On continue à diffuser des images des marins (hommes et femmes) sous la contrainte, capturés et retenus prisonniers en Iran pour alimenter un chantage répugnant. Envie de vomir. Media du monde entier: cessez de diffuser ces odieuses images !
On continue à diffuser des images des marins (hommes et femmes) sous la contrainte, capturés et retenus prisonniers en Iran pour alimenter un chantage répugnant. Envie de vomir. Media du monde entier: cessez de diffuser ces odieuses images !
La Check-list Le Monde abonnés de ce jour rapporte ceci:
« Détenu à Guantanamo depuis 2001, David Hicks, le « taliban australien », a été condamné à sept ans de prison et sera libre dans neuf mois. Pour son avocat, cité par le Sydney Morning Herald, le jugement est digne des « procès publics de Staline » : « il a d’abord été détenu sans preuve, puis torturé, on lui a enfin extorqué sa confession », où il déclare… ne pas avoir été torturé. Hicks, qui risquait vingt ans de prison et voulait avant tout retourner en Australie, a aussi accepté de revenir témoigner contre d’autres terroristes dans les sept prochaines années et de ne pas parler aux médias durant douze mois, souligne The Age. De nombreux commentateurs relèvent que cela tombe bien pour le gouvernement australien : les législatives auront lieu dans neuf mois. Rejeté par l’armée australienne en 1999 en raison de son peu d’éducation et de ses faibles qualifications, Hicks s’envola en janvier 2001 en Afghanistan, où il fut entraîné par Al-Qaida. Il ne passa que deux heures au front : effrayé, il vendit son arme pour fuir les combats en taxi. Capturé par l’Alliance du Nord, il fut revendu 10 000 dollars à des soldats américains. »
J’allais écrire, qu’une fois de plus, la tyrannie des dockers du port de Marseille provoquait une grève longue et peu justifiable. Une grève qui aura coûté, selon les estimations patronales, 25 millions d’euros (combien de mois au SMIC ?). Mais il a fallu se documenter un peu et comprendre que les ouvriers concernés ne sont pas des dockers: ce sont ceux du Port Autonome et qui ont peut-être de légitimes raisons d’être inquiets.
Pourquoi tout bloquer pour un enjeu de quelques emplois (cinq, dit-on au maximum). GDF veut faire décharger son gaz par du personnel de GDF, pour des raisons avancées de sécurité. Les ouvriers du port, veulent que ce soient des ouvriers du port. Sur fond de privatisation de GDF, le syndicat CGT mène un conflit qui dépasse le simple cadre du branchement et débranchement des navires sur le futur terminal méthanier de Fos Cavaou. Il porte plus largement sur la privatisation du port.
Dès lors, on comprend mieux les enjeux. Maintenant, tout le monde a peur. Notre économie est en train de basculer dans le libéralisme incontrôlé. Et, la résistance à la privatisation, même si elle se présente pour une part comme la défense de certains avantages acquis dont la légitimité est discutable, est aussi bien produite par le spectacle toujours renouvelé des plans sociaux et des dé-localisations. Et pourrait-on faire confiance à une société GDF privatisée pour ne pas tomber dans cette voie facile. Maintenant que toute la marine est tombée dans le libéralisme sauvage, les ouvriers du port ont, chaque jour, le spectacle ordinaire de ces hommes recrutés pour servir sur les navires, dans les pays à faibles coûts de main d’oeuvre, corvéables et licenciables à merci.
De partout, nous parviennent des signes fort, de cette pression endiablée du libéralisme sauvage.
Viendra un moment où l’appel à la révolte deviendra inévitable.
Notes d’économie politique 5 – 1er avril 2007
Vu dans L’express.fr: la photo d’un dissident vietnamien réduit au silence. Nguyen Van Ly, prêtre, accusé à Hué de propagande anti-gouvernementale a crié deux fois « A bas le parti communiste » avant qu’un membre de la sécurité ne lui ferme la bouche militairement. Il a été condamné à 8 ans de prison.
Qui a dit que ce pays était devenu démocratique ?
Sous le titre « Violences à la gare du Nord : vos témoignages », lemonde.fr publie une série de témoignages reçus en ligne. Et les témoins s’efforcent de raconter ce qu’ils ont vu et entendu. Ces témoignages sont assez bien écrits (sans doute ont-ils été selectionnés pour cela, sans toutefois avoir été apparemment remaniés, puisqu’il y a encore des fautes d’orthographe). Et voilà qui apporte des éclairages différents, loin du sensationnalisme que recherche trop souvent la presse. « Dans toute cette foule, moi aussi je perds mon calme quand j’entends un journaliste s’exciter à l’idée que les images du 20h vont provoquer un afflux de « jeunes » vers la gare. Je l’engueule, il se sauve de peur que je le fasse remarquer par un groupe de « jeunes » qui se trouvait près de nous. Un photographe qui a vu la scène tient à me rassurer en me jurant que « la profession » n’est pas comme ça. » (Yassine A.)
http://abonnes.lemonde.fr/web/articleinteractif/0,41-0,49-889065@45-3257,0.html
C’est bien.
