Archive dans 27 mai 2011

DSK : Ouf, on l’a échappé belle

Quand on pense que ce type aurait pu être Président de la République. Car, même s’il n’a pas violé la femme de chambre (présomption d’innocence – mais je n’y crois pas), on découvre qu’il n’était pas vraiment net dans ses rapports avec les femmes. Pas simplement une petite aventure, par ci, par là, mais beaucoup plus fréquent et beaucoup plus grave. Un type qui court après son pénis peut-il être Président de la République ? Évidemment non !

Et que dire de son appartement à 50000 dollars par mois ? Et tout le reste à l’avenant. Tout ce pognon qu’il a dépensé au FMI pour son usage personnel et qui n’a pas été donné aux pays qui en avaient besoin. Question fric, tout le reste est à l’avenant. La vie d’un Smicard, très peu. Même d’un instituteur, très peu. Même d’un patron de PME, Très peu. Un homme qui a un tel rapport à l’argent peut-il être Président de la République ?Que faisait-il au Parti Socialiste ?

Carrière pour être président.

Ouf ! On l’a échappé belle.

Soulevez vous !

Contre les salaires insuffisants pour une vie décente,
Soulevez-vous !
Contre la médecine à deux vitesses,
Soulevez-vous !
Contre l’impéritie des syndicats,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix de l’essence,
Soulevez-vous !
Contre l’argent roi,
Soulevez-vous !
Contre le train de vie du président,
Soulevez-vous !
Contre les jetons de présence,
Soulevez-vous !
Contre les dividendes,
Soulevez-vous !
Contre les radars automatiques
Soulevez-vous !
Contre la spéculation foncière,
Soulevez-vous !
Contre les patrons insensibles à tout sauf le profit,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix de l’essence,
Soulevez-vous !
Contre la T.V.A.,
Soulevez-vous !
Contre les retraites chapeau,
Soulevez-vous !
Contre les élus qui ne pensent qu’à être réélus,
Soulevez-vous !
Contre la baisse du pouvoir d’achat,
Soulevez-vous !
Contre la corruption de certains hommes politiques,
Soulevez-vous !
Contre le racisme,
Soulevez-vous !
Contre les multinationales,
Soulevez-vous !
Contre le manque de logements H.L.M.,
Soulevez-vous !
Contre la suppression des classes dans les écoles,
Soulevez-vous !
Contre les licenciements,
Soulevez-vous !
Contre le train de vie des ministres,
Soulevez-vous !
Contre le harcèlement pour produire plus,
Soulevez-vous !
Contre l’enrichissement odieux de l’industrie du médicament,
Soulevez-vous !
Contre les salaires des joueurs de foot,
Soulevez-vous !
Contre les niches fiscales qui ne profitent qu’aux riches,
Soulevez-vous !
Contre la spéculation sur les produits alimentaires,
Soulevez-vous !
Contre la baisse du montant des retraites,
Soulevez-vous !
Contre l’Europe du capital,
Soulevez-vous !
Contre les bonus des banquiers,
Soulevez-vous !
Contre les politiques qui s’en moquent,
Soulevez-vous !
Contre le cumul des mandats et des indemnités,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix de l’électricité,
Soulevez-vous !
Contre l’austérité,
Soulevez-vous !
Contre le crédit revolving,
Soulevez-vous !
Contre les fonds de pension américains,
Soulevez-vous !
Contre la misère des chômeurs en fin de droits,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix du gaz,
Soulevez-vous !
Contre les partis politiques gélatineux,
Soulevez-vous !
Contre le management par la compétition interindividuelle
Soulevez-vous !
Contre l’autorité,
Soulevez-vous !

Le viol de l’hôtel Metropol

 

Ce matin-là, le Nabab s’était réveillé assez tard. La soirée, et même la nuit, s’était révélée longue. Il aurait pu partir plus tôt, après les discours et quelques flûtes de champagne, mais il avait fait une découverte extraordinaire. Etait présente une femme de toute beauté. Une attachée culturelle de l’ambassade de Pologne, ou quelque chose conne ça. En la voyant, il eut, malgré ses 62 ans passés, une fulgurante érection. D’ordinaire, les érections mettaient un peu plus de temps à venir. Mais là, le dieu Priape s’était mis de la partie. Le tout était alors de faire connaissance et de l’acheminer vers la sortie, puis vers la confortable voiture de fonction, puis vers la chambre. Chacune de ces étapes prit un temps infini. On avait beau être le Nabab, ces pouliches se faisaient souvent prier

