Archive dans 16 juin 2011

“We’ve Never Seen Such Horror”

Tel est le titre du rapport de Human Rights Watch du 1er juin 2011. Rapport plus qu’édifiant ! Les forces gouvernementales tuent pour tuer, torturent, mutilent. Les populations sont prises en otage, assiégées, affamées et tuées. Tués aussi sont ceux qui viennent à leurs secours. Tués aussi les médecins qui portent assistance à des blessés.

L’objectif est répugnant: terroriser pour retirer la moindre velléité de résistance. Terroriser pour l’exemple en s’en prenant notamment à des manifestants pacifiques aux mains nues. Tuer et terroriser, sans distinction, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieillards, croyants et non croyants.

Les résistants syriens ne reculeront pas. Ils ont tant vu qu’ils ne peuvent désormais renoncer. Ils vont gagner ou ils vont mourir!

La communauté internationale ne peut rester impavide devant de tels actes. Tant pis si les puissances qui interviendront seront critiquées. Ici le droit d’ingérence est absolu. Nulle considération géopolitique ou géostratégique ne peut être prise en considération. Que les démocraties se lèvent pour empêcher ces crimes contre l’humanité.

2011 est l’année de la libération des peuples. S’ils gagnent au Yémen, en Tunisie, en Egypte, puis en Syrie, tous ces régimes dictatoriaux et prévaricateurs tomberont les uns après les autres. Après le Moyen Orient, la révolte gagnera l’Afrique Noire.

Depuis la deuxième guerre mondiale, nous avons vu tant de peuples venir à la liberté et la démocratie. Même si les situations sont loin d’être parfaites, nous avons vu l’Amérique du Sud se débarrasser de nombre de dictateurs. L’Europe de l’Est est venue. Bientôt le Maghreb, le Moyen Orient, l’Afrique toute entière, l’Asie et qui sait, pour finir, la Corée du Nord.

 

Je suis pour le nucléaire, à certaines conditions

Tout de suite, je sens venir le torrent de reproches, voire d’imprécations. Comment puis-je être pour le nucléaire ?

Je vais exposer un certain nombre d’arguments :

Il est probablement vain de croire que la consommation d’énergie va baisser durant ce siècle. Le nombre d’êtres humains qui vont vouloir profiter des technologies « modernes » est considérable. Sans compter ceux qui vont naître et qui, à leur tour, seront demandeurs. Si l’on ne parvient pas à limiter la population de la terre, et l’on n’est pas parti pour, il sera quasi impossible de maîtriser l’augmentation de la demande d’énergie.

Faute de nucléaire, il faudra donc revenir, pour une part au moins, à des productions traditionnelles, à partir de pétrole, gaz ou charbon. Ces productions génèrent beaucoup de gaz carbonique. Il faudra donc en limiter l’emploi. Sans compter la question de l’épuisement des ressources.

Faute de solutions rapidement alternatives, on devra donc limiter la production de CO2. L’énergie deviendra alors rare et très chère en même temps que la demande augmentera. Cette solution n’étant économiquement et politiquement pas tenable, il n’y a donc pas grand-chose à espérer de ce côté.

Face à cette situation, l’énergie nucléaire est donc « propre », au moins en tant qu’elle ne produit pas de CO2. Elle cesse d’être propre en cas d’accident et au moment du démantèlement. Ces questions peuvent être résolues en faisant le contraire de ce qui se passe actuellement : la production d’énergie nucléaire ne peut être confiée à des opérateurs pour lesquels la recherche de bénéfices est la seule motivation. Le risque nucléaire sera amoindri, sinon anéanti, entre les mains d’organismes contrôlés et certifiés pas des autorités indépendantes, donc probablement nationalisés.

L’expérience doit maintenant permettre de produire de l’énergie nucléaire sans accident. On devrait être admiratif devant la sécurité des systèmes. Seul Tchernobyl a une cause endogène. Fukushima sans tsunami ne serait pas survenu. De toute façon, rien n’est sans risque : on ne doit pas oublier les catastrophes produites par des ruptures de barrages hydrauliques, par exemple.

