Catégorie dans 01-Un monde plein de trous

La dernière conversation de Kevin Cosgrove

kevin_cosgrove_wtc.1181420988.jpg911 – What’s the telephone number I can tell FD to push up ? What’s the telephone number you’re calling from ?
KC – Kevin Cosgrove. I can barely see.
911 – You can barely see ?
KC – 441-2423
911 – 4-4-1…
KC – 2-6-2-3
911 – That’s on the 105th floor of the Northwest Corner. right ?
KC – Right.
911 – At number Two World Trade Center ?
KC – Right.
KC – Lady, there’s two of us in this office. Whe’re not ready to die, but it’s getting bad.
911 – I understand, sir. We’re trying to get all the apparatuses there. I am trying to let them know where you are. Stay on the line.

KC – Oh, please hurry.

Fire Dept – Let me talk to the caller please… Let me talk to the caller. Where is he ?
911 – He is on the line.
FD – Let me talk to him… Where is the fire sir ?
KC – Smoke really bad. 105 Two Tower.
FD – Alright. Sit Tight. We »ll get you as soon as we can.
KC – They keep saying that, but the smoke’s really bad now.
FD – That’s all we can do.
KC – Where are you ? What floor are your guys up to ?
FD – We’re getting there. We’re getting there.
KC – Doesn’t feel like it man, I got young kids.
FD – I understand that, sir. We’re on the way.
911 – He’s on the 105th floor in the Northwest Corner
KC – He hung up on me… Hello, operator ?
911 – Yes.
KC – Come on man.
911 – We have everything we need, sir.
KC – I know you do, but doesn’t seem like it… You got lots of people up here.
911 – Understand.
KC – I know you got a lot in the building, but we are on the top. smoke raises too. We are on the floor. We’re in the window. I can barely breathe now. I can’t see.
911 – Okay, just try to hang in there. I’m going to stay with you.
KC – You can say that, you’re in an air-conditioned building.

KC – What the hell happened ?
911 – OKay. I’m still here… still trying… The Fire Department is trying to get to you.
KC – Doesn’t feel like it.
911 – Okay, try to calm down so you can conserve your oxygen, okay ? Try to…
KC – Tell God to blow the wind from the West. It’s really bad. It’s black. It’s arid. Does anayone elle wanna chime in here ? We’re young men. We’re not ready to die.
911 – I understand.
KC – How the hell are you going to get my ass down ? I need oxygen.
911 – The’re coming. The’re getting you. They have a lot of apparatuses on the scene.
KC – It doesn’t feel like it, lady. You get them from all over. You get’em in front Jersey. I don’t give a shit. Ohio.
911 – Okay sir. What’s your last name ?
KC – Name’s Cosgrove. I must have told you about a dozen times already. C.O.S.G.R.O.V.E.. My wife thinks I am alright. I called and said I was leaving the building and that was fine and then BANG !

KC – Cherry. Doug Cherry. Doug Cherry’s next to me. 105. Whose office ? John Ostaru’s office ?
911 – That’s where he said ? That’s the office ?
KC – Wr’re in John Ostaru’s office. O.S.T.A.R.U..
911 – A.R.U.
KC – Right. That’s the office we’re in. There are three of us in here.
911 – Ostaru. Hello ?
KC – Hello.We’re looking in… We’re overlooking the Financial Center. Three of us. Two broken windows. Oh God Oh…

L’arsenal barbare et inutile de la peine de mort

pal.1180991401.jpgVoici une liste des méthodes d’éxécution anciennes: écartèlement par des chevaux, dévoration par des animaux sauvages, morsure de serpent, écrasement par un éléphant crucifiement, décapitation (à l’épée, à la hache ou à la guillotine), découpage (à la hache, au sabre ou même à la scie), sciage (longitudinal en commençant par l’aine ou transversal, dépeçage, écrasement, écorchement emmurement (privation d’air, de nourriture et de boisson), enfouissement vivant, éventration, par le feu (bûcher, grill, ou enfermé dans un four), flagellation (mortelle à partir du 40e coup de knout), fracassement du crâne,fusillade par un peloton d’exécution, gazage, huile bouillante, noyade, pal, pendaison, peine forte et dure (écrasement sous des pierres), précipitation à partir d’un lieu élevé, suicide forcé, supplice de la roue, strangulation, scaphisme, vierge de fer.

Les formes « modernes » sont moins nombreuses et moins « spectaculaires »: chaise électrique, fusillade (peloton ou balle dans la nuque), chambre à gaz, injection létale, pendaison, décapitation au sabre, lapidation.

