Catégorie dans 01-Un monde plein de trous

Altice/Drahi : l’énorme bulle qui pourrait étriper des banques. Dont la vôtre ?

Patrick Drahi joue a acheter-vendre des sociétés ici ou là. Avec beaucoup de dettes. (Voir Altice)
Patrick Drahi que Macron mettrait volontiers en tête de cordée et Altice qui est pour une large part sa chose, sont des bulles. La probabilité pour que cette bulle éclate est forte. La probabilité pour que cet éclatement et les éclatements associés entrainent de grands désordres est aussi forte. La dette est énorme, dans les 50 milliards. J’ose imaginer que les conséquences sont inimaginables.
La dette finance la dette. On dirait un genre chaîne de Ponzi au grand jour des banques avides. On peut déjà prédire que le ou les boums feront beaucoup de chômeurs et des pauvres.

1275 – 14/11/2017

Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris France

Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris France
Je ne sais pourquoi, ce texte de Prévert me taraudait, comme l’on dit, depuis quelque temps. Il me taraudait en passant, et j’avais oublié qu’il fut si long et si complet. Si descripteur de ces quelques dernières années riches en mensonges, en langues de bois et en retournement de veste (1).

Ceux qui pieusement…
Ceux qui copieusement…
Ceux qui tricolorent
Ceux qui inaugurent
Ceux qui croient
Ceux qui croient croire
Ceux qui croa-croa
Ceux qui ont des plumes
Ceux qui grignotent
Ceux qui andromaquent
Ceux qui dreadnoughtent
Ceux qui majusculent
Ceux qui chantent en mesure
Ceux qui brossent à reluire
Ceux qui ont du ventre
Ceux qui baissent les yeux
Ceux qui savent découper le poulet
Ceux qui sont chauves à l’intérieur de la tête
Ceux qui bénissent les meutes
Ceux qui font les honneurs du pied
Ceux qui debout les morts
Ceux qui baïonnette… on
Ceux qui donnent des canons aux enfants
Ceux qui donnent des enfants aux canons
Ceux qui flottent et ne sombrent pas
Ceux qui ne prennent pas Le Pirée pour un homme
Ceux que leurs ailes de géant empêchent de voler
Ceux qui plantent en rêve des tessons de bouteille sur la grande muraille de Chine
Ceux qui mettent un loup sur leur visage quand ils mangent du mouton
Ceux qui volent des oeufs et qui n’osent pas les faire cuire
Ceux qui ont quatre mille huit cent dix mètres de Mont-Blanc, trois cents de Tour Eiffel, vingt-cinq de tour de poitrine et qui en sont fiers
Ceux qui mamellent de la France
Ceux qui courent, volent et nous vengent, tous ceux-là, et beaucoup d’autres, entraient fièrement à l’Elysée en faisant craquer les graviers, tous ceux-là se bousculaient, se dépêchaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s’était fait celle qu’il voulait.

L’un une tête de pipe en terre, l’autre une tête d’amiral anglais ; il y en avait avec des têtes de boule puante, des têtes de Galliffet, des têtes d’animaux malades de la tête, des têtes d’Auguste Comte, des têtes de Rouget de Lisle, des têtes de sainte Thérèse, des têtes de fromage de tête, des têtes de pied, des têtes de monseigneur et des têtes de crèmier.

Quelques-uns, pour faire rire le monde, portaient sur leurs épaules de charmants visages de veaux, et ces visages étaient si beaux et si tristes, avec les petites herbes vertes dans le creux des rochers, que personne ne les remarquait.

Une mère à tête de morte montrait en riant sa fille à tête d’orpheline au vieux diplomate ami de la famille qui s’était fait la tête de Soleilland.

C’était véritablement délicieusement charmant et d’un goût si sûr que lorsque arriva le Président avec une somptueuse tête de Colomb ce fut du délire.

« C’était simple, mais il fallait y penser», dit le Président en dépliant sa serviette, et devant tant de malice et de simplicité les invités ne peuvent maîtriser leur émotion ; à travers des yeux cartonnés de crocodile un gros industriel verse de véritables larmes de joie, un plus petit mordille la table, de jolies femmes se frottent les seins très doucement et l’amiral, emporté par son enthousiasme, boit sa flûte de champagne par le mauvais côté, croque le pied de la flûte et, l’intestin perforé, meurt debout, cramponné au bastingage de sa chaise en criant : « Les enfants d’abord ! »

Etrange hasard, la femme du naufragé, sur les conseils de sa bonne, s’était le matin même, confectionné une étonnante tête de veuve de guerre, avec les deux grands plis d’amertume de chaque côté de la bouche, et les deux petites poches de la douleur, grises sous les yeux bleus.

Dressée sur sa chaise, elle interpelle le président et réclame à grands cris l’allocation militaire et le droit de porter sur sa robe du soir le sextant du défunt en sautoir.