Le démantèlement peut être anticipé, amélioré, grâce aux connaissances acquises. On peut imaginer des centrales souterraines dont l’enfouissement après décontamination de tout ce qui peut l’être, sera facile.

Rien n’interdit non plus d’imaginer que la recherche puisse faire découvrir comment neutraliser l’émission de radiations.

Produite dans des conditions de sécurité et de démantèlement ainsi définie, l’énergie nucléaire sera de toute façon chère. Mais elle ne produira pas de CO2. C’est cet dernier avantage qui surclasse les centrales au gaz, pétrole et charbon.

De toute façon, il y aura toujours des pays qui choisiront le nucléaire pour des raisons économiques. De façon pragmatique, il sera plus important d’assister ces pays sur les questions de sécurité que de mettre en cause, de façon onéreuse, sa propre production. Autant tourner les crédits correspondants vers la sécurité à l’échelle mondiale.

 

Tout ceci dans une période de transition vers des énergies alternatives dont la durée risque d’être très longue, car il est totalement impossible de prévoir quand ces énergies seront disponibles et assez puissantes pour couvrir tous les besoins. Et c’est seulement à ce moment là, qu’on pourra, peut-être, sortir du nucléaire.

Les énergies alternatives seront elles-mêmes génératrices d’inconvénients qu’on ne peut prévoir. Quid d’une écorce terrestre qui serait privée d’une partie notable de son ensoleillement intercepté par des panneaux de cellules photovoltaïques ? Ou qui serait refroidie par une géothermie intense ? Quid de l’effet sur le climat par des modifications de vents capturés par des milliers d’éoliennes ? …

Il y a enfin la complexité et le coût économique et écologique du stockage dans des batteries contenant des composants  eux-mêmes polluants.

 

Décider aujourd’hui de sortir du nucléaire ou d’y renoncer sans visibilité sur les solutions techniques, dans un environnement demandeur, est donc une fausse bonne solution. Si ce n’est pas une totale ânerie.

Il existe, cependant, une authentique bonne solution. Elle consiste à bloquer, voire faire diminuer la population terrestre. De toute façon, il y aura un moment où cela deviendra inévitable.  Au rythme actuel, il y aura 40 milliards de terriens en 2100 ! 300 milliards un siècle plus tard ! Ce problème est largement plus complexe et plus déterminant que la question de sortir ou non du nucléaire.

On ferait bien de s’en préoccuper.

Consulter:
http://dufoyer.fr/wp-content/uploads/2008/05/27/la-population-de-la-terre-il-y-a-un-probleme/
http://www.populationmondiale.com/

Notes d’économie politique 56 – 15 juin 2011

 

Berlu, tu l’as dans l’c…

Bien sûr, ce n’est pas autant que le départ de Ben Ali, mais c’est quand même une bonne nouvelle. La majorité des italiens serait-elle enfin devenue adulte. Voici que s’ouvre la voie de la mise en déroute de ce prévaricateur carcinogène, de ce « cavaliere » cavaleur derrière son chibre avide, de cet inculte ignare dont tout acte de pensée n’est que vilénie et bren et merde qu’on verrait bien installé dans une petite cellule de prison jusqu’à la fin de ses jours.

Encore un petit effort.

Luc Ferry, Président d’une boîte à fromages, pour 4300 euros par mois

Le Conseil d’Analyse de la Vie Sociale est un « machin », comme il en existe des dizaines, créés dans des circonstances diverses, et dont l’utilité est incertaine. Ce conseil a été créé le 8 juillet 2004, par décret. Il « a pour mission d’éclairer les choix politiques du Gouvernement, par l’analyse et la confrontation des points de vue, lorsque les décisions à prendre présentent des enjeux liés à des faits de société ». Il fait des rapports.
Bon, mettons.

