Archive dans 17 octobre 2011

Indignés : Communiqué mondial du 15 octobre 2011

Le 15 octobre, unis et unies dans notre diversité pour un changement global, nous exigeons une démocratie mondiale : un gouvernement mondial du peuple et pour le peuple. Inspirés par nos soeurs et frères de Tunisie, d’Égypte, de Libye, de Syrie, du Bahreïn, de Palestine-Israël, d’Espagne, du Chili et de Grèce, nous exigeons aussi un changement de régime : un changement de régime mondial. Selon les mots de Vandana Shiva, la militante indienne, nous exigeons le remplacement du G8 par celui de toute l’humanité : le G7 000 000 000.
Les institutions internationales non démocratiques sont notre Moubarak global, notre Assad mondial, notre Kadhafi international. Elles incluent : le FMI, l’OMC, les marchés mondiaux, les banques multinationales, le G8/G20, la Banque centrale européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU. Nous ne permettrons pas que, comme Moubarak et Assad, elles dirigent nos vies sans notre assentiment. Tous, nous sommes nés égaux, pauvre ou riche, femme ou homme, Chaque Africain ou Asiatique est égal à chaque Européen ou Américain. Nos institutions doivent refléter cela ou être renversées.
Aujourd’hui plus que jamais, les forces mondiales déterminent nos vies. Nos emplois, notre santé, notre logement, notre éducation et nos retraites sont contrôlés par les banques internationales, le marché, les paradis fiscaux, les corporations et les crises financières. Notre environnement est détruit par la pollution dans les autres continents. Les guerres et le commerce des armes, des drogues et des ressources naturelles, dont les bénéficiaires sont loin de nos frontières, déterminent notre sécurité. Nous perdons le contrôle sur nos vies. Cela doit s’arrêter. Cela va s’arrêter. Les citoyens du monde doivent reprendre le contrôle des décisions qui les affectent à tous les niveaux – du mondial au local. C’est cela la démocratie mondiale. C’est ce que nous exigeons aujourd’hui.
Comme les zapatistes mexicains, nous disons aujourd’hui « ça suffit ! Ici le peuple commande et le gouvernement obéit ». Ça suffit ! Ici le peuple commande et les institutions mondiales obéissent. Comme les indignés espagnols, nous disons « démocratie réelle maintenant ! » – démocratie mondiale réelle maintenant.
Nous lançons aujourd’hui un appel aux citoyens du monde : mondialisons la place Tahrir ! Mondialisons la Puerta del Sol !
Assemblée générale populaire de Puerta del Sol, Madrid, Assemblée populaire de Londres, Assemblée populaire de Buenos Aires, Assemblée populaire de Sao Paulo, Assemblée populaire de Vigo, Espagne, Réseau des assemblées populaires, Assemblée populaire de Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Espagne, ATTAC France, War on Want – Londres, Globalise Resistance – Londres, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality Londres, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt

Comunicado Global del 15 de octubre
El 15 de octubre, unidos y unidas en nuestra diversidad por un cambio global, exigimos democracia global: un gobierno global del pueblo y para el pueblo. Inspirados en nuestros hermanos y hermanas en Túnez, Egipto, Libia, Siria, Bahrain, Palestina-Israel, España, Chile y Grecia, también exigimos un cambio de régimen: un cambio de régimen global. En las palabras de Vandana Shiva, la activista india, exigimos el remplazo del G8 por la humanidad completa- el G7,000,000,000.Las instituciones internacionales no democráticas son nuestro Mubarak global, nuestro Assad mundial, nuestro Gaddafi internacional. Estas incluyen: el FMI, OMC, el comercio internacional, los bancos multinacionales, el G8/G20 y el Consejo de Seguridad de la ONU. Como Mubarak y Assad, no permitiremos que dirijan nuestras vidas sin nuestro consentimiento. Todos nacimos iguales, pobre o rico, mujer o hombre. Africanos y Asiáticos son iguales a Europeos y Americanos. Nuestras instituciones deben reflejar esto o ser derrocadas.Hoy, más que nunca, fuerzas globales determinan nuestras vidas. Nuestros trabajos, nuestra salud, nuestra vivienda, nuestra educación y nuestras pensiones están controladas por los bancos internacionales, el mercado, los paraísos fiscales, las corporaciones y las crisis financieras. Nuestro medio ambiente está siendo destruido por contaminación en otros continentes. Nuestra seguridad la determinan las guerras y el comercio de armas, drogas y recursos naturales que benefician a personas fuera de nuestras fronteras. Estamos perdiendo el control sobre nuestras vidas. Esto debe terminar. Esto va a terminar. Los ciudadanos del mundo debemos recuperar el control sobre las decisiones que nos afectan a todos los niveles – de global a local. Esto es democracia global. Esto es lo que hoy exigimos. Como los zapatistas mexicanos, hoy decimos “¡Ya basta! Aquí el pueblo manda y el gobierno obedece” – ¡Ya basta! Aquí el pueblo manda y las instituciones globales obedecen. Como los indignados españoles decimos “¡Democracia real ya!”- Democracia global real ya. Hoy hacemos un llamado a los ciudadanos del mundo: ¡Globalicemos la Plaza Tahrir! ¡Globalicemos la Puerta del Sol!
General People’s Assembly Puerta del Sol – Madrid, People’s Assembly London, People’s Assembly Buenos Aires, People’s Assembly Sao Paulo, People’s Assembly Vigo, Spain People’s Assemblies Network, People’s assembly Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Spain, ATTAC France, War on Want – London, Globalise Resistance – London, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality London, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt

United for #globaldemocracy
On 15th October 2011, united in our diversity, united for global change, we demand global democracy: global governance by the people, for the people. Inspired by our sisters and brothers in Tunisia, Egypt, Libya, Syria, Bahrain, New York, Palestine-Israel, Spain and Greece, we too call for a regime change: a global regime change. In the words of Vandana Shiva, the Indian activist, today we demand replacing the G8 with the whole of humanity – the G 7,000,000,000.
Undemocratic international institutions are our global Mubarak, our global Assad, our global Gaddafi. These include: the IMF, the WTO, global markets, multinational banks, the G8\G20, the European Central Bank and the UN Security Council. Like Mubarak and Assad, these institutions must not be allowed to run people’s lives without their consent. We are all born equal, rich or poor, woman or man. Every African and Asian is equal to every European and American. Our global institutions must reflect this, or be overturned.
Today, more than ever before, global forces shape people’s lives. Our jobs, health, housing, education and pensions are controlled by global banks, markets, tax-havens, corporations and financial crises. Our environment is being destroyed by pollution in other continents. Our safety is determined by international wars and international trade in arms, drugs and natural resources. We are losing control over our lives. This must stop. This will stop. The citizens of the world must get control over the decisions that influence them in all levels – from global to local. That is global democracy. That is what we demand today.
Today, like the Mexican Zapatistas, we say « ¡Ya basta! Aquí el pueblo manda y el gobierno obedece »: Enough! Here the people command and global institutions obey! Like the Spanish Tomalaplaza we say « Democracia Real Ya »: True global democracy now! » Today we call the citizens of the world: let us globalise Tahrir Square! Let us globalise Puerta del Sol!
General People’s Assembly Puerta del Sol – Madrid, People’s Assembly London, People’s Assembly Buenos Aires, People’s Assembly Sao Paulo, People’s Assembly Vigo, Spain People’s Assemblies Network, People’s assembly Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Spain, ATTAC France, War on Want – London, Globalise Resistance – London, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality London, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt

17 octobre 1961: dire la vérité pour la réconciliation

La date du 17 octobre 1961 fait partie de notre histoire, nous devons la regarder en face. C’est à Paris qu’une manifestation pacifique de travailleurs alors français – «Français musulmans d’Algérie» –, venus protester contre le couvre-feu raciste qui les visaient, fut sauvagement réprimée par la police. Mediapart demande la reconnaissance officielle de ce massacre qui a fait plus de 300 morts. Notre appel à cette reconnaissance, lancé avec l’association Au nom de la mémoire, est d’ores et déjà signé par les responsables de l’ensemble des forces de gauche (PS, EE/LV, PG, PCF, NPA) et près de quatre mille personnes.

INDIGNONS NOUS !

Aujourd’hui, des milliers de manifestants, dans des dizaines de villes du monde, ont défilé pour manifester contre une société capitaliste dont le seul but est de gagner de l’argent, au mépris du bien-être des peuples.

Indignons nous !