Un peu calmée elle laisse ensuite son regard de femme seule errer sur la table et, voyant parmi les hors-d’oeuvre des filets de hareng, elle en prend un machinalement en sanglotant, puis en reprend, pensant à l’amiral qui n’en mangeait pas si souvent de son vivant et qui pourtant les aimait tant. Stop. C’est le chef du protocole qui dit qu’il faut s’arrêter de manger, car le Président va parler.

Le Président s’est levé, il a brisé le sommet de sa coquille avec son couteau pour avoir moins chaud, un tout petit peu moins chaud.

Il parle et le silence est tel qu’on entend les mouches voler et qu’on les entend si distinctement voler qu’on n’entend plus du tout le Président parler, et c’est bien regrettable parce qu’il parle des mouches, précisément, et de leur incontestable utilité dans tous les domaines et dans le domaine colonial en particulier.

« … Car sans les mouches, pas de chasse-mouches, sans chasse-mouches pas de Dey d’Alger, pas de consul… pas d’affront à venger, pas d’oliviers, pas d’Algérie, pas de grandes chaleurs, messieurs, et les grands chaleurs, c’est la santé des voyageurs, d’ailleurs… »

Mais quand les mouches s’ennuient elles meurent, et toutes ces histoires d’autrefois, toutes ces statistiques les emplissant d’une profonde tristesse, elles commencent à lâcher une patte du plafond, puis l’autre, et tombent comme des mouches, dans les assiettes… sur les plastrons, mortes comme dit la chanson.

« La plus noble conquête de l’homme, c’est le cheval, dit le Président… et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là .»

C’est la fin du discours : comme une orange abîmée lancée très fort contre un mur par un gamin mal élevé, la MARSEILLAISE éclate et tous les spectateurs éclaboussés par le vert-de-gris et les cuivres, se dressent congestionnés, ivres d’Histoire de France et de Pontet-Canet.

Tous sont debout, sauf l’homme à la tête de Rouget de Lisle qui croit que c’est arrivé et qui trouve qu’après tout ce n’est pas si mal exécuté et puis, peu à peu, la musique s’est calmée et la mère à tête de morte en a profité pour pousser sa petite fille à tête d’orpheline du côté du Président.

Les fleurs à la main, l’enfant commence son compliment : « Monsieur le Président… » Mais l’émotion, la chaleur, les mouches, voilà qu’elle chancelle et qu’elle tombe le visage dans les fleurs, les dents serrées comme un sécateur.

L’homme à tête de bandage herniaire et l’homme à tête de phlegmon se précipitent, et la petite est enlevée, autopsiée et reniée par sa mère, qui, trouvant sur le carnet de bal de l’enfant des dessins obscènes comme on n’en voit pas souvent, n’ose penser que c’est le diplomate ami de la famille et dont dépend la situation du père qui s’est amusé si légèrement.

Cachant le carnet dans sa robe, elle se pique le sein avec le petit crayon blanc et pousse un long hurlement, et sa douleur fait peine à voir à ceux qui pensent qu’assurément voilà bien là la douleur d’une mère qui vient de perdre son enfant.

Fière d’être regardée, elle se laisse aller, elle se laisse écouter, elle gémit, elle chante :

« Où donc est-elle ma petite fille chérie, où donc est-elle ma petite Barbara qui donnait de l’herbe aux lapins et des lapins aux cobras ?»

Mais le Président, qui sans doute n’en est pas à son premier enfant perdu, fait un signe de la main et la fête continue.

Et ceux qui étaient venus pour vendre du charbon et du blé vendent du charbon et du blé et de grandes îles entourées d’eau de tous côtés, de grandes îles avec des arbres à pneus et des piano métalliques bien stylés pour qu’on n’entende pas trop les cris des indigènes autour des plantations quand les colons facétieux essaient après dîner leur carabine à répétition.

Un oiseau sur l’épaule, un autre au fond du pantalon pour le faire rôtir, l’oiseau, un peu plus tard à la maison, les poètes vont et viennent dans tous les salons.

« C’est, dit l’un d’eux, réellement très réussi. » Mais dans un nuage de magnésium le chef du protocole est pris en flagrant délit, remuant une tasse de chocolat glacé avec une cuillère à café.

« Il n’y a pas de cuillère spéciale pour le chocolat glacé, c’est insensé, dit le préfet, on aurait dû y penser, le dentiste a bien son davier, le papier son coupe-papier et les radis roses leurs raviers. »

Mais soudain tous de trembler car un homme avec un tête d’homme est entré, un homme que personne n’avait invité et qui pose doucement sur la table la tête de Louis XVI dans un panier.

C’est vraiment la grande horreur, les dents, les vieillards et les portes claquent de peur.