Les membres forment un joyeux bric à brac. Il y a toutes sortes de membres dont certains sont inattendus. Voici quelques exemples:
Christine Albanel, écrivain.
Bruno Belin, Vice-Président du Conseil général de la Vienne, docteur en pharmacie,
Jeannette Bougrab, Secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de la Vie associative, ce qui doit l’occuper suffisamment,
Amélie de Bourbon, consultante EURO RSCG C&O
Alain Maillard de la Morandais, prêtre
Danielle Thompson, cinéaste, réalisatrice
Caroline Thompson, psychologue clinicienne et fille de la précédente.
Alain Béraud, amiral.
Teresa Crémisi, éditeur.
Naturellement, nul ne doute que toutes ces personnes cultivées puissent avoir une opinion personnelle. Mais leur opinion est-elle autorisée ? Ce conseil comprend-il des universitaires, chercheurs en sociologie ? Néant ! En psychologie sociale ? Néant !
Le plus méritant de la bande est, sans nul doute, Emmanuel Leroy-Ladurie. Mais il est historien et non sociologue. Et puis, il a 81 ans ce qui n’enlève rien à sa valeur, mais peut faire douter de sa fraîcheur.

Examinons le dernier rapport :
La révolution du livre numérique.
« Le rêve d’une bibliothèque universelle accessible à tous pourrait, grâce aux ordinateurs et à Internet, devenir bientôt réalité. Nul ne contestera le formidable progrès que représentera la possibilité, pour chacun, d’accéder à l’ensemble du patrimoine écrit de l’humanité. Pourtant, les conditions dans lesquelles cette idée prend corps déclenchent, de divers horizons, plusieurs levées de bouclier. Et de sombres prophéties se font jour touchant la marginalisation de la haute culture en général et de ses expressions francophones en particulier. Les créateurs et leurs héritiers risquent-ils de se voir spoliés de leur travail ou de leur propriété ? Editeurs et libraires y survivront-ils ? Quel sera l’avenir du livre papier ? Faut-il craindre que les géants du Net, tels Amazon ou Google, n’imposent leurs conditions à l’univers de la culture écrite ? Bref, ce rêve de liberté est-il voué à se transformer en cauchemar ou peut-on le sauver en combattant ses effets pervers ?  Pour cerner les difficultés et repérer les lignes de force du débat, quelques-uns des meilleurs spécialistes de la question, tous des professionnels du livre, confrontent ici leurs points de vue et s’efforcent de dégager un ensemble d’exigences et de solutions visant à relever le défi.» .
Voilà un bel ensemble de lieux communs. On croirait du journalisme de TF1.
Toute participation scientifique de spécialistes de l’analyse de la vie sociale est,  à l’évidence, exclue.
On se demande bien à quoi sert cette institution.

J’accuse le ministre de l’Education Nationale

Alain Refalo, Médiapart, 8 juin 2011

L’exigence de vérité commande de prendre à nouveau la parole pour mettre en accusation les fossoyeurs de l’école publique, au premier rang desquels celui qui a en charge le ministère de l’Éducation Nationale. L’annonce de l’embauche de 17 000 «enseignants» par le biais de Pôle Emploi, alors que 16 000 postes de titulaires sont supprimés révèle, une fois encore, la supercherie et l’imposture d’une politique misérable qui sacrifie une génération d’élèves sur l’autel des restrictions budgétaires et d’une idéologie des puissants qui ont programmé la mort du service public d’éducation. C’est désormais une évidence: ce ministère a renoncé à tous les principes éthiques et déontologiques qui lui assuraient une légitimité pour être la voix de l’Éducation Nationale.

J’accuse le ministre de démanteler l’école publique en rayant de la carte 1 500 classes à la prochaine rentrée scolaire et en supprimant 16 000 postes d’enseignants, tout en privilégiant les embauches de personnes précaires non formées.

J’accuse le ministre de mentir à l’opinion publique, aux parents d’élèves et aux enseignants en faisant croire qu’il est possible de faire mieux avec moins, en clamant que l’école publique remplira mieux sa fonction avec moins d’enseignants qualifiés et plus d’élèves en difficulté dans les classes.

