L’esprit de système qui a prévalu, ces derniers mois, ont conduit l’Europe là où cela devait l’amener : c’est-à-dire nulle part. On a l’air de découvrir que la croissance de la France est à zéro, que la croissance de l’Allemagne et de l’Italie est négative. On nous renvoie la ridiculement faible croissance de l’Espagne et du Portugal obtenue en paupérisant leurs habitants.
L’inflation est nulle, voire négative. La consommation des ménages faiblit. Les recettes fiscales diminuent. L’investissement est en rideau.
Hollande et sa clique se cramponnent à leur mirobolant pacte qu’ils ne pourront contrôler et dont on peu prédire que les effets, s’il y en a, iront dans les bénéfices de quelques grandes entreprises. On ne parle plus de la dette. Cela vaut mieux…
Nous avions prédit tout ce qui arrive là.
L’Europe crispée autour de la BCE et des diktats d’Angela Merkel se retrouve en bien pire position qu’elle n’était quand on a commencé l’austérité. Il est probable que, l’esprit de système autour de thèses économiques stupides se perpétuant, la situation empirera encore. Certains disent, quelle désolation, qu’il faudrait une guerre. C’est vrai qu’en cas de guerre, on ne s’encombrerait pas de thèses économiques pour relancer l’appareil productif… de chars, de bombes et de canons.
La sortie vers le haut, urgente, est qu’Hollande ne s’embarrasse plus d’Europe ou de Merkel et lance un vrai programme productif (logement, transports ferroviaires, transition énergétique). Il est craindre qu’il en soit incapable. Alors son quinquennat s’enlisera dans un marécage fétide, ouvrant la porte, par sa lâcheté même, à on ne sait quelle nouvelle aventure politique.
Notes d’économie politique n°92
1070 – 14/08/2014