Catégorie dans 01-Un monde plein de trous

Alep ou la honte du monde

A Alep, chaque jour, des immeubles entiers s’effondrent parfois sur leurs habitants.
A Alep, chaque jour, de simples habitants se font tuer parce qu’ils traversent une rue pour aller acheter quelques vivres.
A Alep, chaque jour, des hommes et des femmes perdent un bras, une jambe ou la vie.
A Alep, chaque jour, les médecins voient mourir des blessés entre leurs mains faute d’avoir de quoi les soigner.
A Alep, chaque jour, il y a des bombes qui sont lancées sur les hôpitaux de fortune pour finir de déchiqueter les amputés et les mourants.
A Alep, chaque jour, des litres et des litres de sang s’écoulent dans la poussière.
A Alep, chaque jour, il y a des corps dispersés pour avoir reçu une bombe en pleine poitrine.
A Alep, chaque jour, des enfants, des nourrissons, des nouveau-nés sont tués.
A Moscou, à Pékin, chaque jour, il y a des dirigeants qui prennent de bons repas, dorment de bonnes nuits, baisent de belles femmes, pendant qu’à Alep, il se passe tout ça.
A Paris, à Washington, à Berlin, à Londres, à Riyad, à Brasilia, à Pretoria, à…, chaque jour, il y a aussi des dirigeants qui s’indignent, puis prennent de bons repas, dorment de bonnes nuits, baisent de belles femmes, pendant qu’à Alep, il se passe tout ça.


1002 – 14/09/2012

Parti Socialiste : comme au temps du Soviet Suprême

En désignant Harlem Désir comme candidat unique à la direction, le Part Socialiste se comporte comme aux pires moments du Part Communiste Français, voire du Parti Communiste Soviétique. Après nous avoir éveillé et réveillé en clamant « Touche pas à mon pote », Harlem Désir s’est vautré et corrompu dans le fumier des manœuvres et magouilles de ce parti qui n’en finira jamais d’être puant. Et les militants sont priés d’aller voter et d’acclamer l’impétrant, candidat unique désigné par ses maîtres en cette place parce qu’on a bien l’impression qu’il leur lèchera les bottes et peut être le cul.
Après avoir probablement conquis le Parti par la fraude contre Ségolène Royal, la Reine Aubry désigne son successeur unique dont elle a accouché grâce à de multiples copulations avec d’autres dirigeants, éléphants et autres membres du Soviet Suprême.
Salut, camarade Staline !

1002 – 13/09/2012

Décidément Hollande and Co n’ont rien compris

Tous les économistes qui ont trois grains de bon sens s’évertuent à le répéter : l’austérité ne résout rien. Elle ne résout rien, simplement parce qu’elle détruit le pouvoir d’achat en ajoutant à cette destruction un coût social pharamineux qui se chiffrera en dizaines de milliers de chômeurs. L’exemple grec et l’exemple espagnol sont là : tous les jours, il faut sacrifier quelque chose pendant que tous les jours l’abîme abyssal se creuse imperturbablement.
Le peuple qui, soit dit en passant, n’est responsable de rien dans cette affaire, voit sa situation empirer chaque jour. Et, pendant ce temps là, le serpent continue à se mordre la queue : austérité, pauvreté, récession, austérité, pauvreté… mort.
Pendant ce temps, le capital réduit la voilure tout en préservant ses intérêts. Les banques, notamment, qui détiennent le crédit manipulent (libor…) et spéculent sans vergogne. Et, depuis qu’elles sont privatisées, elles font bien ce qu’elles veulent avec un argent qui ne leur appartient pas. La BCE prête aux banques à des taux faibles qui s’empressent de prêter aux états à des taux bien plus élevés.
De tous temps, ces crises ont trouvé leur sortie dans des politiques de relance par la mise en chantiers de grands travaux d’intérêt collectif et la dévaluation. En France, on pourrait imaginer une politique importante de construction de logements, de construction de transports collectifs et de recherche d’énergies peu polluantes. Pour faire tout cela, il faudrait évidemment de l’argent. Autrefois on fabriquait de la monnaie, c’est-à-dire dévaluation. Mais comme le temps des parités fixes est passé et comme la BCE fait bien ce qu’elle veut, on ne dévalue pas.
La dévaluation présente quelques inconvénients, mais aussi de sérieux avantages. Elle augmente le prix des produits importés, mais elle facilite les exportations. Elle oriente la consommation vers les produits nationaux. Elle ranime la production nationale. Elle est moins injuste, car si l’ensemble de la population s’appauvrit, elle n’en précipite pas certains vers le chômage et d’autres non.
On pourrait dévaluer l’euro, comme les USA dévaluent tranquillement et silencieusement le dollar : il fut un temps où un euro un dollar ; maintenant un euro vaut 1,25-1,30 dollar.
De toute façon, les états ne contrôlent plus rien puisque au nom du sacro-saint libéralisme tout a été privatisé : les banques, évidemment, la production et la distribution d’énergie, les télécommunication, les services publics et tutti quanti. Et, il n’est point besoin d’être grand clerc pour discerner que ces établissements préfèrent l’intérêt particulier de ces entreprises et de leurs actionnaires qui récompensent sans vergogne la direction. La seule possibilité qui reste entre les mains des états est de lever l’impôt. Alors, Monsieur Hollande, parjurant ce qu’il a annoncé lors de sa campagne, ne s’en prive pas. Monsieur Hollande n’est pas gêné. Il peut voir son impôt personnel augmenter de 10 ou 20% sans que cela le précipite dans la misère. Mais il n’est pas seul dans ce pays.
Et le système continue avec la complicité de la majorité de la classe politique, dans une soumission absolue au libéralisme forcené sur lequel l’Europe a été conduite. Il n’y a plus rien à attendre de ce gouvernement-là dont on a du mal à discerner en quoi et comment il se différencie du précédent.
Le pays s’engage dans une politique d’austérité conduisant nécessairement à l’enlisement.

