Monsieur le Premier Ministre,
Avec vos complices misérables, la Pécresse et le Baroin, vous avez doublé l’impôt sur les cotisations des mutuelles. Doublé ! J’ignorais même que cela existât. Dans quel immonde esprit, une telle idée a-t-elle pu germer ?
Tant qu’à taxer la santé, pourquoi n’avoir pas taxé les remboursements ? Voilà qui eût été bien plus fructueux.
Tout cela est bien mesquin.
Le temps est venu de taxer les cancers. Voyez tout ce que coûtent les cancers. Alors, une petite contribution au paiement de la dette, en passant… Et puis aussi les infarctus, les accidents vasculaires cérébraux. Tant qu’à être immonde, autant l’être tout à fait.
Et puis, en apothéose, la taxe sur les frais d’obsèques. Pas de détail, 100% ! La pauvre malheureuse famille est si éprouvée qu’elle ne se rendra compte de rien.
Recevez, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mon profond mépris.
Communiqué : DSK revient. Tout s’arrête
Soyons heureux. Le spermatogène international est revenu. Quand son avion s’est posé sur les pistes de l’aéroport, le monde s’est arrêté.
Les prisons nord-coréennes se sont ouvertes.
Les somaliens ont cessé d’avoir faim.
Fukushima a cessé d’envoyer des gaz radioactifs.
Les insurgés libyens ont cessé de chercher Kadhafi.
Nicolas Sarkozy a pris sa carte du Parti de Gauche.
La dette grecque s’est effacée.
La CGT s’est engagée à ne plus faire grève.
La TVA de la restauration est remontée à 19.6%
Rachida Dati a révélé le nom du père de son enfant.
L’âge de la retraite est revenu à 60 ans.
Schneider a décidé de ne plus délocaliser.
Bettencourt a donné toute sa fortune aux pauvres et s’est retirée dans un couvent.
Berlusconi a confessé ses crimes.
Claude Guéant a ouvert la France à l’immigration.
Le pape a plaidé pour le préservatif.
Les islamistes ont libéré tous les otages.
Et, naturellement :
Jacques Lang est venu faire l’intéressant devant la presse.
Et on n’a pas vu le petit oiseau
Instit’ depuis 24 ans, je suis venu vous dire que je démissionne
Laurent Ott, membre du mouvement Freinet, a envoyé une lettre de démission à son Inspecteur d’Académie. Il y exprime sa colère face aux réformes dégradant les principes et le sens de l’école, son exaspération à ne pouvoir exercer pleinement et intelligemment son métier et, enfin, sa lassitude à voir prospérer le déni des droits et besoins des élèves (Rue89).
Je souhaite par ce courrier, Monsieur l’inspecteur, vous présenter ma démission. Depuis la fin des années 80, je n’ai pu qu’assister à la dégradation de la liberté éducative et pédagogique de l’enseignant, et à l’appauvrissement du champ éducatif à l’école.
Sous couvert d’un « recentrage » perpétuel vers l’acquisition de « fondamentaux », de socle, l’école primaire s’est appauvrie, s’est repliée sur elle-même ; elle s’est coupée des ressources de son environnement naturel, à la fois urbain, familial et social.
Le temps et le champ de l’enseignement se sont retrouvés de plus en plus quadrillés d’objectifs, d’injonctions et de contrôles. Les possibilités pour les enseignants comme pour les élèves, de faire preuves d’initiative et d’autonomie sont progressivement et toujours plus rognées par des injonctions dans tous les domaines et une inflation de règlementations dissuasives.
Le plan Vigipirate, l’alourdissement des procédures d’autorisation de sortie, ou d’intervention de tiers, la règlementation des activités physiques […] ont constitué autant d’entraves au développement d’un climat éducatif souhaitable, dans les classes et dans les écoles.
Qui peut encore en effet, dans sa classe et dans son école, sortir en toute simplicité, faire la cuisine, utiliser les transports en commun, faire participer les parents au quotidien de la classe, faire une sortie vélo avec ses élèves ou organiser un séjour avec eux ?
Sans que l’on y prenne garde, c’est toute la liberté éducative nécessaire à l’apprentissage de l’autonomie et au développement des relations éducatives de base qui se sont retrouvées progressivement rejetée hors de l’école.
A la place, nous avons connu une inflation des évaluations en tous genres, nationales, de circonscription ou exceptionnelles, qui prennent de plus en plus de temps, de plus en plus de place et qui déterminent lourdement le quotidien des élèves, comme celui des enseignants.
Cette tendance est allée si loin, que l’on peut se demander si l’enseignement à l’école n’est pas en train de perdre tout sens en se réduisant à la simple préparation… de ses propres évaluations.
