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Plan de sauvetage de la crise bancaire: bien sûr qu’il faut s’abstenir

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Il semble que les socialistes aient pris l’option de s’abstenir lors de la présentation par le gouvernement à l’Assemblée Nationale du plan de sauvetage des banques. J’ai entendu des commentateurs critiquer cette position au sens où, selon eux, le PS devrait voter favorablement puisqu’il approuve les mesures annoncées.

Oui mais…

Qui pourrait ne pas approuver un plan qui est mis en place pour sauver ce qui peut être sauvé de l’économie mondiale et ainsi éviter toutes les conséquences qu’on peut imaginer. Mais peut-on vraiment accepter ainsi, sans autre forme de procès, de courir à l’aide du capitalisme ?

Car ce sont quand même le libéralisme et le capitalisme qui ont foutu cet immense bordel ! Ce ne sont pas les électeurs du PS. Pire encore, ce sont ces mêmes électeurs qui voient leurs économies, leur retraite, voire leur emploi, en péril. Alors, pourquoi approuver une mesure de sauvetage dans ces conditions.

Naturellement, on ne va pas s’y opposer. Mais de là à applaudir !

C’est la fin du capitalisme

Un excellent article paru dans Le Monde du 11/10/2008 présente un entretien avec Immanuel Wallerstein , présenté comme suit:

Signataire du manifeste du Forum social de Porto Alegre (« Douze propositions pour un autre monde possible »), en 2005, vous êtes considéré comme l’un des inspirateurs du mouvement altermondialiste. Vous avez fondé et dirigé le Centre Fernand-Braudel pour l’étude de l’économie des systèmes historiques et des civilisations de l’université de l’Etat de New York, à Binghamton.

L’interviewé explique comment le capitalisme qui a pris le relais de la société féodale aux XVème-XVIème siècles en est arrivé à cette voracité financière et cet aveuglement. Et ce qui est probablement sa fin.

On pourrait ajouter qu’il est probable que les citoyens n’ont pas été autant informés au cours des crises similaires précédentes. Les moyens de communication de 1929 n’avaient évidemment rien à voir. Et les relais médiatiques, qui ne manquent pas désormais, permettent à chacun de comprendre et, s’il ne comprend pas tout, de chiffrer. Il s’étonne que même si « les caisses sont vides », il soit possible de mobiliser des millions, voire des milliards. On lui explique alors que ce ne sont que des emprunts ou des garanties et qu’on retrouvera un jour tout… ou partie. Et là, il sait bien que son Trésor, le Trésor Public, devrait y laisser des plumes. Sauf peut-être à bien manager la créance. Au fond, devenir actionnaire et siéger dans les conseils d’administration.

On peut penser aussi que les représentants du peuple seront vigilants, car les cloches de leurs électeurs vont tinter à leurs oreilles. En France, les électeurs de gauche, n’en doutons pas, et même les électeurs de droite qui n’ignorent pas ce qu’aurait fait leur référent, le Général de Gaulle. Qu’on le veuille ou non, cette pression populaire existera. Au moins pendant quelques années. Personnellement, je regretterai qu’on ne soit pas encore entré dans l’économie administrée, mais au moins ce sera l’économie surveillée.

On voudrait pouvoir espérer, comme le suggère Wallerstein, qu’on pourrait entrer dans une nouvelle forme de développement. Les citoyens sont clairement favorables à ce que la question de la répartition des richesses soit posée. Ils sont également sensibles à la question de la modification des modèles de développement en relation avec la nécessaire économie de moyens de la planète.

C’est là où une administration doit intervenir. Voilà un Fond Monétaire International étonnamment muet pendant cette période qui pourrait bien faire l’effort de s’investir dans le développement durable. Par exemple, tous les pays qui se trouvent entre les deux tropiques ont tout ce qu’il faut pour développer l’énergie solaire et recevoir les bénéfices qui en découleront. Mais ceci n’est possible qu’en jugulant la corruption dans nombre de ces pays qui canalise la richesse vers un petit nombre. Ce qui veut dire qu’il faut aussi administrer cela et mettre son nez dans ce qu’on a coutume de considérer comme du seul ressort des dirigeants de l’état considéré.

Les « puissances » ont donc là une grande responsabilité: aider au développement raisonné tout en contrôlant l’usage qui est fait des transferts de technologie et d’ingenierie. Un ingérence est donc nécessaire dont, jusqu’à présent, elles ont été bien peu capables ou bien peu volontaires. Il est grand temps que cela cesse.

Notes d’économie politique 34 – 14 octobre 2008

La crise ou le bal des voleurs

On commence enfin à y voir un peu clair, même si quelque rebondissement bien pervers n’est pas encore exclu. On est flatté de voir que notre pognon de contribuable a permis de sauver quelques grandes banques qui avaient l’habitude de nous tondre. Je pense, en particulier, à l’artisan qui ne trouve personne pour venir à son aide quand il en vient à déposer son bilan. Et, pour faire bonne mesure, il sera responsable sur ses biens personnels.

Au final, cela va donc coûter. De l’ordre, dit-on, de 2 à 3 % du PIB pour les pays fortement impliqués.

La suite est claire: régression, dépression, chômage, et tutti quanti.

Et que va-t-on faire aux responsables de ce merdier ?  Je mets dans ce tas, les patrons, bien sûr, mais aussi tous ces cadres royalement payés qui ont profité sans rien dire de la grande partie de poker menteur, et tous les traders et autres malades, au point, comme le Kerviel, de jouer et rejouer avec le pognon des autres comme un intoxiqué des tables de casino.

