Archive dans 28 novembre 2013

L’affaire Varin ou l’impudeur patronale

Ne nous y trompons pas. C’est parce que l’affaire a été révélée au public que Philippe Varin a renoncé à sa retraie « chapeau ». Autrement, il se serait bien gardé d’ébruiter la chose et aurait sans scrupules touché tous les mois autant que les salaires de 300 smicards, une fois les impôts passés. 300000 euros, dit-on, sans compter le reste. Mais qui a vraiment besoin de 300000 euros par mois !
Daumier banquierEt d’autres que Monsieur Varin doivent être en train de pisser dans leur culotte de peur qu’on révèle le pactole qui les attend.
Pas si nombreux, cependant. Combien sont-ils ? Cent, mille ? Combien sont-ils qui confisquent sans pudeur, à eux seuls, le produit du travail de dizaines de milliers de travailleurs ? Et l’on a beau jeu de nous faire croire que, sans de telles rémunérations, on ne trouverait pas de dirigeant d’aussi grande qualité. Nonobstant le fait qu’ils ne sont pas si bons que cela (Philippe Varin en est un exemple, mais il n’est pas le seul), je suis bien persuadé qu’il existe des milliers de personnes tout à fait compétentes et qui accepteraient de diriger des entreprises pour bien moins que cela.
Les grandes entreprises, les banques, sont aux mains d’une bande quasi mafieuses dont les membres s’entre-échangent les sièges dans les conseils d’administration et les bonnes places et les grasses rémunérations.
Et la gauche n’a pas voulu légiférer sur les hauts salaires, espérant, dit-elle, une «auto-régulation». C’est pitoyable, à moins que les dirigeants de cette gauche espèrent pantoufler dans ces grandes entreprises quant ils auront été chassés du pouvoir.
Ce qui ne saurait tarder.

1127 – 28/11/2013

Jean Marc Ayrault décoré de l’Ordre de Guémené

Ayrault se prend le chou

Ayrault se prend le chou

Pour avoir sorti subito de son chapeau une réforme fiscale et avoir cru ou fait croire ou fait semblant de croire qu’on allait le croire,
et pour le reste de son oeuvre,
Jean Marc Ayrault est décoré de l’Ordre de Guémené.

Tout savoir sur L’Ordre de Guémené
Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs.
Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.

Visitez Guémené

1126 – 30/03/2013

L’équitaxe ou l’Europe à la con

Cheval_arabeQuelque part, quelques fonctionnaires européens ont eu une vision dont l’effet est de faire passer la TVA sur les leçons d’équitation de 7 à 20%. C’est le seul sport à bénéficier, si j’ose dire, de ce privilège. Le football, le basketball et tutti quanti ne sont pas concernés.
Déjà, l’équitation est un sport plutôt onéreux. Il est bien évident qu’un cheval coûte plus à entretenir qu’un ballon. Sans compter que les clubs de foot bénéficient de subventions que les clubs hippiques n’ont pas alors que beaucoup de familles modestes font de grands efforts pour offrir des leçons d’équitation à leurs enfants.
C’est sans compter aussi avec l’aspect largement plus formateur de l’équitation. Ce n’est pas rien que d’apprendre à maîtriser son poney ou son cheval. C’est autre chose que d’apprendre, même si c’est tactiquement, à courir après un ballon.
Et le gouvernement français semble bien disposé à plier devant l’ukase européen. Pour plaire à qui ? En tout cas, ce n’est pas très courageux. Mais là, on a l’habitude.

1125 – 24/11/2013

Prévisibles licenciements et « pactes » à la noix

Chaque jour, quand on ouvre sa radio, on a droit à l’annonce des licenciements du jour. C’est « la crise », dit-on. La fameuse crise dont on ne sait plus bien quelle en fut la cause. Tout ce qu’on sait, c’est qu’elle a engendré « l’austérité » en diminuant les dépenses de l’état et des collectivités territoriales (ce qu’ils font peu) et en exerçant une bonne ponction fiscale sur les citoyens et les entreprises. On arrive au moment où cette austérité a produit tous les dégâts prévisibles : diminution des ressources des ménages, chômage, dépôts de bilan, etc.
Pendant ce temps, on a maintenu une politique de l’euro fort, donc on exporte mal. On a maintenu les disparités intra-européennes des coûts salariaux (y compris avec une Allemagne qui n’a pas de salaire minimum), c’est-à-dire que les pays européens se font une concurrence non régulée.
Les allemands produisent du porc avec une main d’œuvre turque payée au lance-pierre. Les slovènes fabriquent des automobiles avec des salariés bien moins payés qu’en France. Au nom du libéralisme, on a laissé s’instituer le bordel économique et social au sein de l’Europe et même au sein de la zone euro. Au nom du même raisonnement libéral, on a laissé le bordel économique mondial s’introduire dans cette même Europe.
Les salariés bretons ou d’ailleurs sont les victimes de ce bordel économique puisque l’état se refuse à diriger l’économie se contentant de replâtrer ici et là, à l’aide de ces fameux « pactes » dont Jean Marc Ayrault a le secret. « Pactes » qui consistent à balancer à perte quelques millions d’euros, ou des promesses de quelques millions d’euros, dans des gesticulations qui resteront infertiles tant qu’on n’aura pas pris le taureau par les cornes en disant merde aux principes libéraux responsables de ce bordel à l’origine de tant de désespoir social. Un vrai gouvernement socialiste devrait savoir le faire.

On cherche…

Notes d’économie politique n°85
1124 – 06/11/2013

Fantasme en salle d’attente

Je ne suis pas certain que les médecins voient les choses de cette façon. Et pourtant, la salle d’attente est vraiment une bonne affaire… Pour le chiffre d’affaires.
On est là. Ils sont quatre avant moi. Deux hommes et deux femmes. On se regarde en chiens de faïence, espérant qu’un d’entre eux va se lasser. Pas de crise cardiaque! Surtout pas. Cela retarderait tout. Non, juste une crise d’impatience du type (interne): « quelle conne ce toubib, toujours en retard! ». Et comme elle va rater son rendez-vous d’esthéticienne pour se faire griller les seins à l’infrarouge, elle se tire.
Foutu ! Personne ne se tire. Pour aider l’attente, j’imagine la femme d’en-face, à poil. C’est vraiment pour faire passer le temps. Les nichons doivent bien pendouiller. Déjà là, assistés ils touchent le ventre dans le soutif. Quand elle va se mettre debout, c’est le ventre qui va descendre. Question: les nichons vont-ils suivre ou s’arrêter en route?
Mais la pire de tous est ma voisine. Elle tousse. Ou plutôt elle expectore. Elle expectore à tout va. Et comme elle ne connaît pas l’usage du mouchoir, ni en papier, ni en tissu, elle balance sa grippe, au mieux, sa peste, au pire, à tout le monde.
Et nous reviendrons dans trois jours consulter pour cette grippe, au mieux, cette peste, au pire.
Je m’aperçois que je m’endors. J’ai dû ronfler un petit coup. J’imagine la tête du toubib ouvrant la porte de sa salle d’attente si on ronflait tous. Ou si… Comme on est trois hommes et trois femmes… Je commence à faire mon choix. Pas fameux. Mais si c’est pour le fun, pourquoi pas les nibars qui tombent car le reste… Hormis la pesteuse, il y a l’autre qui se tient la tête en faisant une tête à faire débander un bonobo. Et puis son mari est avec elle.
Tant pis, pour faire passer le temps, je vais fantasmer que je baise les gros seins.
Que celui ou celle qui n’a pas fantasmé pour passer le temps me jette la première pierre.

1123 – 03/11/2013