Archive dans 7 décembre 2018

7 décembre 2018 : où est l’argent ?

Au fond, ce n’est probablement pas le pouvoir qui possède l’argent. L’argent, il est dans les entreprises. Alors, naturellement, ces entreprises achètent, fabriquent, vendent. Et, pour cela, elles font travailler les travailleurs et leur donnent un salaire. Et plus gros est le salaire, moins gros est le dividende. Qu’est-ce que le dividende ? Du pognon qu’on donne à des personnes ou des sociétés qui se sont contentées d’apporter de l’argent et elles reçoivent une somme pour cela. Ce qui n’est pas scandaleux. Ce qui est scandaleux c’est la valeur du dividende. Naturellement, il y a un risque. Mais quand même !
Ci-dessous, vous trouverez une liste des valeurs du CAC 40. Je vous propose de rechercher la valeur de l’action, celle du dernier dividende versé.
Une fois cet exercice effectué, vous pourrez vous livrer aux mêmes jeux avec le Dow Jones (100 plus hautes valeurs à New-York). Vous y trouverez des copains : Apple (N°1), Amazon (N°3), Netflix, Stabucks, tous vos copains qui vivent avec votre blé. Pour vraiment jouer, vous avez aussi les bourses de Londres, Francfort, Shang Hai, etc.
Il est là, le blé. Mais, libéralisme oblige, Macron est â genoux devant, à moins qu’il n’est possède des parts.
Là est la saloperie. La part qu’on prend sur le travail des gens pour offrir dividendes, salaires exorbitants, châteaux, bateaux, escort-girls.

TOTAL, LVMH, L’OREAL SANOFI, AIRBUS GROUP (EX-EADS), BNP PARIBAS, HERMES INTERNATIONAL, KERING (EX-PPR), AXA, ESSILORLUXOTTICA, AIR LIQUIDE, SAFRAN, DANONE, VINCI, ORANGE, PERNOD RICARD, SCHNEIDER ELECTRIC, ENGIE (EX GDF SUEZ), CREDIT AGRICOLE, VIVENDI, DASSAULT SYSTEMES, SOCIETE GENERALE, UNIBAIL-WFD, ,ARCELORMITTAL, RENAULT, PSA GROUPE (EX-PEUGEOT), CAPGEMINI, SAINT-GOBAIN, MICHELIN, LEGRAND, SODEXO, BOUYGUES, PUBLICIS, CARREFOUR, STMICROELECTRONICS, ACCORHOTELS, VEOLIA ENVIRONNEMENT, TECHNIPFMC, ATOS. VALEO

  1412 – 07/12/2018

5 décembre 2018 : Il est temps d’assumer. Le temps du peuple est venu.

Tout à l’heure, quelqu’un qui n’est pourtant pas de gauche, me disait que « ça faisait 30 ans que,…, ils auraient dû faire ça sous Hollande ».
Sous Hollande ! Et pourquoi pas sous Sarkozy ! Non que le niveau de vie des français soit, en moyenne, affreux. Il y a pire dans le monde. Ce qui choque,  ce sont les scandaleuses différences entre les CAC 40 et tutti quanti et les revenus des infirmières, des agriculteurs, des ouvriers, des profs, etc.
J’ai quelque part le sentiment que Ségolène Royal aurait mieux fait. Mais ils se tous ligués contre elle !
Je crois que c’est La France Insoumise qui demandait « pas de salaires supérieurs à 15000 euros ». Va pour 15000. Pour un chef d’entreprise qui crée et maintient du travail. Le peuple n’est pas si chien que ça. Mais au-dessus, non, y compris tous ceux qui cumulent, et ceci comprend nombreux politiques, n’est-ce pas ?
Macron and Co, il est temps d’assumer : il est évident que la bande de LREM ne représente plus rien. Le temps du peuple est venu. De nouvelles élections sont nécessaires. La question est de savoir si toi, Macron, tu dois démissionner avant ou après.

