Archive dans 28 mars 2011

Auchan flingue à tout va

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Admirez cette superbe tête de gondole du supermarché Auchan de Beauvais. Ici sont proposés des jeux éducatifs afin de susciter une élévation de l’esprit humaniste, comme il convient dans tout projet éducatif. Ces reproductions permettent d’ailder l’enfant à se représenter son futur rôle d’assassin, comme il se doit.

Révocation de Claude Guéant

« Les Français à force d’immigration incontrôlée ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux. »

Pour avoir bientôt dit plus de conneries en un mois que son prédécesseur en un an et demi, Monsieur Claude Guéant

1 – Est décoré de l’Ordre de Guémené
2 – Est révoqué

Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
Visitez Guémené

Universités : Labex, Idex, Equipex, Merdex

Les laboratoires de recherche et les universités ont été appelés à participer à un grand concours. Les premiers prix seront des morceaux du « Grand Emprunt » décidé, il y a de longs mois. On constate, au passage, que le Grand Emprunt n’a rien emprunté et qu’il n’a donc pu être injecté dans l’économie pour « sortir de la crise ». D’aucuns considèrent déjà que bénéficier du grand emprunt ne serait qu’esquiver la baisse générale des crédits pour rembourser le dit grand emprunt. Nos gouvernants ont toujours le sens de la pirouette

Pour trier entre les candidats, Valérie Pécresse et sa bande on inventé l’EXcellance. Il y aura donc des Laboratoires d’EXcellence, des Equipements d’EXcellence et des Initiatives d’Excellence.

Tout le monde universitaire fut appelé à concourir. Ce que beaucoup firent. Il fallut rédiger des projets, ce qui prit du temps et du temps, surtout en négociant entre équipes pour faire collectif voire avec des universités européennes ce qui n’était pas commode mais faisait vachement bien.

Nombre de projets se sont mis à la mode en plaçant des couplets sur le développement durable, les partenariats internationaux ou les nouvelles technologies. Mais, il y a des manques curieux. Pour les Labex, on aurait pu penser que des équipes de Sociologie, de Psychologie du Travail ou d’économie s’intéressent au monde du travail. Le mot « chômage » ne figure dans aucun des 100 projets (sur 241 présentés).

Tout bling-bling quoi.

En savoir plus : un blog d’enfer sur l’Université .

Stagnation en Libye ou le manque de courage d’un peuple

La stagnation des positions des rebelles malgré l’aide de l’aviation internationale pose la question de l’effectif et de la motivation. On oublie trop vite que les conquêtes des premiers jours n’ont eu lieu qu’à cause d’une incroyable inertie de l’armée fidèle à Kadhafi. Il lui a fallu du temps pour s’organiser et peut-être pour recruter des mercenaires. Il est probable qu’on a promis à tous ces soldats de confortables rémunérations en cas de victoire.

Les combattants d’en-face me font penser à la Résistance Française, à ses débuts, des francs tireurs mal organisés et mal entraînés. Il faut donc que cette Résistance Libyenne s’organise, ce qui demandera du temps. Ces combattants sont désormais assez seuls. On peut dire que presque tous ceux qui voulaient se soulever l’ont fait. Or, la victoire ne sera possible que s’il y a soulèvement des villes. Ce qui ne se produit pas. Comme en France. La population des villes est inerte, trouillarde, voire lâche.

parachutistes.1300918577.jpgCeci conduit à une autre question : un peuple lâche mérite-t-il d’être sauvé ?

Nous avons des devoirs envers ceux qui se sont levés. Ils ne peuvent que réussir ou mourir. L’honneur du monde serait d’aider ces citoyens courageux. Il faudra probablement débarquer des troupes au sol. Ou les abandonner. Que la honte soit sur celui ou celle qui les abandonnera. Les dés sont jetés. Il n’y a pas d’autre issue qu’un départ de Kadhafi vers l’enfer dont on ne revient pas.

