Archive dans 29 juin 2007

Devedjian, la « salope » et les moeurs politiques

devedjian.1183133831.jpgOn nous montre des images où Monsieur Devedjian, avocat de Jacques Chirac et de Charles Pasqua, parle de Madame Comparinini en la qualifiant de « salope ». Il s’excuse, mais…
Ne nous trompons pas. Devedjian était membre du groupe « Occident ». Quand on a été membre d’un tel groupe « activiste », pour ne pas dire plus, il en reste toujours quelque chose. Vu la manière dont les membres d’Occident avaient tendance à traiter leurs adversaires… On ne peut dire que c’étaient des adeptes du débat démocratique respectueux des idées de leurs adversaires. Et si pour continuer en politique il faut dissimuler ce passé, il arrive que le masque tombe.
Il ya d’autres masques à faire tomber. Rappelez-vous bien…

La réforme des universités: l’occasion manquée

 

 

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La question de l’autonomie ne présentait pas de caractère d’urgence. Cette question reste encore assez floue dans l’esprit de nombreux universitaires car le niveau d’élaboration du débat ne permet pas de se faire une idée bien précise et bien argumentée de la chose. Les profs de fac sont bien souvent, et à juste titre, des dialecticiens, et, en cette circonstance, il restait beaucoup à étudier. S’il est vrai que l’autonomie peut sembler séduisante par les libertés qu’elle suggère, les inconvénients (concurrence, recrutements sur des critères variables et incertains) sont mal évalués. Certains sujets, notamment sur les procédures de recrutement ou les primes sont même inquiétants. Il en est de même sur la question des diplômes nationaux qui ne sont apparemment pas protégés.

On sent bien que, derrière tout cela, se profile une idée de concurrence peu compatible avec les missions que l’on a jusqu’à ce jour, fixé à l’enseignement supérieur.

Par contre, s’il y avait bien une question urgente, c’était bien celle de la sélection à l’entrée du master. La sélection après bac+4 est un vieux reste de la structure DEUG-Licence-Maîtrise-DESS. Et l’on sait qu’une sortie à bac+4 n’est pas très avantageuse. Les employeurs ont une certaine visibilité de ce que sont la licence (pour des raisons historiques) et le DESS (pour des raisons techniques). Mais jamais la maîtrise (comme le DEUG, d’ailleurs) n’a réussi à vraiment s’imposer. On peut le regretter, on peut faire toutes sortes d’analyses, mais les choses sont ainsi.

Le LMD (licence, master, doctorat) a déjà l’avantage de l’harmonisation européenne. Il a aussi celui d’une bonne lecture du côté des employeurs. Pour le coup la vieille sélection héritée des DESS (à l’entrée de la 5ème année) perd tout son sens. Elle ne produit que l’inconvénient de laisser sur le pavé des étudiants, à bac+4, avec un master inachevé. Sarkozy, pour des raisons strictement politiques, a reculé sur cette question. C’est vrai qu’elle demandait un certain courage car aucun des créateurs du LMD à la française n’avait eu l’audace de la proposer.

Il y a là une certaine lâcheté.

Voici l’arnaque électrique

edf.1182980999.jpgIl faut espérer que les consommateurs, échaudés par l’arnaque téléphonique, ne se laisseront pas prendre par l’arnaque électrique et gazière.

Je voudrais rappeler ici l’essentiel d’un article paru dans Le Monde du 5 septembre 2006, intitulé « Les entreprises regrettent les tarifs réglementés de l’électricité », avec comme sous-titre « La flambée des prix et le mécontentement des patrons conduisent les députés à faire marche arrière ». On y raconte comment les tarifs « libres » de l’électricité se sont mis à flamber avec la montée des prix de l’énergie (de 70% à 100%) et comment les députés libéraux faisant fi des bienfaits du libéralisme se sont intéressés à un procédé bancal permettant aux entreprises de revenir à un tarif administré.

On note que toutes les instances patronales, après avoir encensé les bienfaits de la concurrence se sont mises à crier « au fou » quand EDF a augmenté ses prix. Et diverses manipulations ont été effectuées pour atténuer les pernicieux effets de la libéralisation.

