterrand.
Il paraît même que Les héritiers de mai 1968 sont même responsables de la « dérive du capitalisme financier ». « La contestation de tous les repères éthiques a préparé le terrain des parachutes dorés et des patrons-voyous. » Daniel Cohn-Bendit et Noël Forgeard, même combat.
Pendant combien d’années, depuis 1968, la droite a-t-elle été au pouvoir ?
Voici donc venu le vrai Sarkozy et le discours manichéen que Pétain n’aurait pas renié. Dans la bouche d’un homme qui, à plusieurs reprises, a trahi ses amis politiques, quelle fourberie.

Chirac a voté l’abolition de la peine de mort. Sarkozy l’aurait-il voté ?

François et Ségolène : putain ça change !

segobayrou.1177864831.jpgJe n’ai pas eu la chance de pouvoir assister à l’intégralité du « débat » d’hier entre François Bayrou et Ségolène Royal, mais ce que j’en ai vu m’a fortement impressionné. Peut-être était-ce l’absence d’enjeu (quoique ce n’est pas certain), peut-être était-ce la qualité des intervenants. En tout cas, rien à voir avec les débats mesquins et stériles auquels les hommes politiques nous ont habitué. Enfin des responsables qui exposaient tranquillement les sujets sur lesquels ils étaient en accord et les sujets sur lesquels ils ne l’étaient pas, sans sous-entendre que l’autre est un vaste crétin. Et même s’il est évident que tout ceci n’est pas sans arrières-pensées, quelle respiration !

Trombinoscope des hommes dangereux (catégorie réac. dangereux) Lech Kaczynski

lechkaczynski.1177703080.JPGLech Kaczynski est un exemple parfait de la connerie quand l’homme se fait réactionnaire. Collaborateur de Lech Walesa, on aurait pu s’attendre à mieux en matière de respect des libertés. Mais voici qu’il impose à tout un chacun de signer un document infâme où l’on doit jurer n’avoir aucunement collaboré avec le régime communiste. Comme si c’était facile de ne pas collaborer ! Avec son frère, jumeau qu’il a nommé premier ministre, il annonce la « révolution morale » en Pologne. Et quand Bronislaw Geremek refuse cette « lustration », on le relève de sa fonction de député européen. A quand la réouverture de Tréblinka ?

L’abrogation des limbes

cielenfer.1177625238.jpg    Avec tous ces évènements, on aurait vite fait d’en négliger un autre qui concerne plus largement l’humanité toute entière. Voici, en effet, que notre bon pape Benoît XVI vient de décider que l’on devait revoir totalement la question des limbes, cet endroit qu’avait découvert Saint Augustin où allaient se loger les âmes pures, mais qui, faute de baptême, ne pouvaient prétendre au paradis. Voici donc que les dites limbes sont abrogées. Désormais tout cher enfant qui décède sans avoir reçu le baptême pourra entrer au paradis.
C’est dire les cnneries qu’on a voulu nous faire avaler.
Mais voici que se pose aussi une grave question: l’édit du pape est-il rétroactif ? Si oui, on peut craindre un engorgement des portes du paradis. Voici St Pierre dans une situation au combien pire qu’un fonctionnaire pendant une régularisation des sans-papiers.

J’ai 19 ans, je vote Sarkozy

jeunesavecsarko.1177522224.JPGVoilà une nouvelle. Ma fille me dit qu’elle est énervée. Pourquoi demandai-je ? Elle a un copain qui a son âge: 19 ans. Et il va voter pour Sarkozy! Qu’est-ce qu’un jeune de 19 ans peut bien trouver à Sarkozy ? Je cherche. Je cherche et je ne comprends pas. Alors, elle m’explique. C’est pour l’argent. Parce qu’il ne veut pas, lui qui ne gagne pas ou peu, que les impôts augmentent pour aider les plus pauvres. Ce qu’il ne sait pas, le cher jeune homme, c’est qu’avec Sarkozy, il a beaucoup de chances dêtre parmi les pauvres. Pas d’emplois-jeunes. Pas d’emplois tremplin. Le règne absolu du libéralisme brutal avec ses cortéges de fusions et délocalisations, de licenciements, de reconversions et de chômage quand on n’est plus assez « productif », pour toujours faire croître les revenus des actionnaires. Qui pourra lui expliquer cela ?

Et puis : 19 ans, ça n’empêche pas d’être con.