Il est alors très étrange de constater que tout ce déchaînement de ce qu’on doit bien appeler barbarie n’a été pratiquement d’aucun effet. Pire, il semble bien que les crimes n’étaient pas moins nombreux à l’époque des grandes et spectaculaires exécutions. On pourrait même aller jusqu’à faire l’hypothèse que plus un pays se développe et se civilise, moins il y a de crimes. L’abolition de la peine de mort, dans tous les pays où elle a été adoptée n’a pas été suivie d’une augmentation du nombre de meurtres.

Peines plancher, répression, mesures éducatives et ingérance dans le judiciaire

prison.1180976270.jpgVoilà des millénaires que les humains rendent la justice. Ils l’ont pratiqué avec plus ou moins de bonheur, avec plus ou moins de barbarie, avec plus ou moins de « justice », pour tout dire. On a pratiqué les sanctions les plus spectaculaires, décapitation, bûcher, précipitation du haut de la roche Tarpéienne. On a coupé des mains, des oreilles et pire encore. Naturellement on a enfermé dans toutes sortes de prisons jusqu’aux culs de basse fosse. Et s’il y a une chose que l’on sait après ces siècles de répression, c’est bien que cette répression-là n’a qu’un effet limité.

Après l’abolition de la peine de mort, on n’a pas vu augmenter le nombre de crimes.

En France, où le nombre d’emprisonnés augmente sans cesse, on ne voit pas diminuer le nombre de délits. Et s’il est évident que la sanction est indispensable, ne serait-ce que pour le respect des victimes, tout le monde sait bien que sa portée est limitée. Donc, depuis quelques décennies, on commence à prendre conscience que les mesures éducatives constituent un complément indispensable à la sanction.

On aurait pu s’attendre que notre nouveau législateur, stimulé par les propositions étonnantes et pourtant non dépourvues de bon sens, de la candidate Ségolène Royal, se saisisse de cette question des mesures éducatives. Et non point. Voici qu’il s’apprête à voter des peines plancher pour certaines catégories de délits et de délinquants. Notamment les récidivistes. Et s’il existe bien une preuve de l’échec de la politique de sanction, c’est bien l’existence de récidivistes. Non ? Puisque, malgré la prison, ils recommencent.

Mais pire encore, dans le sens ou la notion de peine plancher entrave la liberté d’appréciation du juge, elle constitue une ingérence dans le pouvoir judiciaire. « Surtout, une nouvelle philosophie pénale se met en place. Jusqu’à présent, le juge devait motiver la privation de liberté. La logique du projet de loi présenté est inverse. C’est le maintien en liberté que le magistrat devra justifier » (http://www.surveillants.net/modules/news/).

C’est la première entorse à la démocratie du régime Sarkozy.

Comme c’est parti, il est à craindre qu’il y en ait d’autres.

Que cache l’autonomie des universités

sorbonne.1180563312.jpgLe 4 octobre 2006, Nicolas Sarkozy a dévoilé son programme concernant l’Université. S’il est vrai qu’il a annoncé « une priorité budgétaire », il a, une fois de plus, évoqué le serpent de mer de l’orientation, de la sélection et de la connexion avec le monde du travail. Une fois encore, le modèle américain est sous-jacent, quand il indique que les universités autonomes pourront faire leurs choix et se fixer des objectifs. On pourra aussi envisager de cesser de financer des filières connues pour ne pas mener directement à des emplois.
On voit ici que les filières humanistes, philosophiques ou littéraires peuvent être menacées. Il en est de même pour les filières « sociales » comme la sociologie ou la psychologie.
Quant à la sélection, s’il n’est pas clairement envisagé de la pratiquer à l’entrée, il est question d’une « réorientation » à la fin du premier semestre pour les étudiants qui n’auraient pas des résultats satisfaisants.

Soyons lucides: c’est la fin de l’Université à la française. Toute la question est de savoir si c’est un bon choix.

Y aura-t-il, comme aux U.S.A., des universités prestigieuses et d’autres qui le seront bien moins ?

Que fera-t-on des étudiants qu’on aura exclus à la fin du premier semestre ?

Est-il vraiment souhaitable d’asservir la formation à la structure du marché de l’emploi dans une économie capitaliste libérale ?

L’orientation ne risque-t-elle pas d’être un entonnoir dans lequel seront fourrés des jeunes en fonction de choix improvisés faute de maturité suffisante ? D’ailleurs, une orientation de ce type est-elle compatible avec la thèse de la mobilité professionnelle ?

Enfin, réformer tout ceci, à la hussarde, pendant les vacances d’été, n’est-il pas le signe d’intentions inavouables ?