Pour une fois que notre armée trouve une vraie raison d’être en assistant des peuples qui secouent le joug de la dictature sanguinaire, il ne faut pas s’en priver

Le nucléaire est une affaire trop sérieuse pour être laissé entre les doigts crochus des chercheurs de profit

On doit le choix de la politique nucléaire française à Charles de Gaulle, au nom, essentiellement, de l’indépendance énergétique. La France ne produit pas de pétrole, ou si peu, ne produit plus de gaz, les gisements du Sud-ouest sont épuisés. L’idée de l’indépendance était donc fondée sur le fait que la France produisait de l’uranium en quantité suffisante.

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Ce choix allait de pair avec l’existence du Commissariat à l’Énergie Atomique et Électricité de France. EDF était chargée de la production. EDF était une entreprise nationale dont le seul actionnaire était l’état. L’entreprise avait pour objectif de produire l’électricité au meilleur coût pour l’industrie et la population, de faire des bénéfices pour réinvestir, mais pas de verser des dividendes à ses actionnaires.

La recherche du meilleur coût était donc tempérée par des objectifs industriels, mais aussi et surtout, de sécurité. De tous temps, les centrales françaises ont été des modèles de ce point de vue, ce qui n’a pas empêché des accidents (Saint Laurent des Eaux en 1980, Blayais en 1999) même si ceux-ci n’ont eu que des conséquences « modérées ». Cette société avafukushima-reac-1-2.1300836338.jpgit falsifié des rapports constatant des fissures ou des corrosions. L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, avait indiqué en 2009 que les réacteurs de Fukushima ne pourraient résister à des séismes d’un degré supérieur à 7. Enfin, le 28 février 2011, soit 13 jours avant l’accident, la société TEPCO, indique  à l’Agence Japonaise de Sûreté Nucléaire n’avoir pas contrôlé 33 éléments des six réacteurs de Fukushima-Daiichi (Sce Wikipedia ).

Le 15 juin 1896, un séisme a lieu au large des côtes du Sanriku. Sa magnitude a été estimée à 8,5. Il déclencha un tsunami avec un déferlement  d’une hauteur maximale de 38 mètres, et tua 22 066 personnes. Un autre eut lieu le 2_mars légèrement plus au nord, faisant environ 3 000 victimes causées par le tsunami suite au séisme avec un déferlement estimé à 28,5 m à Ofunato (Sce Wikipedia ).

fukushima-pompiers.1300836219.jpgOn disposait donc de toutes les données historiques pour la construction et la protection de ces centrales : magnitude possible de 8,5, tsunami de 38 mètres. Toute la question est alors : une société nationale aurait-elle pris de tels risques. La réponse n’est assurément pas « non », mais il est évident que l’espérance de profit a contribué à construire une centrale dans un lieu potentiellement dangereux, d’autant plus qu’on sait que les accidents sont principalement liés au tsunami. Il aurait donc suffi de construire cette centrale à une altitude 50 mètres pour que la catastrophe n’arrive pas !

fukushima-reac1.1300836234.jpgL’enseignement de ces évènements est donc bien qu’on minimisera les risques lorsque l’espérance de profit n’est pas le moteur premier de la construction et de l’exploitation. Seules des entreprises nationales peuvent apporter garantie, quoique relative, de sécurité. L’exemple des accidents mortels des transports ferroviaires britanniques après privatisation.

Le processus de privatisation des industries essentielles tel qu’il est soutenu par la Commission Européenne et le parti au pouvoir en France est pernicieux et pernicieux. Ainsi, La Poste, France Télécom, Gaz de France, Électricité de France ont été jetés à l’encan du profit. Il ne reste plus que la S.N.C.F., la R.A.T.P. et quelques bricoles…

Notes d’économie politique 53 – 23 mars 2011

Libye, jusqu’où ?

C’est la question stupide du jour. Jusqu’où irons-nous en Libye ?

