Catégorie dans 01-Un monde plein de trous

Licencier et faire des bénéfices

Un certain nombre d’entreprises ont profité de la « crise » pour licencier tout en continuant de faire des bénéfices. Je lisais aujourd’hui que le secteur français de la vente par correspondance (3 Suisses, La Redoute, etc) voyait le chiffre d’affaires augmenter de 15%. Et pourtant des plans de licenciements consistants sont à l’oeuvre.

Dans la logique capitaliste, il n’y a rien là de scandaleux puisque l’objectif est de faire des bénéfices, les plus importants possibles, pour rémunérer largement les patrons et les actionnaires. Et c’est ainsi qu’apparait toute la perversité du système. L’actionnaire est mû par le profit. L’actionnaire n’est même plus un conglomérat de « petits » rentiers qui se sont assurés leur vieillesse. L’actionnaire est un groupe financier, un fonds de placement. Cet actionnaire là n’a que faire des salariés, et même de l’entreprise puisque au premier signal défavorable, il vendra tout pour reporter ses fonds ailleurs. Il lui arrivera même, par quelques tours de passe-passe boursiers de revendre, sans scrupules, l’entreprise qu’il a acheté hier avec une forte plus-value.

Dans un monde d’économie sociale, le rôle de l’entreprise est tout opposé. L’entreprise a pour mission de produire des biens pour la collectivité et point des dividendes. L’entreprise a pour seconde mission d’offrir corrélativement, du travail à des salariés. On pourrait même imaginer, dans cette perspective, que les bénéfices servent soit à améliorer les salaires, soit à faire des investissements pour produire plus de biens et proposer en même temps plus d’emploi.

Ceci n’est possible que dans le cadre nationalisé ou dans le cadre autogestionnaire.

L’expérience communiste a, malheureusement, jeté l’opprobe sur le système des entreprises d’état.Le kolkhoze était bien autre chose pour la paysannerie russe que l’état de servage qui était le sien avant 1917. Mais l’organisation totalement hiérarchisée et centralisée reproduisait, d’une certaine façon, la structure socio-économique précédente. Le pouvoir avait juste changé de mains. Et cela Marx ne l’avait pas prévu ou s’était refusé à l’imaginer.

La seule réponse à ce risque de dérive autoritaire réside donc dans des formes d’autogestion. Celle-ci étant gravée dans le marbre des structures politiques, sociales et économiques. L’autogestion constitutionnellement garantie permet d’empêcher la tentation du pouvoir puisque tout délégataire est, en permanence, responsable devant ses mandants. Et, dans un cadre industriel, les salariés décident alors de l’affectation des bénéfices soit à l’amélioration de leur revenu, soit à des investissements utiles. On rétorque souvent que les hommes étant ce qu’ils sont, une telle sagesse n’est pas possible. Pourtant, nous avons chaque jour des exemples de solidarité dans la classe ouvrière que nous n’avons pas l’occasion de voir dans la classe dirigeante. Sans compter que la structure autogestionnaire par elle-même pose les limites et surtout responsabilise obligatoirement.

Là, il n’est plus question de faire des bénéfices et de licencier.

Notes d’économie politique  42 – 10 septembre 2009

Taxe carbone : cessez de respirer !

Savez-vous, Mesdames et Messieurs, qu’un être humain émet plus d’un kilo de dioxyde de carbone chaque jour, ce qui fait plus de 300 kilos par an. Chaque français vivant en France est donc redevable de 6 euros chaque année pour avoir le droit de respirer.

Bien sûr, il y a des réductions pour les enfants ou les personnes âgées et pour ceux qui en sont à leur dernier souffle. Les fumeurs ont droit aussi à une petite ristourne en raison de leur capacité thoracique, mais celle-ci est accompagnée d’une pénalité pour la combustion de leurs cigarettes. On suggère de se tourner vers des substances plus adaptées telles que l’héroïne (pas la cocaïne par elle excite). Il y a des aussi pénalités pour les travailleurs manuels, les sportifs, les militaires faisant de l’exercice.

On n’oubliera pas de sanctionner tous les propriétaires d’animaux proportionnellement à la taille de la bête. Il deviendra utile de se détourner des mammifères, oiseaux, reptiles et poissons. Les insectes pourront convenir.  La fourmi domestique a un grand avenir.