J’aimerais bien proposer qu’on tonde, donc, tous les responsables de cette catastrophe et leurs complices, en leur piquant leur pognon. Je ne serais même pas sauvage: qu’on leur laisse un salaire de trois fois le SMIC jusqu’à la fin de leurs jours. Et qu’on leur pique tout le reste: les comptes aux îles Caïman, les jets, les villas, les bijoux. Et qu’on les envoie au turbin comme un professeur de collège de banlieue pour leur apprendre ce qu’est la vie.

Mais il n’en sera rien. Contrairement à l’artisan ruiné qui finira sa vie dans de très pénibles conditions, tous ces incapables passeront entre les mailles et garderont leur pactole volé.

Au final, le capitalisme a montré son vrai visage: la confiscation des biens du monde au profit d’une petite bande d’avides incompétents.

Le temps est sans doute venu d’organiser la fin du capitalisme.

Jean-Claude et Moune

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Un petit salut à ce café qui se trouve Avenue Edouard Vaillant à Boulogne-Billancourt et qui ne saurait tarder à disparaître. Je serais prêt à parier que ce café a connu les Studios de Boulogne qui étaient pratiquement en face.

Atmosphère…

Je sais qui est le père de l’enfant de Rachida Dati

Il suffit de faire quelques simples déductions:

1. Le père de l’enfant de Rachida Dati est un homme, ce qui élimine 50% de l’humanité.
2. C’est un homme qui supporte Madame Dati. Il ne reste plus beaucoup de candidats.
3. C’est un homme que supporte Madame Dati. Il ne reste vraiment plus grand monde.

Sait-on jamais ? Et si c’était comme la Vierge Marie ? Et alors qui serait Joseph ?

En tout cas, le site de Gala a son idée .


 

Si on parlait un peu de l’Angola

A l’ombre de la « crise » bancaire et boursière, se déroule le procès dit de « l’angolagate », une vaste affaire de corruption qui, si l’on ne condamne personne, comme c’est probable, ne trompera personne. Et ce procès est évidemment l’occasion de jeter un oeil sur ce pays.

L’Angola n’est pas en guerre depuis cinq ou six ans, après 27 années de combats comme on sait les faire en Afrique. On dit un demi-million de morts ! Et puis les estropiés, les mutilés, les orphelins, enfin tout ce que la barbarie sait faire. En 2001, l’espérance de vie des hommes était 37 ans !

Mais voici que ce pays est riche en pétrole. Sans doute est-ce là une des raisons de l’interminable conflit. Avec les cours du baril, les revenus de ce pays sont considérables. Il semble aussi qu’il soit visité quotidiennement par des émissaires venus de tous pays pour proposer des services industriels et commerciaux.

Mais voilà. Malgré toutes ces richesses, une grande partie de la population vit dans un état d’extrème pauvreté, avec un dollar par jour pour se nourrir. Quant aux soins, il vaut mieux ne pas en parler. Évitons aussi de parler de logements. Luanda est la ville la plus chère du monde.

Ici, la majorité du peuple vit loin de la « crise ». Le peuple se préoccupe de chercher au jour le jour de quoi se nourrir. Alors, où vont tous ces pétro-dollars ? Dans des poches peu partageuses évidemment. Et le monde impavide laisse faire, trop heureux que l’on puisse investir là-bas avec de bonnes chances d’une bonne rentabilité.

Le monde est une belle salope.

Post scriptum:
« Dos Santos est fréquemment associé à la grande corruption et au détournement des fonds du pétrole provenant en grande partie de l’enclave du  Cabinda (territoire contrôlé par l’Angola depuis 1975), et sa famille possède un important patrimoine surtout immobilier accumulé durant toutes ces années de pouvoir, dont des maisons dans les principales capitales européennes et des comptes bancaires en Suisse et dans d’autres paradis fiscaux offshore.  » (Wikipedia ).

Crise financière: des gouvernants impuissants !

La lecture de la presse, de la bonne presse, l’écoute de la radio, de la bonne radio, la consultation des sites Internet, des bons sites, donne une impression générale: les gouvernants se montrent impuissants devant la crise financière. Pire, on a le sentiment que les mesures prises, ici et là, n’ont qu’une influence faible, nulle ou contraire. ainsi, toutes les sommes injectées ou en cours d’injection par le Trésor Américain ne semblent pas porter le moindre fruit.

Il est aussi vrai qu’ici et là, chacun y va de ses mesures ou de ses promesses nationales. Les européens, en la circonstance, ont fait preuve, jusqu’à ce jour, d’une absence de solidarité remarquable. Ces discordances sont, à juste titre, interprétées comme elles doivent l’être: s’il y avait une méthode permettant à coup sûr de sortir de là, cela se saurait. ce qui veut dire que nos gouvernants en sont ignorants et impuissants.

Et, malgré leurs rodomontades, la preuve s’en confirme chaque jour. Si les bourses baissent encore malgré le climat entretenu par le monde politique, c’est simplement parce que les boursiers spéculent maintenant à la baisse. Ces gens-là n’ont pas de scrupules. Ils sont en train de se refaire par des ventes importantes qui vont baisser les cours (à se demander s’ils ne sont pas complices) afin de racheter au plus bas pour retrouver son petit tas d’argent lorsque ça remontera.

Ceci démontre clairement que les règles, ou plutôt l’absence de règles, du monde boursier et capitaliste résistent aux pires cataclysmes.

Notes d’économie politique 33 – 12 octobre 2008

Fusion Banques Populaires et Caisses d’Epargne: chronique d’un chômage annoncé

Je découvre avec terreur les conditions de la fusion entre les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne qui va donner le deuxième groupe bancaire français et le troisième européen avec 8000 agences et 100000 collaborateurs. On sait d’expérience à quoi conduisent de telles fusions. La question n’est plus que de savoir selon quel échéancier des agences seront fermées et le personnel licencié.

Vive la crise qui avait montré l’erreur du gigantisme !