A propos des Nymphéas. La réponse de l’Orangerie

J’ai dit beaucoup de mal de la présentation des Nymphéas dans deux billets récents:
Le massacre des Nymphéas à l’Orangerie et Orangerie: Brochet, Lajus, Puyeo ou l’aménagement nul.

Voici la réponse de Françoise Chatillon, Chef du département de la programmation culturelle et des publics
« Nous avons lu avec attention vos remarques sur les salles des Nymphéas et nous permettons d’y donner une réponse par quelques explications ou informations.
Les salles qui vous ont semblé sombres voire ternes, vont être soumises à un nettoyage complet : le velum de chaque salle sera changé ce qui permettra aux peintures de retrouver une luminosité actuellement réduite et une lumière tamisée comme elle se doit pour la protection des oeuvres ; les murs dans un second temps seront repeints et enfin la moquette changée.
Ces opérations demandent un soin et une attention exceptionnelle assurée par des techniciens spécialistes des musées et ne peuvent donc être entreprises sans la mise en place d’un dispositif particulier. Ces travaux sont programmés début 2012 mais comme vous pouvez l’imaginer prendront un certain temps en raison de toutes les précautions à prendre.
Par ailleurs, les murs seront repeints dans ce même ton de blanc cassé selon les voeux respectés de Claude Monet qui avait décidé lui-même l’aménagement des espaces.
J’espère que ces quelques informations vous donneront envie de revoir les Nymphéas et de les apprécier à leur juste valeur comme c’est le cas de la grande majorité de nos visiteurs à en croire les nombreuses remarques enthousiastes sur le livre des publics ».

Il faut nationaliser la filière nucléaire tout en créant une feuille de route

Je ne suis pas du tout un spécialiste du nucléaire, pour ma part je fais une distinction entre la technologie et la manière dont on l’utilise. Au sein de la technologie en elle-même, je fais la distinction entre les différentes générations de centrales.
De mon point de vue l’énergie nucléaire oblige à prendre en compte 5 axes de contraintes principaux. La fourniture du combustible, son exploitation, son retraitement et stockage, son démantèlement et en chapeau le contrôle de la filière.
Je comprends donc parfaitement les points de vue qui parlent de lobbying nucléaire et de marketing pour favoriser cette industrie dans la vente de technologie non éprouvée sans le volet de contrôle. Mais je distingue aussi les ingénieurs nucléaires de valeur qui donnent la préférence à des technologies plus anciennes et mieux maîtrisées en argumentant sur la sureté avant le prix de production.
L’énergie nucléaire produite par l’industrie n’est pas assez chère pour qu’elle soit sure. Pire, l’industrie nucléaire dégage des marges aux profils d’entreprises privées au détriment de la sûreté, du stockage et du démantèlement. De mon point de vue, ce n’est pas tant la technologie qui est en cause que le modèle économique à tendance libéral alors qu’il devrait être fondé sur la notion de bien public.
Cela dit, si l’on sort de ce modèle pervers, immoral et vicieux pour replacer l’énergie nucléaire dans un modèle de sûreté acceptable avec des dispositifs de gestion des sinistres préétablis pour en maîtriser les conséquences, nous disposerons d’une énergie plus chère mais capable de faire la transition vers d’autres énergies.
En conclusion, je pense qu’il ne faut pas laisser l’énergie nucléaire dans les mains de l’industrie actuelle. Pour ce qui concerne la France, il faut nationaliser la filière tout en créant une feuille de route pour l’agence nationale de sûreté nucléaire afin d’apporter un modèle de sûreté. Chiffrer ce modèle, l’impacter sur le prix du KWh et adapter nos arbitrages vis-à-vis de l’ensemble de la filière de production d’électricité. Cela me semble être une démarche vertueuse autant vis-à-vis des populations que du point de vue économique.

Envoyé par Gavroche, 28/12/2011
Notes d’économie politique 68 – 4 janvier 2012

On m’a coupé l’eau: Couper l’eau est une pratique inhumaine

Lorsque j’ai reproduit « Coupé d’eau pour une facture de 85 euros de retard » je ne pensais pas recevoir tant de doléances de victimes. Voici Sylvianne:

Bonjour,
Je connais les affres du manque d’eau dans tous les gestes de la vie. Comme quelqu’un le souligne ici, couper l’eau est une pratique inhumaine, indigne de notre société réputée civilisée.
L’eau qui circule sous nos pieds, l’eau du ciel, est un bien libre qui n’appartient à personne. Il n’est pas concevable que des sociétés puissent s’approprier un bienfait de la nature auquel tout le monde a droit.
Je suis bénéficiaire du RSA, en complément d’un petit salaire. Au début, j’avais obtenu un échéancier mais je n’ai pas pu l’honorer chaque mois. D’où la raison de cette coupure. Aujourd’hui, je ne suis toujours pas en mesure de payer, ou alors il faudrait vraiment que les échéances soient minimes.
Les marchands d’eau sont assoiffés de fric. Nos robinets sont des pompes à fric. Je suis croyante et je n’ai lu nulle part dans la bible que quelqu’un avait le droit de s’approprier l’eau pour la revendre et se permettre d’en supprimer la fourniture au cas où des gens en difficulté financière ne pourraient pas payer.
On peut parler du moyen-âge où les gens étaient saignés à blanc par les rois et les seigneurs de village, notre société ne vaut pas mieux aujourd’hui. Les taxes ont simplement changé de nom, mais elles ne sont pas moins nombreuses.
Je vous souhaite à tous une excellente année 2010 !
Sylvianne
2 janvier 2012

1053 – 31/01/2013

Les assurés sociaux vont-ils payer les faux seins merdiques ?