« Nous sommes perdus, nous avons décapité un serrurier», hurlent en glissant sur la rampe d’escalier les bourgeois de Calais dans leur chemise grise comme le cap Gris-Nez.

La grande horreur, le tumulte, le malaise, la fin des haricots, l’état de siège et dehors, en grande tenue, les mains noires sous les gants blancs, le factionnaire qui voit dans les ruisseaux du sang et sur sa tunique une punaise pense que ça va mal et qu’il faut s’en aller s’il est encore temps.

« J’aurais voulu, dit l’homme en souriant, vous apporter aussi les restes de la famille impériale qui repose, paraît-il, au caveau Caucasien, rue Pigalle, mais les Cosaques qui pleurent, dansent et vendent à boire veillent jalousement leurs morts.

« On ne peut pas tout avoir, je ne suis pas Ruy Blas, je ne suis pas Cagliostro, je n’ai pas la boule de verre, je n’ai pas le marc de café. Je n’ai pas la barbe en ouate de ceux qui prophétisent. J’aime beaucoup rire en société, je parle ici pour les grabataires, je monologue pour les débardeurs, je phonographe pour les splendides idiots des boulevards extérieurs et c’est tout à fait par hasard si je vous rends visite dans votre petit intérieur.

« Premier qui dit : « et ta soeur, » est un homme mort. Personne ne le dit, il a tort, c’était pour rire.

« Il faut bien rire un peu et, si vous vouliez, je vous emmènerais visiter la ville mais vous avez peur des voyages, vous savez ce que vous savez et que la Tour de Pise est penchée et que le vertige vous prend quand vous vous penchez vous aussi à la terrasse des cafés.

« Et pourtant vous vous seriez bien amusés, comme le Président quand il descend dans la mine, comme Rodolphe au tapis-franc quand il va voir le chourineur, comme lorsque vous étiez enfant et qu’on vous emmenait au Jardin des Plantes voir le grand tamanoir.

« Vous auriez pu voir les truands sans cour des miracles, les lépreux sans cliquette et les hommes sans chemise couchés sur les bancs, couchés pour un instant, car c’est défendu de rester là un peu longtemps.

« Vous auriez vu les hommes dans les asiles de nuit faire le signe de la croix pour avoir un lit, et les familles de huit enfants «qui crèchent à huit dans une chambre» et, si vous aviez été sages, vous auriez eu la chance et le plaisir de voir le père qui se lève parce qu’il a sa crise, la mère qui meurt doucement sur son dernier enfant, le reste de la famille qui s’enfuit en courant et qui, pour échapper à sa misère, tente de se frayer un chemin dans le sang.

« Il faut voir, vous dis-je, c’est passionant, il faut voir à l’heure où le bon pasteur conduit ses brebis à la Villette, à l’heure où le fils de famille jette avec un bruit mou sa gourme sur le trottoir, à l’heure où les enfants qui s’ennuient changent de lit dans leur dortoir, il faut voir l’homme couché dans son lit-cage à l’heure où le réveil va sonner.

« Regardez-le, écoutez-le ronfler, il rêve, il rêve qu’il part en voyage, rêve que tout va bien, rêve qu’il a un coin, mais l’aiguille du réveil rencontre celle du train et l’homme levé plonge la tête dans la cuvette d’eau glacée si c’est l’hiver, fétide si c’est l’été.

« Regardez-le se dépêcher, boire son café-crème, entrer à l’usine, travailler, mais il n’est pas encore réveillé, le réveil n’a pas sonné assez fort, le café n’était pas assez fort, il rêve encore, rêve qu’il est en voyage, rêve qu’il a un coin, se penche par la portière et tombe dans un jardin, tombe dans un cimetière, se réveille et crie comme une bête, deux doigts lui manquent, la machine l’a mordu, il n’était pas là pour rêver et, comme vous pensez, ça devait arriver.

« Vous pensez même que ça n’arrive pas souvent et qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, vous pensez qu’un tremblement de terre en Nouvelle-Guinée n’empêche pas la vigne de pousser en France, les fromages de se faire et la terre de tourner.

« Mais je ne vous ai pas demandé de penser ; je vous ai dit de regarder, d’écouter, pour vous habituer, pour ne pas être surpris d’entendre craquer vos billards le jour où les vrais éléphants viendront reprendre leur ivoire.

« Car cette tête si peu vivante que vous remuez sous le carton mort, cette tête blême sous le carton drôle, cette tête avec toutes ses rides, toutes ces grimaces instruites, un jour vous la hocherez avec un air détaché du tronc et, quand elle tombera dans la sciure, vous ne direz ni oui ni non.

« Et si ce n’est pas vous, ce sera quelques-uns des vôtres, car vous connaissez les fables avec vos bergers et vos chiens, et ce n’est pas la vaisselle cérébrale qui vous manque.

