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Europe Nobel : je me tords de rire

Les Norvégiens qui, soit dit en passant, ne sont pas membre de l’Union Européenne, lui ont attribué le Prix Nobel de la Paix . Cela a provoqué des cascades de rire chez certains, se roulant par terre et trépignant de joie, chez d’autres, allant de même parfois jusqu’à se rouler dans leur pipi ! Comment peut-on « récompenser » ainsi une bande de voyous qui se sont acoquinés pour dépouiller le peuple au profit des multinationales ? Comment peut-on récompenser ainsi une bande d’incapables qui ne voient pas comment leurs politiques d’austérité et autres variantes, ne font qu’appauvrir de plus en plus et provoquer l’augmentation massive du chômage ?
Ces politiques sont une véritable provocation et ne peuvent, à terme, que provoquer le soulèvement.
Prolétaires de tous les pays d’Europe unissez-vous pour renverser ces gouvernements fantoches au service du grand capital et les remplacer par des organisations économiques coopératives dont le seul but sera de donner du travail et un revenu à chacun.

1010 – 13/10/2012

Procès des tournantes : violez en paix !

Quelles horreurs que ces peines ridicules que le jury a prononcées à l’égard des membres de cette bande de salauds. Car, il faut bien le dire : ils sont coupables. S’ils étaient innocents, on les aurait acquittés, non ? Dois-je comprendre que lorsqu’on a violé, il y a longtemps, c’est moins grave que d’avoir violé la semaine dernière ? Curieuse justice qui s’applique différemment en fonction de la date du crime et de la date du procès. Violez hier, on vous acquittera demain.

Il parait que le procès était mal instruit. La belle affaire pour les victimes. Les juges iront-ils en prison pour compléter les peines minables qu’ils ont offertes aux condamnés ?

« Elles étaient consentantes ». Ah oui ! Vous en connaissez beaucoup des adolescentes qui sont consentantes pour se foutre à poil au fond d’une cave devant une dizaine de mecs qui viennent se faire sucer les uns après les autres ?

1009 – 11/10/2012

Hollande ou rien de plus que la pire social-démocratie

Au début, j’ai cru qu’il était malin. Quand il a commencé à chercher à entourlouper Angela Merkel. Mais au final, le résultat est désespérant : austérité, baisse de l’activité économique, chômage, baisse du pouvoir d’achat, turpitudes fiscales (niche de l’investissement outre-mer) et écran de fumée autour de la taxation à 75%.

On aurait espéré qu’un gouvernement socialiste, mis en place grâce aux voix de l’extrême gauche qui ne se reconnaît plus dans la politique annoncée, aurait fait preuve de plus d’imagination. Même sur le plan du cumul des mandats, sa majorité ne suit pas. On ne voit rien de ce qui aurait pu être une politique de grands travaux d’intérêt général pour relancer l’économie. Mais pour se faire, il aurait fallu emprunter et payer en partie en monnaie de singe d’un franc dévalué.

Tout le monde sait bien que la véritable solution est de sortir de la zone euro, d’administrer les changes et de dévaluer les monnaies nationales au prorata des situations nationales. Personne n’a ce courage. Alors, cette crise va durer des années au grand désespoir des plus faibles, sans être assuré de voir le bout du tunnel autrement que par un troisième conflit mondial.

Car Hollande ne pourra rien faire sans argent. Et il vient de se tirer, encore une fois, une balle dans le pied. Aujourd’hui, droite et presque toute la gauche, confondues, votent un traité qui, s’il est vraiment mise en œuvre, conduira à plus de pauvreté encore et ne produira rien pour mettre en œuvre une vraie politique sociale, éducative et industrielle.
Le mode Hollande est maintenant connu : négocier sur tout et céder sur tout, voire négocier sur rien. La France s’enge dans cinq désespérantes années de rien du tout. On se prend à rêver d’un grand chef de l’état. Mais, héla, sœur Anne ne voit rien venir. En 2017, la France se jettera dans les bras d’un autre Sarkozy, ou du même, pour qui on aura tracé un boulevard.

Être de gauche dans une Europe majoritairement à droite, demandait le courage de forcer ou de rompre. Cet homme-là n’en a point.

