Archive dans 17 mai 2010

Mort à la finance !

requin.1274050396.jpgIls ont d’abord aidé les états à tricher sur leurs comptes. Puis ils ont spéculé sur les emprunts des états qui trichaient sur leurs comptes. Puis ils ont spéculé sur toutes les dettes des états. Puis ils ont spéculé sur tout ce qui bougeait.

Les états ont décidé, pour rassurer ces « milieux », de mettre en oeuvre des politiques de rigueur et d’austérité. mais voici que ces « milieux » s’inquiétent des conséquences des politiques d’austérité qui vont évidemment peser sur la consommation des ménages. Le chien semord la queue.

Voilà ce que c’est que d’avoir le regard vissé sur l’horizon rétréci du profit immédiat.

Naturellement les ménages baignant dans l’austérité se rabattront sur des produits d’importation même s’ils sont dégueulasses. Ce qui agira encore sur la balance des paiements et aura des effets sur les emprunts des états.

Tout cela pour que quelques milliers de créatures amorales et inciviques augmentent leur tas d’or.

Contre le tas d’or, une première solution. Le retour aux parités monétaires fixes et une bonne dévaluation.

C’en est assez de ce bordel économique qui ne sert pas les intérêts des nations.

Contre le tas d’or, une deuxième solution. Les droits de douane qui permettent de réguler la concurrence industrielle.

Le libéralisme a montré, une fois de plus (comme en 1929) son incapacité à servir le peuple et le développement. Le modèle libéral n’avantage que ces « milieux » dont la ressemblances à d’autres « milieux » est frappante. Le modèle libéral est corrupteur et prévaricateur.

Le modèle alternatif est coopératif et mutualiste.

Qu’est-ce qu’on attend ?

Travailleurs de la zone euro, réveillez-vous !

L’économie mondiale a été mise à sac par une poignée de gens sans scrupules qui n’ont visé que leurs intérêts personnels. Ils ont joué au poker menteur avec le monde entier en trichant. Ils ont distribué sans vergogne des titres présentés comme prometteurs à des entreprises, à des organismes publics, à des collectivités territoriales et même à des organismes humanitaires. Et quand tout s’est effondré ils n’ont su que présenter la note. Ils ont ruiné des centaines de milliers d’américains qui n’ont pu être en mesure d’honorer des emprunts immobiliers qu’on leur a proposés comme de bonnes affaires. Ils ont ruiné tous ceux à qui ils avaient promis l’abondance. Ils ont promis. Ils ont menti. Ils ont perdu. Et ils ont entraîné le monde dans leur chute.Ils ont grassement rémunéré des serviteurs avides qui engraissaient l’hydre en spéculant sur des milliards entre tous les points de la planète, et en quelques secondes. Ils leur ont octroyé de gras « bonus » sans oublier de se servir eux-mêmes au passage avec des salaires honteux qu’un travailleur honnête ne pourra jamais gagner en toute une vie.Ils ont confisqué la richesse provenant du labeur des hommes et des femmes pour couvrir d’or les actionnaires et tout ceux de leur camp sans investir sérieusement dans ce qui aurait pu être investissement réellement créateur d’emploi. Au passage, ils ont vendu des entreprises entières avec tous les travailleurs comme des caisses d’oignons, en prétendant sauver des emplois pour toucher des aides vite englouties dans leur goinfre appétit.

Ils ont pillé les richesses de la planète. Ils auront brûlé en un siècle toutes les ressources fossiles que la nature avait mises des millénaires à créer. Ils pourrissent les fleuves, stérilisent les océans, dévastent les forêts, empoisonnent l’eau et l’air.

Quand ils ont tout gâché, joué et frelaté et qu’ils se sont retrouvés dans la fosse à purin, ils ont crié et battu des bras pour qu’on vienne à leur secours en même temps qu’à celui de toute l’humanité qu’ils étaient en train de ruiner. Et les états sont venus à leur secours en puisant dans les maigres contributions des travailleurs qu’ils soient aisés ou pauvres. On ne les a même pas condamnés. Et quand l’horizon s’est éclairci, ils ont recommencé.