Cher lecteur de Guémené

J’avais bien pris soin de préciser que Guémené est l’acronyme de Groupe Universel Ecologique et Magistral des Epistémologues Naturellement Epicuriens. Mais je nbe serai pas faux derche. Ceci renvoie à ce qu’on dit de façon courante : « Quelle andouille ! ».
Il est vrai que je comprends votre peine. Quand je décore un journaliste ou un ministre de l’Ordre de Guémené, c’est évidemment une métaphore pour dire qu’il ou elle est une andouille. Et vous craignez, à juste titre, que les habitants de ce bourg ne soient considérés comme des andouilles, ce qu’ils ne sont point, ou, tout le moins peut-on penser qu’il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Et il y a, comme cela, des noms durs à porter. Comme (je ne prendrai pas d’exemple en France, ce qui pourrait vexer, comme Berlusconi. J’ai cherché bien des synonymes, mais sans trouver la même gentillesse. Car dire de quelqu’un qu’il est une andouille, c’est quand même plis gentil que de dire qu’il est con !
Et il y a plus.
L’andouille, c’est vachement bon. Et Guémené recèle la recette de la fabuleuse andouille… de Guéméné, à côté de laquelle l’andouille de Vire est non seulement normande, mais facile à imiter, et, au bout du compte, très ordinaire. Je ne pouvais donc choisir Vire ? Sans compter qu’il y a tant de personnes qui m’ont demandé ce qu’était Guéméné et je me suis fait un plaisir de le leur dire et de vanter cette merveille gastronomique, encore plus mise en valeur par ce plat divin qu’on compose de couches de purée et d’andouille et qu’on met au four avec un peu de chapelure.
Contrairement à ce que vous croyez, je ne me suis pas accaparé Guémené. Déjà, dans la ferme de mes arrières grands parents, les andouilles fumaient dans la cheminée. Je ne sais plus si elles étaient de Vire ou de Guémené, mais comme c’était en Pays de Léon, je crois pouvoir supposer qu’elles étaient façonnées à la manière de chez vous. Quoique… J’ai toujours été un peu déçu par les gens du Morbihan qui ne savent pas ce qu’est du kig ha fars.
Voilà. Ne nous querellons donc pas sous le Gwen Ha Du. Déjà, nombreux sont ceux qui m’ont demandé ce qu’on pouvait trouver à Guémené, et je le leur ai dit : un très sympathique chef lieu de canton du Morbihan et des andouilles majestueuses.
Voilà.
Pour vous être agréable, je vais donc modifier tous mes articles afin qu’on ne croie pas qu’il y a plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs.

Bien cordialement

Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
Visitez Guémené

Sophie Auvigne décorée de l’ordre de Guémené

Quand Sophie Auvigne présente les nouvelles, elle donne l’impression d’improviser. Pourquoi pas. Mais encore faudrait-il que le débit soit régulier. Mais ce n’est point. Il y a des mots qui traînent et attendent le suivant. Et quelle manie d’accentuer si fortement un substantif sur trois.

Les commentaires de topjournalistes :
Toujours aussi nulle et toujours là ! C’est à désespérer !

Un ton à la limite de l’insoutenable, tellement agaçant que j’arrête de l’écouter après cinq minutes. Quelle manière d’accentuer les syllabes ridicule et sans aucun rapport avec le bon sens. Madame, pour le bien de tous, lâchez le micro !

J’ai l’impression que cette journaliste découvre l’information au moment où elle lit les dépêches. La lecture monotone et les intonations mal placées.

Diction insupportable; devrait se tourner vers la presse écrite

Un ton de voix insupportable : que le sujet soit une catastrophe, du sport, de l’actualité économique ou politique, les phrases suivent toujours exactement les mêmes schémas d’intonation. C’est complètement artificiel, cela crée une fausse intensité et au final endort la vigilance de l’auditeur. Derrière l’énervement sur la forme, un motif de mécontentement bien plus fondamental : Mme Auvigne est hautement politisée, et fait toujours passer plus ou moins subtilement ses préférences politiques. L’action du gouvernement est forcément le centre d’attention numéro un, et est forcément positif, alors que l’opposition est toujours traitée avec le plus grand mépris. Sophie Auvigne, c’est le retour de l’ORTF !

Je la trouve nulle : elle s’exprime mal, laisse des espaces temps impressionnants entre les mots et semble toujours à la recherche d’autre chose (ses lunettes ? un verre d’eau ?,… J’aime beaucoup France Info mais dès que je l’entends, je change de radio…

Pour suivre des cours d’expression orale s’adresser à l’auteur de ce blog.

Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
Visitez Guémené

Démondialisation : l’obstacle européen

Lors du débat du 12 octobre qui opposait Martine Aubry à François Hollande, les deux candidats s’exprimaient de façon déterminée en utilisant le pronom « Je ». « Je ferai une grande réforme fiscale… », « je proposerai une loi qui… », « je réformerai… » etc. Cependant, il est un sujet sur lequel ils se sont contentés de souhaits : « il faudra que… ».
Ce sujet est celui de l’Europe.
Lorsqu’il a été question de la régulation de la mondialisation, ils ont implicitement admis que ce qu’ils comptaient faire ne pourrait l’être que dans le cadre européen.Et que, par conséquence, ils seraient liés par les positions des autres pays. Comment, en effet, serait-il possible d’appliquer des taxes compensatoires aux frontières de la France ? Compliqué. Les candidats ont eu beau dire que d’autres pays le font (comme les Etats-Unis et la Chine), ils ont implicitement accepté l’idée, mais sans trop insister, que ces dispositions ne pouvaient exister qu’aux frontières de l’Europe.
Voilà qui est extrêmement important, notamment en matière d’emploi, puisque c’est la différence des coûts de main d’œuvre qui est à l’origine des délocalisations et autres expatriations des fabrications.
Comme c’était prévisible avec la Constitution croupion votée presque en cachette’ par les députés français, l’Europe est donc la cause d’une perte de souveraineté.
Ceci ne serait pas très grave si les pays européens avaient une politique commune. Les derniers évènements, à propos de la question des dettes de plusieurs pays, montrent que ce n’est pas le cas. Chacun tire encore à hue et à dia dans le sens qui lui convient. L’Europe est un bordel économique qui va empêcher toute politique de régulation de la mondialisation. Les délocalisations continueront. Le chômage perdurera.

Madame Aubry, encore un effort

Il y aura un deuxième tour. Il faudra donc obtenir les voix de ceux qui n’ont pas voté pour vous.
Vous savez bien que ce qu’on nomme « crise » est, pour l’essentiel, le produit de la mondialisation et du pouvoir des banques. Il vous faut donc faire un pas vers nous, ceux qui, justement, n’ont pas voté pour vous parce qu’ils vous trouvaient trop craintive sur ces questions et qui pensaient que Royal ou Montebourg l’étaient moins.
Faites un pas vers nous en assurant qu’il faudra sans doute contrôler les mouvements aux frontières, pas plus que ne le font les américains ou les chinois, pour protéger ou faire renaître l’emploi en France. Quant aux banques, en échange de l’aide de l’état, que celui-ci entre dans leur gouvernance pour orienter leurs actions vers l’intérêt national et la suppression des scandaleux bonus.
Allez, encore un effort.

Dexia : une banque bien tranquille… avant d’être Dexia

L’éditorial du Monde, daté du 6/10/2011, raconte comment était né, en 1987, le Crédit Local de France, banque destinée à financer, les collectivités, départements, régions, communes, etc..
Privatisé, en 1993, par le gouvernement Balladur, l’établissement continue à exercer sa mission avec succès. Mais, avec l’arrivée de l’euro, son directeur Pierre Richard (qui a certainement reçu de gros bonus), se lance dans des opérations de fusion (avec le Crédit Communal de Belgique) puis dans de multiples acquisitions. L’établissement prend un volume considérable avec des filiales aux Pays Bas, en Belgique, en Espagne et aux États-Unis.
Viennent l’affaire des subprimes, en 2008, et des difficultés d’une filiale américaine. Il y a aussi le placement à marche forcée d’emprunts toxiques auprès des collectivités. Dexia est recapitalisée, en 2009, revend cette filiale, mais finit malgré tout, raplapla ces jours-ci.
Si le Crédit Local de France s’était contenté d’exercer ce pour quoi il avait été créé, rien de tout cela ne serait arrivé.

La leçon de ce naufrage est facile à tirer. C’est à la fois la version bancaire de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, et l’inanité de l’illusion de la taille critique. A partir d’un certain volume, plus personne ne contrôle plus rien, a fortiori si l’on s’est lancé dans des métiers différents. C’est ce qui arrive, petit à petit, à tous ces grands groupes (cf. Vivendi, par exemple) qui finissent par vendre à l’encan, pour tenter de se refaire, des entreprises entières, condamnant, au passage, de nombreux salariés à la perte de leur emploi.

Notes d’économie politique 61 – 7 octobre 2011