J’ai beau faire des efforts, je ne parviens pas à ytouver un sens ou un intérêt quelquonque à la fusion annoncée entre GDF et Suez. On dit que cela va permettre de constituer le quatrième groupe mondial en matière de distribution d’énergie. Bon. Et alors ? A quoi cela sert-il d’être le quatrième, voire le troisième, voire le second ou le premier ? La face de mon compteur à gaz en sera-t-elle changée ?
parfois je me demande s’il n’y a pas là, une espèce de volonté convenue mais non contenue d’avoir la plus grosse, comme si c’était un gage de plaisir pour la partenaire. On m’avait pourtant appris que « small is beautiful » adage plus souvent vérifié quand le projet ou l’entreprise se contenait dans des dimensions humaines permettant à tout un chacun d’être autre chose qu’un pion en ayant une visibilité correcte des objectifs.
Si tel n’est point le cas, c’est donc, je le soupçonne fort, qu’il y a une face cachée de la chose que je ne découvrirai qu’au moment ou je serai brutalement sodomisé par la grosse chose. Ce qu’on décrit généralement comme « se faire faire un enfant dans le dos ». Le bas du dos, je pense. Déjà, si les patrons et actionnaires de Suez sont si emballés, c’est qu’ils y prévoient une bonne croissance de leurs dividendes, le dividende gras étant, comme on le sait bien, la manifestation naturelle de l’enrichissement sans cause.

Quand j’étais à l’école et qu’on me décrivait la barbarie de certaines pratiques dans les peuples anciens, chez les rois médiévaux, dans les interrogatoires de l’Inquisition, je me disais qu’heureusement tout ceci avait disparu, car on vivait désormais dans un monde civilisé. Dans ce monde, au nom des principes universels des droits de l’homme, régnait la justice. Nul n’était torturé, nul n’était condamné sans preuves.Pourtant, en s’y intéressant de façon plus précise, il fallut bien convenir que le Tribunal Révolutionnaire de Monsieur Fouquier-Tinville ne présentait pas toutes les garanties qu’on pût attendre d’une démocratie. Mais j’accordai à la chose un certain sursis compte tenu de l’urgence de la mise en œuvre d’une politique révolutionnaire.
J’ai eu l’occasion de voir ce soir quelques minutes de l’émission « Koh-Lanta » sur TF1. Je me suis fait expliquer ce « jeu », encore que le terme de jeu me semble un peu inadapté à la chose. J’ai vu qu’on éliminait à chaque fois l’un des membres. Je n’ai pu m’empêcher de faire mine de m’étonner qu’il ne soit pas véritablement passé par les armes. La ressemblance avec les jeux romains s’est tout de suite imposée. Le cirque est virtuel, puisque composé des mille aspects techniques de la transmission et de la réception télévisée. Mais c’est vraiment le Colisée télévisuel.
Le régime lybien nous fait vivre l’odieux. Le prix en espèces d’une grâce.
Voilà que Sarko s’affaire à décapiter le PS en essayant d’envoyer Fabius, Lang et Strauss-Kahn s’occuper d’autre chose que de la direction du Parti Socialiste. Et toujours rien pour Ségolène.Quand tous les éléphants auront l’esprit occuppé ailleurs, elle pourra bien tranquillement se faire dérouler le tapis rouge par ses copains.
Le nouveau Ministre des Finances s’exprime ces temps-ci, à l’occasion de la présentation du paquet législatif proposant diverses mesures notamment la diminution du « bouclier fiscal ». Se croyant au diapason avec les français, elle exalte les valeurs du Capital et du Travail et les réconcilier. Elle croit toujours qu’il faut diminuer l’impôt sur les riches afin d’éviter la fuite des capiataux. Elle veut « libérer le capitalisme de ses contraintes » (Le Monde du 10.07).