Catégorie dans 12-Lieux communs

Lieux communs des journalistes: fief

En ces temps de joutes pour l’élection présidentielle, j’entends dire ici ou là, que les candidats ont des « fiefs ». Montebourg a un fief, Fillon a un fief, Hollande a un fief. Qui n’a pas son fief ? Sarkozy a-t-il un fief ? Il semblerait que tous n’ont pas de fiefs.
« Le fief, appelé également tenure noble ou terre de noble tenure (car contrairement à une simple tenure elle exigeait un hommage au suzerain) désigne, durant les époques médiévale et moderne, un bien ou un revenu immobilier, le bénéfice, la terre, confié à l’origine en rétribution d’un service. » (Wikipedia)

On serait curieux de savoir en échange de quel service rendu ? Et quel hommage ?
C’est peut-être mieux de n’avoir pas de fief.

1219 – 28/08/2016

Tous les lieux communs

 

Lieux communs des journalistes: s’activer

S’activer : s’occuper intensément. Le nombre de gens qui s’activent à la télévision ou sur les radios est phénoménal : les pompiers, les secouristes de la Croix Rouge, les ouvriers, les citoyens qui font leur valise, les syndicalistes qui organisent une manifestation, les balayeurs pour le passage du ministre (même s’ils font ça cool), les enfants de chœur (même s’ils ont des pensées impures), les gendarmes qui astiquent leurs radars avant le week-end, les instituteurs à la veille de la rentrée (même s’ils sont indolents), les agents d’ERDF (réputés pour s’activer beaucoup en cas de tempête. Tous ces gens pourraient simplement se préparer, s’affairer, s’organiser, se remuer, planifier et tutti quanti. Non, ils s’activent. Seules quelques catégories ne s’activent jamais, notamment les conseillers départementaux et régionaux, les députés et les sénateurs. Les ministres s’activent peu, mais leurs conseillers s’activent beaucoup.

Tous les lieux communs

Lieux communs des journalistes : Se ruer ou prendre d’assaut

A l’occasion de la pénurie d’essence et de gasoil nous apprenons que les automobilistes « se ruent » sur les stations-service. Pour ce qu’on en voit, ils font sagement la queue. Le Larousse dit : « Se précipiter avec violence sur quelqu’un, sur quelque chose, s’élancer en masse, avec précipitation ou en désordre vers ou dans un lieu ».  Quant à « prendre d’assaut », il s’agit d’un acte de guerre.  On imagine des automobilistes en train de « se ruer »  sur les stations service, la hache à la main comme pour prendre un château fort. Il y a des métaphore franchement débiles. Comme ceux qui les utilisent! La liste des endroits pouvant être pris d’assaut est longue: les pistes de ski, les plages, les pharmacies, les bureaux de tabac (avant une augmentation), les trains, etc.
Toujours ce genre débile de rapporter l’information avec des métaphores avec un excès émotionnel qui ne sert à rien sinon à stresser les gens. Certains journalistes feraient bien de se ruer vers les écoles, les bonnes s’il en existe encore.

Tous les lieux communs

Lieux communs des journalistes : dispositif de sécurité «impressionnant»

Impressionnant : «qui produit une forte impression sur l’esprit» (Larousse). Avez-vous déjà entendu parler d’un dispositif de sécurité qui ne soit pas impressionnant ? Dans la bouche ou sous la plume, les dispositifs de sécurité le sont toujours. Ils ne peuvent être «adaptés» ou simplement «forts» ou «renforcés» ou tout ce que l’on voudra, ils sont impressionnants. Les contrôles, eux, sont toujours «renforcés» (spécialement les week-end). Mais les dispositifs de sécurité sont toujours «impressionnants». Récompense à qui en trouvera un qui ne le soit pas.
On peut remarquer aussi la concomitance fréquente entre les contrôles renforcés et un dispositif impressionnant. On notera qu’il n’existe pas de dispositif renforcé associé à des contrôles impressionnants.

crs.1205520753.jpg

29/03/2016

Lieux communs des journalistes : Psychose

Psychose : terme employé à la place « d’inquiétude ». Par exemple, après un crime non résolu, « y a-t-il de la psychose dans le village ?».
Toutefois, les journalistes devraient bien prendre note que : La psychose (du mot grec ψυχή, psyche, « esprit, âme », et -ωσις, -osis, « anomalie ») est un terme générique psychiatrique désignant un trouble ou une condition anormale de l’esprit, évoquant le plus souvent une « perte de contact avec la réalité ». Les individus souffrant de psychose sont nommés des « psychotiques ».La psychose qualifie les formes sévères d’un trouble psychiatrique durant lesquelles peuvent survenir délires, hallucinations, violences irrépressibles ou encore une perception distordue de la réalité2.Le terme de « psychose » a une utilisation très variée et peut désigner toute expérience délirante ou aberrante exprimée dans les mécanismes complexes et catatoniques de la schizophrénie et de la psychose maniaco-dépressive3,

Tous les lieux communs

11/03/2016

Lieux-communs des journalistes: décryptage

Décryptage : les journalistes nous prennent pour des cons. Le peuple ignare, croient-ilsd, a besoin qu’on lui décrypte le monde politique, comme s’il était hiéroglyphe. J’ai entendu hier un grand décrypteur, prof à Sciences Po, de surcroît dont la prestation consistait à répéter tout ce qu’on avait dite sur la loi scélérate d’El Khomri (mars 2016) et tout ce que tout le monde avait compris pour autant qu’il ait un QI supérieur à 2. Mais s’il avait été capable de bien décrypter, il aurait dû dire qu’El Khomri était, dans cette affaire le cache sexe de Valls.

10/03/2016

Tous les lieux communs