Archive dans 16 septembre 2008

Beauvais-Paris: la SNCF fait de la fumée !

Je ne peux m’empêcher de publier les trois photos que j’ai prises hier au soir dans la gare SNCF de St Sulpice Auteuil. Cette gare se trouve sur la ligne Beauvais-Paris, ligne sur laquelle cette société a bien assis sa réputation de nullité. Et là, encore, elle a fait très fort. En 1999-2000, la SNCF avait mendié des millions d’euros pour électrifier cette ligne. Mais voici, qu’en ces temps de pénurie et de cherté pétrolière, et sans qu’aucun incident ne soit à signaler, des trains roulent de nouveau en traction diesel. On voit bien la caténaire au dessus de la locomotive.

C’est vraiment n’importe quoi !

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L’état US au secours des banques: c’est la fin du libéralisme

Voici des jours, des semaines, des mois, des années et peut-être des décennies que je m’efforce de démontrer que le libéralismes est d’une impossibilité absolue et qu’il n’y a d’économie possible et légitime que l’économie administrée. Or, on aurait pu vraiment croire que le grand Satan du capitalisme et du libéralisme ne ferait rien qui ait la moindre chance de me donner raison. Et voici que j’apprends, lecture attentive du journal, que deux banques américaines plongées jusqu’au fond de la fosse à merde des subprimes, que j’apprends donc que l’Etat Américain (avec un grand « E » et un grand « A ») vient de prendre des participations dans ces banques et que ces participations sont si importantes que ceci revient à les nationaliser.

Je ne me glorifierai pas d’être me maître à penser en économie de G.W. Bush, car il y aurait honte d’avoir un aussi lamentable élève. Je note juste. Je note tout simplement que j’ai raison. Que j’ai raison quand je dis qu’on ne peut laisser la sauvage loi du marché en faire à sa guise car elle ne produit que du malheur.

Sacré G.W. ! Tu ne m’avais pas dit que tu tournais à gauche en vieillissant.

Mais au fond, je crois bien que tu ne te rends même pas compte de tes sinuosités. Tu es comme les autres: libéral quand cela remplit ton escarcelle. J’ai lu quelque part que c’était toujours la collectivité qui finissait par payer les conneries des capitalistes.

Le peuple est vraiment sympa de ne pas faire une révolution tous les 8 jours.

Edvige ou la fausse manip

Ce qui est marrant, c’est de penser que les Renseignements Généraux ne se privaient pas de stocker tout et n’importe quoi (tiens, il faut que je pense à leur demander les photos qu’ils ont pris de moi, en 1968). Mais c’était plus ou moins bien rangé dans des dossiers ou des armoires. Mais les flics des RG connaissaient bien leur petit univers local. Au fond, c’était presque sympathique.

Et voilà que des gros couillons ont voulu faire les gros malins. Vous allez voir ce que vous allez voir. On va avoir un maousse fichier où on va stocker tout ce qui est susceptible de troubler l’ordre public. On aurait du laisser faire. Ce serait vite devenu gras et inexploitable. Le mec qui râle contre la grève à la SNCF: Edvige. Le mec qui râle contre la queue à la Poste: Edvige. Le mec qui trouve qu’il y a trop d’impôts: Edvige. Le mec qui dit que les programmes de TF1, c’est de la merde: Edvige. Le mec qui fredonne Brassens et surtout « le marché de Brive la Gaillarde »: Edvige. Le mec qui râle contre Edige: Edvige. Même le mec qui dit du bien de Sarko: Edvige, parce que pour dire du bien de Sarko par les temps qui courent,c’est louche. Et les mecs d’Edvige qui ficheraient leurs petits copains pour se venger de s’être fait piquer leur femme: Pan ! Classé pédé, bien sûr.

Que vont-ils faire maintenant ? Ils vont nous promettre tout et n’importe quoi… et ils edvigeront comme des bêtes. Et dire qu’on a critiqué la Stasi et le NKVD ! Mais il ne faut pas se faire d’illusions. Même Nico et Clara y seront. Un Who is Who, quoi ?

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Edwige Fenech Pictures
Paparazzi Photos

La semaine scolaire: quatre ou cinq jours par semaine

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Il est probable que les arguments développés autour de la querelle sur l’organisation de la semaine scolaire ne sont pas tous totalement scientifiques. Ceci étant, il n’est pas certain que le ministre se soit appuyé sur des données scientifiques pour prendre sa décision. Sans doute a-t-il considérablement pris en compte le désir des parents.

