Archive dans 26 décembre 2010

La Société Générale décorée de l’ordre de Guémené

« Pour avoir eu l’extrême délicatesse de fermer ses portes le 24 décembre 2010, occasionnant, pour ses clients, l’emmerdement maximum,  l’Agence Société Générale de Beauvais (Gambetta) est nommée Chevalier de l’Ordre de Guémené« .

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Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
Visitez Guémené

Hortefeux en prison !

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Après sa condamnation pour des propos à caractère raciste sur les « Auvergnats », le ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux est condamné cette fois pour « atteinte à la présomption d’innocence ». David Sénat, un ex-conseiller de MAM visé par Brice Hortefeux pour des fuites dans l’affaire Woerth/Bettencourt, avait assigné le ministre en référé.

Et comme il mérite une condamnation pour avoir commenté une décision de justice à Bobigny, cela fait TROIS !

Des militaires pour former les profs !

Jusqu’à l’an dernier, les professeurs stagiaires travaillaient à mi-temps, ce qui leur permettait de suivre une formation en alternance à l’IUFM. Aujourd’hui, ils se retrouvent devant leur classe sans aucune préparation mais avec la promesse de bénéficier de quelques sessions de formation en cours d’année. Le 3 décembre, l’une de celles-ci se tenait à Bordeaux. Julie -son prénom a été changé- y était. Elle raconte ce qui ressemble à « une mauvaise blague ».

Lors de la réunion de « formation » du vendredi 3 décembre, qui s’est tenue au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux, les professeurs stagiaires ont été conviés à suivre un cours magistral de 9h30 à 12h30.

Les professeurs ne sont pas une profession libérale

Les interventions successives n’ont répondu en rien à nos demandes les plus pressantes et à nos inquiétudes. Alors même qu’aucun d’entre nous n’a commencé sa formation disciplinaire ce qui, de l’avis de tous, est une urgence bien réelle.
A la fin de la troisième intervention détaillant les droits et devoirs du fonctionnaire, un responsable des ressources humaines nous a rappelé que nous « devions » 35 heures par semaine à l’Etat et que nous n’étions pas une profession libérale et que nous dépendions d’une hiérarchie structurée.

Un collègue a posé la question suivante :

« Tout ce que vous nous dites est certes intéressant et je suis d’accord qu’en tant que fonctionnaire, nous nous devons de connaître le fonctionnement de notre institution mais qu’en est-il de notre droit à la formation disciplinaire ? Nous n’avons encore eu à ce jour aucune formation ! »

A cette invective fortement applaudie par tous, une inspectrice a pris la parole et a répondu : « Il faut savoir qu’il est du devoir de tout enseignant de s’autoformer et les tuteurs sont aussi là pour vous aider… »

Orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires

A notre grande surprise, à 14 heures, lorsque la réunion a repris, nous avons vu se succéder à la tribune deux militaires, un major et un colonel (si je me souviens bien) accompagné d’un IPR [inspecteur pédagogique régional, ndlr] d’histoire-géographie et d’un professeur agrégé d’histoire, commandant de réserve.

Les thèmes abordés ont été alors plus exotiques les uns que les autres : « l’enseignement de la défense », « la défense aujourd’hui : nouvelles menaces, nouvelles configurations, les enjeux », « un exemple de partenariat Défense-lycée », « le recensement et la JAPD », etc.

Tous ces thèmes ont été servis avec une sauce idéologique particulièrement intéressante : « Grâce à Dieu, grâce à Dieu, grâce à Dieu nous connaissons la paix en Europe depuis plus de soixante ans », « La paix a été préservée grâce à la bombe nucléaire », etc…
Nous avons aussi été incités à orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires ! Tout ça avec, en arrière-plan, des images de jeunes militaires avec des armes à la main en exercice de tirs, etc…

Nous avons été plusieurs à nous demander si ce n’était pas une mauvaise blague avec une caméra cachée.

« Mademoiselle, vous êtes payée pour suivre ces formations »

Evidemment, beaucoup de nos collègues furieux que l’on se moque de leurs préoccupations quotidiennes (apprendre à construire des séquences de cours ou évaluer les élèves par exemple) ont déjà commencé à quitter massivement les lieux…

L’IPR, irrité, lâche alors quelques remarques injurieuses allant jusqu’à remettre en doute notre posture professionnelle. Peut-être aurait-il dû se féliciter d’avoir devant lui des enseignants avec un esprit critique !