En vingt-quatre ans, je n’ai observé également aucun progrès dans la formation ou l’accompagnement des jeunes enseignants.
La formation éducative, l’accès à une formation consistante dans les domaines de la connaissance du développement psycho-affectif de l’enfant, de la connaissance des réalités sociales et contraintes des familles les plus précaires, sont toujours refusés aux jeunes enseignants qui subissent de plein fouet les peurs, les préjugés, auxquels les expose leur impréparation.
Membre de l’Icem pédagogie Freinet de longue date, j’aurais souhaité contribuer à l’intérieur de l’Education nationale au développement d’une pédagogie respectueuse de l’enfant, de ses besoins et de ses aspirations.
Je suis malheureusement aujourd’hui forcé de constater que de telles pratiques pédagogiques n’ont plus de place dans l’Éducation nationale, telle qu’elle est devenue.
Les sanctions, ou plus banalement les brimades et dénis de reconnaissance pleuvent sur nos collègues et camarades qui, partageant nos principes, refusent les modes d’évaluation néfaste, l’absurdité du » soutien scolaire » obligatoire, ou le fichage des enfants dans Base Élèves.
La relation avec la hiérarchie s’est tellement dégradée qu’il n’y a plus de place aujourd’hui dans notre institution que pour des relations d’autoritarisme et de servilité qui empêchent le développement de toute créativité nécessaire à l’acte d’éduquer. Aujourd’hui, Monsieur l’Inspecteur, il devient clair que c’est en dehors de l’école que peuvent se développer de véritables innovations pédagogiques et éducatives.
C’est pour cette raison, que dans le cadre de l’action associative, je contribue à promouvoir de nouvelles formes de travail éducatif qui, répondant à des besoins sociaux pressants, ne trouvent pas de place à l’école.
C’est également pour cette raison que dans le cadre de la formation professionnelle, je contribue à développer des actions de formation propres à aider les éducateurs d’aujourd’hui à devenir les véritables promoteurs et ingénieurs de leur pratique professionnelle et éducative.
Constatant que ces objectifs n’ont plus aujourd’hui de place dans l’Education nationale, je vous prie donc de prendre en compte ma démission. Dans cette perspective, je vous prie de croire en mon attachement profond à l’éducation et à la pédagogie.
DSK : le faux non-lieu
Voilà qu’on nous présente la décision de la justice comme un « non lieu » au sens où les évènements en question n’auraient pas existé. Or, il n’en est rien. La défense de Strauss Kahn ne le conteste pas. Elle dit simplement qu’on ne peut prouver qu’il y aurait eu viol et que la victime n’aurait pas été consentante.
Il est établi qu’on a retrouvé du sperme de Monsieur Strauss-Kahn sur la moquette de la chambre et sur les vêtements de la femme de chambre. Avant même de s’interroger sur le « consentement » de Madame Diallo, on peut se poser d’autres questions.
Que DSK sorte tout nu de sa salle de bains. Pourquoi pas. Mais toutes les personnes qui sortent toutes nues de leur salle de bains et rencontrent une femme de chambre n’éjaculent pas forcément sur la moquette et la personne en question. Il s’est donc passé quelque chose de spécial.
Quoiqu’il soit arrivé, on se posera les questions suivantes :
Est-il normal, habituel, usuel, qu’un Directeur du FMI, candidat à la Présidence de la République Française se trouve en érection devant une femme de chambre entrée par inadvertance ?
Est-il normal, habituel, usuel, qu’un Directeur du FMI, candidat à la Présidence de la République Française dépose du sperme sur la moquette de sa chambre et sur les vêtements du personnel d’entretien de celle-ci ?
Tout ceci a bien eu lieu.
C’est déjà assez choquant, non
On m’a coupé l’eau: en pleine canicule
Lorsque j’ai reproduit « Coupé d’eau pour une facture de 85 euros de retard » je ne pensais pas recevoir tant de doléances de victimes. Voici Sandrine:
Et bien moi ça vient de m’arriver ce matin, en me levant plus d’eau. Et nous sommes en pleine canicule dans le Rhône alpes !!!
Alors effectivement, je ne suis pas contre le fait de payer, j’ai d’ailleurs payé, mais en retard, j’étais parti en vacances…Et voilà qu’ils n’ont pas reçu le chèque, cela prend du temps de traitement selon la conseillère. J’ai toujours honoré mes factures, étant client depuis 20 ans chez Véolia.
Imaginez en pleine canicule, si vous avez des enfants ou si vous êtes âgés…
Au bout du fil j’explique le cas à la conseillère, qu’au moins en pleine canicule, il pourrait y avoir des manières autres de procéder…Rien à f…faut vous rapprocher du service réclamation me dit-elle avec une voix condescendante !