.Ce n’était pourtant pas une jeune femme. Elle avait bien la cinquantaine passée. Mais rien, pour autant qu’on puisse en juger dans sa robe, ne témoignait de l’âge. Un corps bien modelé. Pas un de ces sacs d’os qui fréquentent les soirées culturelles, ni ces culs de vache des femmes d’ambassadeurs. Et des seins ! Mon Dieu, quels seins ! A faire jaillir du soutien-gorge comme une fontaine de jouvence. Le Nabab imaginait toutes les choses qui allaient se produire et il était tellement excité qu’il faillit faire une carte de France dans son slip. Mais il se reprit vite. Patience. Rares étaient celles qui se refusaient au Nabab. On ne se refuse pas à un homme qui occupe une telle position. Les plus résistantes étaient les femmes de ménage des hôtels, parce qu’elles ne savaient pas qui il était. Là, il fallait forcer la femelle. Et quand ça allait au cri, on pouvait toujours arranger cela avec un bon paquet de dollars. Parfois quelques centaines de dollars suffisaient. Parfois mille ou deux mille.

La femme finit par sortir, accepta de monter dans la voiture et déclara simplement :

– C’est gentil de me raccompagner.

Et elle indiqua son adresse au chauffeur.

Vexé par cet échec, le Nabab avait mal dormi. Il était tard quand il demanda son petit déjeuner. Puis il sonna pour qu’on débarrasse et s’enferma dans la salle de bains

Il sortit tout nu et se trouva face à face avec une grande femme noire qui le vit avec effroi. Elle mit ses mains sur ses yeux tout en s’excusant profondément d’être entrée croyant la chambre inoccupée. Si le client se plaignait, elle serait sans doute mise à la porte. Elle fit quelques pas pour sortir, mais le Nabab fut plus rapide et verrouilla la porte.

Il se retourna vers elle :

– Ce n’est pas grave, vous savez. Et puis, vous êtes belle et vous avez de beaux seins, déclara-t-il.

Et, joignant le geste à ses paroles, il posa vivement les mains sur la poitrine de la jeune femme et de mit à la malaxer. C’est vrai qu’elle avait deux beaux seins qui allaient et venaient sous la blouse, tenus par un soutien-gorge souple et bien galbé.

Le Nabab sentit son envie naître du côté de son bas-ventre. La proie était tentante, très gênée et très intimidée. Il la prit et tenta de l’amener contre lui. Elle résista, les bras en avant. Il sentait qu’elle lui griffait la poitrine, ce qui augmenta la tension. Il passa sont bras gauche derrière ses épaules et, de sa main droite de prendre le bas de sa blouse pour la remonter vers le haut.

Elle ne criait pas vraiment, comme si elle avait peur qu’on entende ses cris. Elle mit à avoir peur. Peur de l’homme et peur d’être renvoyée. Non, pas vraiment une peur. Quelque chose de plus profond qui venait de son ventre. Une angoisse terrible. Devait-elle subir et être humiliée pour le restant de sa vie ? Devait-elle hurler pour être découverte dans sa honte et peut être renvoyée.

Terrible angoisse. On lui avait souvent répété de ne pas être seule dans une chambre avec un client. Là, elle n’était entrée que parce que le garçon d’étage qui emmenait les restes du petit déjeuner, lui avait dit qu’il n’y avait personne. Elle avait commis une faute… et lui qui était tout nu.

Elle n’avait pas osé résister furieusement. C’était déjà arrivé, ces caresses furtives. Et si on apprenait qu’elle avait mécontenté le Nabab, que lui arriverait-il ? Mais l’instant suivant, elle sentit qu’elle ne pourrait pas laisser faire. L’homme voulait beaucoup plus que des caresses. Il avait réussi à remonter sa blouse avec la main droite pour fourrer sa main gauche dessous.

Un cri lui échappa, puis elle se rappela que, de toute façon, ça ne servait à rien de crier. Dans cette catégorie d’hôtel, les suites sont parfaitement isolées. Elle se mit alors à repousser furieusement l’homme, le griffant au passage de ses ongles. Mais c’était vain. Elle s’épuisait. Elle perdit pied. L’homme en profita pour peser sur ses épaules et la forcer à s’agenouiller devant lui.

Alors elle découvrit le sexe tendu et dur à la hauteur de ses yeux. Elle fut alors prise d’une panique intense et se mit à lutter de façon désordonnée et, au final, peu utile. Il était plus fort qu’elle.