Devant ce saccage total, les gouvernants de tous les pays sont restés figés, abouliques et impavides. Quant ils ne se sont pas montrés complices et prévaricateurs. Les députés, les conseillers, les ministres, les sénateurs, les chefs d’état ont à peine trouvé à redire en proférant quelques vagissements velléitaires, faisant semblant de promettre de punir les auteurs de cette mise à sac.

Aujourd’hui, ceux-là mêmes qui se sont trouvés si faibles et peut-être complices, se retournent vers le peuple et leurs électeurs promettant la rigueur et des lendemains qui ne chantent plus. Sont-ce les citoyens grecs qui ont menti sur les finances de leur pays ? Et demain, seront-ce les peuples portugais, espagnols, italiens et probablement français et allemands, et tous les autres, qui devront accepter des salaires plus bas, des retraites plus courtes et plus petites, des soins moins bons, un chômage encore plus grand et des impôts plus lourds.

Travailleurs de la zone euro (et du monde entier), vous n’êtes pas responsables de la situation dans laquelle nos gouvernants nous ont conduits. Ce n’est pas notre affaire de payer pour leur faiblesse, leur incompétence et leur appétence pour le monde de l’argent autour d’une monnaie qu’ils avaient promise comme source des plus grandes choses et qui commence à ne valoir guère plus que la roupie de sansonnet.

Travailleurs, retraités, chômeurs, femmes au foyer, citoyens de la zone euro, réveillons-nous pour dire ensemble à tous ceux qui nous promettent cet avenir morbide que nous n’en voulons pas et qu’ils n’ont qu’à se débrouiller avec leurs complices qui ont entassé tant d’argent.

J’attends de lire sur Facebook la date et l’heure de cette immense manifestation apéritive européenne. Il est temps qu’une immense clameur de désaveu monte de toutes les villes d’Europe… et du monde.

Réveillons nous.

Dominique Strauss-Kahn n’est pas un homme de gauche

dsk.1273617149.jpgLe prochain Président de la République devra susciter une véritable politique sociale. A près la « crise » et les désastres qu’elle a provoqués sur les ressources et surtout l’emploi, ce serait désespérer le français de proposer autre chose. Et voici que Dominique Strauss-Kahn re-pointe le bout de son nez, et davantage. Peut-on dire qu’il est un homme de gauche ?

On dira volontiers que Mitterrand ne l’était guère et que c’est parfois la rencontre entre des opportunités politiques et l’homme qui place l’intéressé sur l’échiquier. C’est une hypothèse vraisemblable quand l’histoire personnelle du sujet n’y prédispose pas vraiment. La vie et le passé de Pierre Bérégovoy le conduisaient nécessairement vers la gauche. Mais le portrait est moins convaincant quand le personnage est issu de bonne famille, a fait de brillantes études et exercé un métier un peu prestigieux. Ainsi tous les énarques sont-ils suspects quand ils sont membres du Parti Socialiste.

A la défense de Mitterrand, on peut avancer qu’il n’était pas énarque. Il était avocat, mais on ne sait s’il avait défendu des petites gens. Sarkozy aussi est avocat, mais avocat d’affaires ! Quant à Jospin, le dernier socialiste au pouvoir, il venait bien d’une famille modeste et de groupes trotskistes ce qui n’enfante guère des hommes de droite.

Dominique Strauss-Kahn est issu d’une « bonne famille » (1). Son père était conseiller juridique et fiscal… et PSU !. … et franc maçon. Sa mère était journaliste et socialiste. C’est là qu’il a reçu une éducation. Il n’est pas énarque (quoiqu’il ait enseigné à l’ENA), ce qui serait plutôt une bonne chose.  Par contre, il a fait HEC, école dont on sait qu’elle n’enfante pas de francs opposants au capitalisme. Il est diplômé de Sciences Po, possède un doctorat et une agrégation de Sciences Economiques. En 1981, il se rapprocha de Lionel Jospin. Il obtint son premier mandat électif comme député de Haute-Savoie en 1986. On trouve peu de choses de ses engagements de jeunesse.