1411 – 05/12/2018

3 Décembre 2018 : Après la bataille

Les comparaisons avec Mai 1968 s’arrêtent là. En Mai, les étudiants étaient dans la rue et les enragés derrière. Aujourd’hui, il y a le peuple. Le peuple, c’est-à-dire des hommes, des femmes, peut-être des enfants. Tout le monde quoi. Tous ceux qui en ont leur claque de Macron, parce qu’il s’est fait élire en prétendant qu’il gouvernerait autrement, sauf qu’on découvre qu’il gouverne contre le peuple. Le peuple espérait mieux qu’avec Hollande et voilà qu’ils retrouvent les fins de mois difficiles, voire pire. Le peuple découvre qu’il gouverne avec le Grand Capital et le Libéralisme mondial. Et quand il s’agit d’éponger la dette avec des taxes, le peuple s’en fout de la dette. Et le réchauffement climatique ? Ça va bien, un peu, mais pas trop, pendant que les Chinois et les Indiens font de la fumée et piquent le boulot !
Et il sent bien le peuple qu’il y a quelque chose de louche. Il accepterait volontiers que leur patron gagne bien, dix ou quinze mille balles mais pas 400000 ! A fortiori quand les mecs sont là pour liquider, licencier, vendre, faire des « plans sociaux ». Le grand truc, c’est de « délocaliser la production » là où les mecs travaillent pour moins cher ou presque rien.
Sur tout ça, le gouvernement, élu sur un programme libéral, paralysé par le coup de la monnaie unique, ne fait rien ou agite les bras dans tous les sens et, au final, ne fait rien ou presque rien.
Peu à peu, le peuple commence à sentir qu’on le baise vraiment. Les profits. Car c’est toujours une question de profit. Le profit se cache dans les actions (ou les parts, comme vous voulez). Il y a des particuliers, des riches, qui détiennent des parts. Des grosses parts. Ou des toutes petites parts qu’on a vendu à des pauvres gens pour leur retraite ou ci ou ça. Disons qu’il y a de gros actionnaire (qui peuvent gagner 1000 balles, le temps de pisser un coup), des petits actionnaires qui se sont constitué un fond pour leur vieux jours, des grandes sociétés parfois actionnaires réciproquement les unes autres. Tout ce beau monde, surtout les gros parce que les petits on s’en tape, aiment les dirigeants qui dirigent en créant du profit, en créant de « la valeur » comme on dit. Alors, on n’est pas chien sur leurs rémunérations. Bien à toi Carlos Ghosn, mon mignon. Même aux mains de la police japonaise.

Parmi les retraités, il y en a que leurs petite retraite, en PEA, par exemple, sont charquepouillées dans ce boxon : baisse ou crainte de la baisse : les voilà vêtus d’un gilet jaune.
Mais si les retraités sont plutôt pacifiques, il y a des Gilets Jaunes que tout cela énerve et qui s‘assemblent avec les suivants.
Donc, entre les familles, les retraités et les familles, il y a donc les gilets légitimement énervés. Parce qu’ils ont bien du mal à finir le mois, aller au ciné ou se payer un bon resto ou des vacances. Et si les précédents sont plutôt pacifiques, ceux-là, plutôt jeunes, mais pas forcément, se laisseraient bien aller, en compagnie à dévaster ou à piller un peu tout ce qui représente la richesse (et dieu sait s’il y a de belles boutiques en certains lieux).
Viennent ensuite les Gilets Jaunes déterminés. Ils en ont, par exemple, leur claque d’infirmière qui touche 2,00 € pour injecter un vaccin quand les pharmaciens en touchent 20.00 . C’est un exemple ! Puis viennent aussi les CDD de merde de loup, enfin tous ces trucs après quoi il faut courir, certains autoentrepreneurs à qui on a fait miroiter l’illusion de l’indépendance et autres foutaises.
Viennent ensuite les Pas-De-Gilet qui viennent faire leur stock de clopes, de whisky, ou de billets de banques, sujets que Sarko appelait « racailles »
Enfin viennent les « enragés » de l’extrême droite ou de l’extrême gauche.
Vous mélangez tout ça qui court en tous sens dans les rues de Paris ! Quel bordel !
En Mai 68, c’était de tout repos. Tout le monde était ensemble. Sans compter qu’il n’y avait pas de portables et que, désormais, toute baston de manifestant se retrouve dans l’heure filmée sur les réseaux sociaux. Plus moyen de bastonner voire de tuer en douce.
Pauvres poulets !

1410 – 03/12/2018

1er Décembre 2018 : Vive le peuple !

Du calme avec les termes de « violence », « chaos » ! C’est du déjà vu !