Madame Sarkozy… ou Madame Bovary

cecizarkozy.1180403011.jpgLe quotidien espagnol El Universal, dans son édition du 24 mai, comparait Madame Sarkozy et Madame Bovary. J’avoue faire mine de ne pas bien comprendre pourquoi.
http://www.eluniversal.com.mx/notas/426977.html

Pour éclairer ma lanterne, j’ai consulté l’article intitulé “Cécilia Sarkozy, intermittente à l’Elysée”, publié par le journal suisse Le Temps, le 14 mai, auquel El Universal fait référence (pas d’adresse internet, il faut passer par le moteur de recherche du site – je reproduirais bien l’article, mais on me demande quelques 139 francs suisses !). Cet article est très détaillé et très bien fait, sans polémique. Une histoire somme toute ordinaire. On y raconte notamment, épisode divertissant, comment Nicolas se serait cogné contre une porte à certaine époque, avant le divorce de Cécilia d’avec Jacques Martin. On y rapporte aussi un propos bien phallocrate: “Ce jour-là, j’ai su qu’elle était pour moi”. Voilà qui est bien ordinaire.

Soyons donc honnêtes.

On a beaucoup glosé sur les infidélités de VGE ou de Chirac. F. O. Giesbert écrit que ce dernier disparaissait à 20 heures pour ré-apparaître le lendemain matin. Seul son chauffeur savait où il était. Heureusement qu’il n’y avait pas de guerre nucléaire pendant ces moments intimes.

Ici, c’est Madame qui va et vient.
Pourquoi pas ?

Au fond, tout cela n’est que du théâtre de boulevard. Sur ce plan, la discrétion de VGE et de Chirac était quand même plus respectable.

Emma Bovary s’empoisonne à l’arsenic.
Je n’imagine pas que la première dame de France fasse de même.

Cumul : les mauvaises habitudes reprennent vite.

sarkomainsurlecoeur.1179846825.jpgComment disait-il le Sarkozy ? Le 6 mai ? « Exigence de rompre avec les comportements du passé… ». Mensonge, mensonge. Aujourd’hui, les ministres ne « s’interdisent plus » d’être maires. C’est Lionel Jospin qui avait instauré ce principe en 1997 interdisant le cumul entre l’appartenance au gouvernement et la présidence d’un exécutif local. Jacques Chirac avait clairement demandé que ce principe soit maintenu. « Ce sera une chance à la fois pour le ministère, parce que ça nous donnera un ancrage local et également pour Bordeaux, parce que beaucoup de dossiers qui concernent notre ville et notre agglomération sont en prise avec les responsabilités de ce ministère » a déclaré Alain Juppé. Toujours les mêmes arguments à la noix.
Le temps des belles promesses de rénovation de la vie politique s’est vite révolu. Électeur sarkozien qui a cru à toutes ces foutaises, ton long calvaire commence !

Ce serait marrant que Juppé cumule des fonctions de maire et de ministre avec celle de condamné. Sait-on jamais. Si la justice rompait avec les comportements du passé.

Il n’est pas interdit de rêver.

Les requins volants ne désarment pas

iberia.1179845538.jpgQuand on est le patron d’un gros machin financiers, il arrive qu’on ait des réveils illuminés. Un jour, au lever du lit, on se dit: « Tiens, je vais acheter ce truc ». Ou encore: « Tiens, je vais licencier 1000 pauvres mecs pour augmenter le montant des dividendes. Les actionnaires vont être babas et me voter un salaire d’enfer ».
C’est ainsi que le patron de Texas Pacific Group (un fonds américain), s’est réveillé avec un appétit de compagnie aérienne. En même temps, le patron de Brtish Airways avait aussi une petite faim. Au passage, ils ont dragués deux ou trois fonds espagnols qui étaient un peu en manque. Et hop ! Ils se sont goinfrés Iberia.

Les salariés d’Iberia n’ont qu’à bien se tenir… Et ceux de British Airways aussi.

 

Ce sont « les dents de l’air » !

Notes d’économie politique 6 – 22 mai 2007

Et nous ne serons libres que lorsque tu le seras

libertad.1179525499.jpgVoici qu’à l’occasion d’une évasion, la presse se souvient d’Ingrid Betancourt. Voilà des semaines que je voulais dire un mot pour cette femme dont le courage mérite le respect. J’espère qu’il nous arrive, à chacun de nous, d’avoir une pensée pour elle et, en même temps, pour ces centaines ou ces milliers d’innocents dans le monde dont la vie est pourrie et parfois odieusement prise par des gens que je ne sais comment qualifier tant ils m’inspirent de répulsion. Et je ne m’étonne pas du silence pesant de ceux qui gouvernent ce monde avec comme seul objectif d’augmenter leur puissance ou leur richesse. Ce monde n’a jamais eu de sens. Voilà des millénaires qu’on prend en otage, qu’on pille, qu’on viole, qu’on tue. Mais où sont les autorités morales pour s’indigner ? On aurait pu s’attendre que le pape en visite en Amérique du sud…

