Archive dans 21 février 2018

Le rapport Spinetta ou le libéralisme ferroviaire

Si je m’en souviens bien, ce Spinetta là avait été impliqué dans la bordelisation d’Air France.
Qu’on mette en cause le régime, pourquoi pas. Il y a des cheminots qui ont passé plus d’années en retraite qu’en activité. Qu’il s’attaque aux voyages gratuits, on peut le comprendre, tout en n’oubliant pas que nombre de salariés, de nombre d’entreprises, même privées, bénéficient de certains avantages en nature. Qu’il morde dans l’âge de la retraite, mettons, quoiqu’on puisse réfléchir pour confier un TGV roulant à 320 Km/h à un conducteur âgé seul à bord (ce qui n’est pas le cas des avions). Il peut s’attaquer à plein de trucs. Je veux bien.
Mais pas au service public ! Comment peut-on, en même temps, imaginer le maintien ou la création d’entreprises dans des villes qui ne sont pas raisonnablement desservies par le rail. Imaginez Brest sans le TGV Paris-Rennes. Quid de Beauvais-Paris avant que l’électrification ait réveillé une liaison délaissée. On a déjà massacré Aurillac. On voudrait vider la Dordogne, le Gers, l’Orne, le Cher, etc. Voyez les cris des habitants de Clermont-Ferrand !
Déjà on a commencé. On a diminué le nombre de trains. On a bordélisé les correspondances. Les gens ont pris leur voiture. Donc peu de voyageurs dans des trains aux horaires incommodes. Donc on a supprimé des trains. Ou alors, on est allé faire la manche auprès des Conseils Régionaux, donc à l’impôt.
Ce Spinetta se fiche que le train soit le moyen de transport soit le moins polluant, a fortiori s’il est électrifié. Bénef, bénef, bénef.
Mais, ajoutons un mot sur la « formidable dette » de la SNCF.
Hormis les sections d’autoroute à péage, les automobiles, les autocars, les camions roulent sur des routes qui sont construites et entretenues par l’Etat et, depuis peu, par les collectivités locales.
Par contre, les trains roulent sur des voies qui sont construites et entretenues par les entités de la SNCF. Si les voies, les rails et tout ce qui s’ensuit étaient construits et entretenus par l’Etat et les collectivités territoriales depuis toujours, je suis porté à penser que la dette de la SNCF n’existerait pas.
Maintenant, au nom de la dette, Spinetta veut livrer tout ce qui fait bénef au privé, et les régions se taperont ce qui est déficitaire, mais utile aux citoyens.
Il agite le chiffon rouge dit-on ? Pire encore. Comme animé de haine, rien ne trouve grâce à ses yeux. Il conchie tout ce qui a été. Qu’il conchie ce qui était digne de l’être, mettons, mais voici qu’atteint d’une libérale diarrhée, il laisse aller sa haine merdique pour tout ce qui est, a été, fut et sera, le service public.

1289 – 16/02/2018

Nouvelles du jour à la radio

On ne cause que de l’assassin de la petite fille.
Même plus des J.O.. A peine du foute.
France Info fait une édition spéciale !!!
Entre deux, Gerald Darmanin qui aurait encore fait des folies de son corps. (1)

J’aime pas Darmanin. Il se croit.
A la radio: quelques mots sur le nouveau bac.
Rien sur les pauvres. Presque rien sur la délocalisation de Castorama en Pologne.
Cahuzac a toujours peur de la prison.

(1) Bientôt une rubrique « violeurs du jour ». On attend les preuves: cheveux, salive, poils, sueur, sperme, etc…

Neige : tous à s’agiter le prépuce mental

Comment ! On devrait ! On aurait dû !
Commençons par les trains :
En cas de grande neige, on ralentit la vitesse des trains. Notamment des T.G.V., car se prendre une congère en pleine gueule à 320 Km/h, c’est moyen.  Alors vaut mieux pas faire les fous.
Puis il y a les aiguillages. Saloperies d’aiguillages que la neige bourre. Ils ne sont pas tous chauffant. Voyez ce que ça coûte.
Puis il y a ces saloperies de conducteurs qui ne peuvent prendre leur service parce qu’ils sont bloquées par ceux qui se plaignent.
Continuons par les chasse-neige et les saleuses :
On pourrait entretenir une flotte nombreuse qui ne servirait qu’une fois tous les 3 ou 4 ans pendant trois ou quatre jours. Voyez tiroir caisse.
Sans compter que les engins sont bloqués par ceux qui bouchent les routes pour avoir voulu avancer à toute force.
Et puis il y a les usagers :
Les usagers se plaignent de n’avoir pas été prévenus. Pourtant sur toutes les radios on disait que ce serait le bordel.
Et le gouvernement! Que fait le gouvernement? clament les assistés.
Les usagers assistés s’engagent sans même penser sur la N118. Pleine de creux et bosses la 118 ! Faut être zinzin pour prendre la 118 !
Et puis, les usagers, assistés, qui se plaignent, qui prennent la 118, qui forcent et empêchent le passage des saleuses, ont-ils des pneus hiver ?
– On ne va pas dépenser pour ces équipements pour 3 jours tous les 3 ans !

C.Q.F.D.

P.S.: Les politiques s’en mêlent. Yaka, Yauraitfallu…

1288 -07/02/2018

A propos de la sélection à l’entrée à l’Université

J’ai enseigné à l’Université (en psychologie) depuis 1968-69 jusqu’en 2010-2011. Avant 1968 les licences se composaient d’une Propédeutique semi-spécialisée (Lettre, Sciences) avec un choix de 3 ou 4 matières, puis de 4 ou 5 certificats. Puis est intervenu le choix de la discipline dès la première année. Puis est venue la validation par U.V., sans doute un peu dure, puisqu’il fallait avoir la moyenne partout. Puis est venu le système de la moyenne générale (d’un laxisme effrayant).
J’ai toujours regretté l’absence de la Propédeutique permettant à l’étudiant de s’évaluer et de perfectionner son choix. On a fait du mixte, genre socio-psycho, mais ceci ne valait pas une vraie propé large et pluridisciplinaire. J’aurais bien aimé un peu de philo, par exemple, histoire d’aborder des sujets de culture générale ou même de littérature abordée par l’étude de la psychologie des personnages.
La Propédeutique d’antan avait cette grande valeur d’ouverture et de culture générale.
Pendant toutes ces années, évidemment, les étudiants ont bien changé. Je dirai que, vaille que vaille, tout est allé à peu près bien jusqu’à ce qu’on nous fasse le coup du 80% d’une classe d’âge au Bac. Alors, on s’est mis évidemment à mitrailler, d’où les échecs épouvantables en première année.
En Psychologie, matière qui n’est pas enseignée au lycée, tout repose, au début, sur une culture générale et diversifiée. On fait avec les sujets qu’on nous livre… Et toute tentative de rattrapage en vol est coûteuse et ne sert quasiment qu’à rien.
Je serais donc assez d’avis pour qu’on réinvente une espèce de Propédeutique.

1287 – 06/02/2018

Marlène Schiappa est intelligente, féministe, mais ce n’est pas une raison pour…

Marlène Schiappa est intelligente, féministe, mais ce n’est pas une raison pour porter un jugement hâtif et brutal  sur une enquête en cours. Il faut qu’elle se calme au nom même des droits de la défense. A fortiori quand on est membre du gouvernement!
Elle ne sait pas ce qu’une femme peut faire subir à son conjoint. Elles ne sont pas toutes douces et amoureuses. Il y en a d’effroyables, mais oui, madame.

Je ne sais pas si je n’aurais pas peur d’être le conjoint d’une femme comme elle.