Archive dans 18 juin 2007

Moubarak, Saddam et la morale

Hosni Moubarak a pris la tête de l’Egypte après l’assasinat d’Anouar el-Sadate, le 6 octobre 1981. Il faut se souvenir que ce dernier est le premier dirigeant arabe à avoir effectué une visite officielle en Israël en 1977. Ce n’est pas rien. En 1978, il signait avec Menahem Begin les accords de Camp David, ce qui lui valut de partager le Prix Nobel de la Paix. Sans doute Sadate était-il animé d’un désir de négociation et de paix qui lui a coûté la vie.
Le Président Moubarak est un des dirigeants les plus puissants du monde arabe. Toutefois, son régime n’est pas perçu comme précisément démocratique et de nombreux témoignages rapportent que les élections qui le portent au pouvoir avec des pourcentages très élevés sont probablement truquées. La tentation est donc grande de stigmatiser ce régime.
Toutefois l’on sait bien que le départ de Moubarak de l’Egypte aurait des conséquences imprévisibles (ou trop prévisibles). Les Terroristes ont déjà frappé en Egypte à plusieurs reprises, notamment pour effrayer les touristes qui sont la principale source de revenus du pays. On est donc conscient que ce Président et son régime forment un rempart contre des forces que l’on connait pour infester les pays du Proche-Orient. Et, malgré les nombreuses entorses à la démocratie, on s’accomode de ce régime parce qu’on sait bien que la fin de la stabilité politique de l’Egypte signifierait un désordre considérable.
Il est vrai que ce gouvernement prend soin d’être politiquement correct. Ou relativement correct. Car il arrive qu’on y jette en prison des opposants. La législation prohibe la torture, mais de façon discrète (un rapport du 20 novembre 2003 d’Amnesty International demandait fermement que soient mises en oeuvre dans ce pays les recommandations du Comité des Nations Unies contre la Torture).
La communauté internationale reste cependant discrète et peu active pour les raisons indiquées ci-dessus.
Ceci conduit à s’intéresser à la question de l’Irak.
Depuis que Saddam Hussein a été chassé, puis pendu, ce pays est à feu et à sang. Tout comme peut-on penser, que le serait l’Egypte si Hosni Moubarak disparaissait brutalement sans que sa succession soit sérieusement préparée.
Pour le coup, on ne comprend pas bien l’énorme bétise commise par George W. Bush. Car il est évident que le régime irakien, régime civil et non islamiste faut-il le souligner, remplissait une fonction comparable. Les suites de la chute du régime et l’espèce de guerre qui continue depuis met en évidence les forces, les appétits qui se sont désormais révélés et dont on peut raisonnablement penser qu’ils étaient domptés par la dureté du régime de Saddam Hussein. D’ailleurs, les services secrets américains ne s’y étaient pas trompés en assistant pendant une longue période les services irakiens. Mieux, Saddam Hussein constituait aussi à l’époque de la guerre froide, un rempart contre le communisme. En réalité, les relations entre la CIA et Saddam Hussein remontent à 1959 lorsque les Etats-Unis cherchaient à renverser le général Kassem en raison du rapprochement de l’Irak et de l’Union soviétique. Saddam Hussein faisait partie du commando qui tenta d’assassiner le Général Kassem le 7 octobre 1959 et, blessé, dut prendre la fuite d’abord à Damas puis au Caire où il rendait régulièrement visite au chef de poste de poste de la CIA à l’ambassade des Etats-Unis en Egypte. Et c’est en Egypte que Saddam Hussein se hissa à la tête des services de renseignement du parti Baas. Il regagnera l’Irak en 1963 et s’emparera du pouvoir en 1968.
Au fond, Saddam était très pratique. Il tenait, certes sous la botte, un pays qui n’était pas marxiste en ces temps où l’URSS s’approchait du Proche Orient (souvenons-nous aussi de Nasser, en Egypte). Cette fonction avait été également assurée par l’Iran jusqu’à ce que le Shah soit renversé (lequel Shah n’était pas précisément démocrate et pas précisément tendre avec ses opposants).
Disons que Mohammad Reza Shah Pahlavi et Saddam Hussein remplissaient les mêmes rôles, sauf que le premier était « princier » (voir son mariage avec la jeune Farah qui fit les beaux jours des magazines) et que le second était un bandit utile mais peu fréquentable.
Quand le Shah fut renversé, quand l’ayatollah Khomeini instaura le régime radical de « république islamique », le monde entier troublé par les cruautés de la Savak, ne fut pas moins troublé par le nouveau paysage politique de l’Iran. La suite est connue et, malgré diverses tentatives infructueuses de moderniser -légèrement- le régime, on voit ce qu’est devenu désormais le pouvoir dans ce pays.
Il est probable que les affaires de Saddam Hussein eussent continué à être florissantes s’il n’avait eu la mauvaise idée de vouloir s’approprier le Koweit. Sans doute la CIA l’aurait-elle laissé faire si cette campagne n’avait pas inquiété les voisins de l’Arabie Saoudite et risqué d’augmenter le désordre de l’ordre pétrolier mondial. Sur ce point, le maître de l’Irak a fait une mauvaise analyse. Il n’imaginait certainement pas la réaction des pays à cette intervention.
Mais il n’est pas bon d’humilier trop un pays vaincu. Sans doute les sanctions contre l’Irak, après sa défaite de la Guerre du Golfe, ont-elles été trop sévères. Car il est évident que, dans la mesure où l’Iran République Islamique honnissait l’occident, il fallait impérativement conserver des relations de qualité correcte avec son voisin.
D’où le dilemne. Car s’il n’est pas scandaleux d’avoir renversé Saddam Hussein, il n’en est pas moin vrai que cet évènement a ouvert un autre théatre d’opérations pour des forces dangereuses.La morale n’était pas sauve, mais, à vrai dire, elle en a vu d’autres. Mais au moins on n’aurait pas encore perdu un pays laïc du Moyen Orient.
G.W. Bush a fait le mauvais choix. Ce manque de discernement chez le Président du plus puissant pays du monde est inquiétant.