Dominique Strauss-Kahn fait une carrière d’homme d’appareil. On ne sait guère où il était avant d’entrer au PS. En 1968 (il avait 19 ans), il était au Lycée Carnot, à Paris. Il semblerait qu’il ait adhéré, peu après les « évènements », au Parti Communiste, par réaction contre les gauchistes. Ce dernier évènement correspond bien à l’image d’homme d’ordre qu’on se fait de lui.

On ne trouve rien, dans la période où il fut  « aux affaires » dans les gouvernements d’Edith Cresson, de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin, de très franchement social. Il est vrai qu’en tant que Ministre de l’Industrie ou Ministre des Finances, on n’est pas exposé comme un Ministre des Affaires Sociales quoiqu’il ait été inspirateur de la semaine de 35 heures. En même temps, il participait à la création du « Cercle de l’Industrie » en 1994, avec Louis Schweitzer et Vincent Bolloré.

En matière d’image et de communication personnelle, Dominique Strauss-Kahn est conseillé par Euro-RSCG. Euro RSCG est un réseau multi-disciplinaire dans les métiers de communication avec plus de 200 agences de conseil en marketing et de publicité, autour du monde. Créée en 1991 par la fusion des groupes publicitaires Eurocom et RSCG, Euro RSCG gère la communication de diverses grandes entreprises, dont Peugeot, l’ANPE, EDF, Microsoft, Airbus, Citroën, Canal+, etc. Présidé par Mercedes Erra et Stéphane Fouks, Euro RSCG (2) est le principal réseau du groupe Havas, sixième groupe de communication au monde »(3). Euro RSCG n’a guère d’états d’âme. Elle conseille aussi bien Dominique Strauss-Kahn que  Laurent Fabius que Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle de 2007.

Selon libération.fr(4), le « réseau » de Dominique Strauss_Kahn serait composé de Jean-Christophe Cambadélis, Christophe Borgel, François Kalfon et Jean-Marie Le Guen, au sein de l’appareil du PS Anne Sinclair, son épouse, fait partie du dispositif. Mais aussi Stéphane Fouks, coprésident d’Euro RSC, Ramzy Khiroun, collaborateur de la même société et qui travaille de surcroît pour Arnaud Lagardère et Gilles Finchelstein,  directeur des études à Euro RSCG… encore. Enfin, c’est Euro RSCG qui organisa la communication de DSK lors de la découverte de sa liaison avec Piroska Nagy. Et de l’affaire de favoritisme supposée.

Voici donc quelques aspects de la machinerie Strauss-Kahn. Il en existe probablement d’autres qui sont moins voyants. En tous cas, on est loin du député d’une circonscription rurale du Massif Central. Disposer d’autant de conseillers en communication entretient le doute. Pourquoi toute cette organisation si l’on a que des choses sincères à dire ? Car organiser la communication, c’est présenter les choses d’une certaine façon pour gagner la confiance des électeurs. On ne risque pas la « bravitude » quand tout est organisé et calculé.

Un homme porté par cette machinerie publicitaire ne peut pas être un homme de gauche sincère. C’est un manipulateur.

On ajoutera que son action au FMI n’est guère de gauche. Les conditions drastiques qui ont été imposées à la Grèce et qui vont peser lourdement sur les citoyens de ce pays ne sont que des coulées d’une vision capitaliste et libérale.  Et ce n’est pas de bon augure car on peut s’attendre à ce que le peuple français ne soit pas mieux traité si, par malchance, Dominique Strauss-Kahn était élu Président de la République Française.


[1] Sources : http://www.nouveleconomiste.fr/Portraits/1239-DSK.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Strauss_Kahn

[2] Bernard Roux, Alain Cayzac, Jacques Séguéla et Jean-Michel Goudard.

[3] Source : Wikipedia.

[4] http://www.liberation.fr/politiques/0101633676-reperes

Le peuple grec dépossédé de ses droits

grece.1273160922.JPGLa « faillite » grecque est l’exemple absolu d’un désastre provoqué par un système économique non administré.