Notes d’économe politique 77 – 10 septembre 2012

Ministres de course : nouveau genre

Un autocar se renverse sur l’autoroute A8. Vite, le Ministre des transports va venir.
On licencie 1000 travailleurs. Vite, le Ministre du Travail va venir.
On assassine un peu plus à Marseille. Vite, le Ministre de l’Intérieur va venir.
Une pinède prend feu quelque part ? Vite le Ministre de… Merde, c’est encore l’Intérieur. Il n’arrête pas celui-là.
Mais à quoi peuvent bien servir ces déplacements ministériels ? N’y a-t-il pas sur place d’éminents préfets qui sont censés représenter l’exécutif ? Sans compter que ces déplacements d’urgence ne se font pas en TGV en deuxième classe. Et le pire est que s’ils ne venaient pas, il se pourrait bien qu’on leur en fasse reproche. Présidence compassionnelle. Sarkozy aimait bien.
Tout ça pour émettre quelques banales paroles verbales, du genre:
– Il faut que les criminels soient punis !
– Il faut que les autoroutes soient plus sures !
– Il faut créer de l’emploi !
De grâce, laissons les ministres travailler dans les ministères, les préfets dans les préfectures, les maires dans les mairies, avec leurs téléphones, leurs messages électroniques, leurs vidéoconférences, on devrait pouvoir faire.

50000 morts en Syrie: là, il n’y a plus personne !

Lance Armstrong : le déchet

L’Amérique eut, a et aura beaucoup d’Armstrong. On pense, bien sûr, à Louis Armstrong. Il y eut Neil Armstrong, le premier homme a avoir marché sur la lune. Et tant doutes. Puis vint Lance Armstrong, le premier homme à avoir été déchu de sept Tours de France !
A l’époque, nous étions quelques uns à douter qu’un homme puisse accomplir, sans dopage, ce qu’il accomplissait C’est tout juste si l’on ne nous injuriait pas. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à contempler avec dérision l’auteur de cette escroquerie mondiale dont furent victimes les spectateurs, les sponsors, les coureurs, les coureurs. Le Tour de France, dont on dit qu’elle est l’épreuve sportive la plus populaire, s’écrase dans un marais de fumier, de sanie et de bren et de pisse, où baignent aussi tous ceux qui, organisateurs, journalistes, soigneurs et tutti quanti, par leur lâche silence, ont contribué à l’élévation de cette montagne d’ordures puantes et vomitoires.
Désormais, tous ceux qui croyaient encore que le Tour de France est une épreuve «sportive» découvrent avec désespoir qu’on leur a chié dans les bottes.

Le Leclerc de St Marcellin ne veut toujours pas de ma carte bancaire. Nouveaux développements.

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Pourquoi tant de haine ? Aujourd’hui encore la machine de la Caisse 22 (j’ai noté le numéro, cette fois-ci) n’a pas voulu de ma Carte Visa. J’avoue que je suis las de passer pour un minus habens devant les personnes qui attendent derrière moi.
Bien sûr, après manifestations de mécontentement d’usage, cette carte a parfaitement fonctionné sur le terminal de la Caisse Centrale.

Pourquoi tant de haine ?

Les Jeux Olympiques : caca d’oie des frontières

Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques,
Tous ces athlètes dans la foulée,
Pour un marathon fantastique
A la seule force du mollet.
Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques,
L’émulation sur la cendrée,
Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques
Si, nom de Dieu, il n’y avait

Leurs p’tits drapeaux
Leurs p’tits fanions
Couleur kaki
Caca d’oie des frontières
Leurs p’tits drapeaux
Pour chaque nation
Qui claquent au vent
D’une musique militaire.

Ce s’rait chouette les « Souvenez-vous »
Les « N’oublie pas qu’la guerre est conne »,
Les recueillements sur les trous
Où les soldats fusillés dorment.
Ce s’rait chouette les « Souvenez-vous »,
Les manifestations de paix,
Ce s’rait chouette les « Souvenez-vous »
Si, nom de Dieu, il n’y avait

Leurs p’tits drapeaux
Leurs p’tits fanions
Leurs p’tits tambours
Qui battent la cadence
Leurs p’tits drapeaux
Leurs p’tits fanions
Qui claquent au vent
D’une minute de silence.

Ce s’rait chouette d’aller sur la lune
Dans le scaphandre de Pierrot,
J’y emporterais bien ma plume
Pour vous écrire quelques mots
Ce s’rait chouette d’aller sur la lune
En vacances pour mille étés,
Ce s’rait chouette d’aller sur la lune
Si, nom de Dieu, il n’y avait

Leurs p’tits drapeaux
Leurs p’tits fanions
Pour cette fois ricains
De préférence
Leurs p’tits drapeaux
Leurs p’tits fanions
Leurs p’tites étoiles
La Grande Ourse s’en balance

Ce s’rait chouette si tous les drapeaux
Voulaient bien se donner la hampe,
Ca f’rait des pyjamas très beaux,
Des soutiens-gorge pour les vamps.
Ce s’rait chouette si tous les drapeaux
Finissaient un jour draps de lits.
On y ferait l’amour bien au chaud
Avec les filles de leur pays.

Hernri Tachan