Hollande ou rien de plus que la pire social-démocratie

Hollande ou rien de plus que la pire social-démocratie

Au début, j’ai cru qu’il était malin. Quand il a commencé à chercher à entourlouper Angela Merkel. Mais au final, le résultat est désespérant : austérité, baisse de l’activité économique, chômage, baisse du pouvoir d’achat, turpitudes fiscales (niche de l’investissement outre-mer) et écran de fumée autour de la taxation à 75%.

On aurait espéré qu’un gouvernement socialiste, mis en place grâce aux voix de l’extrême gauche qui ne se reconnaît plus dans la politique annoncée, aurait fait preuve de plus d’imagination. Même sur le plan du cumul des mandats, sa majorité ne suit pas. On ne voit rien de ce qui aurait pu être une politique de grands travaux d’intérêt général pour relancer l’économie. Mais pour se faire, il aurait fallu emprunter et payer en partie en monnaie de singe d’un franc dévalué.

Tout le monde sait bien que la véritable solution est de sortir de la zone euro, d’administrer les changes et de dévaluer les monnaies nationales au prorata des situations nationales. Personne n’a ce courage. Alors, cette crise va durer des années au grand désespoir des plus faibles, sans être assuré de voir le bout du tunnel autrement que par un troisième conflit mondial.

Car Hollande ne pourra rien faire sans argent. Et il vient de se tirer, encore une fois, une balle dans le pied. Aujourd’hui, droite et presque toute la gauche, confondues, votent un traité qui, s’il est vraiment mise en œuvre, conduira à plus de pauvreté encore et ne produira rien pour mettre en œuvre une vraie politique sociale, éducative et industrielle.
Le mode Hollande est maintenant connu : négocier sur tout et céder sur tout, voire négocier sur rien. La France s’enge dans cinq désespérantes années de rien du tout. On se prend à rêver d’un grand chef de l’état. Mais, héla, sœur Anne ne voit rien venir. En 2017, la France se jettera dans les bras d’un autre Sarkozy, ou du même, pour qui on aura tracé un boulevard.

Être de gauche dans une Europe majoritairement à droite, demandait le courage de forcer ou de rompre. Cet homme-là n’en a point.

C’est un notaire.

1008 – 09/10/2012

Bakounine