Europe : comment voter « contre

Europe : comment voter « contre

Les électeurs sont las du fonctionnement des institutions européennes. Le seul élément visible est la contrainte budgétaire et tout ce qui s’ensuit et qui a pour nom « austérité ». La constitution européenne n’a rien apporté sur le plan social et n’a été, comme je l’avais dit, qu’un concordat de notaires. Tout le monde a compris qu’on a créé un grand marché concurrentiel dont le plombier polonais fut l’exemple même : on comprenait la concurrence avec les ouvriers chinois, on ne comprenait pas la concurrence avec les polonais puisqu’ils étaient dans l’Europe comme nous. Pendant ce temps, il était devenu clair que le pouvoir était, pour l’essentiel, aux mains des banques dont la BCE, la banque des banques, était le Saint Graal.

Aujourd’hui, le modèle économique et social européen a vécu. Les élections sont l’occasion de promouvoir autre chose.

Alors, le peuple se tourne vers des alchimies d’extrême droite, oubliant que les partis comme le FN ne proposent aucun modèle économique et social alternatif. Ils sont hostiles à tout ce qui pourrait de près ou de loin, s’inspirer de solutions socialistes, au véritable sens du terme. A vrai dire, ils n’offrent rien d’autre que le renforcement de la police, l’ostracisme et la fermeture des frontières… et parfois des chemises brunes.

Sachant que le PS n’a plus de socialiste que le nom, le choix des électeurs devrait donc, en toute logique, se tourner vers la seule offre structurée à gauche qui est celle du front de gauche (les écologistes n’étant pas ou si peu altermondialistes).

Voilà le vrai vote « contre ».

Notes d’économie politique n°90
1057 – 22/05/2014

Bakounine