Qu’on échange les prothèses dangereuses. Je veux bien l’admettre. Qu’on aide financièrement les victimes de cette arnaque. Je veux bien l’admettre. Qu’on avance même le montant. Je veux bien toujours l’admettre.
Mais qu’attend-on pour embastiller les auteurs de cette saloperie sur toute la chaîne commerciale qui s’est gloutonné ? Et pour leur faire rendre gorge ? Et qu’on les condamne à travailler jusqu’à la fin de leurs jours au bénéfice de l’Assurances Maladie ?

Orangerie: Brochet, Lajus, Puyeo ou l’aménagement nul

Voici ci-dessus une photographie l’une des salles du Musée de l’Orangerie où sont présentés une partie des nymphéas. La lumière du jour y descend par un « abat jour » ainsi nommé par les concepteur.
On remarque aussi, et c’est visible à vue d’œil, que la quantité de lumière projetée au centre de la pièce est plus importante que celle qui est envoyée sur les murs où sont accrochés les toiles. Le jour est franchement abattu !
On remarque aussi que les toiles sont fixées sur des murs plus clairs qu’elles. Lorsqu’on regarde l’ensemble, l’ouverture de la pupille s’adapte à la moyenne des stimulations visuelles (fermeture), ce qui fort insuffisant pour la vision détaillée des tableaux qui sont globalement plus sombres. N’importe quel ergonome sait cela. C’est purement physiologique, ce qui est démontré par la photo ci-dessous, recueillie sur le site de la même agence (sous-sol de l’Orangerie). Les toiles sont accrochées sur des murs foncés, intelligemment éclairées afin de mettre en évidence certains détails, tout en préservant l’ensemble.

La police municipale s’est fait hadopiquer ! Chacun son tour !

Un poste informatique basé dans un commissariat sert habituellement à traiter des procédures ou bien à consulter des casiers judiciaires, mais certainement pas à télécharger illégalement des œuvres culturelles. C’est ce qui s’est pourtant passé dans l’enceinte d’une antenne de police municipale de la petite ville de Mèze, dans l’Hérault. L’info a été révélée par Le Midi Libre. Un tube des Black Eyed Peas et un dessin animé de Disney ont ainsi été téléchargés. Le maire, qui est le supérieur hiérarchique attitré de ces fonctionnaires de police, a eu la désagréable surprise de recevoir un courrier d’Hadopi sous forme de recommandation. Cette haute instance de régulation, créée récemment pour endiguer le téléchargement illégal, a effectué un banal contrôle ponctuel sur le réseau informatique du commissariat et a constaté cette violation du Code de la propriété intellectuelle. Une enquête disciplinaire a donc été ouverte. Elle n’a pas encore abouti…

http://www.gentside.com/insolite/la-police-municipale-epinglee-par-hadopi_art32481.html

Le massacre des Nymphéas à l’Orangerie

Ne voulant pas mourir idiot, je suis allé, ce mercredi, contempler les Nymphéas à l’Orangerie.
Je dois bien reconnaître que j’avais, peut-être, la perception pervertie par une visite récente des Impressionnistes à Orsay. J’avais gardé le souvenir lointain de l’empilement du Jeu de Paume. C’est dire combien je fus estomaqué : les œuvres présentées sur des murs de couleur les mettant en relief ; les éclairages étudiés pour mettre en valeur la totalité de la toile, tout en soulignant discrètement, tel ou tel détail. La plus belle réussite étant, de mon point de vue, Le Déjeuner sur l’Herbe qui comble et estomaque la vision, placé là ou il est, présenté comme il l’est, éclairé comme il l’est.
En entrant dans la première salle des Nymphéas, j’espérais donc la même émotion, multipliée par la dimension des œuvres. Mais voici, qu’ayant fait quelques pas, je me dis « non, ce n’est pas possible ».
Et pourtant, c’était possible.
De grands tableaux qui auraient pu être majestueux avaient été accrochés sur des murs couleur urine diluée ! Du ciel, tombait une lumière faiblarde, voire blafarde, qui n’arrosait pas grand-chose. Peut-être les visiteurs au milieu de la salle. En tout cas, pas les œuvres dont j’aurais aimé voir quelque chose d’autre que ces variations incertaines sur des nuances de vert et de bleu sans qu’on puisse distinguer la végétation de son reflet. Naturellement, impossible de s’attarder sur tel ou tel détail.
Je me pris à me demander si les œuvres étaient destinées à être regardées à la loupe ou à la bougie.
Sur les bancs siégeaient des visiteurs déprimés dont l’œil bovidé témoignait du profond désespoir.
Dans la deuxième salle, c’était pire. Peut-être était-ce un funérarium ? Il ne manquait plus que le cercueil et les cierges…
Sur les bancs siégeait des visiteurs dont l’œil n’était même pas bovidé : il était désespérément éteint. Ils venaient de comprendre que les œuvres n’étaient pas destinées à être regardées et que c’était vraiment par générosité que les Musées Nationaux consentaient à leur en laisser percevoir quelques ombres pour les préparer à l’entrée dans l’antichambre de la mort.
Ce serait une œuvre de grande salubrité publique que de fermer cette partie du musée, car l’autre est superbe.
On a dépensé 30 millions d’euros pour ça !