Il y a simplement des gens dans la rue qui sont venus, qui de Lille, qui de Marseille, qui de Bordeaux, qui de Brest, qui de partout, crier leur sentiment, leur crainte, leur douleur de vivre dans un monde où la puissance publique ne les aide ni les protège. Avant, on entrait à « La Poste », mais voici que la poste va être privatisée et qu’on enverra tel ou tel travail à des salariés de Casablanca deux fois moins payés. Avant, on reprenait la suite des parents dans l’épicerie du coin, concurrencée désormais par Leclerc concurrencée lui-même par Amazone, concurrencé par Ali Baba. Avant, on entrait chez Peugeot… On reprenait la ferme., on entrait à la banque… Et voici maintenant qu’à chaque fois, on licencie quelques centaines, voire quelques milliers de salarié.

Pourtant, il va falloir étancher la dette ! … Rires !
Maintenant tout le monde a peur. Les entreprises, les coopératives, les usines, les laiteries, les banques, les aéroports, des morceaux de l’état sont à vendre par pans entiers avec ou sans les salariés. C’est le système américain. Vous arrivez à neuf heures. Votre patron : « Il y a un problème ». A dix heures vous êtes dehors avec votre carton.
Comment les américains peuvent-ils supporter ça sans descendre dans la rue ?
Et à qui tout cela profite-t-il ?
Allez ! Cherchez !
Votre petite entreprise ne rapporte plus autant. Alors, si des doigts crochus vous proposent de la racheter pour un prix goui goui. Vous vendez. Et au diable les salariés. Le monde libéral est devenu un gigantesque marché dans laquelle la valeur humaine ne vaut pas plus que merde de loup. Et le plus drôle, c’est quand les retraités voient leurs maigres placements, économisés sou par sou,   pour compenser la faiblesse de leurs retraites, grossir grâce à ces manipulations.
Le monde est à vendre. Revenons à l’image macronique du premier de cordée. Dans la cordée, il n’y a qu’un premier. Des fois, il coupe la corde juste sous ses chaussures. Et il se pavane en se prenant pour Jupiter.
Regardez bien le monde autour de vous. Il n’est qu’achat, vente, licenciements et scélératesse.
Allez, tous dans la rue !

1409 – 02/12/2018

1er Décembre 2018, 18heures, Paris : Macron et sa bande sous les pavés

Il n’y a plus guère de pavés à Paris. Pourtant quelques-uns en ont trouvé aux Champs Élysées. C’est drôle. Je me crois un peu comme en 68. Une majorité de manifestants pacifiques, un pouvoir qui n’a rien compris et des « enragés », c’est ainsi qu’on les nommait à l’époque. Une différence notable, cependant, avec mai 68 : les étudiants étaient en première ligne. Maintenant, c’est le peuple tout entier. C’est encore plus beau.
Tout a été dit, notamment que ce n’est pas quelques centimes d’euros sur le gas-oil qui sont la cause de ce légitime soulèvement. Le vrai du vrai, et on le sait bien, c’est la différence entre les classes, les risques de chômage de plus en plus grands ou de n’être plus rien parce qu’on n’est pas certain de vivre sa vie avec son usine, son champ, son atelier, sa boutique.
Parce que le Macron a fait croire qu’il serait ce qu’il n’est pas. Macron, on le savait pourtant, c’est le fric, la finance, la banque, la compétition à l’américaine et tant pis pour les derniers de cordée. Mais les français ne sont pas tous comme ça. Loin de là. Dans le fond de la majorité des français, il y a une espèce de socialiste qui dort. Je pense à ce boulanger qui n’a certainement pas voté pour Mélenchon et qui donne ses invendus aux Gilets Jaunes qui occupent le rondpoint…
Dans la trainée, il y aura bien quelques enragés qui foutront le feu à quelques boutiques où 99,99% des français n’iront jamais. Malgré les dizaines de milliers d’euros de dégâts annoncés, c’est peu de choses eu égard aux chiffres d’affaires et aux dividendes. Et il se pourrait bien aussi que ces enragés soient vos enfants qui ont en vain cherché du travail. Ne condamnons pas en vrac.
Et, ne vous en déplaise, j’apprécie cette forme de révolution devant le Macron droit dans des bottes elles-mêmes scellées dans des cubes de béton et qui croit savoir et qui ne sait rien: il ne sait pas ce qu’est une fin de mois ou ce qu’est la vie d’une femme seule qui travaille et élève deux ou trois enfants, ou parce qu’il n’est pas cet agriculteur qui ne vend plus ses porcs qu’à perte ou parce qu’il ne sait pas ce que ressent cet homme licencié qui ne sait pas comment payer le crédit de sa maison.
Tu as de la chance, Macron. Il y a un temps où la Place de la Concorde s’appelait place de la Révolution. Fais gaffe : le 21 Janvier n’est pas loin !

1408 – 01/12/2018