Mais peut-on aussi croire que la bonne solution puisse existe sans prendre en compte la position de tous les membres de la famille. J’ai tendance à penser que les parents qui travaillent dur pendant 5 jours par semaine auront tendance à ne pas aimer se lever tôt un sixième jour pour conduire leur enfant à l’école. La question du synchronisme des temps de travail des parents et des enfants ne doit pas être écartée, même si, pour des raisons physiologiques et psychologiques évidentes, on ne peut appliquer aux enfants les rythmes et les contraintes des adultes.

Mais j’ai aussi tendance à penser que les rapports sociaux dans les groupes sont affectés par le fait que les membres se sentent plus ou moins bien. Ce qui n’est certainement pas une grande découverte.

Il est donc capital que l’école ne soit pas ressentie comme une contrainte par les familles. Ce postulat pourrait d’ailleurs être étendu à tous les aspects de la vie scolaire, car, sur ce point, on ne sent pas vraiment un esprit de coopération.

Venons-en à la question des rythmes scolaires. Est-il imaginable qu’on puisse demander à des maîtres et à des élèves de faire en 4 jours ce qu’on faisait autrefois en 4 jours et demi ? Bien sûr que non. Une fois ceci dit, on a terminé. Il n’y a qu’à diminuer l’ampleur de ce qu’on demande aux enfants.

Je vois d’ici se dresser les tenants de l’apprentissage frénétique qui vont se désespérer du fait que les enfants apprendront encore moins de choses et que… et que !

Et que quoi ?

La première affirmation et la plus forte que j’énoncerai, et qui ne sera assurément pas démentie par mes collègues chercheurs en psychologie spécialistes de l’apprentissage est qu’il n’y a pas de relation entre la durée d’un apprentissage et la qualité de celui-ci. Tout le monde sait bien que des facteurs méthodologiques et motivationnels sont en jeu. Un chercheur nommé Claude Dague avait démontré, il y a une quarantaine d’années que l’âge moyen d’apprentissage efficace de la lecture était 6 ans 9 mois. Age moyen qui est loin d’être celui d’entrer au CP où l’on entre en principe à partir de 5 ans 9 mois. De fait, seuls les plus âgés au début du CP ont la maturité psychique suffisante pour être capables d’apprendre à lire. Par contre, si l’on commençait l’apprentissage effectif de la lecture un an plus tard, presque tous les enfants seraient aptes et ceci se passerait en deux coups de cuillers à pot.

Sur cet exemple, on peut reconstruire tous les apprentissages de l’école élémentaire au lycée. On s’y prend bien souvent trop tôt. Et l’on perd du temps.

Et comme on s’y prend souvent mal…

La question n’est plus alors que « doivent apprendre les enfants en telle classe et pendant telle durée ? », mais « que peuvent-ils apprendre ? A quel âge ? Et pendant quelle durée ?». A partir du moment où la question sera posée de cette façon, la solution viendra plus facilement.

Il ne restera plus qu’à déterminer le temps qu’on estime devoir consacrer aux apprentissages scolaires en fonction des critères physiologiques, psychologiques et sociaux. On commencera par s’apercevoir que la semaine des lycéens et de certains collégiens dépassent bien les 35 heures y compris cette énorme connerie qu’est le travail du soir à la maison. Après 6 ou 7 heures de cours. On s’interrogera aussi sur la durée des cours. On sait bien que les adultes décrochent au bout de 45 à 50 minutes. On s’interrogera aussi sur la durée et l’organisation de la journée scolaire en regardant dans les pays autour de nous, ce qu’on fait depuis des décennies, et surtout en s’inspirant de ce qui est utile. On pourrait aussi ne pas oublier ce que certains précurseurs ont fait de bon. Je pense, en particulier, à Celestin Freinet.

Je suis loin de penser que l’école ne sert à rien. Mais tout ne sert pas à quelque chose. L’école français, héritière de l’ennui scholastique est, pour une large partie, un grand bizuthage. Quand on aura compris cela, on pourra alors commencer à préparer une réforme sérieuse.

Sarkozy et le pouvoir personnel: Danger !