C’est un notaire.

1008 – 09/10/2012

Le pain au chocolat et le ramadan : des stigmatiseurs stupides

Je ne vais pas défendre Jean François Copé, ce n’est pas dans mes habitudes.
Mais il n’a certainement pas inventé l’histoire.
Elle est probablement vraie. Malheureusement vraie.
Et les braves gens de trouver aussi que c’est malheureusement vrai.
Et tous les commentateurs de s’indigner ainsi qu’on stigmatise des populations.
Quelles populations ?
Et les braves gens de s’indigner que les commentateurs s’indignent.
Car, cette histoire de pain au chocolat est probablement vraie. Ou bien, de toute façon, on a d’autres histoires qui ne valent pas mieux.
Jean François Copé n’était sans doute pas innocent.
Mais tous ceux qui lui sont tombé dessus se sont fait prendre au piège.
Copé n’a pas dit « musulmans », il a dit « voyous ».
Et plein de commentateurs ont cru entendre « musulman » quand il a dit « ramadan ».
Et au lieu de s’indigner, voilà ce qu’on aurait pu dire, représentants de la religion musulmane en tête.
D’abord qu’un vrai musulman ne s’indigne pas de voir quelqu’un manger pendant le ramadan. J’ai vu des musulmans préparer mon déjeuner pendant cette période et s’offenser si j’osais dire que je ne voulais pas manger.
Ensuite, qu’un vrai musulman de pique pas le goûter d’un enfant.
Que ceux qui font cela ne sont pas musulmans, mais des voyous. Des voyous qui trouvent prétexte derrière une religion qu’ils ne connaissent pas pour commettre toutes sortes de délits pour s’en aller ensuite fumer et boire.
En première ligne, il eût fallu que des musulmans se lèvent les premiers pour stigmatiser l’acte (voler le goûter) et condamner en hurlant ceux qui, au motif d’un ramadan qu’ils ne suivent probablement pas, ont commis ce larcin imbécile.
Mais on les a à peine entendus.

1007 – 08/10/2012

On m’a coupé l’eau: attendre de toucher son RSA…

Lorsque j’ai reproduit « Coupé d’eau pour une facture de 85 euros de retard » je ne pensais pas recevoir tant de doléances de victimes. Voici Bastien :

Mon fils bénéficiaire du r s a, a demandé de payer sa facture dés lors qu il toucherait la somme de 460 euros relative a cette prestation, il devait à veolia la somme de 50 euros, ce matin un technicien est venu lui couper l’eau » honteux » de devoir faire cette besogne !!!!, voila dans quel monde nous vivons !!!!, bientôt, les pauvres gens n’auront plus le droit à rien, je commence à être honteux d’être français !!!!!
24 septembre 2012

1063 – 31/01/2013

Bernard Pivot : « Mais quand y a-t’il un bon moment pour se moquer de Mahomet ? »

Invité du journal du soir sur France 2 et invité par David Pujadas à donner son opinion sur la publication de caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo et avoir évoqué le contexte, Bernard Pivot a conclu par cette question : « Mais quand y a-t’il un bon moment pour se moquer de Mahomet ? »
Remarquable réponse qui, en quelques mots, met en évidence les différences dans le traitement des religions dans la presse et dans l’opinion françaises. Pourquoi ne peut-on, sans créer polémique, critiquer de la même façon, les chrétiens, les musulmans et les israélites ?
En France, la République laïque a réglé son compte à l’Inquisition et autres institutions malfaisantes. Il ne reste plus guère que quelques catholiques intégristes, amateurs de messes en latin et de processions. Malgré leur probable concubinage avec l’extrême droite, ils ne semblent pas dangereux. On peut dire tout ce qu’on veut sur leur dieu et leur compte sans provoquer de manifestations.
Les israélites ont aussi leur dose de cinglés, tous habillés pareils, qui passent leur existence à étudier la Torah. En Israël, ils montrent leur courage en étant dispensés de service militaire. On peut critiquer et caricaturer comme l’on veut leurs pratiques, leurs règles et leurs prophètes, et les musulmans ne s’en privent pas. Au pire sera-t-on traité de raciste.
Les musulmans ont aussi leurs délirants qui lapident les homosexuels et les femmes adultères, et autres pratiques délicates. Mais toute critique, voire toute caricature sur le prophète se heurte à une menace implicite. On évoque, à propos des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo, les manifestations qui ont déjà eu lieu à propos du film « L’innocence des Musulmans ». On dit qu’il ne faudrait pas aggraver, ajouter. Et voici que l’on sécurise les ambassades et les lycées français sans certains pays à dominante musulmane. C’est-à-dire que l’on craint des manifestations que les autorités locales ne sauraient empêcher.
C’est un autre degré. C’est avouer que l’Islam ou, au moins, qu’un nombre d’individus, au moins une minorité agissante se revendiquant de l’Islam, peut effrayer à ce point les états laïques et démocratiques qu’ils doivent déployer des forces militaires ou policières, y compris sur le territoire national. Voici qu’on fait porter une grave menace sur la liberté d’expression d’une des plus grandes républiques laïques du monde. C’est inquiétant.
Ce faisant, on donne au passage, à tous les racistes, aux xénophobes et au Front National, au peuple travailleur ou chômeur, des sujets de protestation et de jubilation dont on aurait pu se passer.
C’est aussi inquiétant.