Même s’il m’en coûte un peu, tant je ne lui pas favorable, je dois féliciter Nicolas Sarkozy qui a parlé de cette femme lors de son premier discours de président. En croisant les doigts pour qu’il soit sincère…

Otages du monde entier, nous ne serons vraiment libres que lorsque vous le serez.

http://www.betancourt.info

Sarkozy, Staline, même combat

godillot.1179186298.jpgVoilà ! Il n’a pas fallu longtemps pour qu’il se démasque. Mais est-ce vraiment se démasquer que de se comporter comme on avait prévu qu’il le ferait. Tout de même, cette information dépasse ce qui était attendu: l’UMP n’aura pas de président. Ce n’est pas conforme aux statut ! Qu’importe ! On changera les statuts. Et silence dans les rangs. « Mes amis, je ne vous ai jamais trahis ». Message codé: Et je ne veux pas que vous me trahissiez. Défense d’espérer la moindre parcelle d’autonomie. UMP aux pieds !

L’histoire nous a fourni déjà quelques exemples de ce genre. Ils ne sont pas beaux. Celui qui nous vient le plus rapidement à l’esprit, parce qu’il est encore proche de nous, est celui du camarade Иосиф Виссарионович Джугашвили ou encore Joseph Vissarionovitch Djougachvili généralement connu sous le nom de Joseph Staline.

Voici donc l’UMP qui revient à son état normal de RPR.

« Les 4 vérités », hebdomadaire de droite, titrait en novembre 2004, à la veille du congrès: « Nicolas Sarkozy. Congrès de l’UMP : Fin du parti des godillots ». Car l’UMP se devait de n’être plus obéissante au chef de l’état quand il s’agissait de la machination consistant à promouvoir Sarkozy contre Chirac. Maintenant que la machine a réalisé son objectif, il ne reste plus qu’à redevenir soumise comme une putain docile.

Il est naturellement un peu étonnant de voir ce parti ressembler au parti communiste des pires heures. Mais c’est ainsi. La mise en place du pouvoir personnel passe nécessairement par ces turpitudes.

Putain ! Ça craint !

La nouvelle logique du PS: la recherche du pouvoir par l’invasion

 

hollande.1179163669.jpg

Voici plusieurs jours que certains « ténors » ou « éléphants » nous fatiguent avec les causes de l’échec de Ségolène Royal aux élections présidentielles. On aurait pu penser que cet échec pouvait tout simplement être attribué au fait qu’une majorité de citoyens n’étaient pas en phase avec les projets de la candidate. On peut dire qu’elle aurait pu s’expliquer davantage ou mieux. On peut dire aussi qu’un peu plus de solidarité dans son parti ne lui aurait pas nui. De ce point de vue, les autres candidats de gauche ou d’extrême-gauche se sont montrés bien plus fair-play.
Mais tout cela n’a pas suffi. Même avec les électeurs de F. Bayrou qui se sont ralliés au 2ème tour. L’idée qui flotte est donc d’aller chercher à droite des Radicaux (de gauche), donc d’aller drageur à droite.
L’idée d’un grand part comme les démocrates ou le labor est intéressante à condition de savoir où mettre la limite.

On peut déjà se féliciter de Ségolène. Car pour aller chercher de l’extrême gauche à l’UDF, il fallait le faire.

On peut aller jusqu’au milieu des électeurs du 1er tour de Bayrou. C’est déjà fait.
On peut alors être tenté de faire un programme permettant de piquer tous les électeurs de Bayrou. Mais il y a quand même une certaine différence sur le projet économique de ce dernier et celui de Ségolène. On risque, ce faisant, de perdre tous les altermondialistes et consorts qui ne sont pas du tout favorables au modèle libéral. Sans compter que, de l’autre côté, rallier le petit père Gilles de Robien ne sera pas de la petite bière. Mais mettons que de Robien soit au final plus UMP qu’UDF est-ce pour autant que les élécteurs votreront pour Ségolène ?
Tant qu’à faire, il vaudrait mieux modifier le programme pour plaire aussi aux électeurs UMP. On aurait toutes les chances. Et puis, au point où on en sera, autant ajouter les idées du Front National et celles du hobereau vendéen et des chasseurs (et des pêcheurs et des mangeurs de merguez et des nudistes). De tout le monde qui.

Cela s’appelle le parti unique. Je ne sais pas si cela aura bonne presse.

Le mieux ne serait-il pas d’avoir de bonnes idées et de travailler pour convaincre qu’elles sont bonnes plutôt que de piquer celles autres ?