J’accuse le ministre de conduire une politique éducative réellement assassine qui, par des «réformes» irresponsables, tue le métier d’enseignant, tue le désir d’enseigner, tue le plaisir d’apprendre et finalement tue l’école de la République.

J’accuse le ministre d’avoir rompu durablement, après les désastreuses initiatives de son prédécesseur, l’indispensable lien de confiance entre l’autorité hiérarchique, l’encadrement intermédiaire et les enseignants du primaire, lien de confiance sans lequel il est impossible de construire quotidiennement une école du progrès pour tous.

J’accuse le ministre de double langage sur le droit à l’innovation pédagogique dans les classes et les écoles: d’un côté, il l’encourage, forums institutionnels à l’appui, de l’autre il le brime en imposant des programmes rétrogrades, des évaluations nationales formatées et des dispositifs de «soutien» en trompe-l’œil qui ont pour effet de standardiser les pratiques des enseignants au mépris de la liberté pédagogique garantie par la loi.

J’accuse le ministre de non assistance à professeurs en danger lorsqu’il les laisse seuls et désemparés affronter incivilités et violences ou lorsqu’il fait peser sur eux un stress permanent via un management de la hiérarchie aux injonctions souvent contradictoires.

J’accuse le ministre de mépriser les jeunes enseignants lorsque, sans aucune formation pédagogique et professionnelle, il les envoie «désarmés» et à leurs risques dans «l’arène» de la classe, négligeant les conséquences pour leurs élèves.

J’accuse le ministre de refuser d’investir dans l’éducation à la non-violence dès l’école en préférant les mesures dites «sécuritaires» qui insécurisent durablement les personnels et les élèves car elles montrent chaque jour leur totale inefficacité.

J’accuse le ministre de mener une politique qui porte atteinte aux droits de l’enfant en autorisant le fichage informatisé des élèves dès la maternelle, par le biais du fichier Base Elèves et du Livret Personnel de Compétences, outils illégitimes et illégaux du contrôle social des populations.

J’accuse le ministre de vouloir influencer la jeunesse de ce pays en imposant à la rentrée prochaine le retour de la phrase de morale écrite sur le tableau noir ainsi que l’apprentissage et le chant de La Marseillaise, alors que c’est d’éducation citoyenne dont nous avons besoin pour construire l’indispensable vivre-ensemble pour une société réellement solidaire.

J’accuse le ministre de vouloir caporaliser les enseignants du primaire en exigeant leur obéissance inconditionnelle à des injonctions hiérarchiques qui constituent un reniement de l’éthique de leurs missions.

J’accuse le ministre d’ordonner aux inspections académiques de poursuivre les enseignants du primaire en résistance, de sanctionner les enseignants-désobéisseurs, tels François Le Ménahèze à Nantes, symbole remarquable de la résistance éthique et responsable aux dérives et mensonges d’une hiérarchie incompétente.

J’accuse enfin le ministre de se mentir à lui-même et de porter tort à la fonction qu’il occupe.

Nul ne saurait emprisonner indéfiniment les consciences. Aujourd’hui, celles-ci sortent progressivement de leur léthargie. Cette indignation éthique qui monte représente une formidable esp��rance. Elle annonce la révolte salutaire dont notre société a plus que jamais besoin pour dessiner l’à-venir de notre école sous les couleurs de la générosité, du respect et de la solidarité.

