Archive dans 30 septembre 2008

La ministre, la redevance et le salaire

Il était une fois une ministre. Oh, elle n’était pas devenue ministre par hasard. Elle avait longtemps fréquenté les couloirs et les bureaux. Ce n’était donc pas une oie blanche tombée comme cela dans la soupe glauque de la politique. Elle saviat tout compter.

Il était une fois un salaire. Le salaire de Monsieur Machin qui travaille depuis vingt ans dans la société Truc et Broc comme manutentionnaire. Monsieur Machin a un petit salaire un peu supérieur au SMIC, ce qui lui évite l’affront d’être augmenté automanitiquement.

Il était une fois une devevance audio-visuelle que payent tous les clampins qui possèdent un poste de télévision. Depuis quelques années, cette redevance n’augmentait pas ou pas trop.

Aujourd’hui, Madame la Ministre a déclaré que, compte tenu de l’inflation, qu’il fallait que la redevance augment car: « Si elle n’augmente pas, elle diminue ».

Monsieur Machin en est tout éberlué. Car son salaire n’augmente pas, il diminue donc, lui aussi. Alors, comment payer la redevance qui augmente ?

Révocation de Jean Louis Borloo

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Monsieur Jean Louis Borloo est révoqué pour les motifs suivants:

– Avoir voulu taxer les pauvres gens qui ne peuvent se payer le restaurant et qui sont contraints, par économie, de pique-niquer le long des routes.

– Avoir, de ce fait, incité à manger cochon, sa salade de riz répandue sur le sol et à la laper comme un chien pour économiser les couverts en plastique taxés.

– Avoir laissé Sarkozy lui baiser la gueule sur ce sujet.

– N’avoir pas eu assez d’amour propre pour démissionner.

La crise me donne raison, mais était-ce bien nécessaire

Voilà des mois que j’écris pour justifier que l’économie soit administrée et ne soit pas laissée entre les mains d’avides ou d’apprentis qui ne poursuivent que l’enrichissement personnel: ce qui ne peut que conduire le monde à la déroute. Eh bien, voilà qui est fait ! Car il fallait être bien niais pour imaginer que des prêts consentis à des emprunteurs à peine solvables et dont les revenus n’étaient pas garantis, puissent être de bons produits. Il fallait être bien niais pour ne pas penser que le moindre accident comme une longue maladie ou une, même brève, période de chômage ne mettrait pas le désordre dans ce bel ordonnancement. Cela fait penser à Sarko qui dit que tous les français veulent être propriétaires. D’ailleurs, il ne le dit plus…

Naturellement cela aurait pu se faire avec un bon fonds de garantie d’emprunt ou un sérieux management de la chose. Car il est vrai qu’il n’est pas scandaleux de vouloir être propriétaire. Qu’on administre tout cela… pour tout dire.

Et voici de de sérieux analystes ne se privent pas de dire aujourd’hui le contraire de ce qu’ils disaient hier. Mais pour le coup, ils ont raison.

Il y a quand même quelques conséquences qui méritent d’être soulignées:

– Les banques qui ne s’effondrent pas sont celles qui sont aussi banques de dépôt. Voyez cela ! C’est vous, monsieur, c’est vous madame qui, avec vos économies placées les avez sauvées. Lors de ma prochaine visite à mon agence de la Société Générale, j’entends que le directeur se prosterne à mes pieds.

– Qu’on pourrait laisser leurs maisons aux pauvres malheureux. Tant qu’à les vendre pour 3 cents autant les leur laisser et négocier un plan plus réaliste pour les jours meilleurs. Car l’Etat Américain, ce gros salopard, vole au secours des riches mais pas au secours des faibles. Ce qui ne m’étonne pas, mais révèle un manque total de moralité.

Je voudrais aussi ajouter qu’après 1929, il y eût 1930, et 31 et 33 et 36 et 39… Que la montée du nazisme n’est pas sans rapport avec les désordres économiques mondiaux. Et que, si l’on peut espérer que le risque nazi est jugulé en Europe, il y a, dans d’autres régions, de gros malades terroristes qui sont fort inquiétants.

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Notes d’économie politique 30 – 22 septembre 2008

La crise et le libéralisme: le monde est immonde, relisez Marx

Mes lecteurs, si j’en ai d’assidus, vont finir par me trouver monotone. Et pourtant, chaque jour qui passe apporte de l’eau à mon moulin. Je voudrais en rire si je ne savais pas qui va payer.

Aujourd’hui on annonce ce qui sera peut-être le clou de la crise. Que le Trésor américain va tout garantir, tout racheter, tout faire enfin pour que cette gabegie cesse… et à un prix ! On parle de mille milliards de dollars. Et je ne puis m’enpêcher de penser au nombre d’enfants sous-alimentés qu’on aurait pu rassasier avec cette somme. Au nombre de malade du Sida qu’on aurait pu soigner. Au nombre de licenciements qu’on aurait pu éviter. Voici que cette somme monstrueuse va être affectée à la réparation des conneries d’une minorités de spéculateurs avides.

Aujourd’hui, plus qu’hier, le monde m’apparait immonde.

marx.1221861345.jpgEt que ne viennent plus s’avancer les thuriféraires du libéralisme. Le libéralisme est une saloperie inventée pour tuer aussi certainement que la guerre. Le libéralisme tue les pauvres et même les moins pauvres. Le libéralisme est une sauvagerie primitive qui repose sur la loi du plus fort. Et la loi du plus fort ne repose sur rien d’humain.