On ira jusqu’à écrabouiller le tyran fou et le transformer en chaleur et lumière. C’est tout.

Si, un petit plus. Le même traitement est prévu pour tous ceux qui feront bande avec lui. Alors, mercenaires, fuyez !

L’est pas bien frais, le tyran sanguinaire. Y sent la mort.

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Université, réformes, boxon

sorbonne.1204677015.jpgArticle déposé sur autonomesup.com sur invitation

Chers collègues,

Voici probablement la seule contribution que je donnerai à ce blog. L’Université me met à la retraite, pour cause de limite d’âge. Je pensais naïvement que, tant que mes facultés intellectuelles seraient au moins égales à celles du plus nul de ceux qui nous gouvernent, j’aurais vocation à pouvoir continuer à enseigner. Mais j’ai mal pensé
Cette situation personnelle m’a permis d’être témoin ou acteur, selon les circonstances, des diverses réformes et actes réformateurs, depuis la rentrée 68-69 jusqu’à la loi LRU, en passant par les réformes « Fouchet », Fontanet, Savary , jusqu’à Saunier Seïté qui réussit à faire  passer le service des professeurs de 75 heures de cours à 192 heures équivalent TD.
Toutes ces réformes, sauf celle de 1968, ont été préparées par des groupes restreints, sans concertation avec l’ensemble la communauté universitaire. Parfois, les syndicats ont été plus ou moins associés, mais l’on sait bien que, dans l’enseignement supérieur, la représentativité des syndicats n’est pas aussi forte qu’elle devrait l’être. S’y ajoute l’extrême dispersion des enseignants, dont certains n’ont même pas un bureau dans leur université, ou se trouvent dans des sites dispersés, ce qui ne facilite pas la communication. S’y ajoute aussi, la stratification des lieux de décision et d’information, conseils d’UFR, d’Université, CNU, CNESER, etc. Conséquence : aucune de ces réformes n’a trouvé de consensus.
Il n’est pas besoin d’être grand spécialiste en Psychologie des Organisations pour comprendre que cette façon de gouverner est typique d’une mauvaise gestion.
Mais, ce qui le plus étonnant, c’est que les universitaires, après avoir tempêté, fait grève le cas échéant, ont toujours fini par céder. De mauvaise grâce, avec quelques aménagements à la marge, toutes ces réformes  ont été appliquées.
On pourrait discuter longtemps du modèle sous-jacent qu’on retrouve comme un fil rouge : former « mieux », former vers des emplois, tout en accueillant des cohortes de plus en plus considérables d’étudiants sans sélection, avec n’importe quel bac. En clair : « vous coûtez cher, vous pouvez faire mieux, travaillez plus, mais pas question de faire une sélection », hormis quelques universités chouchou de la droite comme de la gauche et que tout le monde connaît.
sorbonne.1180563312.jpgLa dernière réforme fut une espèce d’acmé où l’on atteignait enfin le monde prodigieux de l’autonomie et de l’excellence, sur la base d’un modèle libéral emprunté outre Atlantique, mais bordelisé à la mode française pour transformer les universités en sociétés anonymes dont la performance serait l’essence, mais toujours sans sélection des étudiants.
Cette transformation était ahurissante, car il n’y avait rien à voir entre les modèles et leurs règles de fonctionnement et ce qu’on voulait faire des université françaises. Si l’on ajoute à cela, l’invraisemblable réforme de la formation, il y avait matière à mettre les universités à feu et à sang. Mais, même s’il y eût quelques points durs, la réforme passa et tous les universitaires sont désormais en train de « publish or perish » comme des furieux et d’attendre des primes qui seront distribuées selon des critères abscons. L’énergie créative est absorbée par la servilité pour les primes, la servilité pour avoir des moyens de chercher et publier, des couches de strates de toutes sortes, les PRES, les pôles d’excellence et autres structures qui occupent bien du monde dans bien des réunions.
Tout le monde est redevenu bien sage et bien obéissant. Une fois de plus, les universitaires appliquent une réforme inconcevable sans autre contestation que des jérémiades autour de la machine à café.
Déprimant