« Je plaisante, mais vous savez, comme dit l’autre, un rien suffit à changer le cours des choses. Un peu de fulmicoton dans l’oreille d’un monarque malade et le monarque explose. La reine accourt à son chevet. Il n’y a pas de chevet. Il n’y a plus de palais. Tout est plutôt ruine et deuil. La reine sent sa raison sombrer. Pour la réconforter, un inconnu, avec un bon sourire, lui donne le mauvais café. La reine en prend, la reine en meurt et les valets collent des étiquettes sur les bagages des enfants. L’homme au bon sourire revient, ouvre la plus grande malle, pousse les petits prince dedans, met le cadenas à la malle, la malle à la consigne et se retire en se frottant les mains.

« Et quand je dis, Monsieur la Président, Mesdames, Messieurs : le Roi, la Reine, les petits princes, c’est pour envelopper les choses, car on ne peut pas raisonnablement blâmer les régicides qui n’ont pas de roi sous la main, s’ils exercent parfois leurs dons dans leur entourage immédiat.

« Particulièrement parmi ceux qui pensent qu’une poignée de riz suffit à nourrir toute une famille de chinois pendant de longues années.

« Parmi celles qui ricanent dans les expositions parce qu’une femme noire porte dans son dos un enfant noir et qui portent depuis six ou sept mois dans leur ventre blanc un enfant blanc et mort.

« Parmi les trente mille personnes raisonnables, composées d’une âme et d’un corps, qui défilèrent le Six Mars à Bruxelles, musique militaire en tête, devant le monument élevé au Pigeon-Soldat et parmi celles qui défileront demain à Brive-la-Gaillarde, à Rosa-la-Rose ou à Carpa-la-Juive, devant le monument du Jeune et veau marin qui périt à la guerre comme tout un chacun… »

Mais une carafe lancée de loin par un colombophile indigné touche en plein front l’homme qui racontait comment il aimait rire. Il tombe. Le Pigeon-Soldat est vengé. Les cartonnés officiels écrasent la tête de l’homme à coups de pied et la jeune fille, qui trempe en souvenir le bout de son ombrelle dans le sang, éclate d’un petit rire charmant. La musique reprend.

La tête de l’homme est rouge comme une tomate trop rouge, au bout d’un nerf un oeil pend, mais sur le visage démoli, l’oeil vivant, le gauche, brille comme une lanterne sur des ruines.

« Emportez-le », dit le Président, et l’homme couché sur une civière et le visage caché par une pèlerine d’agent sort de l’Elysée horizontalement, un homme derrière lui, un autre devant.

« Il faut bien rire un peu », dit-il au factionnaire et le factionnaire le regarde passer avec ce regard figé qu’ont parfois les bons vivants devant les mauvais.

Découpée dans le rideau de fer de la pharmacie une étoile de lumière brille et, comme les rois mage en mal d’enfant Jésus, les garçons bouchers, les marchands d’édredons et tous les hommes de coeur contemplent l’étoile qui leur dit que l’homme est à l’intérieur, qu’il n’est pas tout à fait mort, qu’on est en train peut-être de le soigner et tous attendent qu’il sorte avec l’espoir de l’achever.

Ils attendent, et bientôt, à quatre pattes à cause de la trop petite ouverture du rideau de fer, le juge d’instruction pénètre dans la boutique, le pharmacien l’aide à se relever et lui montre l’homme mort, la tête appuyée sur le pèse-bébé.

Et le juge se demande, et le pharmacien regarde le juge se demander si ce n’est pas le même homme qui jeta des confetti sur le corbillard du maréchal et qui, jadis, plaça la machine infernale sur le chemin du petit caporal.

Et puis ils parlent de leurs petites affaires, de leurs enfants, de leurs bronches ; le jour se lève, on tire les rideaux chez le Président.

Dehors, c’est le printemps, les animaux, les fleurs, dans les bois de Clamart on entend les clameurs des enfants qui se marrent, c’est le printemps, l’aiguille s’affole dans sa boussole, le binocard entre au bocard et la grande dolichocéphale sur son sofa s’affale et fait la folle.

Il fait chaud. Amoureuses, les allumettes-tisons se vautrent sur leur trottoir, c’est le printemps, l’acné des collégiens, et voilà la fille du sultan et le dompteur de mandragores, voilà les pélicans, les fleurs sur les balcons, voilà les arrosoirs, c’est la belle saison.

