Archive dans 23 décembre 2011

Les assurés sociaux vont-ils payer les faux seins merdiques ?

Qu’on échange les prothèses dangereuses. Je veux bien l’admettre. Qu’on aide financièrement les victimes de cette arnaque. Je veux bien l’admettre. Qu’on avance même le montant. Je veux bien toujours l’admettre.
Mais qu’attend-on pour embastiller les auteurs de cette saloperie sur toute la chaîne commerciale qui s’est gloutonné ? Et pour leur faire rendre gorge ? Et qu’on les condamne à travailler jusqu’à la fin de leurs jours au bénéfice de l’Assurances Maladie ?

Orangerie: Brochet, Lajus, Puyeo ou l’aménagement nul

Voici ci-dessus une photographie l’une des salles du Musée de l’Orangerie où sont présentés une partie des nymphéas. La lumière du jour y descend par un « abat jour » ainsi nommé par les concepteur.
On remarque aussi, et c’est visible à vue d’œil, que la quantité de lumière projetée au centre de la pièce est plus importante que celle qui est envoyée sur les murs où sont accrochés les toiles. Le jour est franchement abattu !
On remarque aussi que les toiles sont fixées sur des murs plus clairs qu’elles. Lorsqu’on regarde l’ensemble, l’ouverture de la pupille s’adapte à la moyenne des stimulations visuelles (fermeture), ce qui fort insuffisant pour la vision détaillée des tableaux qui sont globalement plus sombres. N’importe quel ergonome sait cela. C’est purement physiologique, ce qui est démontré par la photo ci-dessous, recueillie sur le site de la même agence (sous-sol de l’Orangerie). Les toiles sont accrochées sur des murs foncés, intelligemment éclairées afin de mettre en évidence certains détails, tout en préservant l’ensemble.

La police municipale s’est fait hadopiquer ! Chacun son tour !

Un poste informatique basé dans un commissariat sert habituellement à traiter des procédures ou bien à consulter des casiers judiciaires, mais certainement pas à télécharger illégalement des œuvres culturelles. C’est ce qui s’est pourtant passé dans l’enceinte d’une antenne de police municipale de la petite ville de Mèze, dans l’Hérault. L’info a été révélée par Le Midi Libre. Un tube des Black Eyed Peas et un dessin animé de Disney ont ainsi été téléchargés. Le maire, qui est le supérieur hiérarchique attitré de ces fonctionnaires de police, a eu la désagréable surprise de recevoir un courrier d’Hadopi sous forme de recommandation. Cette haute instance de régulation, créée récemment pour endiguer le téléchargement illégal, a effectué un banal contrôle ponctuel sur le réseau informatique du commissariat et a constaté cette violation du Code de la propriété intellectuelle. Une enquête disciplinaire a donc été ouverte. Elle n’a pas encore abouti…

http://www.gentside.com/insolite/la-police-municipale-epinglee-par-hadopi_art32481.html

Le massacre des Nymphéas à l’Orangerie

Ne voulant pas mourir idiot, je suis allé, ce mercredi, contempler les Nymphéas à l’Orangerie.
Je dois bien reconnaître que j’avais, peut-être, la perception pervertie par une visite récente des Impressionnistes à Orsay. J’avais gardé le souvenir lointain de l’empilement du Jeu de Paume. C’est dire combien je fus estomaqué : les œuvres présentées sur des murs de couleur les mettant en relief ; les éclairages étudiés pour mettre en valeur la totalité de la toile, tout en soulignant discrètement, tel ou tel détail. La plus belle réussite étant, de mon point de vue, Le Déjeuner sur l’Herbe qui comble et estomaque la vision, placé là ou il est, présenté comme il l’est, éclairé comme il l’est.
En entrant dans la première salle des Nymphéas, j’espérais donc la même émotion, multipliée par la dimension des œuvres. Mais voici, qu’ayant fait quelques pas, je me dis « non, ce n’est pas possible ».
Et pourtant, c’était possible.
De grands tableaux qui auraient pu être majestueux avaient été accrochés sur des murs couleur urine diluée ! Du ciel, tombait une lumière faiblarde, voire blafarde, qui n’arrosait pas grand-chose. Peut-être les visiteurs au milieu de la salle. En tout cas, pas les œuvres dont j’aurais aimé voir quelque chose d’autre que ces variations incertaines sur des nuances de vert et de bleu sans qu’on puisse distinguer la végétation de son reflet. Naturellement, impossible de s’attarder sur tel ou tel détail.
Je me pris à me demander si les œuvres étaient destinées à être regardées à la loupe ou à la bougie.
Sur les bancs siégeaient des visiteurs déprimés dont l’œil bovidé témoignait du profond désespoir.
Dans la deuxième salle, c’était pire. Peut-être était-ce un funérarium ? Il ne manquait plus que le cercueil et les cierges…
Sur les bancs siégeait des visiteurs dont l’œil n’était même pas bovidé : il était désespérément éteint. Ils venaient de comprendre que les œuvres n’étaient pas destinées à être regardées et que c’était vraiment par générosité que les Musées Nationaux consentaient à leur en laisser percevoir quelques ombres pour les préparer à l’entrée dans l’antichambre de la mort.
Ce serait une œuvre de grande salubrité publique que de fermer cette partie du musée, car l’autre est superbe.
On a dépensé 30 millions d’euros pour ça !