Voir: Charia, lapidation et monstruosité
Voir aussi: Une femme mutilée pour avoir quitté son mari
1006 – 20/09/2012

Manifs contre le film islamophobe mais pas de manifs pour les syriens

On ne peut qu’être choqué. Pendant que des dizaines de milliers de musulmans défilent pour protester contre un filmaillon de merde qu’ils n’ont même pas vu, aucun de ceux-là ne défile contre les crimes contres l’humanité perpétrés en Syrie, dont sont victimes leurs frères appartenant à la même religion. Doit-on en déduire qu’il est bien moins grave d’assassiner des milliers de musulmans que de produire films, caricatures, livres, critiquant les faits et la vie du Prophète?
C’est bien vérifier que ces manifestants, meurtriers pour certains d’entre eux, sont soit ignares et incultes, soit des zélateurs intolérants et furieux, soit manipulés ?

1005 – 19/09/2012

« L’innocence des musulmans » et l’opium du peuple

Souvenons-nous avec effroi de notre massacre de la Saint Barthélémy : au nom d’une religion on massacrait les croyants de l’autre. Pas une nouveauté. Simon de Montfort s’était bien diverti avec les Albigeois et la bénédiction du Pape. Et ceci juste pour se ramentevoir quelques épisodes brillants de la saloperie française en matière de religion. Et puis tiens : il y eut aussi les Dragonnades, bonnes persécutions ordonnées par notre très brillant Roi Soleil. Tout cela bien accompagné de pillages, de tortures, de meurtres et bien sûr, de viols. Et toujours des peuples manipulés vers la violence pour assouvir leur misère et, pour le coup, ne pas inquiéter le pouvoir.
Les réactions des musulmans à la mise en ligne d’un film insultant pour leur religion me fait le même effet. D’ailleurs, combien sont-ils à avoir vu ce film, qui plus est, n’est qu’un lamentable navet tourné dans un Orient imaginaire ? C’est tellement nul que ça n’insulte que le crétin qui l’a réalisé. Mais naturellement, c’est là prétexte, comme à chaque fois dans l’histoire, pour faire descendre dans la rue des foules haineuses capables de tout y compris de brûler des livres.
On a souvent brûlé des livres. Après ou avant le bûcher pour quelques malheureux, il est bon de procéder à un bon autodafé de livres. L’Inquisition s’y complaisait. Les nazis aussi. Du beau monde quoi, qui ne manquait pas de percevoir que les livres contenaient le savoir, l’éducation des peuples et l’élévation de l’esprit.
Et pourtant, ne cherchons pas dans le Coran la légitimité de cette protestation violente envers le film étron publié sur Internet. Elle n’y est pas. Pas plus que les Evangiles n’invitent au massacre des protestants et des Albigeois.
Je me souviens d’une soirée passée, près d’Oran, en compagnie d’un vieillard musulman, tout plein d’hospitalité et de respect d’autrui. Il avait accompli le pèlerinage de La Mecque animée d’une profonde foi, pas comme le font certains qui suivent la tradition familiale ou sociale. Mes hôtes algériens m’avaient conduit jusqu’à lui, justement pour me faire rencontrer un homme saint. Nous avons passé de longs moments à parler de religion comparée.
Mais j’ai désespéré cet homme en lui avouant que, quoiqu’élevé dans la religion catholique, j’étais devenu athée. Son désespoir venait de ce que je m’étais éloigné de Dieu ou d’Allah qui, pour lui, étaient évidemment la même personne.
Je pense que cet homme, s’il vit encore, qui émettait une lumière de tolérance infinie, doit être désespéré plus encore par ces violences et ces meurtres commis au nom d’Allah.
« La religion est l’opium du peuple ». Ainsi disait le camarade que nous connaissons bien. Forme d’oppression, qui maintenant celui-ci dans l’ignorance, en fait les serfs dont les plus riches de toutes contrées ont besoin pour maintenir et agrandir leurs richesses et leurs privilèges.