Alain Refalo est un professeur des écoles français, et un millitant actif de la non-violence. Président du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées, et directeur de publication d’Alternatives non-violentes, Alain Refalo est surtout connu pour avoir participé au lancement du mouvement des professeurs désobéïsseurs. Ceux-ci refusent d’apppliquer les programmes de 2008 en expliquant « qu’en conscience, ils refusent d’obéïr ». Il s’agit d’une démarche non-violente, où l’auteur de l’acte illégal le fait car il pense légitime de lutter pour changer la loi. En 2009, l’inspection académique dont il dépend le sanctionne de 19 jours de retraits de salaire, d’un refus de promotion, ainsi que d’un abaissement d’échelon pendant quatre ans. Il publie en 2011 le livre « Résister et enseigner de façon éthique et responsable », préfacé par Philippe Meirieu. Il écrit régulièrement dans un blog collectif lancé en 2008 :
resistancepedagogique.blog4ever.com

La bactérie qui rend l’Europe malade ou une autre facette du déconnodrome libéral européen

Les allemands mangent du concombre. Ils pourraient manger du concombre allemand. Le climat ne s’y prête pas trop, direz-vous. Les allemands qui sont passés maîtres dans l’art de l’isolation thermique des habitations, doivent être capables de construire des serres performantes. Oui mais voilà, ils préfèrent le concombre espagnol parce qu’il est moins cher. Alors, on fait venir, à grand renfort de production de CO2 des concombres produits dans la Péninsule Ibérique.

Mais voila la bactérie Escherichia coli de type 0104 qui se fait mortelle. Les allemands ont vite fait d’incriminer les concombres espagnols. Vilains concombres espagnols. Trop bon marché pour être honnêtes.

Chute spectaculaire des ventes du concombre en Espagne, en France, et qui sait où. Manque de pot, la bactérie n’est pas dans le concombre espagnol. Il serait logique que les allemands calomniateurs payent les indemnités aux concombriculteurs espagnols. Point du tout ! C’est l’Europe qui va payer… enfin, un peu. C’est-à-dire, les grecs, les espagnols, les portugais, les irlandais, etc.. C’est la grande économie de marché ! Qui veut payer pour mes conneries ?

Si les concombres avaient été allemands, on est porté à croire que le gouvernement allemand se serait vite porté au secours des producteurs allemands avec des euros allemands.

Le scandale grec !

Après que ses hommes politiques aient conduit la Grèce là où elle est arrivée, la liste des punitions que le peuple va subir est longue et injuste. On s’étonne d’ailleurs que ces dirigeants politiques soient encore là. Dans le monde des affaires, les dirigeants d’entreprise ayant d’aussi lamentables résultats seraient limogés. A moins qu’ils n’aient été mis là pour procéder à des « restructurations », comme l’on dit, ou à des licenciements. Peut-être est pour cela qu’on les conserve.
Et l’Europe et le F.M.I. sont là, comme un fond de pension américain qui serait l’actionnaire majoritaire, à pousser à des mesures « d’austérité » qui ne seront que des spoliations. Les décideurs du F.M.I. ou les décideurs européens n’en verront pas leur train de vie personnel modifié. Leurs rémunérations ne seront pas abaissées. C’est le peuple grec, et lui seul, avec un salaire minimum à 500 euros par mois, qui fera les frais de l’opération et qui verra son niveau de vie affecté pendant de nombreuses années. Car il leur faudra, non seulement subir l’austérité présente, mais aussi l’austérité future, car il faudra aussi rembourser les prêts.
Voilà l’étonnante trouvaille d’une Union Européenne dont les agissements ne sont pas pour les peuples, mais CONTRE les peuples. Il ne s’agit pas de venir au secours des grecs. Il s’agit de demander aux plus faibles de sauver le rouleau compresseur économique des intérêts qui ne sont pas les leurs. La « Constitution Européenne » montre ce qu’elle est réellement : un concordat de notaires autour d’un mariage sous le régime de la séparation des biens. « Europe sociale » ? Foutaises !
Dans le monde des affaires, il existe même une porte de sortie qui est le dépôt de bilan. Les grecs ne peuvent même pas y procéder. Ils sont priés de créer de la valeur qui leur sera aussitôt confisquée.
Travailler pour que la totalité des richesses produites soit confisquée par un tiers, pendant qu’on ne laisse à la main d’oeuvre que juste de quoi ne pas mourir de faim ! Cela a un nom. Cela se nomme esclavage.