Les démocrates libyens victimes du nucléaire

centralesjap.1300221058.jpgEt voici que tout le monde flippe parce que les réacteurs de la centrale de Fukushima laissent échapper quelque poussière nucléaire qu’on pourrait respirer à l’autre bout de la terre en oubliant que l’air est déjà pollué par des merdes pesticides, des diarrhées carboniques et les purulences nitrique des fumiers répandus. Sans compter la mauvaise haleine de tous les politiques qui mentent au peuple. Et voici que les réacteurs pourraient se transformer en chaleur et lumière. Maman !

Et, pendant que le monde retient sa respiration, le Kadhafi se refait une santé sur la route de Benghazi, en écrabouillant les défenseurs de la liberté. Quel étrange silence de tous les gouvernements qui avaient d’abord léché les bottes pleines de merde et de pétrole du tyrannique dément  mégalomane, puis l’avaient traité d’étron de chien quand les forces des démocrates semblaient être capables de lui, enfin, couper les couilles, et qui maintenant se taisent et se retaisent pendant qu’on tue, en attendant qu’il torture, viole et massacre tous ceux qui auront eu la folie de croire en la liberté..

Voici qu’ils se taisent bien fort, comme s’ils avaient peur, maintenant, que l’autre abruti ne leur demande fellation de sa bite à pétrole. Ils se taisent. Ils restent cois. Silence total. No comment. L’ONU est sans voix. L’OTAN est aphone. L’Europe, ah l’Europe qui s’est donné cette pauvre nigaude de baronne Ashton of Upholland qui est allée là bas, à Benghazi, pour voir.

C’est la lâcheté de l’ONU, c’est la lâcheté de l’Europe qui préfère condamner et dépouiller la France et l’Espagne pour avoir mis une taxe sur la téléphonie mobile plutôt que pour tarder à dézinguer l’autre fou. A moins que, pire encore, il n’y ait machiavélisme à empêcher que la démocratie se répande dans les pays arabes, aux fils de l’exemple Egyptien  et de l’exemple Tunisien. Les démocraties ne sont pas bonnes pour les affaires… pétrolières !

Assez d’histoire de centrales nucléaire. Un homme qui se bat pour la démocratie, serait-il tout seul, mérite notre admiration et notre respect au-delà de ces misérables faits divers de la vie polluée par le libéralisme industriel.

Quelqu’un ira-t-il au secours des républicains de Libye ?

Après avoir évoqué des frappes aériennes pour empêcher les attaques des républicains par des avions, car ils n’en possèdent aucun. Les réunions succèdent aux réunions et l’on continue d’évoquer la possibilité d’effectuer ces frappes. Résultat, les mercenaires de Kadhafi sont en train de repousser leurs adversaires vers l’est. A ce rythme, dans quelques jours, ils atteindront Bengazi.

L’union européenne qui se flattait de ses traités et de son ministre parle d’une seule voix pour demander le départ du dictateur. Autant aurait-il mieux valu se taire.

Il est temps que les puissances occidentales mettent leurs actes en rapport avec leurs principes républicains. Il faut tout simplement agir.

Il faut agir en livrant des armes aux adversaires du tyran, des armes à la hauteur du combat, notamment des armes de défense anti-aérienne.

Il faut agir en clouant au sol l’aviation de Kadhafi ou en engageant des forces aériennes pour combattre les avions qui volent sans attendre les mandats de l’OTAN ou de l’ONU qui ne viendront jamais.

Il es temps, aussi, de demander à tous les libyens en âge de combattre, de rejoindre l’armée insurrectionnelle.

Allons-nous laisser tomber les résistants qui se sont engagés assez pour n’avoir plus aucune chance dans leur pays si le sinistre sire revenait au pouvoir ?

Qu’est-ce qu’on attend ?