Les meutriers auront droit naturellement à une prime puisqu’ils contribueront à débarasser la terre d’un ou plusieurs producteurs de CO2. On recommande donc les condamnations à mort, les actions terroristes surtout en utilisant des gaz toxiques pour éviter toute combustion. Naturellement les incinérations seront interdites et l’on s’interroge sur les nuisances occasionnées par l’augmentation de la respiration des fossoyeurs creusant le trou.

Il faudra aussi abattre veau, vache, cochon, couvée. Il sera interdit de se nourrir de tout végétal participant à la photosynthèse (donc exclusivement glands, feuilles mortes, etc.). Cette famine produira de nombreux décès ce qui contribuera à la baisse de la production de CO2. Quand tous les humains seront morts, la terre sera sauvée !

Les ASSEDIC, l’ANPE, le Pôle Emploi et l’esprit de système

Un jour quelqu’un, ou quelques uns, dans la technostructure, ont décidé qu’il fallait que les ASSEDIC et l’ANPE deviennent plus « performants ». Il se fondaient sur un principe intuité mais non vérifié qu’une entreprise privée avait une meilleure productivité qu’une entreprise privée. On décida donc de changer de méthodes de management. On prit en compte la productivité et toutes sortes de ratios (comme si un chômeur était identique à un autre chômeur). On a donc poussé les feux sur le personnel, sans pratiquer la moindre concertation. Il est vrai qu’une telle participation aurait demandé du temps et la technostructure était pressée d’en finir.

On décida aussi le guichet unique. Pourquoi pas ! Très bien ! Mais encore fallait-il que chacun soit bien prépareé à exercer le métier de l’autre, sans compter des questions de différences de salaires…

Et vint la crise. Et ses centaines de milliers de chômeurs. Et le frêle paquebot se mua en Titanic. On en profita pour confier une partie des tâches au secteur « privé » évidemment plus compétent pour prendre au pied levé la suite du secteur public.

Il y a une phrase de Prévert que j’affectionne, tant elle s’adapte à tant de circonstances:

« Quel bordel, Madame Adèle, quel boxon, Monsieur Léon ! »

Si l’on n’avait pas eu un si fort esprit de système, on eut procédé autrement. D’abord remotiver peut-être le personnel habitué à la routine. Créer des structures participatives à l’échelon local pour organiser au mieux le travail et l’accueil et le suivi des usagers. Car on ne me fera pas croire que tous les salariés des ASSEDIC et des ANPE sont des crétins sclérosés et paresseux. Il eut suffi, en vrai, de suivre tranquillement les conclusions des recherches en Psychologie du Travail et en Psychologie des Organisations. Quand tout ceci eut été accompli, on aurait procédé de façon douce et tranquille à la fusion des deux organismes. Et, la crise venue, les performances du système se seraient trouvées améliorées et disponibles pour intégrer du personnel supplémentaire.

Mais au lieu d’une politique qui aurait privilégié l’implication de l’agent et non la structure hiérarchique imposée, on a accompli une révolution rigide, normée et au final ratée.

Quand on aura compris que l’évolution du travail passe par l’écoute et l’implication du travailleur, bien des choses changeront. Ceux qui nous gouvernent feraient bien de se cultiver un peu.

Un homme s’est donné la mort par le feu

Je l’ai un peu connu. Un peu. Un gamin, versatile, instable. Et, peut-on croire, il ne voulait pas mourir. On dit qu’il s’était couvert de vêtements. On dit aussi que c’est lui qui a appellé les secours.

On sait aussi que sa femme avait décidé de se séparer de lui. Comment peut-on être aussi peu préparé aux évènements de la vie pour menacer de s’immoler par le feu ? … et le faire. Voulait-il se rater ? Probable. Mais, au fond cela ne change pas grand chose.

Et aurait-on pu le sauver ou l’empêcher ? Ce n’est même pas certain. Bien sûr le psychologue se dit qu’il a loupé quelque chose dans tous les signes qui auraient pu être annonciateurs.

Cet homme avait trois enfants. Des petits ! Ils n’ont pas vu toute la scène, mais ils en ont connu le début… et la fin.

On ne peut rien dire. On est là, les bras tombés le long du corps

« La vie
C’est la supercherie
d’un Jupiter aigri… »
Henri Tachan

Juillet-Août 2009 : des charrettes de licenciements

Après la longue marche du mouvement universitaire, le camarade Bakounine avait décidé de prendre un peu de repos. Et puis, c’était marre de répéter sans cesse la même chose sur le capitalisme et le libéralisme et l’immense merde pompe à fric qui règne sur le monde.