Le premier acte est l’économie débridée, au sens du libéralisme sauvage et du laisser faire n’importe quoi. Les affaires vont à tout va avec un contrôle politique faible. Une grande partie des profits sont détournés dans une économie parallèle contre laquelle on ne lutte pas et dont le budget national ne profite en aucune façon. L’investissement se dirige vers le profit à court terme. Les politiques ne contrôlent rien, voire profitent de la situation. Le budget de l’état est en perpétuel déficit puisque les rentrées d’argent  sont insuffisantes du fait de la fraude et des échappatoires fiscales. La situation économique est chroniquement mauvaise. Des avantages sociaux exagérés sont maintenus : âge de la retraite précoce, par exemple, d’autant plus intéressant qu’on peut alors cumuler la pension et emploi au noir.  La situation financière ne tient que par une chaîne d’emprunts qui se succèdent pour rembourser les emprunts qui arrivent à échéance. La corruption fait partie du spectacle national et il n’est pas exclu que les politiques en profitent.

Pour tout dire, il n’y a guère d’état. L’économie n’est pas administrée.

L’acte deux est celui de la « crise ». Le pouvoir politique qui est faible ne peut que contempler la situation et son évolution. Le mécontentement populaire croit. L’économie parallèle continue de ronger les ressources de l’état. Pire encore, puisque le nombre de chômeurs augmentant, c’est augmenter en même temps le nombre potentiel de travailleurs « au noir ». Pour sauvegarder les apparences, le pouvoir politique continue d’emprunter. Cela devient une chaîne de Ponzi. Pour trouver des créanciers, les gouvernants en sont réduits à mentir sur la situation financière. Le pouvoir essaie de freiner un peu les rémunérations, surtout celles des fonctionnaires sur lesquelles il peut agir, ce qui lui est le plus facile, ce qui crée des difficultés sociales. Pour perdurer aux affaires, il est contraint de céder sur de nombreuses lignes. En même temps, les institutions et les personnes qui profitent de la situation ne souffrent que peu. Quand il est question de diminuer les rémunérations des fonctionnaires, on n’imagine pas  diminuer celles des députés ou des ministre

L’acte trois est celui de l’inévitable faillite. D’abord en partie dissimulée, puis elle éclate au grand jour avec d’autant plus d’éclat. Pour le coup, les institutions financières qui ont bien profité de la situation  en prêtant à des taux déjà substantiels, prennent peur et augmentent leurs taux dans des proportions énormes. Ce sont les mêmes institutions qui proposaient d’une main des produits toxiques et qui, de l’autre, se montraient très sourcilleuses lorsque ces « produits » devenaient calamités, comme toutes les banques l’ont fait dans le monde entier.

Autrefois, la Grèce aurait dévalué sa monnaie comme on faisait alors : le taux en aurait été mesuré pour ne pas trop pénaliser les organismes prêteurs qui auraient continuer à gagner. A gagner moins, mais à gagner tout de même avec des taux toujours supérieurs à l’inflation. Tout le monde s’en serait tiré, sauf le peuple, évidemment, qui aurait perdu du pouvoir d’achat.

La suite est connue : le FMI et les états européens vont emprunter à 3% pour prêter à la Grèce à 5%. Il n’y a pas de petits bénéfices… Pour « sortir de cette crise », le gouvernement grec n’envisage rien d’autre que d’augmenter la TVA de 4% et de massacrer les rémunérations des fonctionnaires. C’est donc le peuple, qui n’est pour rien dans cette situation, qui va payer.  Evidemment, rien n’est toujours proposé concernant les rémunérations des patrons et des hommes et femmes politiques. Quant au grand capital, il est aussi laissé à l’écart de tout cela. Rien n’est envisagé vers les représentations sur le territoire grec des organismes financiers qui portent une grande part de responsabilité dans la « crise ».