1004 – 18/09/2012

Le Youdig, Yeun-Elez et la centrale

D’abord, il y a le Youdig. Pourquoi « d’abord » ? Le Youdig a toujours été là. Il y en a qui s’en amusent et qui se promènent ou font des randonnées ou vont s’entarverner à l’Auberge du Youdig. Il n’empêche. Le Yougig est bien là. Il est là et on ne le voit pas parce qu’il est fait de terre mouvante. Mais il suffit de bien écouter ou de bien ouvrir les yeux pour voir et entendre ceux qui tombent dedans. Parfois, une grande flamme réussit à s’échapper au moment de l’entrée du malheureux. C’est comme une grosse bulle qui explose et prend feu comme dans le cratère d’un volcan. Sauf que le Youdig n’est pas en haut, mais en bas. Le Youdig, c’est la porte de l’Enfer.

Alors, les humains ont signé un pacte avec le Diable. Un lac est venu s’installer dans le Yeun Elez. Le Diable s’en moquait et s’en moque toujours. Car les humains ont construit un autre Youdig. Ils ont construit la centrale nucléaire de Brennilis. Et le Diable a mis le Youdig dedans.


Et le Diable a fait une drôlement bonne affaire. Il avait bien compris que le Youdig dans Yeun-Elez pouvait être endommagé. La preuve, les humains avaient réussi à installer un lac dessus. Mais ils ne savent pas comment détruire la centrale nucléaire de Brennilis. Le Diable se frotte les mains. Et pour admirer non œuvre, il s’est retiré tout près, sur le sommet de la plus haute montagne de Bretagne, le Mont St Michel de Brasparts (380m).

1003 – 15/09/2012

Alep ou la honte du monde

A Alep, chaque jour, des immeubles entiers s’effondrent parfois sur leurs habitants.
A Alep, chaque jour, de simples habitants se font tuer parce qu’ils traversent une rue pour aller acheter quelques vivres.
A Alep, chaque jour, des hommes et des femmes perdent un bras, une jambe ou la vie.
A Alep, chaque jour, les médecins voient mourir des blessés entre leurs mains faute d’avoir de quoi les soigner.
A Alep, chaque jour, il y a des bombes qui sont lancées sur les hôpitaux de fortune pour finir de déchiqueter les amputés et les mourants.
A Alep, chaque jour, des litres et des litres de sang s’écoulent dans la poussière.
A Alep, chaque jour, il y a des corps dispersés pour avoir reçu une bombe en pleine poitrine.
A Alep, chaque jour, des enfants, des nourrissons, des nouveau-nés sont tués.
A Moscou, à Pékin, chaque jour, il y a des dirigeants qui prennent de bons repas, dorment de bonnes nuits, baisent de belles femmes, pendant qu’à Alep, il se passe tout ça.
A Paris, à Washington, à Berlin, à Londres, à Riyad, à Brasilia, à Pretoria, à…, chaque jour, il y a aussi des dirigeants qui s’indignent, puis prennent de bons repas, dorment de bonnes nuits, baisent de belles femmes, pendant qu’à Alep, il se passe tout ça.


1002 – 14/09/2012