C’est bien parce que des journalistes ont fait leur travail: celui de récolter et transmettre des témoignages tels qu’ils sont. C’est bien, parce que des citoyens ont pu écrire ce qu’ils ont vu, et être lus. C’est bien aussi, parce que cette présentation n’exclut pas le travail d’analyse publié en d’autres lieux.
A mon âge, on se prend à se demander si cette formidalble liberté d’expression qui irrigue le Web n’est pas un rêve. Il n’y a pas si longtemps, la censure régnait. Même en France, au temps de l’ORTF ! On se prend aussi à craindre que ce formidable outil de communication entre les hommes ne soit colonisé ou inféodé aux puissances de l’argent ou de l’obscurantisme.
Aujourd’hui, je peux écrire sans contrainte sur ce blog. On me lira ou on ne me lira pas. Je dirais presque que je m’en fiche, car le plus important est sans doute mon droit d’expression. Et peut-être, un quidam interrogeant un moteur de recherche me trouvera et me lira ou me déposera un avis ou une superbe citation comme l’a fait l’autre jour taomugaia.
Notre génération va léguer le Web à nos héritiers. C’est aussi important que l’oeuvre de Gutemberg !
« Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
…
Liberté »
Paul Eluard, 1942
P.S.: Il ne m'a fallu que 30 secondes pour trouver sur le Web, les termes exacts de la citation d'Eluard! Tableau: Delacroix, La liberté guidant le peuple
Un marin britannique parle à la télévision iranienne pour « avouer » être entré illégalement dans les eaux territoriales iraniennes. Et qui peut le croire ? Certainement pas ceux qui lui ont dicté cette révelation. Certainement pas tous les citoyens du monde qui, quelle que soit leur culture ou quel que soit le régime politique sous lequel ils vivent, savent bien ce que valent de telles déclarations. Et même pas les iraniens qui savent bien, depuis maintenant des années, dissimuler prudemment leur culture ou leur indépendance d’esprit derrière le tchador.
Et voici donc que personne ne le croit, le pauvre garçon, sauf les idiots et les fanatiques. Tout le monde sait bien qu’il n’a d’autre choix que de déclarer ce qu’il déclare.
Au final, de telles mises en scène ne servent pas ceux qui les organisent. N’ont-ils que des conseillers assez veules et incapables de leur dire combien, à moyen terme, ces manières sont contr-productives.
Après les incidents de la Gare du Nord, j’entends ce matin, sur France Info, un contrôleuse qui déclare tout à trac que si un voyageur n’a pas de billet, on le taxe de 30 euros. Même si la gare où il s’est présenté pour en acheter un est fermée. Elle ne dit pas cela parce qu’elle a de mauvaises manières: ce sont les instructions qu’on leur donne.
Et l’on s’étonne de leur impopularité. Après cela, les contrôleurs sont non seulement honnis par les fraudeurs, mais ils le sont de plus par les honnêtes gens !
Il y a tout lieu de penser que la violence disproportionnée avec laquelle les forces de polices ont réagi Gare du Nord hier fait partie d’un plan. Renouveller l’émeute, l’agitation. Faire peur au bon peuple pour que son bulletin de vote soit dépendant de cette peur. Mauvais calcul. Le coup de la sécurité ne marchera pas deux fois. Qui était ministre de l’Intérieur jusqu’à avant hier ? Un certain Nicolas Sarkozy. Vous connaissez ?
La vraie question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le type qui a fait l’objet d’une
arrestation « musclée » hier au soir à la Gare du Nord a plus ou moins « pété les plombs » que le ci-devant citoyen Delarue Jean-Luc qui s’est apparemment comporté de manière inacceptable dans un avion d’Air France. On n’aura jamais, naturellement, la réponse à cette question. Mais il y a des indices.
Pas question d’excuser un seul instant ce voyageur sans billet. Mais…
Mais on ne peut que faire un rapprochement avec la violence avec laquelle un grand père asiatique a été malmené en venant chercher sa petite fille à l’école.
C’est quoi le verdict ôur Delarue? Un stage de citoyenneté de deux jours ?
Combien de jours de stage de « geôle citoyenne » pour les agités de la Gare du Nord.
Non, non, non non, Sarkozy n’est pas mort… car il rôde encore, car il rôde encore.
Bien ! Le monde de Mao est en train de devenir « normal ». Une chinoise se bat pour qu’on ne détruise pas sa maison au beau milieu de la construction d’un ensemble immobilier. Elle réclame des compensations substancielles. Aura-t-elle gain de cause ? On peut en douter. D’ailleurs, écrit le monde, on envoie d’habitude des gros bras pour calmer les récalcitrants. Voici donc le monde normal: celui où les gros font la loi. La seule différence avec le monde d’avant, c’est qu’on ne se fait plus casser la gueule en douce. On se la fait casser devant toute la presse mondiale assemblée. Hollywood y trouvera le sujet d’un film.