Lorsque nos prédécesseurs ont nationalisé l’énergie, ils avaient dans l’esprit la sagesse de la considérer comme stratégique tant sur le plan militaire que sur le plan social. Ce faisant, ils ont empêché que, comme c fut le cas dans d’autres pays, ce bien si essentiel nourrisse les appétits gloutons des requins de la finance. Nous allons voir, peu à peu, les effets pernicieux du choix libéral, en termes de stratégie industrielle à long terme. Après avoir fait d’EDF, malgré tous les défauts, une des plus belles entreprises au monde, la France brade à l’encan ce que des générations de gouvernants sérieux ont construit.

On y reviendra, soyez en certains. Mais après quel gâchis.

Notes d’économie politique 7 – 27 juin 2007

La chronologie commentée de mai 1968 par Michel Calvès

Je découvre, au hasard de recherches sur Internet une intéressante chronologie commentée des évènements de mai 1968 par André Calvès. Même si ce texte est politiquement orienté, il reste très fidèle à l’histoire et montre bien les rôles respectifs du pouvoir en place et, fort ambigü, du Parti Communiste et des centrales syndicales.

 

Pour ceux, de plus en plus nombreux, qui n’ont pas vécu ces « évènements », cette lecture sera probablement instructive.

 

http://michel.calves.free.fr/1968/mai-juin.htm

Le Hamas, le Fatah et la cause du peuple

palestine.1182824449.jpgVoici que la Palestine, ou ce qui en tient lieu, est désormais séparée en deux sous deux autorités différentes. Et voici que cette partition ne résulte pas d’un accord, mais d’une guerre civile entre deux partis qui, chacun, prétendent défendre la cause du peuple palestinien. Si l’on était dupe, on resterait sans voix devant un tel conflit meurtrier: ne voià-t-il pas que les victimes se déchirent entre elles et s’entretuent. Au nom de quoi ?

Alors le masque tombe. Toute cette guerre dure depuis des décennies. Qui pourrait croire qu’elle a pour véritable raison la création de l’état d’Israël ? Sans doute à l’origine. Mais maintenant, près de 60 ans après ?

Les palestiniens, hommes et femmes qui aspirent probablement autant à la paix que bien d’autres et qui se contenteraient volontiers d’un accord raisonnable et raisonné leur permettant de mener une eistence paisible sont les victimes ou les instruments de luttes d’influence et de pouvoir.

« Tout pouvoir sans contrôle rend fou » (Alain).

Le Hamas, Shalit et l’odieux

shalit.1182802740.jpgLe journal Libération publie à l’instant la traduction du message que le caporal Shalit a été probablement contraint de dire devant un micro. Une fois de plus, dans ces affaires d’enlèvement l’odieux le dispute à l’inacceptable. Aucun mouvement, aucune idéologie n’autorise qu’on se joue ainsi avec des êtres humains.

Dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, l’usage en était passé tellement ceci rappelait des horreurs nazies. Puis c’est revenu, comme si l’on apprenait rien de l’histoire.

Il y a un monde humaniste et un monde qui ne l’est pas.

Peut-on vraiment espérer coexister pacifiquement quand toute une philosophie de la vie vous sépare ainsi ?

Schneidermann, France 5 et le politiquement correct

schneidermann.1182204413.jpg Cher Monsieur Schneidermann
Je vais tout de suite vous faire une confidence: je n’ai jamais, je dis bien jamais, regardé « Arrêt sur Image ». J’en connaissais l’existence, mais d’autre contraintes, d’autres occupations.
Alors, allez-vous dire, qu’est-ce ça peut me faire ?
Eh bien, ça me fait. Ça me fait, si les faits que vous rapportez sont exacts, si l’émission était aussi irrévérencieuse qu’on le dit. Si tout cela est vrai, ce que j’ai tendance à croire, même si vous êtes un peu polémique. Mais peut-on être vraiment critique sans être un peu, pas trop, excessif ?
Depuis 1968 (année de votre naissance selon mes sources) l’esprit libertaire qui s’était un peu (un peu seulement) introduit dans la presse s’amollit progressivement. Nous, les soixante-huitard, nous vieillissons et nos héritiers ne sont pas si nombreux. Peu à peu, la France s’enfonce dans l’ordinaire qu’une télévision « formattée », et consommée plus que de raison, inflige à des esprits qui ne savent pas combien le fait de lire un bon livre est grandement plus « formateur » que cet asservissement des sens et de l’intelligence devant des lucarnes qui ne sont plus étranges, mais horriblement perverses. C’est l’ère du politiquement correct. Et nos enfants engraissent en bouffant de la fiente hypnotisés par les séries médiocres mais d’un rapport substantiel.
Voilà. Sans doute Voltaire, s’il n’était pas mort (putain qu’il nous manque !) dirait qu’il se battra pour que vous puissiez dire ce que vous avez à dire.
Je lis sur Wikipedia que la disparition de votre émission était programmée. Voilà qui est fait.
Ne vous plaignez pas. En d’autres temps vous auriez eu droit à la Question avant d’être roué nu en Place de Grève. Quelle chance. Mais méfiance. Au train où vont les choses, ça pourrait revenir.

