Archive dans 16 mars 2007

CAC 40 : 100 briques de bénef !

quimonte.1174068686.gifIl semblerait bien que le bénéfice des entreprises du CAC 40 ait été de près de 100000000 euros de bénéfice. C’est gras. Cela fait 50000 mois de salaires à 2000 euros. Beau tas. Cela fait combien en chômeurs et en délocalisés ? Naturellement, les actionnaires, l’investissement le plus improductif qui soit, vont s’ent tirer une bonne tranche.
Quelqu’un a dit que les entreprises qui font des bénéfices ne devraient pas avoir le droit de procéder à des licenciements économiques. Cela devait être un mabouldingo !

 

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Notes d’économie politique 4 – 16 mars 2007

Le pape : sans le latin la messe nous emmerde

papoune.1174067829.jpgLe pape doit être un « fan » de Georges Brassens. Le voici en train de réhabiliter la messe en latin: « – introibo ad altare dei – ad deum qui laetificat juventutem meam ». Mais cela ne va pas jusqu’à faire entrer les guitares: retour du chant grégorien. Le prêtre devrait célébrer, comme autrefois, le dos tourné aux fidèles. C’est bien. Comme cela il ne verra pas d’où viennent les fléchettes. Ah. Aussi, une autre chose: plus question de sacrements pour les divorcés. Sauf s’ils restent chastes. Voilà enfin l’Eglise Moderne
Naturellement, pas de mariage pour les prêtres et autres turpitudes. Bouh, que c’est vilain
.

Usines : j’achète, je vends !

continental.1173952518.jpgDans Le Monde daté du 12 mars, on rapporte qu’une usine « Continental Automotive Systems » à Angers va être fermée et délocalisée en Roumanie et en Chine. L’annonce en a été faite peu de temps après le rachat. Six mois. Motif: main d’oeuvre trop chère. Mais les acquéreurs ne peuvent pas dire qu’ils ne le savaient pas. Alors, quelle basse manoeuvre cela recouvre-t-il: Chantage à l’aide publique ? Acquisition de brevets à bon compte ? Voilà un nouvel exemple de la libéralisation sauvage.

Et, une fois de plus, le rôle de la puissance publique doit être examiné. Le ministre de l’emploi signe un vague plan de « revitalisation du bassin » dont on sait bien l’inutilité tant que la puissance publique ne prendra pas le taureau par les cornes pour empêcher de telle opérations qui ressemblent fort à du brigandage.

En ces temps d’élections, on ferait bien de s’en souvenir.

Photo: M. Neumann, Président-Directeur Général de Continental Automotive Systems et Membre du Directoire de Continental AG bien souriant et bien fier de lui. Quel est le salaire de cet homme ?

 

Notes d’économie politique 3 – 14 mars 2007

 

Le baiser de Sarkozy : tout devient possible

protectsrk.1173882527.jpgTout devient possible dit le candidat.
Mais voilà qui est dangereux. Les arrestations arbitraires seront-elles possibles ? Les condamnations sans jugement ? Les licenciements sans indemnité ? Les expulsions sans recours
Non. Tout ne peut devenir possible. Car, alors, l’injustice règnerait en maîtresse.
Plus juste, la France sera plus forte.

 

Ne vous approchez pas de n’importe qui sans protection.

Chirac parle à la télé. Faisons son bilan

chi-chi.1173639998.jpgQuel bilan après 12 ans à l’Elysée ?

Sur le plan des institutions:
– Instauration du quinquennat.

Sur le plan international:
– Le refus de suivre les américains en Irak.
– L’échec du reférendum sur les institutions européennes

Sur le plan économique
– Accroissement de la dette de 9,5 points depuis 1995 (64,6 % du PIB).
– La plus faible croissance européenne en 2006.

Sur le plan social
– Chômage: 11% en 1995. Pourcentage inconnu à la veille des élections présidentielles pour des motifs « techniques ».
– « Fracture sociale »: la précarité s’est aggravée.
– Sécurité: baisse des délits, hausse des violences envers les personnes.

Sur le plan politique
– L’UMP: un parti qui lui a glissé entre les doigts.

Culture:
– Le musée des « arts premiers ».

C’est pas terrible…

Flics & Sarko : le rapport de la Commission de Déontologie de la Sécurité

sarkempire.1173612921.jpgLe Monde du vendredi 9 mars, analyse le rapport annuel de la Commission de Déontologie et de la Sécurité. Cette commission a vu « ses saisines augmenter de 25% par rapport à 2005. Le document met l’accent sur les menottages et contrôles d’identité abusifs » (http://www.cnds.fr/).
Doit-on rapprocher ces faits du nom et de l’attitude du Ministre de l’Intérieur ? Si c’est le cas, ceci ne laisserait pas d’être inquiétant s’il accédait à de plus hautes fonctions.