La fin de la séance est épique, l’IPR nous interpellant : « Bon, nous sommes en retard mais… à qui la faute ? »…

Il apostrophe ensuite une professeure stagiaire qui était en train de se diriger vers la sortie et lui dit :

« Mademoiselle, vous n’avez pas le droit de quitter la salle, vous êtes payée pour suivre ces formations »…

A la professeure stagiaire de lui rétorquer courageusement :

« J’ai un train à prendre, il est 16h31 et je ne suis payée que jusqu’à 16h30. »

« Des conversations d’intellectuels qui ne servent à rien »

Face à l’hostilité généralisée et réciproque, beaucoup ont quitté la salle. Le commandant de réserve, visiblement en colère, se permet une comparaison hasardeuse :

« En salle des profs, on entend des conversations d’intellectuels qui ne servent à rien alors que nous, dans l’armée, on est dans l’action pour la nation. »

Un autre gradé de l’armée prend la suite en affirmant de manière décomplexée qu’il n’y a pas de déontologie dans l’éducation nationale !

Pour conclure, nous nous sommes tous sentis insultés tant par le choix des thèmes abordés, qui témoignent d’une ignorance totale de nos problèmes quotidiens, que par des propos inacceptables à notre égard et sur l’ensemble de la profession que, quelque part, nous représentions ce jour-là.

Témoignage recueilli par le Snes du Lot-et-Garonne.

Rue89, 15/12/2010

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Hortefaux soutient la police faussaire

horteufscandaleux.1292106063.jpgVoilà des policiers qui établissent volontairement de faux procès verbaux. Faute inexcusable. Les policiers sont des personnes « assermentées », ce qui veut dire que leur parole vaut plus qu’une autre en raison de ce serment de ne chercher que la vérité. Un faux procès verbal est la fraude en écritures la plus grave que puisse commettre un policier.

Mais ce n’est pas tout. Le faux provoque l’arrestation d’un citoyen qui est mis en garde à vue. Qui est accusé d’un crime pouvant le faire condamner à la réclusion perpétuelle. Qui est frappé violemment pendant sa garde à vue. Voilà des policiers qui démontrent, devant la France entière que la parole des policiers ne vaut rien et ne vaudra plus rien et qui sont condamnés à quelques mois de prison. Et voilà que le Ministre de l’Intérieur s’en émeut. Voilà un ministre qui soutient le crime.

Voilà un ministre complice de ces crimes. Là, il y a vraiment de quoi s’émouvoir.

Eric Besson est décoré Chevalier de l’ordre de Guémené

Parce qu’il est contre la vérité et la liberté d’informer, Monsieur Besson Eric, ministre de l’industrie, de l’énergie, de l’économie numérique et de la prosternation devant le roi, reçoit la croix de Chevalier de l’Ordre de Guémené.

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Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
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Révocation nouvelle d’Eric Besson

Selon l’AFP, le ministre de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique a adressé une lettre au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET), placé sous a tutelle, lui demandant d’étudier les moyens de mettre fin à l’hébergement du site WikiLeaks en France.

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Parce qu’il est contre la vérité et la liberté d’informer, Monsieur Besson Eric est révoqué de son poste de ministre de l’industrie, de l’énergie, de l’économie numérique et de la prosternation devant le roi.

Le renversement des finalités

Alors résumons : le bureau international du travail classe la France au 3ème rang mondial de la productivité du travail horaire. La France bat d’autres records : 10% des hommes sont sous la dépendance de l’alcool pour une cause directement liée au travail, 8% des salariés, surtout des femmes, prennent des psychotropes pour « tenir le coup ». Dans les entreprises et les services publics, on doit fournir toujours plus d’efforts pour compenser un sous-effectif structurel, méthodiquement organisé. Il y a un an à peine, on s’émouvait des suicides chez Orange/France Telecom ; on s’interrogeait sur les méthodes de management qui peuvent conduire à de telles tragédies…

Aujourd’hui, on nous dit que l’espérance de vie a augmenté et qu’il est, par conséquent, normal de travailler plus longtemps. Partout dans les grands médias, commentateurs et experts viennent nous chanter que le travail est une joie. On s’interroge sur cette aversion des Français pour le travail, on nous exhorte de prendre exemple sur les peuples du nord qui sont si durs à la tâche (et non sur les peuples du sud, qui sont dolents et mal organisés, comme chacun sait).

En fait, on nous explique que tout se paye en ce bas monde et que l’on ne peut pas être payé à rien faire. On doit, finalement, travailler pour l’économie. L’économie n’est pas un instrument, l’économie est une fin en soi : elle est la finalité de l’homme. N’est-ce pas la définition de l’aliénation ?

C’est ce renversement des finalités qui structure le discours idéologique justifiant la formidable captation de toutes les richesses à laquelle nous assistons. Sous couvert de la « crise » (mais qui, parmi les moins de 45 ans, se souvient d’une époque où il n’y avait pas « la crise » ?), une offensive tous azimuts est en cours contre les peuples d’Europe. La classe dirigeante a décidé de revenir sur toutes les concessions qu’elle avait été forcée de faire au cours du vingtième siècle : retraites, sécurité sociale, gratuité de l’éducation, services publics.

Sud Education Franche-Comté, décembre 2010