Aujourd’hui, le peuple grec est totalement dépossédé de ses choix politiques. Le F.M.I., l’Europe, les dirigeants grecs se comportent comme des dictateurs qui imposent leur loi sans que le peuple ait été consulté. Où est la démocratie ? Est-ce à dire que la démocratie se trouve suspendue dès lors que de puissants intérêts économiques sont en jeu. On a dépouillé le peuple grec de ses droits fondamentaux. Il ne lui reste plus qu’à être pauvre et à travailler pour l’occupant. Heureusement, il lui reste le droit de s’indigner et de camper sur la place Syntagma, devant le parlement et de demander un référendum. Le jour où la police fera le vide, on sera revenu au temps des colonels.

DSK : Ouf, on l’a échappé belle

Quand on pense que ce type aurait pu être Président de la République. Car, même s’il n’a pas violé la femme de chambre (présomption d’innocence – mais je n’y crois pas), on découvre qu’il n’était pas vraiment net dans ses rapports avec les femmes. Pas simplement une petite aventure, par ci, par là, mais beaucoup plus fréquent et beaucoup plus grave. Un type qui court après son pénis peut-il être Président de la République ? Évidemment non !

Et que dire de son appartement à 50000 dollars par mois ? Et tout le reste à l’avenant. Tout ce pognon qu’il a dépensé au FMI pour son usage personnel et qui n’a pas été donné aux pays qui en avaient besoin. Question fric, tout le reste est à l’avenant. La vie d’un Smicard, très peu. Même d’un instituteur, très peu. Même d’un patron de PME, Très peu. Un homme qui a un tel rapport à l’argent peut-il être Président de la République ?Que faisait-il au Parti Socialiste ?

Carrière pour être président.

Ouf ! On l’a échappé belle.

Soulevez vous !

Contre les salaires insuffisants pour une vie décente,
Soulevez-vous !
Contre la médecine à deux vitesses,
Soulevez-vous !
Contre l’impéritie des syndicats,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix de l’essence,
Soulevez-vous !
Contre l’argent roi,
Soulevez-vous !
Contre le train de vie du président,
Soulevez-vous !
Contre les jetons de présence,
Soulevez-vous !
Contre les dividendes,
Soulevez-vous !
Contre les radars automatiques
Soulevez-vous !
Contre la spéculation foncière,
Soulevez-vous !
Contre les patrons insensibles à tout sauf le profit,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix de l’essence,
Soulevez-vous !
Contre la T.V.A.,
Soulevez-vous !
Contre les retraites chapeau,
Soulevez-vous !
Contre les élus qui ne pensent qu’à être réélus,
Soulevez-vous !
Contre la baisse du pouvoir d’achat,
Soulevez-vous !
Contre la corruption de certains hommes politiques,
Soulevez-vous !
Contre le racisme,
Soulevez-vous !
Contre les multinationales,
Soulevez-vous !
Contre le manque de logements H.L.M.,
Soulevez-vous !
Contre la suppression des classes dans les écoles,
Soulevez-vous !
Contre les licenciements,
Soulevez-vous !
Contre le train de vie des ministres,
Soulevez-vous !
Contre le harcèlement pour produire plus,
Soulevez-vous !
Contre l’enrichissement odieux de l’industrie du médicament,
Soulevez-vous !
Contre les salaires des joueurs de foot,
Soulevez-vous !
Contre les niches fiscales qui ne profitent qu’aux riches,
Soulevez-vous !
Contre la spéculation sur les produits alimentaires,
Soulevez-vous !
Contre la baisse du montant des retraites,
Soulevez-vous !
Contre l’Europe du capital,
Soulevez-vous !
Contre les bonus des banquiers,
Soulevez-vous !
Contre les politiques qui s’en moquent,
Soulevez-vous !
Contre le cumul des mandats et des indemnités,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix de l’électricité,
Soulevez-vous !
Contre l’austérité,
Soulevez-vous !
Contre le crédit revolving,
Soulevez-vous !
Contre les fonds de pension américains,
Soulevez-vous !
Contre la misère des chômeurs en fin de droits,
Soulevez-vous !
Contre l’augmentation du prix du gaz,
Soulevez-vous !
Contre les partis politiques gélatineux,
Soulevez-vous !
Contre le management par la compétition interindividuelle
Soulevez-vous !
Contre l’autorité,
Soulevez-vous !