Donc, Bakou au vert.

Mais Bakou au vert avait encore sa petite radio Sony qui lui permettait d’écouter France-Info en loucedoc. Et il en eût pour son argent, le camarade. Tous les jours, ou presque, c’était l’annonce, oserai-je dire attendue, de dizaines, voire de centaines de licenciements. Toujours au même motif: la crise. Ah, elle a bon dos la crise. La vilaine crise, avec toujours le même refrain. Baisse de l’activité économique, baisse des commandes, baisse des investissement, baisse du slip !

Pendant ce temps là, le CAC 40 se prenait une envolée de 1000 points en 6 mois (depuis mars). De 2500 à 3500 !  Soit une augmentation de 40 % ! Allez, à la louche, cent licenciements par point du CACA.

Et comme on n’est pas frop franco-français, on va faire une projection dans toute l’Europe, dans le monde entier, tant qu’à faire. Ce sont encore des millions de personnes qui ont perdu leur job. Pendant ce temps, celui dont on n’a pas droit de dire le nom sinon on risque d’être poursuivi pour injure aiu seigneur et maître avec garde à vue, mise à poil et doigt dans le cul, s’évertue à tenter de limiter les boni (oui, les « boni ». Le pluriel de « bonus », en latin est « boni »).

J’en ai assez de répéter toujours la même chose.

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P.S. : Un petit truc sympa. Le Conseil d’Etat a retiré le Taser des mains des fkics municipaux.  Faut pas désespérer ! De temps en temps, il y a un petit truc sympa. Mais que va-t-on faire de tous ces Taser ?

Arrêtez de dire des conneries. Tasez-vous !

L’évaluation des université françaises ou la grande ânerie : 2- la « bibliométrie »

ane.1246443533.jpgLa mode est à l’évaluation des universités. Je ne m’étendrai pas sur les raisons, dont certaines sont légitimes, notamment du point de vue des étudiants qui recherchent la meilleure formation (ou du moins ceux qui ne s’inscrivent pas sans trop savoir pourquoi).
Évaluons les universités, donc.
Mais comment ?
La seconde méthode dans laquelle nombreux sont ceux qui s’y vautrent consiste à dire qu’une université de qualité est celle qui a de bons enseignants-chercheurs.
Et qu’est-ce qu’un bon enseignant-chercheur ?
Un bon enseignant-chercheur est un type qui publie de nombreux articles dans des revues scientifiques ayant un comité de lecture (sachant que les revues sont elles-mêmes évaluées et classées), d’une part, et dont le nom est fréquemment cité dans les publications d’autre part.
La bonne méthode consiste donc :
– A publier court car il serait stupide de publier en une fois ce qu’on peut publier en deux ou trois fois.
– A éviter comme la peste, tout ouvrage de synthèse dans lequel on prendra le temps de peser, de façon aussi exhaustive, dialectique et sincère que possible, théories, arguments, complémentaires ou contradictoires, de ces travaux de l’esprit qu’on nommait autrefois thèse de doctorat, de ces « sommes » où l’on passait des années à réunir nombre de travaux pour le plus grand bien des lecteurs futurs.
– A éviter, bien sûr, d’écrire des livres : ceci rapporte de temps à autres quelques maigres droits d’auteur, mais ne compte pas lourd dans le palmarès. Sont à déconseiller notamment tous ces ouvrages introductifs ou tous ces manuels qui apporteraient un peu d’aide aux étudiants. Le rôle des enseignants chercheurs n’est pas d’écrire des livres pour les étudiants ! C’est clair !
– A publier à plusieurs : je te cosigne tu me cosignes par la barbichette.
– Dans la mesure où l’on n’a rien de très original à dire, il est préférable d’écrire des choses atypiques voire fausses (si vous trouvez une revue pour le faire), et vous trouverez beaucoup de gens pour vous citer en disant que vous avez tort.
– Il peut être bon, aussi, de s’entre-citer les uns les autres, bien sûr, voire de ce citer soi-même.
– Les plus chanceux auront un homonyme productif.
– Naturellement, comme tout est suspendu à l’avis d’un comité de lecture, on a tout intérêt à plaire aux membres de ce comité qui se constitue généralement par cooptation. Il peut être bon de pratiquer la bassesse et la servilité. Le nec plus ultra est de faire partie de ce comité !
– On évitera soigneusement toute pensée ou toute conclusion novatrice risquant de heurter le conservatisme de nombre de ces comités.
Toutes ces contraintes posées, la liste des grands chercheurs qui nous ont précédé risque de ne pas être longue.