Le soleil brille pour tout le monde, il ne brille pas dans les prisons, il ne brille pas pour ceux qui travaillent dans la mine,
ceux qui écaillent le poisson
ceux qui mangent de la mauvaise viande
ceux qui fabriquent des épingles à cheveux
ceux qui soufflent vides les bouteilles que d’autres boiront pleines
ceux qui coupent le pain avec leur couteau
ceux qui passent leurs vacances dans les usines
ceux qui ne savent pas ce qu’il faut dire
ceux qui traient les vaches et ne boivent pas le lait
ceux qu’on n’endort pas chez le dentiste
ceux qui crachent leurs poumons dans le métro
ceux qui fabriquent dans les caves les stylos avec lesquels d’autres écriront en plein air que tout va pour le mieux
ceux qui en ont trop à dire pour pouvoir le dire
ceux qui ont du travail
ceux qui n’en ont pas
ceux qui en cherchent
ceux qui n’en cherchent pas
ceux qui donnent à boire aux chevaux
ceux qui regardent leur chien mourir
ceux qui ont le pain quotidien relativement hebdomadaire
ceux qui l’hiver se chauffent dans les églises
ceux que le suisse envoie se chauffer dehors
ceux qui croupissent
ceux qui voudraient manger pour vivre
ceux qui voyagent sous les roues
ceux qui regardent la Seine couler
ceux qu’on engage, qu’on remercie, qu’on augmente, qu’on diminue, qu’on manipule, qu’on fouille qu’on assomme
ceux dont on prend les empreintes
ceux qu’on fait sortir des rangs au hasard et qu’on fusille
ceux qu’on fait défiler devant l’Arc
ceux qui ne savent pas se tenir dans le monde entier
ceux qui n’ont jamais vu la mer
ceux qui sentent le lin parce qu’ils travaillent le lin
ceux qui n’ont pas l’eau courante
ceux qui sont voués au bleu horizon
ceux qui jettent le sel sur la neige moyennant un salaire absolument dérisoire
ceux qui vieillissent plus vite que les autres
ceux qui ne se sont pas baissés pour ramasser l’épingle
ceux qui crèvent d’ennui le dimanche après-midi parce qu’ils voient venir le lundi
et le mardi, et le mercredi, et le jeudi, et le vendredi
et le samedi
et le dimanche après-midi.

Jacques Prévert, Paroles (1945)

1- A ce propos, je n’oublierai jamais Frédéric Mitterrand, se promenant veste retournées, le jour de la cérémonie de la vente de TF1 à Bouygues.

1274 – 13/11/2017

Guémené pour Boutin !

 

Pour avoir proféré d’inénarrables âneries, Boutin mérite doublement d’intégrer l’Ordre de Guémené avec Palmes (voir http://dufoyer.fr/wp-content/uploads/2017/10/21/balance-ton-boutin/).
Cette Boutin, à propos de #denoncetonporc, dénonce, de son côté, un «dégueulis d’accusations» autour du harcèlement sexuel, estimant qu’elles risquaient d’«abîmer» les relations hommes-femmes, et a défendu la «grivoiserie» comme une composante de «l’identité française !!!

Tout savoir sur L’Ordre de Guémené
(Groupe Universel Ecologique et Magistral des Epistémologues Naturellement Epicuriens)
Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs.
Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.

Visitez Guémené

1273 – 21/10/2017

Balance ton Boutin

Le jour où elle révèle mettre un terme à quarante ans de vie politique, Christine Boutin dénonce un «dégueulis d’accusations» autour du harcèlement sexuel, estimant qu’elles risquaient d’«abîmer» les relations hommes-femmes, et a défendu la «grivoiserie» comme une composante de «l’identité française» (20 minutes).
Ce genre de propos lui a sans doute manqué. Allez savoir pourquoi.

1272 – 21/10/2017

Macron veut commémorer Mai 68

On raconte que Macron veut commémorer les 50 ans de Mai 68 l’année prochaine. C’est une brillante que j’approuve pleinement.
Ces commémorations seront inaugurées par l’occupation de la Sorbonne, sous la conduite du Président de la République. On tiendra meeting permanent dans le Grand Amphithéâtre. Chaque orateur disposera de dix minutes sur le sujet de son choix (les ministres pourront parler, mais seront systématiquement hués). Je crains fort que les sujets n’aient guère changé. A l’époque, il s’agissait, pour l’essentiel, de dénoncer le Grand Capital. Je crains qu’en 2018, le Grand Capital soit encore l’un des sujets majeurs, comme le niveau de vie, la condition ouvrière, etc. De plus, nous nous préparerons, dans la cour, à résister aux forces de polices si elles désiraient entrer.
Faudra-il retrouver Alain Geismar, Jacques Sauvageot et Daniel Cohn-Bendit ? Je crains que non. Alain Geismar est devenu Inspecteur Honoraire de l’Education Nationale. Jacques Sauvageot est Professeur dans l’Enseignement Supérieur. Quant à Daniel Cohn-Bendit, il est devenu ce que nous savons : d’abord Rouge, puis Vert, et, au final Jaune (1).
Puis, il faudra organiser une évacuation de la Sorbonne et l’occupation du théâtre de l’Odéon. Nous irons aussi, en cortège, rencontrer les ouvriers pour qu’ils se joignent au mouvement. Si tout va bien, ils se joindront et bientôt, par contagion, il n’y aura plus que de la grève partout. Plus de Métro, plus de trains, plus d’avions, plus de télévision, plus d’essence (2).
Tous les jours, nous tiendrons meeting dans l’après-midi, puis nous irons manifester dans la soirée. Plus tard, ce sera le tour des « Enragés » qui devront, à grand peine, défoncer le goudron des avenues (geste archéologique) pour retrouver les pavés d’alors et construire les barricades, et retrouver encore (nouveau geste archéologique) retrouver « sous les pavés, la plage »). Les pavés seront, bien sûr, balancés sur les flics. Toutes les voitures qui stationneront sur le trajet des manifestations seront incendiées, ce qui apprendra à leurs propriétaires à respecter les interdictions de stationnement. Précisons que ces évènements devront se dérouler à Paris Intra-Muros. Les jeunes banlieues seront transportées gratuitement en Bus vers les lieux des manifestations.
L’Ecole des Beaux-Arts sera mise à contribution pour créer des centaines d’affiches.
S’ensuivra enfin, points d’orgue, il y aura une folle « Nuit des Barricades » , rue Gay-Lussac et une manifestation monstre de Denfert-Rochereau à la République.
On propose que la « chienlit » dure au moins un mois, le temps de faire comprendre à tout un chacun combien il est bon de vivre libre.

