A Alep, chaque jour, des immeubles entiers s’effondrent parfois sur leurs habitants.
A Alep, chaque jour, de simples habitants se font tuer parce qu’ils traversent une rue pour aller acheter quelques vivres.
A Alep, chaque jour, des hommes et des femmes perdent un bras, une jambe ou la vie.
A Alep, chaque jour, les médecins voient mourir des blessés entre leurs mains faute d’avoir de quoi les soigner.
A Alep, chaque jour, il y a des bombes qui sont lancées sur les hôpitaux de fortune pour finir de déchiqueter les amputés et les mourants.
A Alep, chaque jour, des litres et des litres de sang s’écoulent dans la poussière.
A Alep, chaque jour, il y a des corps dispersés pour avoir reçu une bombe en pleine poitrine.
A Alep, chaque jour, des enfants, des nourrissons, des nouveau-nés sont tués.
A Moscou, à Pékin, chaque jour, il y a des dirigeants qui prennent de bons repas, dorment de bonnes nuits, baisent de belles femmes, pendant qu’à Alep, il se passe tout ça.
A Paris, à Washington, à Berlin, à Londres, à Riyad, à Brasilia, à Pretoria, à…, chaque jour, il y a aussi des dirigeants qui s’indignent, puis prennent de bons repas, dorment de bonnes nuits, baisent de belles femmes, pendant qu’à Alep, il se passe tout ça.
1002 – 14/09/2012