En limogeant un fonctionnaire de police parce qu’il n’aurait pas su empêcher l’occupation de la villa de Christian Clavier en Corse, Nicolas Sarkozy a commis un acte grave d’excès de pouvoir.  Déjà, il est fort regrettable et condamnable en droit français démocratique et républicain que ce responsable ait été éloigné sans avoir pu faire état, en aucune façon, des arguments qu’il pourrait avance pour sa défense. Déjà, il s’agit d’une méthode fort contestable, même si elle a souvent cours.

Mais ce qui est très dangereux, c’est que cette sanction ait été demandée par le Président de la République non point en raison du trouble apporté à l’ordre public et républicain. Mais parce que Monsieur Clavier est son ami. Terrible et grave confusion, défaut d’analyse et aveuglement. ! Sarkozy usant, et pour la circonstance abusant, de son pouvoir personnel, sur des arguments d’ordre privé. Ceci témoigne d’une ignorance grave des règles et valeurs de la démocratie. Il n’imagine même pas un seul instant devoir se plier aux contrôles républicains.

Un homme manifestant une telle immaturité et aussi peu de sang froid est capable de tout.

Cet homme est dangereux .

Entremont : les fabuleux effets de la concurrence

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Nos gouvernants, hommes d’idéologies et de système croient dur comme fer que la concurrence a un effet positif sur les prix. C’est vraiment croire que le monde est composé d’hommes vertueux qui excluent toute combine et toute corruption.

Un exemple fameux nous est donné avec les coûts de la téléphonie mobile et les ententes entre les trois « puissants » que sont Orange, SFR et Bouygues. Mais nous dit-on, s’il n’y avait pas eu cette concurrence, les tarifs de France Télécom auraient été plus élevés. Certes, si l’Etat n’avait pas failli à son rôle en privatisant l’entreprise. Sinon, il lui aurait été tout aussi facile d’exiger de l’entreprise nationalisée les tarifs qu’il aurait souhaité.

Et la même aventure nous pend au nez avec l’électricité, le gaz et la poste.

Sans compter les effets pernicieux de la recherche du moindre coût et du maximum de profit par délocalisation.

A l’autre bout de la chaîne, on voit aujourd’hui les producteurs de lait pour Entremont se faire déposséder de la petite hausse de revenus que l’augmentation des cours aurait pu leur apporter. Et certains de plaider la concurrence en proposant aux producteurs de vendre à qui leur proposera plus cher. On imagine comme c’est facile de se dire le matin en se levant, « tiens aujourd’hui je vais vendre mon lait à Danone ». Car il y a des liens structurels, des contrats des organisations de tournées de ramassage… C’est encore moins facile que de changer de banque.

Dans Le Monde du 26 août, on publie quelques extraits du livre à paraître de Paul Krugman expliquant comment les républicains de G.W. Bush n’ont cessé de démolir les acquis des années antérieures dans un système où « le choix de tout politiser, de donner priorité absolue au loyalisme partisan, crée une culture de copinage et de corruption omniprésente ». On comprendra comment d’une société où les très pauvres n’étaient pas si nombreux et où les très riches n’étaient pas si riches, on en a fait une autre où les très pauvres sont très nombreux et les riches encore plus riches. On ne manquera pas de constater certaines similitudes avec la société française depuis que la gauche n’est plus au pouvoir, phénomène qui me paraît s’intensifier de puis que Sarkozy est Président.

Pekin c’est fini. Ouf !

Pékin terminé. Ouf ! On va pouvoir ouvrir sa radio et entendre des choses sérieuses. En guise de conclusion, cette petite citation:

« Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques,
Tous ces athlètes dans la foulée,
Pour un marathon fantastique
A la seule force du mollet.
Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques,
L’émulation sur la cendrée,
Ce s’rait chouette les Jeux Olympiques
Si, nom de Dieu, il n’y avait

Leurs p’tits drapeaux
Leurs p’tits fanions
Couleur kaki
Caca d’oie des frontières
Leurs p’tits drapeaux
Pour chaque nation
Qui claquent au vent
D’une musique militaire  »

Henri Tachan

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Spanair, crash et réduction des coûts