1-Le syndicalisme jaune (constitué en opposition aux syndicats « rouges », c’est-à-dire socialistes ou communistes) refuse certains modes d’action comme la grève et l’affrontement avec le patronat. Pour les grévistes, les jaunes sont les non-grévistes. Ce qualificatif, en se généralisant, a pris un sens péjoratif, désignant les « traîtres ».
2-Malgré le mécontentement général et les Ordonnances Scélérates, il est à craindre que les ouvriers craignent la répression et la perte de leur travail, ce qui pourrait nuire aux cérémonies de commémoration.
Quelques liens:
http://www.ina.fr/video/CAB98017512
http://www.ina.fr/video/CAA7800621601
http://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/censure-en-mai-68/
Voir aussi: Dans ce blog

1271 – 16/10/2017

Macron, la Startup et les Restos du Cœur

Hier, 15 octobre 2017, je n’écoutai point le macronique discours, sachant bien qu’il ne serait, pour l’essentiel, qu’auto-justificatif. Selon ce qu’on en dit, ce fut bien le cas. Il semble bien aussi qu’il a encensé tous ceux qui prenaient des initiatives pour créer, développer et, certainement (mais pas toujours), s’enrichir. Comme je l’écrivais, il y a quelque jours, l’esprit « startup ». L’esprit « au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller chercher du travail à 250 kilomètres ». Ce Macron-là nous a montré, une fois encore, qu’il ignorait complètement ce qu’est le peuple.
Modèle américain. Quelques jeunes loups se lancent avec leurs dents (de loup) acérées. Mais combien se pètent la gueule. Les autres sont les valets des entreprises, avec un grand « E » et pissent de peur par crainte de perdre, en même temps que leur job, leur assurance santé.
Je crois toujours que ce Macron-là ne se rend pas compte de sa chance. Il est né dans la soie. Il est resté dans la soie. Je suis certain qu’il ne connaît pas le prix de ses caleçons. Sait-il combien de repas, un étudiant pauvre peut s’offrir avec 5 euros? Et un pauvre ? Genre femme seule avec deux enfants qui gagne le SMIC et va chercher sa maigre pitance aux Restos du Cœur ?
Il n’est pas le Président des Riches. Il est l’indécent Riche-Très-Riche devenu Président.
Je suis en train de commencer à le haïr.