Le viol de l’hôtel Metropol

 

Ce matin-là, le Nabab s’était réveillé assez tard. La soirée, et même la nuit, s’était révélée longue. Il aurait pu partir plus tôt, après les discours et quelques flûtes de champagne, mais il avait fait une découverte extraordinaire. Etait présente une femme de toute beauté. Une attachée culturelle de l’ambassade de Pologne, ou quelque chose conne ça. En la voyant, il eut, malgré ses 62 ans passés, une fulgurante érection. D’ordinaire, les érections mettaient un peu plus de temps à venir. Mais là, le dieu Priape s’était mis de la partie. Le tout était alors de faire connaissance et de l’acheminer vers la sortie, puis vers la confortable voiture de fonction, puis vers la chambre. Chacune de ces étapes prit un temps infini. On avait beau être le Nabab, ces pouliches se faisaient souvent prier

.Ce n’était pourtant pas une jeune femme. Elle avait bien la cinquantaine passée. Mais rien, pour autant qu’on puisse en juger dans sa robe, ne témoignait de l’âge. Un corps bien modelé. Pas un de ces sacs d’os qui fréquentent les soirées culturelles, ni ces culs de vache des femmes d’ambassadeurs. Et des seins ! Mon Dieu, quels seins ! A faire jaillir du soutien-gorge comme une fontaine de jouvence. Le Nabab imaginait toutes les choses qui allaient se produire et il était tellement excité qu’il faillit faire une carte de France dans son slip. Mais il se reprit vite. Patience. Rares étaient celles qui se refusaient au Nabab. On ne se refuse pas à un homme qui occupe une telle position. Les plus résistantes étaient les femmes de ménage des hôtels, parce qu’elles ne savaient pas qui il était. Là, il fallait forcer la femelle. Et quand ça allait au cri, on pouvait toujours arranger cela avec un bon paquet de dollars. Parfois quelques centaines de dollars suffisaient. Parfois mille ou deux mille.

La femme finit par sortir, accepta de monter dans la voiture et déclara simplement :

– C’est gentil de me raccompagner.

Et elle indiqua son adresse au chauffeur.

Vexé par cet échec, le Nabab avait mal dormi. Il était tard quand il demanda son petit déjeuner. Puis il sonna pour qu’on débarrasse et s’enferma dans la salle de bains

Il sortit tout nu et se trouva face à face avec une grande femme noire qui le vit avec effroi. Elle mit ses mains sur ses yeux tout en s’excusant profondément d’être entrée croyant la chambre inoccupée. Si le client se plaignait, elle serait sans doute mise à la porte. Elle fit quelques pas pour sortir, mais le Nabab fut plus rapide et verrouilla la porte.

Il se retourna vers elle :

– Ce n’est pas grave, vous savez. Et puis, vous êtes belle et vous avez de beaux seins, déclara-t-il.

Et, joignant le geste à ses paroles, il posa vivement les mains sur la poitrine de la jeune femme et de mit à la malaxer. C’est vrai qu’elle avait deux beaux seins qui allaient et venaient sous la blouse, tenus par un soutien-gorge souple et bien galbé.

Le Nabab sentit son envie naître du côté de son bas-ventre. La proie était tentante, très gênée et très intimidée. Il la prit et tenta de l’amener contre lui. Elle résista, les bras en avant. Il sentait qu’elle lui griffait la poitrine, ce qui augmenta la tension. Il passa sont bras gauche derrière ses épaules et, de sa main droite de prendre le bas de sa blouse pour la remonter vers le haut.