Ce ne fut pas long. D’une poussée de ses reins, l’homme enfonça son membre dans la bouche de la femme, en même temps qu’il la prenait par les cheveux pour serrer sa tête contre son corps. Elle sentit la chose s’enfoncer très profondément, jusqu’au fond de sa gorge, ce qui lui donna une nausée. Puis la chose se retira un peu, puis s’enfonça de nouveau. Trois ou quatre fois, profondément pendant que des larmes coulaient de ses joues. Elle se disait qu’elle pourrait mordre ou se débattre davantage. La peur l’envahit encore plus. C’était certain. Elle allait perdre son travail.

Le Nabab était si excité qu’il n’eut pas à attendre pour éjaculer.

Tout à coup, la jeune femme sentit sa bouche se remplir d’un liquide tiède et visqueux. La chose se retira, puis entra encore, ajoutant encore un peu de liquide dans les dents, puis elle sortit enfin. Elle cracha tout ce qu’elle put sur la moquette en même temps qu’elle partait d’un terrible sanglot, comme un feulement qui lui venait du plus profond d’elle-même. Elle resta là, à genoux, humiliée, défaite et inondée de larmes. Elle aurait voulu s’enfuir, mais la porte était verrouillée. Elle cracha encore et fut prise d’une autre nausée par dégoût.

Elle resta là, sans bouger, en larmes, juste secouée de sanglots, sans savoir quoi faire. Le Nabab s’habilla très rapidement, fourra quelques effets dans sa valise et partit, laissant la porte ouverte. Il ne lui dit pas un mot.

La femme violée se traina alors jusqu’au couloir. Arrivée là, elle prit conscience de la terrible humiliation qu’on lui avait infligée et qu’elle ne pourrait raconter à personne sans avoir honte. Elle tenta alors de se remettre debout, mais elle était sans forces. Elle cracha encore. Elle essaya de se faire vomir. En vain.

La douleur était trop forte. Elle essaya encore, mais ne put se mettre debout. Elle resta là, assise sur le sol, salie, violée, prostrée, en pleurs et prises de sanglots.

C’est dans cette position que des collègues de travail la découvrirent quelques minutes plus tard.

Mai 2011 en Espagne

puertadelsol-1.1306018236.jpg Strauss-Kahn fait la une des journaux. A-t-il vraiment fourré sa sale bite entre les dents de la dame. Et pourquoi ne l’a-t-elle pas mordu ? Sortira-t-il de prison ? Dépensera-t-il 200000$ par mois pour se loger ? Et trois plus en avocats ?

Pendant que Strauss-Kahn claque des millions de dollars, le peuple espagnol manifeste sur la Puerta del Sol et sur toutes les grandes places du pays.

Il est temps de tourner nos yeux vers l’Espagne gouvernée par un Parti Socialiste aussi gélatineux que le parti français. Le peuple espagnol nous montre le chemin qui ne sera pas celui de la pauvreté et du chômage pendant que les banques, les multinationales, les directeurs à retraite chapeau et bonus, se gobergent, se vautrent dans le fric, comme DSK le fait avec tout son pognon.

L’exemple vient de Madrid ou de Barcelone.

Qu’est-ce qu’on attend pour s’installer Place de la Concorde ?

Le problème de la surpopulation carcérale réglé par DSK

prisondoree.1305925784.jpg Voici qu’enfin le problème de la surpopulation carcérale va être résolu grâce à l’exemple de Dominique Strauss-Kahn. Le principe est très simple : le prisonnier paye lui-même le loyer de sa prison. Il paye aussi son ou ses gardiens. Il paye l’installation de caméras de surveillance. Il paye sa bouffe, son dentifrice, sa lessive et tutti quanti. Pour la bonne forme, il portera un bracelet de surveillance.

Naturellement, les pauvres n’auront pas les moyens de s’offrir une telle installation. Les pauvres devront donc travailler pour financer leur incarcération. Mais, malgré tout, leurs moyens resteront limités. On suggère donc des solutions collectives et moins onéreuses. Heureusement, nos anciens nous ont montré le chemin :

Un certain nombre sera condamné à mort et exécuté dès la sortie du tribunal. Enfin, on pourra aussi réhabiliter des solutions abandonnées telles que camp de travail ou le goulag ou les bagnes de Toulon ou Cayenne.