Aujourd’hui, plus qu’hier,  les analyses de Karl Marx m’apparaissent d’actualité.

Pas le Karl Marx que de sanglants despotes ont cru pouvoir invoquer pour asservir le peuple. Je parle des analyses sociales, économiques et politiques du philosophe. Ne lisez ou ne relisez pas Le Capital si vous n’en avez le courage. Jetez juste un coup d’oeil sur une bonne encyclopédie: n’hésitez pas à rechercher sur des mots-clés comme Marx , Marxisme , Marxisme économique et lisez et contemplez la crise actuelle. A quelques ajustements près, l’oeuvre est encore prophétique !

Les banques américaines: la grosse merde. Et qui va payer ?

Je venais juste d’écrire ce billet concernant la nationalisation de deux grandes banques américaines. Et voici qu’en ouvrant la radio, je découvre que les évènements se multiplient. Que les banques sont de plus nombreuses à être en faillite. Alors qu’on croyait que c’était fini. Mais ce n’est pas fini du tout. Il y a de sérieux trous dans les caisses qu’on a caché au monde autant que faire se pouvait. Et puis, il y a un moment où ça finit bien par péter à la gueule.

Et voici qu’on extrapole à peine en disant que le système financier mondial est en passe de s’écrouler.

S’écrouler pourquoi ?

Parce que d’énormes crétins ont inventé des instruments financiers qui n’étaient ni plus ni moins que des jetons de casino.

Parce que d’autres énormes crétins se sont jetés sur ce pactole imaginaire et sont en train de s’apercevoir que c’était de la roupie de sansonnet.

Parce qu’on ne sait d’ailleurs pas davantage qui doit quoi à qui parce que tous établissements bancaires en ont acheté.

Parce que, par un gros tour de magie noire, l’argent qui s’était mis à se multiplier comme pendant les noces de Cana se met à se diviser de façon tout aussi incompréhensible.

Parce qu’il ne faut pas chercher une explication rationnelle à ce qui n’est qu’un (gros) accident du jeu capitaliste mondial où l’avidité a rendu certains hommes complètement fous.

Où est la morale là-dedans ? Que devons-nous enseigner aux enfant sur l’argent justement gagné ? Le monde financier n’est qu’une vaste mafia qui n’est pas plus fréquentable que l’autre même si elle s’habille sous les apparences de la respectabilité.

Peuples du monde ! Tremblez ! Car vous allez payer les dettes que ces gros crétins ont généré.

Mais n’est-il pas temps de cesser d’être immobiles ?

En leurs temps, de tels désordres ont généré des Staline ou des Hitler. Il y a grand péril.

Station Leclerc ! L’art de la litote

J’étais en train de récupérer les photos de mon téléphone mobile et voici que je tombe sur celles-ci que j’ai prises il y a quelques semaines dans la station-service Leclerc qui se trouve après le péage de Fleury en Bière sur l’autoraoute A5.

On y voit tout d’abord un local désigné comme « salle de détente ».

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Et on y voit ensuite le local désigné comme « salle de cinéma ».

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No comment. A part celui-ci: il y a des gens qui nous prennent vraiment pour des cons !

Beauvais-Paris: la SNCF fait de la fumée !

Je ne peux m’empêcher de publier les trois photos que j’ai prises hier au soir dans la gare SNCF de St Sulpice Auteuil. Cette gare se trouve sur la ligne Beauvais-Paris, ligne sur laquelle cette société a bien assis sa réputation de nullité. Et là, encore, elle a fait très fort. En 1999-2000, la SNCF avait mendié des millions d’euros pour électrifier cette ligne. Mais voici, qu’en ces temps de pénurie et de cherté pétrolière, et sans qu’aucun incident ne soit à signaler, des trains roulent de nouveau en traction diesel. On voit bien la caténaire au dessus de la locomotive.

C’est vraiment n’importe quoi !

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L’état US au secours des banques: c’est la fin du libéralisme

Voici des jours, des semaines, des mois, des années et peut-être des décennies que je m’efforce de démontrer que le libéralismes est d’une impossibilité absolue et qu’il n’y a d’économie possible et légitime que l’économie administrée. Or, on aurait pu vraiment croire que le grand Satan du capitalisme et du libéralisme ne ferait rien qui ait la moindre chance de me donner raison. Et voici que j’apprends, lecture attentive du journal, que deux banques américaines plongées jusqu’au fond de la fosse à merde des subprimes, que j’apprends donc que l’Etat Américain (avec un grand « E » et un grand « A ») vient de prendre des participations dans ces banques et que ces participations sont si importantes que ceci revient à les nationaliser.

Je ne me glorifierai pas d’être me maître à penser en économie de G.W. Bush, car il y aurait honte d’avoir un aussi lamentable élève. Je note juste. Je note tout simplement que j’ai raison. Que j’ai raison quand je dis qu’on ne peut laisser la sauvage loi du marché en faire à sa guise car elle ne produit que du malheur.

Sacré G.W. ! Tu ne m’avais pas dit que tu tournais à gauche en vieillissant.

Mais au fond, je crois bien que tu ne te rends même pas compte de tes sinuosités. Tu es comme les autres: libéral quand cela remplit ton escarcelle. J’ai lu quelque part que c’était toujours la collectivité qui finissait par payer les conneries des capitalistes.

Le peuple est vraiment sympa de ne pas faire une révolution tous les 8 jours.