1271 – 16/10/2017

Maisons de Santé et autres machins : Pan sur le contribuable

J’entends ceux qui nous gouvernent pérorer sur les déserts médicaux.
Tout commence par un numerus clausus : tous ces bons médecins installés tranquillement ne souhaitent pas qu’il y ait trop de jeunes formés qui vont venir faire concurrence. Au bout d’un moment, et compte tenu du vieillissement de la population, ça merde. Alors délire, on va chercher des médecins roumains ou serbo-croates vacataires qu’on paye, dit-on, fort cher, dépenses qui contribuent aux difficultés financières des hôpitaux.
Le numerus clausus, est une sélection sauvage sur des critères exclusivement « scientifiques » qui témoignent plus d’un savoir apprendre et restituer que des diverses qualités, y compris scientifiques, évidemment, mais bien d’autres, qui seront nécessaires chez un bon médecin.
La formation des médecins est gratuite nonobstant les services qu’ils rendent, gratuitement ou quasi-gratuitement, au cours de la formation à l’hôpital. Nombreux sont ceux qui souhaitent s’orienter vers des spécialités bien rémunératrices tant la médecine générale est traitée comme de la merde de loup. Comme si la médecine générale n’était pas une spécialité.
Au fil du temps, s’est installé l’ immense boxon comprenant la notion de « médecin de famille » (remplacée par la notion de médecin traitant), l’Ordre des Médecins, les consultations « privées », la liberté de prescription, la Sécurité Sociale, le « parcours de soins », les « Mutuelles » qui n’en sont pas toujours, les syndicats de médecins, les ministres de la Santé, la Couverture Maladie Universelle, l’Aide Médicale d’Etat, le prix des consultations en honoraires libres, en secteur 1 ou secteur 2, les soins inutiles et abusifs, les abus et les fraudes, etc… On peut ajouter encore l’impérialisme de certains médecins pour qui les patients sont des choses et le système à leurs pieds, la disparition des médecins de garde. Mais il y a aussi les abus des patients hypocondres, l’exigence des « Certificats Médicaux », la paranoïa de la Sécurité Sociales et les arrêts de travail de complaisance (comment 200 flics peuvent-ils se trouver en arrêt maladie le même jour de manif, et tutti quanti.
Soit tout un système incapable de s’autoréguler, quoiqu’il en dise. Les dépenses de gestion générées par tout ce fatras n’ont jamais été évaluées, mais il ne serait pas étonnant qu’elles soient significatives. Naturellement, tout cela coûte fort cher
Et voici que les politiques découvrent (ou font semblant de découvrir) alors que les Urgences sont engorgées par des pathologies qui ne le sont pas parce que les médecins de ville n’assurent plus les urgences. Les politiques découvrent (ou font semblant de découvrir) que les « déserts médicaux » prévisibles depuis la Saint Glinglin, que les médecins n’ont plus envie de travailler 50 heures par semaines. Les politiques découvrent (ou font semblant de découvrir) que le « Système de santé » (le fatras décrit ci-dessus), l’un des « meilleurs du monde » s’enorgueillissent-ils, est donc un immense bordel.
On pourrait donc passer un peu de temps pour en analyser les causes, évidemment, mais l’énumération ci-dessus est déjà fort éloquente. Alors, ils viennent de découvrir que les pharmaciens (ah, les gras pharmaciens !) peuvent procéder aux vaccinations. Et puis surtout, ils viennent de découvrir les « Maisons de Santé ». Pour tout dire la chose n’est point neuve. On fait une petite clinique avec des généralistes qui ne sont plus seuls, voire des spécialistes, et même un centre de radiologie avec aussi, des kinés, des ostéo, des infirmiers(ères). La chose existe déjà depuis longtemps dans les stations de sports d’hiver pour pouvoir faire face à l’affluence des entorses et des fractures. Il y en a déjà plus de 1000. Il faut donc continuer. Oui, mais on va continuer doucement. Ce serait fâcheux si l’on fâchait les gentils médecins ! On va les caresser dans le sens du poil ! Raisonnablement, il est vrai : comment inciter les médecins à venir s’installer dans des endroits aussi excitants que Saint sauveur de Peyre ou Belàbre, parfois reculés plus encore où il n’y a plus d’école pour leurs enfants. D’où l’idée d’un regroupement au Blanc ou à Brioude, par exemple (il y a justement cinq médecins à Brioude et l’on peut prendre rendez-vous par Internet).
Ces établissements sont, pour l’essentiel, financés par des fonds publics tant pour la construction et le fonctionnement que par des primes d’appétence diversement délivrées par les communes ou les départements pour inciter les médecins à venir s’installer.
C’est donc le contribuable qui finance alors qu’une gestion ordonnée aurait pu l’éviter, au moins en partie. Les Normaliens signent un engagement décennal avec l’état. Pourquoi une telle mesure ne serait-elle pas appliquée, déduction faite des services rendus à l’hôpital, par les médecins (voire d’autres professions) ?
Enfin (ou pas enfin car le sujet est vaste), les politiques découvrent (ou font semblant de découvrir) que certains gestes pourraient être effectués par les infirmiers(ères) !!! Il est vrai que, pour certains responsables hospitaliers, de moins en moins nombreux, heureusement, les infirmiers(ères) sont des gens inférieurs, alors qu’ils rendent de grands services dans les soins. Ils oublient que leurs ancêtres, blessés de guerre, doivent leur survie à d’excellentes infirmières…
En passant, disons que redécouvrir les compétences des infirmiers(ères) devrait s’accompagner d’une véritable élévation de leurs rémunérations.
En tout cas, tout ce que proposent nos ministres qui n’ont vraiment pas trouvé grand-chose, n’est pas très musclé. Mais la Macronie est… libérale et la médecine est… libérale.
Pendant ce temps-là, le fatras perdure.
1270 – 16/10/2017

Prix agricoles : Macron tombe de l’armoire.