Merci, Monsieur Strauss-Kahn

Une femme mutilée pour avoir quitté son mari

Voilà une photo que je ne parviens pas à publier, tellement elle est bouleversante:

« La photographe sud-africaine Jodi Bieber a remporté le World Press Photo Award 2010 pour le portrait d’une Afghane défigurée parce qu’elle avait quitté la maison de son époux, ont annoncé, vendredi 11 février à Amsterdam, les organisateurs du concours de photojournalisme. Le photographe David Burnett, président du jury, explique pourquoi cette photo a été choisie.

A un moment, tous les membres du jury se sont arrêtés sur la même photo, celle prise par Jodi Bieber. Il y a une impuissance et une dignité très forte dans le regard de cette jeune femme qui nous a tous profondément touchés. C’est une photo qui est très difficile à voir.

A l’âge de 14 ans, cette jeune femme, Bibi Aisha, a été mariée par sa famille à un taliban. Après quatre années de maltraitance par son mari, elle décide de fuir sa maison, ce que la « loi » talibane ne permet pas car les femmes ne peuvent pas avoir leur propre opinion.

Quelqu’un de sa propre famille est alors venu lui couper les oreilles et le nez en représailles. Elle a été abandonnée, grièvement blessée,  avant de réussir à trouver à Kaboul un refuge pour femmes maltraitées.

L’objectif de Jodi Bieber lorsqu’elle a photographié Bibi Aisha était de montrer ce qui se passerait en Afghanistan si on laissait le pouvoir aux talibans là où ils sont en position de force. Ce qui a été gagné pour les femmes depuis huit ou neuf ans serait perdu.

 Voir la photo.

 

Les amis de DSK écœurés… par l’acharnement médiatique

Le Monde rapporte des propos tenus sur des stations de radio par Bernard Henri-Levy et Jacques Lang qui se disent écœurés par « l’acharnement médiatique » dont DSK serait victime.

Ben voyons !

C’est si peu d’imposer une fellation à une femme de chambre. Pour ces gens-là, il n’y a rien que d’ordinaire. C’est usuel d’imposer des fellations aux personnes qui sont à votre service. Ce n’est vraiment pas grave. Surtout quand on est directeur du FMI et candidat aux élections présidentielles, en France. Peut-être, effectivement, n’est-ce pas si rare ? On compte sur sa position pour faire taire l’intéressée. Voire sur un paquet de dollars… ou d’euros.

D’ailleurs, quand on est un personnage connu, on n’a que faire des lois. Voyons ! Les lois c’est juste pour les femmes de chambre qu’on oblige à faire des pipes.

Les universitaires brutalisés

D’aucuns se félicitent de l’autonomie des Universités sans se rendre compte que derrière cette notion de façade, inégalement applicable et inappliquée, se cache une entreprise inventée par esprit de système par des gens qui stigmatisent la recherche française en oubliant que le rapport entre sa production et les fonds qui y sont affectés est l’un de meilleurs du monde. Bien supérieur au « modèle » américain à coût égal. Mais cela, les dogmatiques théoriciens du moment ne le savent pas.

Ces grands prêtres plus volontiers issus d’HEC que de Normale Sup pour qui l’humanisme est un déchet ont décidé d’installer « l’excellence ». Ainsi y aura-t-il des « Labex » (laboratoires d’excellence), des « Equipex » (équipes de recherche d’excellence), des « Idex » (initiatives d’excellence), etc., etc..

Et voici donc que les universités, ou plutôt les PRES, les « Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur » (que d’acronymes, que de jargon !), ont été appelés récemment à concourir pour les Labex, projets jugés par des spécialistes internationaux. Le résultat fit stupéfiant : des régions entières furent scotomisées au point qu’une deuxième campagne motivée, elle, par la basse politique, est prévue pour rééquilibrer cela.

Il y eut concours aussi pour les Idex qui étaient destinés à faire émerger entre 5 et 10 pôles d’excellence, susceptibles de concurrencer Harvard, Princeton ou Cambridge, comme si on pouvait décider cela en quelques mois…

Concurrence, compétition sont désormais les moteurs de la recherche française. C’est clair, c’est dit : « Valérie Pécresse a vivement félicité les acteurs du rapprochement des établissements au sein d’un PRES pour leur travail et leur engagement dans cette démarche commune, nécessaire à l’heure de la compétition mondiale de la connaissance » (communiqué de Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 9 février 2010, dans lequel le mot « qualité » n’apparaît pas une seule fois [1]).