L’effet Bayrou ou quelle chance que la gauche ait Ségolène

L’effet Bayrou a beaucoup de points communs avec l’effet Ségolène d’il y a quelques mois. Il se montre à l’écoute. Il dit les choses comme elles doivent être dites. Et surtout, il se démarque de tout extrémisme, prouvant par là, s’il était besoin de le faire, que les français ont envie d’être gouvernés au centre. C’est l’éclatement du paradoxe de la 5ème République, forçant au bipolarisme dont tout le monde sait bien qu’il conduit forcément à l’excès. D’ailleurs aucun président n’a, vraiment et totalement, gouverné à gauche ou à droite.

Si Ségolène n’était pas là, on peut imaginer la pâle figure que ferait dans les sondages l’apparatchik socialiste bon teint qui aurait été choisi à sa place, face à François Bayrou. Pour le coup, nous nous serions probablement acheminés à coup sûr vers un deuxième tour Bayrou-Sarkozy.

Mais même si Bayrou puise ses idées dans ce qu’on a stupidement qualifié de populiste quand il s’agissait de Ségolène Royal, alors qu’il ne s’agit que d’une écoute pragmatique des citoyens, il n’en reste pas moins que de fortes différences doivent être soulignées.

Bayrou n’a pas de programme construit. Certes, il a un certain nombre de mesures, mais rien qui ressemble aux propositions structurées de son adversaire de gauche. Cette dernière a élaboré ce qu’on peut appeler son programme sur la base de celui du parti socialiste et de toute la phase d’écoute participative qui a précédé la publication. Chez Bayrou rien de tel. Rien d’une remontée ou d’une construction structurée par une solide préparation. Ressemblant fort, en cela, à Nicolas Sarkozy, il invente des mesures quand l’actualité amène une question sur le devant de la scène. A gauche rien de tel : La centaine d’objectifs est exprimée, rédigée, a été publiée et on n’y change rien de significatif au fil des jours. Il y a là un argument fort en faveur de la candidate de gauche.

Une autre chose, comme l’a souligné, méchamment, Simone Weil, est l’absence de support politique de François Bayrou. Représente-t-il un courant politique conséquent et construit ? Bien sûr que non, puisqu’il serait prêt, apparemment, à prendre un Premier Ministre de gauche. Et là est une ses faiblesses majeures. Qui acceptera de collaborer à son équipe ? Probablement quelques troisièmes ou cinquièmes couteaux. Comment pourrait-il négocier, s’il était au deuxième tour, même en situation de gagner, avec les partisans de Sarkozy ou de Royal, un projet conséquent et construit ? Quelle Assemblée Nationale pourrait-il espérer ?

L’argument de l’inexpérience supposée de Ségolène tel qu’énoncé à une certaine période de la campagne vaut mille fois plus pour François Bayrou. A-t-il participé de près à un secrétariat de l’Elysée ? Et même s’il est présenté, sur son site Internet, comme ayant été Président de Navarre, ce n’est jamais que le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques. On sait aussi que son passage au Ministère de l’Education a consisté à se tenir sage après l’explosion liée à la tentative de révision de la loi Falloux.

A côté, le curriculum de Ségolène Royal est incomparable.

Allons ! Que la candidate de gauche, portée par tant de citoyens qui ne sont pas tous socialistes, continue sur le droit fil du chemin commencé. Ne changeons rien. Certes, on peut imaginer que nous pouvons perdre. Mais ce ne serait pas faire honneur aux citoyens que de croire qu’ils peuvent céder à n’importe quelle aventure. Le passé nous a montré que non.

Et de toute façon, il faudra bien que François Bayrou réponde à cette question : Si vous n’êtes pas au second tour, pour qui voterez-vous ?

Bayrou est-il sincère ?

bayrou.1173404780.jpgVoilà que Bayrou « talonne » Ségolène et Sarkozy dans les sondages. Tout le monde frémit. Il est vrai qu’il des des choses intéressantes. Toute la question est maintenant de savoir s’il est sincère ou s’il adopte une posture de circonstance pour drainer des électeurs. Simone Weill dit qu’il ne représente que lui. En même temps, elle dit ça le jour où elle déclare soutenir Sarko. Simone Weill soutenir Sarko ! Elle doit décliner. Peut-être décline-t-elle aussi à propose de Bayrou.

Une chose est certaine: Bayrou n’a pas laissé une mauvaise image auprès des syndicats à l’époque où il était ministre de l’éducation nationale. C’est bien, ça. Mais les mauvaises langues disent qu’après avoir failli être dévoré cru avec son histoire de financement de l’enseignement privé, il a décidé de faire soft. En fait, les mêmes mauvaises langues disent qu’il n’a rien fait. Ces mauvaises langues sont vraiment mauvaises !