Fillon et Juppé inaugurent le TGV… en avion !

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Selon des informations diffusées par divers media, messieurs Fillon et Juppé auraient pris un avion pour courir après le T.G.V.-Est inaugural, pour enfin moter dedans à mi-parcours (donc vers la fin ou après la fin de la section à grande vitesse). Et pendant ce temps, on racontait des faribolles à la presse étonnée de ne pas les voir. Je crois que même Les Branquignols n’auraient pas osé !

Kevin Cosgrove

kevin_cosgrove_wtc.1181420988.jpgJ’ai découvert il ya peu de temps, l’enregistrement de la conversation de Kevin Cosgrove avec le 9-11 (quelle étrange coïncidence). Il a provoqué en moi une longue méditation. Pas tant l’effoi, ce que j’aurais peut-être dû ressentir. C’est vrai que la première fois, appuyé sur les images, la fin est très éprouvante. Cet enregistrement a attendu cinq ans avant d’être diffusé et il ne l’a été qu’avec l’aurorisation des proches. Je crois qu’il devrait être très largement diffusé parce qu’il nous fait comprendre ce que peut ressentir un homme dans une situation de grave danger quand il ne sait pas encore qu’il va mourir. Il ya une grande dignité. Voilà un homme qui souffre de ne pouvoir respirer et qui sait bien qu’il est dans une situation très périlleuse. Parfois il s’impatiente un peu (« faites les venir de l’Ohio… »), mais, d’une certaine façon, il lui reste une dose de confiance envers les sauveteurs et un peu d’humour quand il dit qu’il se sent trop jeune pour mourir et quand il dit qu’on devrait demander à Dieu de faire souffler le vent dans l’autre sens. Toujours une touche d’espérance jusqu’au « Oh God ! », quand il sent que le plancher est en train de s’écrouler sous ses pieds.