Ségolène a dit (discours du 22 avril 2007)

sego-22-avril.1177449546.jpgDiscours du 22 avril 2007 :

Respect
Pas de liberté sans justice
France a la fois fraternelle et conquérante
Sans la brutaliser
Faire triompher toujours les valeurs humaines sur les valeurs boursières
Le pari de l’intelligence des français
La priorité sur l’éducation
Règles justes
Maintenir en France nos centres de décision
Refuser (…) l’abandon à un libéralisme effréné.
Respectent les salariés grâce à une démocratie sociale rénovée.
Présidente garante d’un Etat impartial
Je suis une femme libre
Je ne suis l’otage d’aucun clan, d’aucun groupe de pression, d’aucune puissance financière
Ne pas vouloir (…) la loi du plus fort ou du plus brutal, et verrouillée par les puissances de l’argent ou tous les pouvoirs sont concentrés entre peu de mains, toujours les mêmes.
Justice indépendante
Libertés publiques garanties.
Autorité juste et ferme
Co-développement avec les pays du sud
L’idéal de la République des lumières

Sarkozy a dit

sarzythler.1177801267.jpg

Sarkozy a dit :
A propos d’Azouz Begag :
– un connard, un salaud que je ne veux plus voir sur mon chemin
Au propriétaire de Libération :
Vous êtes un journal de merde avec des journalistes de merde
Sur des journalistes d’une radio :
Des enculés
Un journaliste favorable à Bayrou :
– Ils couchent ensemble
A un industriel :
– On se retrouvera. On est pour moi ou contre moi.
Au personnel de France 3 :
– Si je suis élu, je vous ferai tous virer.
François Fillon :
– Un nul qui n’a aucune idée
Michel Barnier :
– Le vide fait homme
A propos de Chirac :
– Chirac est mort. Il ne manque plus que les trois dernières pelletées de terre.
Olivier Giesbert :
– Pendu au croc du boucher
Ses adversaires :
– Je vais les niquer tous.

Cet homme est vraiment dangereux

demisarko.1177360839.jpgIl y a quelques temps déjà, je faisais part ici de mes doutes. Une intuition, car je ne disposais pas de tous les exemples. Aujourd’hui, les témoignages convergent: Nicolas Sarkozy est un homme dangereux. Ce n’est même pas son programme qui est dangereux. C’est l’individu dans cette folle et nombriliste quête d’un pouvoir absolu, dans ce mépris des autres, y compris de ceux qui le servent. Il faut tout faire pour empêcher qu’il devienne Président de la République. Il n’est plus temps de se taire. Ou cet homme nous mènera au pire, ou les résistances seront si fortes que nous irons vers un affrontement comme nous n’en avons pas connu depuis longtemps.

Sondages interdits : vive l’hypocrisie, vivent les faux-culs !

fesses.1177255881.jpgEtant un bon utilisateur d’Internet, je suis allé voter en ayant connaissance des derniers sondages « interdits ». Tous les utilisateurs un peu férus savent où les trouver. Quant aux résultats, une chaîne radiophonique étrangère annonce qu’elle publiera des résultats à 18 H00. Et je n’ai pas le droit de dire laquelle, ni donner le lien. Vivent les faux culs.

« If you live in France, please disregard all of the above for another hour or so. You are not supposed to have these figures until 8pm when the media will announce the first official estimates… »

M. Sarkozy, Non ! La génétique seule ne détermine pas l’homme

Les dernières déclarations de Nicolas Sarkozy sur le caractère inné de certaines caractéristiques de la personnalité, après des tentatives pour faire adopter des lois permettant de dépister précocément les enfants atteints de troubles du comprtement, témoignent de manière patente, du fond de la pensée du candidat.
On ne peut que rapprocher ces thèses, d’autres, qui ont toujours voulu classer les êtres humains en fonction de caractéristiques génétiques et donc raciales. Ces thèses sont dangereuses. Il faut les combattre et empêcher par tous les moyens que celui qui les les profère puisse accéder à la magistrature suprême.
Nous n’en sommes plus à un débat de programme politique. C’est bien davantage. Ce sont les fondements même de notre culture humaniste, catholique, protestante, musulmane ou laïque qui sont en cause.

Quand on les a interrogés, après la guerre, nombreux sont les citoyens allemands qui ont déclaré qu’il n’avaient rien vu venir.
Ne prenons pas le risque de nous retrouver dans la même situation.

Chacun d’entre nous, fils ou fille de résistants, fils ou fille de déportés, fils ou fille de combattants du FLN, fils ou fille de ceux qui se sont levés contre la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, la guerre du Viet-Nam, contre l’apartheid, contre la répression brutale de Budapest en 1956, de Prague en 1968, de Santiago du Chili en 1973, nous devons nous lever et dire haut et fort que nous décelons dans les opinions affichées de cet homme un danger véritable pour la démocratie. Nous devons le dire à tous ceux qui n’en ont pas encore pris conscience.

Jamais Charles de Gaulle, jamais Georges Pompidou, jamais Valéry Giscard d’Estaing, jamais François Mitterand, jamais Jacques Chorac n’ont dit de telles choses !

Les citoyens de toutes origines philosophiques ou religieuses qui ont rédigé cet appel vous demandent de le relayer.