Les anarchistes ne fabriquent pas de bombes

Quand parviendra-t-on à faire entendre aux politiques et aux media (aux media surtout) que les anarchistes ne sont pas des individus violents seulement désireux de détruire tout ce qui passe à leur portée.
« L’Anarchisme est un courant de philosophie politique développé depuis le XIXe siècle sur un ensemble de théories et pratiques anti-autoritaires. Fondé sur la négation du principe d’autorité dans l’organisation sociale et le refus de toutes contraintes découlant des institutions basées sur ce principe, l’anarchisme a pour but de développer une société sans domination, où les individus coopèrent librement dans une dynamique d’autogestion » (Wikipedia).
Voilà qui n’est guère violent, qui n’est guère destructeur. Point de bombes, point de fusils. Le principal, c’est la négation du principe d’autorité. Les anarchistes espagnols élisaient leurs officiers. La belle affaire ! Peut-on imaginer un seul instant qu’ils votaient pour le plus stupide ? Évidemment non. Ils choisissaient celui qui les conduisait là où ils devaient se rendre, avec le moins de pertes possibles.
Les anarchistes vont s’intéresser à promouvoir et à créer des modes d’organisation collectives. Impossible ? Bien sûr que non. En France, on pourra s’intéresser au Société Coopératives Ouvrières de Production. Dans une SCOP, les salariés possèdent au moins 65% des droits de vote. Dans une Scop, il y a un dirigeant comme dans n’importe quelle entreprise. Mais celui-ci est élu par les salariés associés. Dans une SCOP, le partage du profit est équitable… Il y a environ 2000 SCOP en France.
Savez vous que vos « Chèques Déjeuner » sont émis par une SCOP florissante ?
A l’heure où le libéralisme est la cause d’une crise phénoménale, dont le seul résultat est l’austérité, il est temps de mettre en place et généraliser d’autres formes de production. Les salariés de telles entreprises vous diront qu’ils n’ont pas d’actionnaires à gaver. Pas mal, non ?  Ils vous diront aussi qu’étant propriétaires, collectivement, de leur outil de travail, ils feront passer l’emploi en premier.
Mais dira-t-on, comment peut-on élire son patron ? C’est tout simple. C’est comme les anarchistes espagnols. Les gens ne sont pas fous. On choisira celui qui semblera le meilleur pour conduire l’entreprise et assurer la meilleure rémunération pour chacun. Et puis, s’il ne fait pas l’affaire, rien n’empêche de le remplacer. Car chacun exerce son contrôle sur la direction de l’entreprise.
Les anarchistes ne sont pas, comme on veut nous le faire croire, des gens qui veulent tous commander. Au contraire, l’anarchisme s’accorde bien à l’idée d’élection. Ou plus précisément à l’idée de délégation qui rend mieux compte du contrôle collectif. Ce n’est pas comme un député qu’on parachute en Pas de Calais et qui habiterait Paris et qui ferait bien ce que bon lui semble pendant 5 ans… C’est quelqu’un à qui l’on confie une mission parce qu’on pense qu’il ou elle saura le mieux être utile à la collectivité.
Les SCOP sont-elles l’aboutissement du projet anarchiste ? Pas complètement. Mais ce n’est déjà pas si mal. Et d’ailleurs qui dit que toutes les organisations anarchistes devraient se ressembler ? Ce serait contradictoire. L’essentiel est le mode autogestionnaire, l’abolissement de l’autorité et de l’arbitraire. Lors de l’accident minier de Courrières, en 1906, nombre de mineurs n’ont pu être sauvés parce les ingénieurs avaient décrété que ce n’était pas possible ! On ne saura jamais combien de mineurs sont morts de faim et de soif derrières des éboulement qu’on aurait peut-être pu franchir, alors que les survivants étaient prêts à tout, y compris à mourir, pour sauver leurs camardes.
Les anarchistes ne seraient alors pas des agités poseurs de bombe ? Comme partout, il y a des extrémistes. Mais, pour la plupart, ils sont plutôt pacifiques. Ils n’aiment guère les canons. Mais ils font peur quand ils prônent la destruction de l’Etat. Mais regardons autour de nous dans le monde. Il y a des formes d’organisation de l’Etat, bien plus démocratiques que d’autres. Il y a des pays où les ministres circulent en vélo et prennent le métro, où le salaire des gouvernants est modéré, où les électeurs rencontrent souvent leurs élus, des pays où il y des référendums… Non, la Norvège et la Suisse ne sont pas des pays anarchistes !
Mais il existe bien des formes de gouvernement dont la priorité soit de donner la parole au peuple. C’est toujours ça. Malheureusement, cela semble de plus en plus rare et pourtant, seule la volonté populaire pourra s’opposer à l’ascension d’un tyran. Il y a toujours un tyran dans un coin.
Pour en savoir plus sans trop se « prendre la tête », le texte produit par le collectif anarchiste de l’Université de Melbourne (1989).
L’intérêt, c’est qu’il n’y aura pas un puriste pour vous tenir rigueur du fait que ce texte est imparfait. C’est bon pour les marxistes ! Chez les anarchistes, on respecte la diversité des points de vue.