Palestine désespérée

hamas.1181849967.jpg Rien n’est plus affligeant que de voir la guerre civile qui se déroule dans la bande de Gaza. Cela démontre bien que tout un peuple dont on peut raisonnablement penser qu’il aspire à la paix, se trouve l’enjeu de forces qui dépassent, et de loin, la seule question de l’état d’Isrël. Sans doute sont-ce des forces similaires qui mettent aussi, depuis des années, le Liban à feu et à sang. Que dire… On ne sait que dire… Et pourtant peut-on rester silencieux devant les effets effroyables des pressions de ces forces pour lesquelles la vie humaine (des autres, bien sûr) n’a pas d’importance et assez perfides pour réussir à ce que de jeunes exaltés se parent d’une ceinture d’explosif pour aller se faire pulvériser au milieu d’hommes, de femmes et d’enfants qui ne les haïraient point. Ce monde qu’on croyait définitivement guéri de la barbarie après une guerre mondiale qui fit des millions de morts, ce monde est toujours semblable à ce qu’il a toujours été.
Pourtant, il ne faut point cesser de crier et de s’indigner. Nous n’avons pas d’autres armes que nos cris et notre indignation. Il ne faut point se laisser griser par l’apparente sécurité de notre société de consommation. N’hésitons pas à consacrer chaque jour quelques minutes à cette rageuse indignation, malgré notre apparente impuissance, afin de ne point prendre le risque de s’habituer, au journal de 20 heures, entre les faits divers et la page sportive.

N. Sarkozy et J.F. Mancel : le condamné et le président.

Extrait de l’article de Wikipedia consacré à Jean François Mancel

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Fran%C3%A7ois_Mancel) :
A cette époque de changement de majorité (1997), Jean-François Mancel alors président du Conseil général est l’objet d’un rapport très sévère de la Chambre Régionale de comptes de Picardie. Une série de procédures judiciaires visent alors sa gestion du département.
En 1997, M. Mancel a fait l’objet d’une information préliminaire dans « l’affaire dites des Caddies ». Entre 1989 et 1992, sous sa présidence, il lui a été reproché d’avoir effectué des dépenses personnelles par le biais du conseil général de l’Oise. Il s’agissait essentiellement d’achats par le Conseil général de denrées pour des réceptions etc… sans formalismes (pas achats de nourritures en passant par un traiteur…qui aurait délivré des factures précises) mais directement auprès de distributeur (centre commerciaux … d’où le nom d’affaire des caddies). Cette gestion fut été critiqués par la Chambre régionale des comptes, car malgré la diminution des coûts que cette forme d’approvisionnement pouvait permettre, l’absence du formalisme habituel ne facilitait pas les contrôles exercés par les autorités (notamment en ce qui concerne l’utilisation précise des achats). Au titre de président du Conseil et donc responsable de celui ci, JF Mancel a effectué un remboursement de celles-ci. Sa responsabilité personnelle n’étant pas engagée, l’affaire fut donc classée.
En 1998 il fait l’objet d’une exclusion du RPR pour avoir accepté et encouragé des désistements réciproques avec le FN lors des élections cantonales et régionales.
Cette même année, bien que ne disposant que d’une majorité relative, il préserve son siège de président de département grâce à une coalition au sein de l’assemblée départementale.
En juillet 1998, la Chambre régionale des comptes a reconnu « comptable de fait » des comptes du Conseil général de l’Oise son président JFM. En appel, il est disculpé par la Cour des Comptes qui met fin à cette accusation, sur le plan judiciaire l’infraction ouverte contre lui s’achève alors par un non lieu.
Jean-François Mancel a été mis en examen le 8 septembre 1998 pour « détournement de fonds publics » et « recel d’abus de biens sociaux » dans une affaire relatif à des commissions sur des emprunts passés ou renégociés de 1986 à 1990 avec la société Rhoddlams de Michel Pacary, un intermédiaire financier mis en examen qui affirmait avoir redistribué une partie de ses commissions, principalement au RPR. Dans cette affaire une ordonnance de non-lieu a été rendue par le juge d’instruction. M. Mancel fut donc disculpé de ces poursuites.
Puis, il était reproché à M. Mancel un conflit d’intérêts entre sa position de président du conseil général attributeur de marchés à Euro-2C et son statut d’actionnaire de la chaîne de parfumeries « Séduire » dont Euro-2C était également l’un des actionnaires. Après une condamnation en première instance par le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise), Jean-François Mancel est relaxé le 29 novembre 2001 par la cour d’appel d’Amiens. Cet arrêt a été ensuite censuré par la Cour de cassation. Le 14 avril 2005, Jean-François Mancel est condamné par la 9e chambre de la cour d’appel de Paris à 18 mois de prison avec sursis, 30?000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité. Le 1er décembre 2005 la Cour de cassation de Paris a rejeté son pourvoi et confirmé les peines prononcées en appel. Ensuite, le 2 mars 2006, la Cour d’appel de Paris a annulé son inéligibilité tout en confirmant sa sa condamnation avec sursis et son amende. Jean-François Mancel a déféré l’arrêt de la Cour de Cassation devant la Cour européenne des droits de l’homme, ou le dossier est en instance mais aucune décision n’y a encore été rendue.

