Serrer la main de Khadafi ou la morale en politique.

Serrer la main de Khadafi ou la morale en politique.

On se souvient bien, il n’y a pas si longtemps, du dictateur libyen se pavanant sous sa tente à Paris et ces mains qu’on serrait au nom de je ne sais quelle politique. Ou plutôt, je sais laquelle. N’était-il pas question de lui vendre des avions ou des trucs de ce genre. Et voici que Sarkozy fut un des plus déterminés à vouloir faire la peau du tyran, peut-être pour se venger des humiliations subies.
Il y a des mains qu’on s’honorerait à ne pas serrer, même pour faire des affaires. Au moins tous les chefs d’état des pays où les droits de l’homme ne sont pas respectés. La liste est loin d’être courte. Il y a tous les tyrans d’Afrique. Et les tyrans des pays arabes : El Assad en attendant qu’il suive le chemin de Khadafi. Et l’Ahmadinejad, en Iran ? Et puis il y a des « gros ». Il y a le Hu Jintao. Et le Poutine ?
Sans compter les infréquentables, comme Berlusconi.
Au fond, chaque chef d’état devrait se demander s’il se serrerait la main à lui-même.


Bakounine