Cette situation relève de la politique du chien crevé au fil de l’eau. L’état grec, dans sa fuite en avant, ne se souciait guère. Les électeurs, laissés à l’écart de tout cela, n’étaient informés de rien. Et par-dessus tout, on croyait qu’il y avait le parapluie de l’euro.

La monnaie unique ne peut que contribuer à la déresponsabilisation des états. La Banque Centrale Européenne est administrée par des technocrates hors de tout contrôle politique et, a fortiori, hors de tout contrôle des électeurs. Depuis toujours, la B.C.E. se préoccupe d’avoir un Euro fort. Les raisons de cette ligne sont obscures, au moment où, tranquillement, le Dollar se dévalue. Peu importe alors si l’Euro fort devant le dollar faible augmente les coûts de production, freine les exportations et favorise les délocalisations. Les responsables se plaignent de cette situation qui pénalise les ventes vers l’étranger et, en même temps, y trouvent bon prétexte pour justifier les délocalisations.

Cette théorie de l’Euro fort est obscur. Peut-être n’y a-t-il pas de sens, mais seulement dogmatisme.

Un pays a le devoir d’assurer le bien être des citoyens et, notamment de favoriser l’emploi. L’euro fort place les coûts de main d’œuvre au dessus de ceux de la zone Dollar et bien au dessus du Yuan. La logique voudrait donc que l’on favorise l’emploi par l’exportation de produits manufacturés, en même temps qu’on défavorise l’importation de biens de consommation produits à moindre coût dans des pays à monnaie faible et coût du travail dérisoire. La stratégie de l’Euro fort fait tout le contraire.En déléguant l’administration économique à une structure qui n’est pas démocratiquement contrôlée, le peuple européen et le peuple grec se voient conduits à devoir travailler plus pour combler les dettes créées par d’autres à leur insu.

A contrario, un véritable contrôle populaire sur la politique et les dirigeants aurait pu produire le contraire. Tant qu’il n’est pas associé aux décisions économiques, le citoyen n’a que peu conscience des inconvénients qu’il y a à acheter des biens de consommation produits à bas prix et qui entretiennent le chômage. L’organisation politique hétéro-gestionnaire de la Grèce, et de toute l’Europe, est déresponsabilisante. Les citoyens ne sont consultés en aucune façon, sauf de loin en loin et sur des thèmes de campagne électorale sans rapport. Le peuple est dépourvu du pouvoir et des choix économiques qui se concentrent entre les mains de ceux qui peuvent s’en emparer, c’est-à-dire à des organisations ou des groupes mercantiles que les gouvernements ne contrôlent même pas. Personne ne me demande si j’accepterais d’acheter un écran de télévision 200 € plus cher, mais made in France !

Cette impéritie du pouvoir politique est encore une fois illustrée par l’accident pétrolier du Golfe du Mexique. Les américains ont beau faire les gros bras, il est évident que les dommages seront considérables notamment parce qu’on ne peut (on ne sait) mobiliser toute une population pour lutter contre l’envahissement du pétrole brut.

La mobilisation populaire est impossible en dehors des cadres implicatifs et, surtout, autogestionnaires. Si le peuple grec avait été consulté, il y a des mois, voire des années, sur les sujets qui le concernent actuellement, il est probable que la situation serait moins hasardeuses. Les parasites politiques et économiques ne seraient plus aux commandes. Les délégués du peuple y seraient pour défendre et favoriser le peuple.

Seule une politique participative autogestionnaire eut été la solution. Il est probable qu’il est trop tard. Les choix grecs sont toujours pris contre le peuple qui n’est pour rien dans ce merdier.

Il ne reste plus aux grecs que la solution révolutionnaire. Ce n’est pas sans danger.