Cecilia, François, Nicolas, Segolène et les autres * Nous voulons la vérité !

Si le site Internet du journal Marianne n’avait pas été aussi impatient de faire un scoop minable pendant la soirée électorale, si Madame Lucet n’avait pas été aussi impatiente de plonger France 2 dans les toilettes, si France-Inter n’avait pas été aussi impatiente de vous faire entendre une interview EX-CLU-SI-VE, vous auriez pu, chers lecteurs connaître toute la vérité sur ces affaires d’alcôve des présidents et candidats présidents, affaires qui prendront bientôt le pas sur les minables sujets comme le résultat des législatives ou la crise de Gaza. C’est d’autant plus vrai que dès ce lundi matin, les titres de France Info étaient, dans l’ordre, consacrés à la séparation de Ségolène d’avec François avant les résultats électoraux. On ne dira rien des diverses crises et des divers massacres qui occupent les barbares de ce monde, puisque la radio n’en dit rien.
Et maintenant que le scoop est éventé, l’enquête très approfondie que nous avons mené sur ces affaires n’a plus de sens. Pourtant, nous aurions pu être bien davantage éclairés.
Il ne nous reste plus que les spéculations hasardeuses : le retour de l’épouse au moment du verdict. La fascination du vainqueur sur la perdante qui, pour le coup, prend conscience de l’échec de sa vie, alors que l’autre, fasciné à son tour par l’indicible et belle force de sa concurrente et ne pouvant se résigner à l’humilier par une victoire trop cruelle, sort la question de la TVA sociale pour que l’honneur de la défaite soit sauf et le vainqueur magnanime. Et que dire de la complicité possible des seconds rôles? Car nous aurions pu avoir bien pire. Imaginez que Ségolène soit devenue amoureuse de Nicolas. Ou que Nicolas soit devenu amoureux de Ségolène. Ou que Cecilia et François, ou que, ou que… Stop ! Stop ! Voilà qui dégénère. Mais quand même, Arnaud qui lâche une petite phrase qui lui vaut quelques semaines de piquet. Ne parlons pas d’Eric, incertain sur son orientation, qui quitte dans la douleur celle qu’il adorait pour son adversaire. Et Jose Luis Zapatero qui embrasse Ségolène Royal ! Et aussi qu’est venu faire Johnny dans cette histoire.
Voici qu’un coin du voile est levé. Et le tournis s’empare de nous. Voici que, désormais, nous allons devoir faire deux lectures de l’évènement politique. Déjà, l’histoire des éléphants suggérait une forme étonnante de zoophilie ! Quant aux godillots ! Alors là ! Fétichisme ! Et tous ceux qui, selon le mot attribué à Jacques Chirac, « baisent la babouche de Sazkozy ». Pourvu que notre Président n’aille pas trop vite à Rome baiser l’anneau papal.
Pauvre France.

Ségolène Royal, François Hollande, et les fouille-merde

lucet.1182121770.jpgchiotte.1182121799.jpg Un journaliste de France 2 a vendu la mêche. On le savait, mais il était convenu qu’on n’annoncerait la nouvelle que demain. Le fait de la séparation de Ségolène et François est un non-évènement. D’ailleurs, si je ne m’abuse, cela ne date pas d’hier. Et voilà que des journalistes de France 2, en plein débat sur les résultats des législatives, viennent nous annoncer ce truc. Et vont même jusqu’à demander aux invités qui sont là, de le commenter.
Ce soir, France 2, a gagné ses galons de télé-poubelle.
Merci de bien vouloir nous préciser si le « compagnon » de Madame Lucet est bien toujours Jean-Marie Cavada. Ne pas hésiter à nous communiquer le nom de son amant. Si par chance, elle était aussi homosexuelle, alors là, quel sccop !

Ne pas hésiter à envoyer du papier hygiénique pour essuyer la merde dont le plateau de France 2 est couvert.