Economie : des gouvernants veules et passifs !

Economie : des gouvernants veules et passifs !

Je suis extrêmement frappé par le discours tenus par les gouvernants devant la situation de l’économie mondiale. Ils sont là, inertes et passifs, comme si le rôle que leur a confié les électeurs n’était pas, justement, d’agir sur les évènements.
Plus généralement, je suis frappé par ce discours qui semble considérer les variations de la situation de l’économie comme des évènements qui échapperaient à tout contrôle comme s’ils étaient le produit de circonstances sur lesquelles on ne peut avoir aucune prise. L’économie française « entre en récession », nous dit-on, comme si elle venait d’attraper la syphilis. On ne dit rien des circonstances qui ont précédé et occasionné cette contamination. Comme une malédiction lancée par on ne sait quel dieu malfaisant et contre laquelle on ne peut que tendre le dos.
Or, il est patent que les signes annonciateurs de ces désordres économiques sont nombreux et manifestes depuis un certain nombre de mois. On a assisté à une spéculation financière effrénée. D’abord, on a transformé les entreprises industrielles en jouets qu’on se vendait les uns les autres, sans aucun souci autre que la plus value immédiate. On les a essorées avec vigueur pour en extirper la moindre goutte de dividende sans s’occuper de l’avenir ni des conditions de vie des travailleurs qui ont, somme toute, les producteurs de jus.
On a continué en jouant avec des « instruments financiers » et la « titrisation » de la dette avec des méthodes de fonctionnement à côté desquelles le jeu de la roulette est un aimable passe temps pour les Petites Filles Modèles de Madame la Comtesse de Ségur.
Et puis à force de jouer au con, tout leur a pété à la gueule. Et naturellement, on ne poursuit pas les immondes crétins qui ont inventé ces jeux stupides et conduit nombres de responsables de banques en érection financière sous Viagra à débander lamentablement et en faisant porter, au final, le poids de leur intempérance sur les peuples du monde.
Et pour corser le tout on a spéculé sur le pétrole, le lait, la farine, la faim dans le monde.
Et nos gouvernants impavides contemplent cet immense gâchis au nom d’une religion dogmatique du libéralisme archi-con dont la Commission Européenne s’est fait grand synode.
On montre, une fois encore que le libéralisme et l’économie de marché ne sont pas des recettes susceptibles d’apporter le moindre bien être aux habitants de la terre.

Notres d’économie politique 28 – 19 août 2008

Bakounine