Le respect du client…La philosophie de Véolia ? Pffffff
22 août 2011
1058 – 31/01/2013
Boris Cyrulnik a déliré, hier au soir, sur France Info
Avec, comme à l’accoutumée, Marie Odile Monchicourt, dans le rôle du thuriféraire niais, Boris Cyrulnik était invité, ce dimanche 21 août 2011 (une rediffusion, m’a-t-il semblé) à s’exprimer sur la question des mères porteuses et de l’avenir des enfants qu’elles mettent au monde.
Cette chronique peut être écoutée en cliquant sur ce lien.
Le sujet dont il était question est très intéressant. Savoir si le fait d’avoir été porté par une mère porteuse risque d’avoir une influence sur le développement psychologique et physiologique de l’enfant pose la question de l’effet, en général et pour tout enfant, des situations et stimulations in utero. Ce sujet est complexe. Il concerne de nombreuses disciplines. Disons que sujet est scientifiquement très controversé.
Ici, Cyrulnik affirme d’emblée que ces influences existent et que les enfants portés par une mère porteuse en subiront des conséquences dans leur petite enfance. Pour prendre un exemple parmi d’autres, il affirme que le fœtus utilise le goût et l’olfaction pour apprendre les caractéristiques du liquide amniotique. Mais il ne dit rien de la genèse intra-utérine des récepteurs concernés, des nerfs et des structures nerveuses qui pourrait suggérer des descriptions solides des mécanismes chimiques ou physiologiques. Comment imaginer, d’ailleurs, qu’un fœtus pourrait sentir avec un système olfactif prévu pour fonctionner en milieu aérien, alors qu’il se trouve en milieu aquatique ?
On entendra d’autres arguments tous de la même veine, présentés de manière générale, sans qu’il soit fait mention, sauf de manière presque subliminaire qu’il pourrait en être autrement, pour d’autres sujets issus de mères porteuses.
Si Boris Cyrulnik avait présenté ce texte à une revue scientifique disposant d’un Comité de Lecture (ce qui est le cas de toutes les revues sérieuses), son papier aurait été rejeté à l’instant, et bienheureux s’il n’avait pas été l’objet de quolibets généralisés. Car voilà, typiquement, la chronique dépourvue de toute rigueur. Il est vrai qu’il y a des expériences qui tendent à montrer des influences in utero. Il est vrai aussi que ces résultats sont partiels. Le vrai sujet est de décrire précisément quelles substances, quels stimuli, peuvent voyager de la mère à l’enfant, et par quelles voies, et à quels moments du développement. Puis d’examiner l’effet ultérieur. Toutes autant d’hypothèses qui se vérifient plus ou moins et peu à peu, au cours des recherches très compliquées à mettre en œuvre avec rigueur qui sont menées par les chercheurs.
Aujourd’hui, celui qui affirme que l’on dispose de certitudes est un menteur. Mais il est aussi rigoureux de dire qu’on dispose de quelques résultats qui vont dans le sens de ce qui n’est encore qu’une intéressante hypothèse de travail. Ce qui ne veut pas dire qu’on doit rester inerte. Il faut, bien évidemment, être très attentif au développement des enfants ainsi conçus.
De toute façon, il est prudent et légitime de s’exprimer au conditionnel.
Mais cette chronique pêche de façon plus grave encore. On sent bien que Cyrulnik est hostile aux mères porteuses. Il le laisse entendre en quelques mots, comme « louer son vagin » ou « louer son utérus ». Dès lors, il ne s’agit plus d’une chronique scientifique, mais d’une chronique militante. Madame Monchicourt, sans doute éblouie par aura de l’intervenant, n’a pas jugé bon de la rejeter. Elle a eu tort.
Le véritable coût de l’écran plat à 1000 euros
Acheter un bien de consommation entièrement fabriqué en Chine n’est, peut-être, qu’une bonne affaire apparente. Certains économistes ayant moins d’œillères que d’autres ont plusieurs fois signalé ce fait. Acheter un bien moins cher parce que fabriqué dans un pays étranger c’est aussi devoir financer, en plus, le coût du chômage en France. Naturellement, ce ne sont pas les mêmes qui payent, ce qui embrouille tout.
Si les écrans plats chinois vendus 1000 euros étaient fabriqués en France, le prix en serait évidemment supérieur, notamment en raison des coûts de la main d’œuvre. Mais comme il s’ensuivrait une diminution du chômage, il se pourrait bien que le solde soit bien différent de ce que l’on croit. Il y a, bien sûr, les allocations chômage. Mais il y a aussi toutes les allocations qui vont avec, allocations familiales, A.P.L., etc.. Il faut aussi ajouter les coûts dérivés : tabagisme, alcoolisme, surendettement, échec scolaire qui sont le fait de familles de chômeurs parties à la dérive.