Elle ne criait pas vraiment, comme si elle avait peur qu’on entende ses cris. Elle mit à avoir peur. Peur de l’homme et peur d’être renvoyée. Non, pas vraiment une peur. Quelque chose de plus profond qui venait de son ventre. Une angoisse terrible. Devait-elle subir et être humiliée pour le restant de sa vie ? Devait-elle hurler pour être découverte dans sa honte et peut être renvoyée.

Terrible angoisse. On lui avait souvent répété de ne pas être seule dans une chambre avec un client. Là, elle n’était entrée que parce que le garçon d’étage qui emmenait les restes du petit déjeuner, lui avait dit qu’il n’y avait personne. Elle avait commis une faute… et lui qui était tout nu.

Elle n’avait pas osé résister furieusement. C’était déjà arrivé, ces caresses furtives. Et si on apprenait qu’elle avait mécontenté le Nabab, que lui arriverait-il ? Mais l’instant suivant, elle sentit qu’elle ne pourrait pas laisser faire. L’homme voulait beaucoup plus que des caresses. Il avait réussi à remonter sa blouse avec la main droite pour fourrer sa main gauche dessous.

Un cri lui échappa, puis elle se rappela que, de toute façon, ça ne servait à rien de crier. Dans cette catégorie d’hôtel, les suites sont parfaitement isolées. Elle se mit alors à repousser furieusement l’homme, le griffant au passage de ses ongles. Mais c’était vain. Elle s’épuisait. Elle perdit pied. L’homme en profita pour peser sur ses épaules et la forcer à s’agenouiller devant lui.

Alors elle découvrit le sexe tendu et dur à la hauteur de ses yeux. Elle fut alors prise d’une panique intense et se mit à lutter de façon désordonnée et, au final, peu utile. Il était plus fort qu’elle.

Ce ne fut pas long. D’une poussée de ses reins, l’homme enfonça son membre dans la bouche de la femme, en même temps qu’il la prenait par les cheveux pour serrer sa tête contre son corps. Elle sentit la chose s’enfoncer très profondément, jusqu’au fond de sa gorge, ce qui lui donna une nausée. Puis la chose se retira un peu, puis s’enfonça de nouveau. Trois ou quatre fois, profondément pendant que des larmes coulaient de ses joues. Elle se disait qu’elle pourrait mordre ou se débattre davantage. La peur l’envahit encore plus. C’était certain. Elle allait perdre son travail.

Le Nabab était si excité qu’il n’eut pas à attendre pour éjaculer.

Tout à coup, la jeune femme sentit sa bouche se remplir d’un liquide tiède et visqueux. La chose se retira, puis entra encore, ajoutant encore un peu de liquide dans les dents, puis elle sortit enfin. Elle cracha tout ce qu’elle put sur la moquette en même temps qu’elle partait d’un terrible sanglot, comme un feulement qui lui venait du plus profond d’elle-même. Elle resta là, à genoux, humiliée, défaite et inondée de larmes. Elle aurait voulu s’enfuir, mais la porte était verrouillée. Elle cracha encore et fut prise d’une autre nausée par dégoût.

Elle resta là, sans bouger, en larmes, juste secouée de sanglots, sans savoir quoi faire. Le Nabab s’habilla très rapidement, fourra quelques effets dans sa valise et partit, laissant la porte ouverte. Il ne lui dit pas un mot.

La femme violée se traina alors jusqu’au couloir. Arrivée là, elle prit conscience de la terrible humiliation qu’on lui avait infligée et qu’elle ne pourrait raconter à personne sans avoir honte. Elle tenta alors de se remettre debout, mais elle était sans forces. Elle cracha encore. Elle essaya de se faire vomir. En vain.

La douleur était trop forte. Elle essaya encore, mais ne put se mettre debout. Elle resta là, assise sur le sol, salie, violée, prostrée, en pleurs et prises de sanglots.

C’est dans cette position que des collègues de travail la découvrirent quelques minutes plus tard.