Pour concourir, des centaines d’enseignants-chercheurs ont passé de nombreuses heures à rédiger des projets, à participer à des réunions de concertation et de négociation, à rédiger de nouveau des projets amendés, à participer de nouveau à des réunions, au détriment de leur activité de recherche et d’enseignement. Temps et argent gâché. Pire encore, certaines universités ont fait appel à des sociétés de communication pour emballer tous ces projets dans des bas de soie en prenant bien soin de mettre en avant des thèmes à la mode, ou en fabriquant, par exemple, au forceps, une façon de pluridisciplinarité par concaténation, parce que c’est bien vu par les temps qui courent… Encore de l’argent gaspillé.

Au final, les projets ne sont ni bons, ni mauvais. Certains sont quand même tirés par la perruque qui se décollera vite. Tant pis. L’important c’est d’être d’excellence, mais surtout, surtout, d’avoir de l’argent. Car, évidemment, derrière tout cela, il y a l’argent !

Du volcan de l’excellence jaillit la lave de l’excellence qui s’écoule ici ou là, de façon parfois inattendue. Des disciplines politiquement vilaines, comme la psychologie ou la sociologie ou les sciences de l’éducation, sont rarement retenues dans les projets, et encore rarement en tant que telles. Les problèmes de société ne relèvent pas de l’excellence. Plus grave encore, le fleuve en fusion s’écoule partout, épargnant certaines structures et en cramant d’autres. Certaines équipes de recherche et d’enseignement sont proprement reléguées au-delà de l’Achéron. Et dans les équipes, il y a des hommes et des femmes de valeur qui se sentiront dévalorisés et qui seront sanctionnés dans leur travail comme dans leur carrière et leur rémunération.

Le management est désormais irrésistiblement tendu vers des objectifs qui ne sont pas forcément ceux de l’enseignement et de la recherche et dont les méthodes ne sont absolument pas évaluées en termes de fonctionnement managérial. Dès lors devient perceptible cette organisation du travail ne visant que des objectifs compétitifs et exogènes, à côté desquels les bonnes pratiques que la Psychologie du Travail et des Organisations ont mis en valeur ces dernières décennies sont oubliées ou inconnues des acteurs de ce puissant bouleversement : la course à la recherche d’excellence se fait en piétinant les connaissances issues de la recherche en Sciences Humaines.

La similitude avec ces entreprises mortifères qui ont collectionné les pendaisons, les immolations et les défenestrations éclate devant nos yeux. Bientôt, l’Université Autonome et Compétitive comptera ses premiers suicides.

Les responsables ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus.

(1):http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid50540/200-millions-d-euros-pour-le-pres-universite-paris-cite.html

Publié dans les Chroniques des Abonnés du Monde . (13.05.2011)

DSK la bite à l’air

soubrette.1305453530.jpgJ’ai tendance à penser que, même s’il y a eu provocation pour lui tendre un piège, Dominique Strauss-Kahn a tenté quelque chose. D’ailleurs, s’il a oublié son téléphone mobile pour aller dare-dare prendre son avion, il ne devait pas se sentir trop bien.

Mais, de toute façon, DSK appartient à cette catégorie d’hommes publics qui croient que les règles ordinaires qui régissent la vie des citoyens ordinaires, ne s’appliquent pas à leur personne. Ils sont nombreux, dans ce cas, que le pouvoir rend complètement cinglé et que se croient tout permis parce qu’ils n’imaginent pas pouvoir être sanctionnés. Quand cela arrive, on indemnise discrètement la victime. Dans le cas présent, il est possible que la femme de chambre se croie Monika Lewinski pour toucher un paquet de fric. S’il s’agit, en l’occurrence, d’une provocation, le fait que l’homme nu sortant de sa salle de bains n’ait pas eu assez de discernement pour ne pas résister à la tentation, prouve qu’il ne pouvait en aucun cas être président de la république.

Au fond, Sarkozy a bien fait d’épouser Carla. On peut imaginer que cette personne présente assez de charmes pour lui éviter l’envie d’aller chasser ailleurs. Parce que, après Pompidou, les présidents français avaient tendance à ne pas dormir dans le lit conjugal.

Et, malheur à DSK, ceci s’est passé aux Etats Unis. C’est un pays où l’on ne badine pas avec l’amour. Les flics de New-York adorent enchrister les directeurs du FMI. C’est tout de même mieux qu’un black de Brooklyn.

