Le chômage augmente encore. Manuel Valls fait des incantations. Hollande se tait, ce qui vaut mieux pour lui, vu ses précédentes prévisions. Les ministres déclarent qu’il faut attendre l’effet des mesures prises par le gouvernement, le fameux plan de « compétitivité qui n’a l’air de ne rien compétiver du tout.
Les roitelets des pays européens ont choisi Jean Claude Juncker pour faire l’empereur. Une fois de plus tout le monde s’est agenouillé devant la Merkel sauf l’anglais, mais l’anglais a vraiment de mauvaises raisons.
Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, dans une tribune traduite par Médiapart, explique que les politiques d’austérité ont foutu la merde en Europe pour une dizaine d’années.. Comme tout le monde n’est pas abonné à Médiapart je livre quelques extraits :
« L’euro n’est pas une fin en soi. Il était supposé être l’instrument d’une Europe plus prospère, avec des niveaux de vie plus élevés. En ce qui concerne la zone euro dans sa totalité, les revenus se situent aujourd’hui à 20 % en dessous de qu’ils auraient dû être si la tendance de la croissance prédominant lors des années précédant l’euro avait perduré. Il a été demandé aux Européens de consentir davantage de sacrifices – baisse des salaires, baisse des avantages, affaiblissement des systèmes de protection sociale –, tout cela au nom du sauvetage de l’euro… Chacune de ces doctrines s’est révélée fausse…Partiellement à cause de présupposés idéologiques selon lesquels les marchés, tout seuls, sont toujours plus efficaces et que, par conséquent, la régulation devrait être conservée a minima, les banques centrales américaines et européennes indépendantes ont réalisé des performances bien plus mauvaises lors des années d’avant crise que ne l’ont fait des banques moins indépendantes dans certains des principaux marchés émergents. »
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Je suis bien content parce que je pense comme un prix Nobel depuis des mois. Cela me flatte, mais il n’empêche que le boxon est là et bien là.
De toute façon, presque tous les économistes pensent peu ou prou la même chose et qui est loin d’être la doctrine des gouvernants européens qui finiront par passer dans l’histoire pour une belle bande de crétins.
Pendant ce temps là, la France a 5 millions de chômeurs. Les français en chient, les grecs en chient, les italiens en chient et les espagnols, les portugais, les anglais en chient. Et on voudrait nous faire croire que les allemands n’en chient pas. Ils ne s’en rendent pas compte, parce que, de toute façon, ils en chiaient déjà avant. Un pays où il n’y a pas de SMIC, où l’emploi des femmes est ratiboisé… No more comment.
1068- 25/06/2014