Lettre de soutien de Nicolas Sarkozy, Président de la République française

(http://www.mancelavecsarkozy.com/page8.html):
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Mon Cher Jean-François,
Nous nous connaissons depuis 1975. Depuis cette date, j’ai pu apprécier ta fidèle amitié, ton courage, ta compétence et ta mobilisation permanente au service des autres. Ensemble, nous avons traversé de rudes épreuves au service de nos convictions.
Il nous est même arrivé, un temps, de ne pas apporter notre soutien au même
candidat.

Cela n’a nui en rien à notre amitié et je n’oublierai jamais qu’au moment où je commençais une traversée du désert, tu as été le premier à me tendre une main amicale.

Je n’ai pas non plus oublié que dans mon cheminement vers la présidence de la République, tu as été l’un des premiers à m’apporter ton indéfectible soutien. Je l’ai mesuré en toutes circonstances, en tous lieux, et notamment dans mes nombreuses venues dans l’Oise qui m’ont permis d’observer à quel point tu servais ton département.

Nos adversaires ne t’ont jamais ménagé. Ils ont utilisé contre toi tous les mauvais coups dont j’ai fait, également, l’expérience …

Tu as su affronter l’adversité avec courage sans perdre ton profond respect des autres.

Pour toutes ces raisons, je souhaite de tout coeur que tes concitoyens de la 2ème circonscription de l’Oise t’apporte la confiance que tu mérites pour qu’ensemble nous puissions continuer à travailler pour la France.

 

 

Ces textes ont été recopiés verbatim sur les sources citées ci-dessus.
Le site de M. Mancel www.mancelavecsarkozy.com est hénergé en Suisse:
Net4All SARL – Chemin de la colline 5bis – 1005 Lausanne.
La photo a été distribuée dans la propagande électorale de M. Mancel.

Pauvre Bayrou, pauvre misère…

artaud.1181667222.jpgQuand nous n’avons plus le choix qu’entre Charybde et Scylla, il n’y a plus de démocratie. Mais, à vrai dire, il y a bien longtemps que les choses sont ainsi. Les français sont devenus frileux, frigides. « Les Français, qu’ils se croient de Droite ou de Gauche, sont tous des cons et des propriétaires, et dans ce puant café où je t’envoie, où ils m’ont tous fatigué et exaspéré avec leurs querelles et leurs intérêts, je n’ai vu que des propriétaires (1), des installés, des installés aveuglés par l’existence et qui ont tous répandu les ténèbres sur l’existence » a écrit Antonin Artaud (ce surréaliste serait-il réaliste ?). Ce n’est pas nouveau: En 1968, nous n’étions guère plus de 500000. Sur 50 millions, c’est quoi ? 1% !

(1): Voilà sans doute ce qui motive le choix de Monsieur Sarkozy.

Le condamné Mancel revient… fort. Carignon pointe le nez.

mancel-jf.1181578088.jpgOn se demande vraiment ce qui motive certains électeurs. Dans la deuxième circonscription de l’Oise, Jean François Mancel, dûment condamné pour des affaires d’argent personnel (et non point de financement d’un parti politique), se retrouve avec près de 42% des voix. L’affaire est pourtant claire. La condamnation nette. De plus, de « député » est connu pour son peu de participation au travail législatif. Pas une fois, en cinq ans, il n’a pris la parole à l’assemblée. Qu’a-t-il fait pendant la législature ? Probablement rien, ou très peu. On notera cependant qu’il est l’auteur d’une proposition de loi « tendant à empêcher l’utilisation des dénonciations anonymes dans les procédures administratives et judiciaires ». Cela ne s’invente pas !

Et voilà que les electeurs s’empressent de voter pour lui. C’est totalement incompréhensible. A quoi pensent les électeurs quand ils votent.

Il semblerait que le camarade Carignon pointe aussi le bout de son nez à Grenoble. Décidément, il y a des électeurs qui aiment.