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Tout le monde pointe le doigt, lit-on dans la presse, sur les réductions des coûts auxquelles se livre la compagnie Spanair depuis le début de cette année. On suppose que cette réduction pourrait se trouver à l’origine du grave accident survenu avant-hier, la compagnie ayant été tentée de rogner un peu sur la sécurité.
Que cette hypothèse soit au non vérifiée, on trouve là encore une illustration de l’inadaptation de l’économie de marché dans le secteur des activités humaines demandant un grand investissement sur la sécurité. Car si l’on suppose que la compagnie a rogné sur la sécurité, c’est qu’on sait bien que cela existe. Et qu’on se retrouve, une fois encore, devant une alternative dangereuse entre la sécurité des passagers et le profit. Et ce qui est plus scandaleux encore, c’est que l’économie capitaliste accepte qu’un tel dilemme puisse exister. Ce qui veut dire, en d’autres termes, que les puissances publiques n’investissent pas assez dans le contrôle.
Cette alternative a toujours existé que ce soit dans les usines où les travailleurs ont été exposés  à l’amiante ou dans les chemins de fer britanniques ou dans le naufrage du Titanic.
En matière de transport des personnes, on avait opté pour la nationalisation pour maintenir une sécurité maximale. Cela a, par exemple, parfaitement réussi pour la SNCF et pour Air France tant que cette compagnie était « nationale ». Et s’il est vrai que les prix de cette dernière furent longtemps exotiques, il n’en reste pas moins qu’une offre de transport à très bas prix n’est pas de nature différente que l’utilisation excessive des pesticides dans la culture des tomates.
Privatisations, dérèglementation, dérégulation, tous ces dogmes qui animent désormais notre économie et dont la Commission Européenne a fait son dogme, sont générateurs de risques mortels. Le seul bon sens et le seul principe de précaution devrait conduire, au contraire, en période de dénationalisation à renforcer l’administration et le contrôle de l’économie.

Notes d’économie politique 29 – 22 août 2008

Economie : des gouvernants veules et passifs !

Je suis extrêmement frappé par le discours tenus par les gouvernants devant la situation de l’économie mondiale. Ils sont là, inertes et passifs, comme si le rôle que leur a confié les électeurs n’était pas, justement, d’agir sur les évènements.
Plus généralement, je suis frappé par ce discours qui semble considérer les variations de la situation de l’économie comme des évènements qui échapperaient à tout contrôle comme s’ils étaient le produit de circonstances sur lesquelles on ne peut avoir aucune prise. L’économie française « entre en récession », nous dit-on, comme si elle venait d’attraper la syphilis. On ne dit rien des circonstances qui ont précédé et occasionné cette contamination. Comme une malédiction lancée par on ne sait quel dieu malfaisant et contre laquelle on ne peut que tendre le dos.
Or, il est patent que les signes annonciateurs de ces désordres économiques sont nombreux et manifestes depuis un certain nombre de mois. On a assisté à une spéculation financière effrénée. D’abord, on a transformé les entreprises industrielles en jouets qu’on se vendait les uns les autres, sans aucun souci autre que la plus value immédiate. On les a essorées avec vigueur pour en extirper la moindre goutte de dividende sans s’occuper de l’avenir ni des conditions de vie des travailleurs qui ont, somme toute, les producteurs de jus.
On a continué en jouant avec des « instruments financiers » et la « titrisation » de la dette avec des méthodes de fonctionnement à côté desquelles le jeu de la roulette est un aimable passe temps pour les Petites Filles Modèles de Madame la Comtesse de Ségur.
Et puis à force de jouer au con, tout leur a pété à la gueule. Et naturellement, on ne poursuit pas les immondes crétins qui ont inventé ces jeux stupides et conduit nombres de responsables de banques en érection financière sous Viagra à débander lamentablement et en faisant porter, au final, le poids de leur intempérance sur les peuples du monde.
Et pour corser le tout on a spéculé sur le pétrole, le lait, la farine, la faim dans le monde.
Et nos gouvernants impavides contemplent cet immense gâchis au nom d’une religion dogmatique du libéralisme archi-con dont la Commission Européenne s’est fait grand synode.
On montre, une fois encore que le libéralisme et l’économie de marché ne sont pas des recettes susceptibles d’apporter le moindre bien être aux habitants de la terre.

Notres d’économie politique 28 – 19 août 2008

Boycott des J.O. de Pékin à la télé

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Chacun d’entre nous disposons de bien peu de pouvoir. Mais nous disposons au moins de celui de détourner les yeux. Alors, ne regardons pas des épreuves dont nous savons qu’elles servent de vitrine à un régime qui n’est pas une démocratie. Changez de chaîne, ou mieux encore, fermez votre télé. Il y a de bien plus belles choses à contempler au mois d’août.