Gagner à gauche : il faut un président volontariste face aux puissances de l’argent

Chaque jour apporte ses nouvelles des dérives de l’économie libérale. Aujourd’hui, on apprend que les laboratoires Servier connaissaient es risques du Médiator et que ce médicament a continué à être prescrit et vendu. Odieuse dérive qui a coûté la vie à nombre de patients. Aujourd’hui encore, on découvre qu’un japonais a été embauché pour un emploi de camionneur et qu’il s’est retrouvé sur le site de Fukushima sans dosimètre. Hier, c’était Continental qui continuait sa politique asociale en voulant faire renoncer les salariés à leurs jours de RTT, sous peine de licenciements, alors que Continental dégage des profits substantiels. Avant-hier, c’étaient les détaillants de produits pétroliers, y compris les grandes surfaces, qui maintenaient des prix élevés à la pompe alors que le prix du baril de pétrole avait baissé.

C’est la litanie sans fin des ententes sur les prix, des salaires et bonus scandaleux, des licenciements sans autre cause que le profit, du management sauvage conduisant au suicide, des complicités entre le politique et le capital, du détournement de l’argent public, etc..

Seule une présidence courageuse pourra commencer à faire face. Les derniers septennats n’ont rien fait pour limiter le pouvoir des puissances de l’argent. Bien au contraire, le tout s’achevant par le scandaleux « Bouclier Fiscal ». Bienheureux les très riches que ce bouclier protège pendant que le peuple n’est pas protégé contre le chômage. Or qu’attend le peuple de ses représentants et de l’exécutif qu’il a élu ? Qu’il soit protégé contre les hasards malheureux de la vie. A quoi sert un état s’il ne sert pas à protéger les citoyens.

dsksarko.1305243196.jpgOr, la majorité des candidats qui vont se présenter à la présidentielle n’ont pas le désir de mettre fondamentalement en cause un ordre économique et social injuste. A  droite, celui qui devrait être candidat a montré depuis 5 ans sa collusion avec les « patrons » du CAC 40. Et même s’il modifie hâtivement, en fin de quinquennat, sa politique fiscale, la grande majorité du peuple n’en bénéficiera pas. Le chômage sera toujours entretenu comme moyen de ne pas augmenter les salaires, avec la complicité du patronat. Les banques pourront continuer à augmenter profits, dividendes et rémunérations des dirigeants, sans entraves. Les fonds de pension américains pourront continuer à acheter et vendre des entreprises françaises entières comme des paquets de lentilles. Pareillement, à gauche, ni Hollande, ni DSK, n’ont prévu de changer l’ordre économique. Sans doute feront-ils quelques aménagements de politique sociale pour compenser les injustices les plus criantes. Et ce sera tout. Ségolène Royal a bien quelques lueurs sur cette question, mais, de toute façon, elle n’est plus dans la course.

Quant aux « verts », ramassis de tout et n’importe quoi, y compris de nombreuses ambitions personnelles, ils ne seront jamais que l’appendice écologique du Parti Socialiste. On se demande d’ailleurs ce que les altermondialistes foutent là dedans.

Paradoxalement, il y a quelques similitudes entre les projets de Marine Le Pen et de Jean Luc Mélenchon. Si elle est sincère, la candidate d’extrême droite s’engage à remettre en cause le système économique, la répartition des richesses et le traité scélérat de Lisbonne qui n’est jamais qu’une entente entre les puissances de l’argent des pays d’Europe. C’est la raison pour laquelle, elle recueille les voix d’électeurs qui auraient voté communiste en d’autres temps. S’il n’y avait que cela, on ne se poserait pas de questions. Mais il y a tout le reste, xénophobe sinon raciste pour l’essentiel, dont elle ne s’est pas débarrassée. Et le veut-elle ?

Comme Robert Guédiguian le disait l’autre jour sur une station de radio, une élection de président de gauche se gagne à gauche. Un candidat de gauche ne doit pas craindre de règlementer, taxer, nationaliser, tous ce qui est contraire aux intérêts du peuple. Tous les candidats de la social-démocratie paraissent pétrifiés devant l’économie de marché, la mondialisation et autres saloperies qui spolient le peuple, comme la musaraigne devant le crotale, alors qu’il faudrait une gouvernance comme celle de Pierre Mauroy en 1981 et, malheureusement, vite abandonnée.

Seul, le candidat du Parti de Gauche, paraît avoir un programme en conformité avec ces ambitions, et le courage de le mettre en œuvre.