 

P.S. Que mes collègues m’excusent, j’ai probablement oublié deux ou trois ou quatre grosses ficelles. La perversion des systèmes pervers est sans limite. J’espère que beaucoup me citeront pour dire que je suis un crétin, mais, malheureusement, lemonde.fr n’est pas une revue scientifique de catégorie A.

 

Chroniques des abonnés du Monde – 18/06/2009

L’évaluation des universités françaises ou la grande ânerie : 1- L’évaluation pédagogique

ane.1246443533.jpgLa mode est à l’évaluation des universités. Je ne m’étendrai pas sur les raisons, dont certaines sont légitimes, notamment du point de vue des étudiants qui recherchent la meilleure formation (ou du moins ceux qui ne s’inscrivent pas sans trop savoir pourquoi).
Évaluons les universités, donc.
Mais comment ?
La première méthode consisterait à calculer, naturellement, des taux de réussite. Plus il y aurait de reçus, pourrait-on croire, et plus l’université serait de bonne qualité. Oui, mais ! Peut-on imaginer que le recrutement de Paris VIII Saint Denis est le même que celui de Paris I (Panthéon-Sorbonne) ? Évidemment non ! Le résultat serait biaisé. On pourrait dire, alors, que les universités les meilleures seraient plutôt celles qui parviennent à hisser le plus grand nombre d’étudiants, quel que soit le recrutement socio-culturel et socio-économique des inscrits. Mais comment mesurer cela ? Difficile d’évaluer un différentiel ou un progrès à la place de résultats bruts et sommaires.
Et puis, il y a aussi des différences qui tiennent aux spécialités et aux étudiants eux-mêmes. Certaines spécialités attirent des grands nombres où se mélangent toutes sections de baccalauréat. D’autres, au contraire, n’ont d’attrait que pour une faible minorité. On prendra le cas des mathématiques. Il est évident que l’on trouvera un meilleur taux de réussite dans une population de titulaires d’un bac S ayant choisi une discipline réputée difficile. On peut aussi bien faire le même raisonnement pour le grec ancien, par exemple.
D’un autre côté, il y a des disciplines plus « populaires » comme la Sociologie ou la Psychologie : ces disciplines drainent de larges populations dont le niveau initial est hétérogène en vertu de la règle que tout bachelier doit trouver une place en fac. Naturellement, on pourrait détourner certains vers d’autres disciplines. Mais vers quoi ? Vers la chimie moléculaire ? Autant les laisser là en essayant de limiter la casse.
Mais, dira-t-on, l’École des Psychologues Praticiens de la Faculté Catholique a un bien meilleur taux de réussite que l’Institut de Psychologie de Paris Descartes  Évidemment, on y pratique une sélection à l’entrée, comme dans toutes les boîtes privées. Facile alors d’avoir un bon taux de réussite. C’est comme HEC : si tous les bacheliers pouvaient s’y inscrire, il y aurait une drôle de casse ! Réciproquement, une université pourrait décider de recevoir 90% des candidats aux examens. Certes, elle aurait un fort taux de réussite, mais pourrait-on, pour autant, estimer que la formation est de bonne qualité.
Alors, on pourrait avoir des universités compétitives qui feraient toutes une bonne sélection à l’entrée, comme Paris-Dauphine ou les grandes écoles. On pourrait aussi y demander des frais d’inscription bien gras, tant qu’à faire. Voilà une proposition que plaira fort à nos ministre de l’éducation qui adorent voir des dizaines de milliers d’étudiants dans la rue !

Chroniques des abonnés du Monde – 18/06/2009

Tu souffriras ! A quand l’Al Capone du dextro !

douleur.1246439448.jpgJe rencontre une femme qui sort de la visite chez son médecin.

On ne lui a plus prescrit de dextropropoxyphène.

On la bourre de paracetamol dont les limites sont connues.

Tu vivras dans la douleur !

De petits malins vont en vendre sur Internet. Avec le Viagra Demesdeux, on trouvera bien du Di-Antalvic Demesarpions. Ce qu’il contiendra n’est naturellement pas garanti.