Notes d’économie politique 47 – 6 mai 2010

Le « grand » principe de précaution

Après l’interruption du trafic aérien en raison des poussières du volcan Eyjafjöll, voici la liste des activités humaines qu’il convient d’arrêter, de supprimer, voire d’interdire selon le principe de précaution :

– La conduite automobile parce qu’on risque un accident.
– Traverser un passage à niveau ouvert parce qu’on n’est pas certain qu’il n’est pas en panne.
– Mâcher du chewing-gum car on risque de se coller les dents.
– Entrer dans une salle de classe car on risque de se prendre un coup de couteau.
– Sortir d’une salle de classe car on risque de se prendre un coup de couteau.
– Se tenir dans une salle de classe car on risque de se prendre un coup de couteau.
– Se tenir avec un couteau dans une salle de classe car on risque de s’en servir.
– Faire le con, car on risque de s’apercevoir qu’on en est un.
– Regarder un flic en souriant car on risque d’être poursuivi pour outrage.
– Regarder un flic sans sourire car on risque d’être poursuivi pour outrage.
– Regarder un flic car on risque d’être poursuivi pour outrage.
– Tourner le dos à un flic un flic car on risque d’être poursuivi pour outrage.
– Tirer la langue à un flic un flic car on risque d’être poursuivi pour outrage.
– Montrer son cul à un flic un flic car on est certain d’être poursuivi pour outrage.
– Coucher avec une femme car on risque de se faire dire qu’on est nul.
– Faire l’intelligent car on risque de de rendre compte qu’on ne l’est pas.
– Danser devant le buffet car on risque de se le prendre sur la gueule.
– Prendre l’avion car il risque de s’écraser.
– Prendre un train car il risque de dérailler.
– Marcher à pied car on risque de se faire une entorse sur le bord d’un trottoir.
– Travailler car on risque un accident du travail.
– Ne pas travailler car on risque de crever de faim.
– S’endormir car on risque de ne pas se réveiller.
– Regarder certain(es) hommes ou femmes politiques à la télé, car on risque l’infarctus d’indignation.
– S’approcher d’un écclésiastique car on risque de se faire …
– Se marier car on risque de divorcer.
– Divorcer car on risque de se remarier.
– Se promener au bord de la mer car on risque de tomber de la falaise.
– Tomber de la falaise car on risque de ne pas mourir et de rester très gravement et cérébralement handicapé.
– Jouer au casino car on risque de perdre.
– Aller voir un match de foot car on risque de trouver cela intéressant.
– Faire la cour à une femme car elle risque d’être un travesti.
– Faire la cour à un travesti car on risque de s’apercevoir que ce n’est pas une femme.
– Attendre le métro sur le quai car on risque de se faire pousser.
– Attendre le métro à l’arrière du quai car on risque de ne pas pouvoir monter.
– Se promener dans la forêt car on risque de se perdre.
– Fermer la targette des WC car on risque ne plus pouvoir l’ouvrir.
– S’asseoir sur le siège des WC car on risque de rester collé si un con y a mis de la Super Glue.
– Mettre de la Super Glue sur le siège des WC car on risque de se faire prendre et de se faire coller deux baffes.
– Donner une baffe à sa progéniture car elle risque de la rendre.
– Sortir de chez soi sans parapluie car il risque de pleuvoir.
– Sortir de chez soi avec un parapluie car il risque de faire grand soleil.
– Chasser le chevreuil parce qu’il y aura bien un con pour vous confondre avec une biche.
– Rire parce que tel qui rit vendredi dimanche pleurera.
– Prendre le bateau car il risque de couler.
– Se présenter à un examen car on risque d’avoir une mauvaise note.
– Sortir par temps de neige car on risque de glisser sur le verglas.
– Sortir en temps normal car on risque de mettre le pied dans une merde de chien.
– Marcher dans la campagne car on risque de se prendre un avion sur la gueule.
– Semer des radis car ils risquent d’être piquants.
– Manger car on risque de bouffer des aliments dégueulasses qui foutent la diarrhée verte.
– Regarder les banques car elles sont dirigées par des escrocs.
– Casser les noix avec les dents car on risque de se casser les dents.
– Faire confiance à ceux qui nous gouvernent car il y a de fortes chances qu’ils nous conduisent au trou.
– Faire confiance aux patrons car on a toutes les chances de se faire …, comme avec les curés.

Et vivre…

Parce qu’on risque de mourir.