Macron tombe de l’armoire. Il découvre que les prix des produits agricoles ne permettent pas aux agriculteurs de vivre convenablement. Découvre-t-il ou fait-il semblant de découvrir que c’est là le produit du libéralisme. Les agriculteurs vendent à qui veut bien acheter au prix fixé par l’acquéreur. Sinon… Sinon quoi ? Rien n’interdit d’aller chercher les fruits en Espagne plutôt que dans la vallée du Rhône, d’aller chercher le lait aux Pays-Bas et les porcs en Allemagne de l’Est.
Voici donc que le Macron tombant de l’armoire veut donc décider que les prix seront construits à partir des coûts de production. Excellente idée qui ne devrait pas résister deux minutes aux mécanismes de la libre concurrence. Sauf à mettre des barrières douanières pour empêcher d’entrer les produits moins chers produits dans des endroits où l’on ne touche même pas le SMIC genre Allemagne où l’on élève des animaux dégueulasses en batterie à coup de coups de pieds dans le cul sans compter la bidoche d’USA ou canadienne dans le cadre des traités scélérats qui vont livrer l’économie française aux vautours de la finance internationale.
Donc ! On va fixer les prix agricoles ! Donc ! On va fixer les marges. On va tenir Carrefour, Auchan, et al., par la zigounette. D’autant que ce qui vaut pour l’agro-alimentaire devrait valoir pour le reste, le PQ, les cahiers, les TGV, les préservatifs, le glyphosate. Et pour l’industrie du médicament et les pharmaciens. Ah les gras pharmaciens. Et pour l’industrie de tout. Prière de fabriquer les bagnoles EN FRANCE avec des salaires permettant aux ouvriers FRANÇAIS de vivre coquettement.
C’est le kolkhoze, le sovkhoz ! Joie ! Macron est devenu communiste ! Mélenchon, au secours ! Macron veut que l’on puisse vivre dignement de son travail ! Macron a eu une révélation. Il va falloir l’interner. La Sainte Vierge lui est apparue. Ou Marx, qui  sait?
Hélas, je crains bien que ce ne soit qu’une petite gargouille. Macron a dû passer une mauvaise nuit. Une diarrhée, peut-être ? Un mauvais rêve ? A moins qu’il n’ait essayé un petit joint, une petite pipe de beuh ?

1269 – 10/10/2017

Macron et la Startup

Macron aime la startup. La Startup, c’est le modèle de l’avenir de la France. Ouvriers, soyez Startup ! Faites de la Startup le modèle de votre vie. Oubliez femmes et enfants, veaux, vaches, cochons poulets. Bien sûr, pendant que vous fabriquez votre Startup, vous n’aurez plus de salaire. Qu’importe, vendez votre maison ! Vendez tout ! Vendez votre femme ! Même si elle ne vaut plus grand-chose. Vendez vos enfants ! L’important c’est la Startup. Ouvriers ! Créez la Startup servant à tuer les autres ouvriers qui ne sont pas Startup et qui continuent à scier, à limer, à poncer, à porter. Voilà de la bonne Startup ! La Startup qui tue. Comment, vous ne savez pas comment faire ? C’est pourtant facile comme Startup. Il suffit de monter une Kalach sur une trottinette et de se promener le long des manifs et des occupations d’usine. Ou le long des manifs. L’important c’est que votre Startup tue un maximum de Startup concurrentes et vous serez roi du monde.
Paysans, soyez Startup ! Développez un modèle de pizza à la bouse de vache et au glyphosate. Vous pourrez varier les goûts avec du lisier de porc ou du crottin de chèvre. Développez même la Startup qui fait du fromage sans lait de vache, ni lait de chèvre, ni lait de brebis, qui fait des fraises sans fraises, des poireaux sans poireaux, des choux sans choux.
Développons la Startup fait du monde une chose électronique pour des humains qui ne servent plus à rien.
Macron aime la Startup. Il a été tant éloigné de la graisse des moteurs, de la fiente de canard, de toutes ces choses qui puent l’homme… ou la femme. Macron, c’est juste un cerveau. Macron est une machine.

1268 – 10/10/2017

L 214 me broie les pudenda

Oh le joli moustique sur le bout de mon nez. Je vais le tuer en le caressant doucement. Oh la belle tique. Elle va sucer mon sang. Ce sera le tique-nique. Oh, la belle vipère ! Oh merde, elle vient de me mordre ! Je vais te tuer paisiblement, la vilaine vipère. Oh le vilain chien enragé !
C’est vrai que c’est très vilain de tuer cruellement les bêtes. Il faut qu’on s’occupe de ceux qui les tuent. Il faut faire des pétitions. C’est bien plus important que de s’occuper des égorgements de Daesh. Il faudrait faire des pétitions pour que Daesh égorge paisiblement.
1267 – 10/10/2017