C’est fou comme il y a beaucoup de gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez crotté. Toute prohibition entraîne forcément un commerce illicite, dangereux et onéreux pour les usagers. A quand l’Al Capone du Dextro ?

Yemenia Air : Le fric volant continue à tuer. Viareggio : le fric roulant continue à tuer

explotrain.1246438732.jpgIl y a une question principale : pourquoi les passagers à destination de Moroni ont-il dû changer d’avion à Sanaa ?

Et la réponse est : pour des raisons économiques. Ou bien Yemenia Air ne pouvant faire atterrir ses avions poubelles à Roissy a décidé de faire effectuer la fin du voyage dans ce truc volant tant bien que mal qui coûtait moins cher à faire voler. Ou bien, tout simplement, il s’agissait d’une correspondance « normale » (ce qui n’a pourtant pas l’air d’être le cas) où l’on utilisait un étron volant. Dans tous les cas de figure, il s’agissait de gagner du fric.

Il serait bon, en cette occasion de faire un peu le point sur cette question. On notera que, lors de l’accident en août dernier d’un avion de Spanair , on avait évoqué une politique de réduction des coûts. Dans le dernier accident d’Air France, on a évoqué une lenteur dans le remplacement de ces sondes dont on savait pertinemment qu’elles présentaient des défauts.

On n’a pas dit grand chose de l’accident de chemin de fer de Viareggio, en raison de la morbide concurrence  de l’accident de Yemena Air. Là aussi, on évoque une politique de réduction des coûts de l’entretien des voies ferrées dans un contexte de privatisation. L’ex British Railways, privatisée par la dangereuse dogmatique que l’on sait, avait pourtant montré les limites de la chose qu’on peut résumer comme : là où il y a de l’argent à gagner, il n’y a pas de sécurité.

C’est le devoir des états d’assurer la sécurité physique des citoyens. Ceci n’est pas compatible avec la privatisation des services publics. Bientôt GDF-Suez fera exploser ses conduites de gaz faute d’un entretien suffisant et les lignes électriques d’ERDF nous tomberont sur la gueule. En nationalisant les services publics après la dernière guerre, le gouvernement d’alors ne faisait que son devoir. On notera que, sur ce point, un certain Charles de Gaulle n’était pas en désaccord avec les communistes. Il a d’ailleurs, aux débuts de la Vème république, bien usé du caractère national de certaines entreprises. Aucun Concorde ne s’est cassé la gueule, en ces temps-là !

Un jour, on va crier « Vive de Gaulle » . On est tombé bien bas !

I have a dream : Caribbean referendum

vote.1246036568.jpgCe matin, au lever, le grand conducator se trouva devant le miroir. Il regarda longtemps son teint un peu délavé qu’il attribua à son long et fatiguant voyage dans son Air Force One privé. Et comme chaque matin, en se regardant, il se demanda ce qu’il pourrait bien dire.

– Ils vont venir, ils seront tous là… se dit-il.

A raison d’une idée par jour, y compris certains jours fériés, cela fait déjà près de 600 idées. Et voilà que ce con de Michael Jackson prend l’idée de mourir. Tous les médias vont se jeter la-dessus comme la vérole sur le bas clergé (c’est une expression populaire, il ne faut rien y voir de malveillant).

– Il me faut un truc d’enfer, se dit-il, un truc inattendu qui décoiffe. L’idée qui tue. Je vais annoncer un référendum sur l’autonomie des Antilles. Voilà un truc qui tape.

– Et puis, idée formidable : ou bien ils votent pour l’indépendance, alors on leur dit bye-bye. On laissera se démerder avec leurs bananes et leur sucre de canne. Ou bien, ils votent contre, et alors on leur dira qu’ils sont français, qu’ils se plient aux lois françaises et qu’ils ne fassent plus chier.

Et ce qu’il y a de bien, dans cette idée, est qu’elle peut resservir. Pour les îles d’abord. La Corse. Ah, cette saloperie de Corse ! On va les faire plier : ils béniront nos résidences secondaires construites là-bas comme de vrais havres d’extraterritorialité. On continuera avec Ouessant, L’île Saint Louis et Trielen. A Trielen, il n’y a qu’un type qui habite dessus. Son référedum sera vite fait. Il y a aussi Lille pour déboulonner la nana qui s’y vautre…

Caribbean referendum … Universal referendum