La France n’est plus une démocratie

 

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On le sentait venir. Après les résultats de la présidentielle et le spectacle tous azimut d’un Sarkozy omniprésent. Voici de nouveau la « chambre introuvable ». C’est terminé. Les français se sont donnés un roi, ou plutôt un roitelet, qui sera d’autant plus dangereux qu’il porte avec lui l’expérience de quelques trahisons. Maintenant, ce sont tous les pouvoirs entre les mains d’une oligarchie, au mieux, d’un seul homme, au pire. Que dire de plus. Il n’y a rien à dire. Le peuple français n’est bon que dans les épisodes révolutionnaires (dont les acteurs sont toujours une minorité). Autrement, ce peuple est frileux, toujours dans l’attente d’un sauveur. Et voici maintenant que ce peuple vieillit et que, pour le coup, il devient encore plus frileux. D’ailleurs, la Chambre des Députés se nomme le Palais Bourbon. Cela ne s’invente pas.
VIVE LE ROI !

Allez, encore un petit effort, et les conditions d’un nouveau mai 68 seront réunies.

La dernière conversation de Kevin Cosgrove

kevin_cosgrove_wtc.1181420988.jpg911 – What’s the telephone number I can tell FD to push up ? What’s the telephone number you’re calling from ?
KC – Kevin Cosgrove. I can barely see.
911 – You can barely see ?
KC – 441-2423
911 – 4-4-1…
KC – 2-6-2-3
911 – That’s on the 105th floor of the Northwest Corner. right ?
KC – Right.
911 – At number Two World Trade Center ?
KC – Right.
KC – Lady, there’s two of us in this office. Whe’re not ready to die, but it’s getting bad.
911 – I understand, sir. We’re trying to get all the apparatuses there. I am trying to let them know where you are. Stay on the line.

KC – Oh, please hurry.

Fire Dept – Let me talk to the caller please… Let me talk to the caller. Where is he ?
911 – He is on the line.
FD – Let me talk to him… Where is the fire sir ?
KC – Smoke really bad. 105 Two Tower.
FD – Alright. Sit Tight. We »ll get you as soon as we can.
KC – They keep saying that, but the smoke’s really bad now.
FD – That’s all we can do.
KC – Where are you ? What floor are your guys up to ?
FD – We’re getting there. We’re getting there.
KC – Doesn’t feel like it man, I got young kids.
FD – I understand that, sir. We’re on the way.
911 – He’s on the 105th floor in the Northwest Corner
KC – He hung up on me… Hello, operator ?
911 – Yes.
KC – Come on man.
911 – We have everything we need, sir.
KC – I know you do, but doesn’t seem like it… You got lots of people up here.
911 – Understand.
KC – I know you got a lot in the building, but we are on the top. smoke raises too. We are on the floor. We’re in the window. I can barely breathe now. I can’t see.
911 – Okay, just try to hang in there. I’m going to stay with you.
KC – You can say that, you’re in an air-conditioned building.

KC – What the hell happened ?
911 – OKay. I’m still here… still trying… The Fire Department is trying to get to you.
KC – Doesn’t feel like it.
911 – Okay, try to calm down so you can conserve your oxygen, okay ? Try to…
KC – Tell God to blow the wind from the West. It’s really bad. It’s black. It’s arid. Does anayone elle wanna chime in here ? We’re young men. We’re not ready to die.
911 – I understand.
KC – How the hell are you going to get my ass down ? I need oxygen.
911 – The’re coming. The’re getting you. They have a lot of apparatuses on the scene.
KC – It doesn’t feel like it, lady. You get them from all over. You get’em in front Jersey. I don’t give a shit. Ohio.
911 – Okay sir. What’s your last name ?
KC – Name’s Cosgrove. I must have told you about a dozen times already. C.O.S.G.R.O.V.E.. My wife thinks I am alright. I called and said I was leaving the building and that was fine and then BANG !

KC – Cherry. Doug Cherry. Doug Cherry’s next to me. 105. Whose office ? John Ostaru’s office ?
911 – That’s where he said ? That’s the office ?
KC – Wr’re in John Ostaru’s office. O.S.T.A.R.U..
911 – A.R.U.
KC – Right. That’s the office we’re in. There are three of us in here.
911 – Ostaru. Hello ?
KC – Hello.We’re looking in… We’re overlooking the Financial Center. Three of us. Two broken windows. Oh God Oh…