On ajoutera toutes les aides et niches fiscales destinées à faire créer artificiellement des emplois perfusés par les deniers publics. Ce qui n’est même pas toujours rentable autant qu’on le souhaiterait. L’échec partiel de la réduction de la TVA sur la restauration le montre bien. De fait, il y a une économie de la captation de la subvention avec des effets d’aubaine qui donnent un rendement toujours inférieur aux espérances.
La charge fiscale de ces allocations, aides et subventions, pèse significativement sur les catégories sociales qui n’échappent en aucune façon à l’impôt : pour l’essentiel la classe moyenne des salariés… qui, pour le coup, consomme moins, etc., etc..
Le sommet du scandale se situe dans les délocalisations d’entreprises françaises qui peuvent ainsi augmenter les dividendes des actionnaires tout en faisant peser la charge du chômage subséquent par la collectivité.
En d’autres termes, fournir du travail c’est diminuer le coût du travail et le montant des dépenses sociales dérivées. Il y a bien un ou deux économistes plus soucieux de science que de thèses impressionnistes et approximatives qui pourraient faire ce calcul. Je fais l’hypothèse que c’est rentable de créer des emplois.
Notes d’économie politique 60 – 21 août 2011
Crise : les « marchés » se mordent la queue !
Ah, les « marchés » ! Quelles curieuses bêtes. Voici un exemple de leurs incohérences :
Les marchés voient avec terreur la dette des états augmenter et le risque de ne pas revoir tout l’argent qu’ils on prêtés. Voire qu’on emprunte encore pour assurer le service de la dette. Donc, les marchés attendent la rigueur.
Mais voici que les marchés prennent conscience que la rigueur entraînera une baisse de l’activité économique, voire la récession, l’affreuse récession. Car qui dit rigueur, dit moins d’argent dans les escarcelles et donc moins de dépenses et donc moins d’affaires et donc moins de bénéfices. Et moins pour spéculer. Ah, spéculer ! C’est si bon. Acheter à 4,95 et vendre dix minutes plus tard à 4,99. Vendre à terme des titres qu’on n’a pas.
Et si on mettait un bon coup de rigueur dans les marchés ?
Mais qui osera toucher aux marchés ?
Notes d’économie politique 59 – 20 août 2011
Affaire Lagarde-Tapie : le pire pourrait bien être certain
Médiapart publie ce 18 août 2011, un article de Laurent Mauduit, intitulé La justice sur les traces du pacte Sarkozy-Tapie qui analyse la décision motivée de la Commission des Requêtes de la Cour de Justice de la république.
On découvre que tout semble avoir été fait, à tous les niveaux de l’appareil d’état, au bénéfice de Bernard Tapie, en commençant par la décision de Jean-Louis Borloo (ancien avocat de tapie) d’avoir recours à un arbitrage, le jour de son arrivée au ministère. On y découvre l’exorbitant montant en jeu (403 millions d’euros) et la possibilité d’inculper Christine Lagarde de « détournement de fonds publics ».
Les agitations autour des caprices des marchés ne doit pas faire oublier cette affaire qui est en train de prendre la forme d’un scandale d’état.
L’affaire Lagarde-Tapie : Christine Lagarde vraiment compromise
Dans un dossier mis en ligne le 17 août 2011, le site Médiapart apporte des arguments quasi décisifs concernant l’implication de Christine Lagarde dans le choix d’une procédure d’arbitrage dans l’affaire Bernard Tapie / Crédit Lyonnais. La Commission des Requêtes de la Cour de Justice de la République a produit un texte de neuf pages dans lesquelles l’actuel Directeur du F.M.I. est soupçonnée de s’être impliquée personnellement dans un dossier qui n’avait pour but que de renflouer Bernard Tapie, malgré un risque judiciaire très faible pour l’Etat.
On est en droit de s’interroger sur les raisons qui ont poussé Nicolas Sarkozy à soutenir la candidature de Christine Lagarde à la direction du F.M.I.. Espérait-on ainsi lui permettre d’échapper à la Cour de Justice de la République ? Y a-t-il d’autres raisons. Bernard Tapie ne s’est-il pas secrètement en gagé à renvoyer l’ascenseur ? Et quand ?
Une fois encore, le gouvernement est pris dans les rets d’une affaire qui sent mauvais.Il ne s’agit pas simplement d’une affaire de cigares ou de pelotage des pieds jusqu’aux seins. Il s’agit d’une affaire où il y a beaucoup d’argent en jeu.