Catégorie dans 01-Un monde plein de trous

Sarkozy et l’intéressement des salariés

Je suis à peu près persuadé que cela part d’une bonne intention. Sarkozy a bien fini par être sensible à la question de l’écart scandaleux entre les revenus salariaux et les revenus des actionnaires. Sans compter les salaires exorbitants des patrons.

Alors il reprend la vielle idée gaullienne de l’intéressement et de la participation.

Ce qu’il oublie, c’est que le nombre des salariés susceptibles de bénéficier d’un tel intéressement n’est pas si important que cela. En sont exclus tout d’abors tous les fonctionnaires. Et tous ceux qui travaillent dans le secteur public ou para-public et qui ne produisent pas de bénéfices. Et le personnel hospitalier (alors que le personnel des cliniques le pourrait), personnel de l’URSSAF, des ASSEDIC et des mutuelles, personnel du monde associatif, personnel des services à la personne, etc., etc., et toutes sortes d’emploi qu’on a créé pour pallier le manque d’emplois industriel. Il y a aussi, bien sûr, toutes les professions indépendantes dont les honoraires ne sont pas toujours aussi élevés que l’on croit. Au bout du compte, cela doit faire beaucoup de monde ! Allez, à tout casser, il y aura une petite moitié des salariés qui en bénéficiera. Ce qui aura pour effet d’en mécontenter beaucoup d’autres.

Et voilà ce qui arrive quand on ne veut pas prendre un problème vraiment de face. Alors, on a recours à des expédients bricolés. Y compris des expédients qui peuvent être aussi coûteux pour le Trésor Public, puisqu’il est prévu des avantages pour les entreprises. La vraie réponse consisterait à affirmer qu’il est impératif que les revenus du travail retrouvent la proportion d’il y a quelques dizaines d’années pendant lesquelles le revenu des actionnaires était égal à celui des salariés, alors que maintenant il en est le double.

C’est pourtant simple de faire une loi disant que le montant des dividendes ne saurait être supérieur au montant des salaires. Et s’il y a des actionnaires mécontents, peu importe. Ils n’auront qu’à vendre leurs actions qui auront, de ce fait, perdu de leur valeur. Les salariés les achèteront.

Crimes contre l’humanité en Birmanie

ruinesbirmanie.1211670391.JPGCe qui se passe en Birmanie est odieux. Voilà des bâtiments militaires qui croisent à la limite des eaux territoriales avec des milliers de tonnes de vivres. Et voilà qu’on leur interdit de faire escale pour les déposer. J’en reste moi-même interdit. Interdit aussi devant la passivité du monde. Il est vrai qu’on condamne par-ci, qu’on condamne par-là. Et l’O.N.U. vote des résolutions qui sont et restent lettres mortes.

Qu’est-ce qui peut bien motiver cela ? Qu’a donc cet exécrable régime birman pour qu’on fasse preuve d’une telle indulgence ? Est-ce parce que ce pays est frontalier avec la Chine ? Craint-on qu’une révolution qui flanquerait à la porte la bande d’assassins qui sont au pouvoir ne fasse basculer ce pays dans le camp communiste chinois ? Il est vrai que, jusqu’à présent, les puissances occidentales et notamment les U.S.A. ont fait fort. L’affaire du Viet-Nam n’est pas si loin. Prétend-on maintenir en place ce régime insalubre au motif qu’il ne serait pas sous l’influence de Pekin ?

junte-birmanie.1211670048.jpgL’armée birmane ne doit pas être en mesure de s’opposer aux armées des puissances occidentales qui se seraient coalisées pour secourir de force ceux qui meurent encore de faim. Est-ce donc si difficile de s’emparer de ces fauteurs de crimes contre l’humanité et de les passer devant une cour de justice ?

Il y a là des questions qui mériteraient des réponses…

Sarkozy et al. : la vulgarité au pouvoir

andouillette.1211404052.jpgJe lis avec désespoir la page 2 du Canard Enchaîné daté de ce jour. J’y découvre les expressions à la mode dans le gouvernement comme « égorger », terme de prédilection de Karoutchi. On y raconte aussi que Sarkozy engueule (le terme est presque faible) ses ministres, même pas en privé, voire en hurlant dans leur téléphone portable. On y apprend aussi qu’il y a des réunions où il parle de ses couilles.

Et cette vulgarité de la langue va de pair avec la médiocrité du projet. On laisse Pierre dire, ce que Paul contredira, l’important n’étant pas d’agir, mais de faire croire qu’on agit. A aucun moment le sens de l’Etat ou du Bien Public ne vient troubler cet océan d’opportunisme. On sent bien qu’il n’y a plus de morale et que seul domine la recherche des moyens d’exercer le pouvoir à n’importe quel prix.

J’ai déjà cité ce grand homme qui disait que la politique était comme l’andouillette, qu’il fallait qu’elle sente la merde, mais pas trop. Mais voici que ça pue vraiment… Ce n’est pas de l’andouillette.

Birmanie : Feu sur les assasins !

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La semaine dernière, les marins du Mistral ont travaillé avec une immense ardeur toute une journée, pour charger au plus vite le bâtiment de 1000 tonne de fret permettant de nourrir 100000 victimes du cyclone pendant deux semaines et de fournir un abri à 60000 survivants. Puis le navire a filé à toute vapeur pour apporter cette aide aux sinistrés. Il s’est présenté aux limites des eaux territoriales et depuis 48 heures il attend. Il attend que ces assassins qui règnent sur la Birmanie autorise l’accès. Ces crétins l’interdisent au motif qu’il s’agit d’un navire de guerre.

Et l’on attend et l’on négocie. Pendant ce temps des gens souffrent et meurent.

Il est temps, camarade Kouchner, de remettre à l’ordre du jour le droit d’ingérence. Allez. Faites accoster le Mistral en force ! Que les marins en armes débarquent et distribuent l’aide à ceux qui en ont vraiment besoin avant que les ordures ne s’en emparent. Tant mieux si c’est un bâtiment de guerre ! Et que tous les autres navires de guerre unis de toutes les parties du monde se joignent à eux.

Image: http://www.nytimes.com

Et si le mammouth n’était pas là où on le croit

mammouth.1208556302.jpgJe lis avec grand intérêt la contribution de Sophie de Menthon, intitulée « le cauchemar des cabinets fantômes  » qui décrit la complexité de la démarche du chef d’entreprise qui souhaite rencontrer tel ou tel responsable ministériel. Elle décrit, de façon tout à fait suggestive, le Chemin de Croix du demandeur: déjà obtenir un rendez-vous après avoir passé des dizaines de coups de téléphone, raconté des dizaines de fois son histoire et franchi les barrages de toutes les couches défensives. Elle dépeint le jeu de patate chaude qui consiste à renvoyer le solliciteur de ministère en ministère après l’avoir fait lanterner plusieurs semaines puis baladé d’ici à là, de là à ailleurs et d’ailleurs à autre part. Elle raconte l’humiliation du rendez-vous avec un jeune et brillant énarque imbu de lui-même dont l’attention labile est encore diminuée par des coups de téléphone importuns.

Mais ce qu’elle ne dit pas, c’est que cette glu bitumineuse s’est reproduite à tous les échelons de l’administration territoriale et que les Préfectures de Région comme les Préfectures de Département ont décliné cet immense pandémonium ad libitum. Ceci incluant toutes ces Directions du Travail et de l’Emploi, toutes ces Directions Départementales de l’Equipement, toutes ces Inspections Académiques et tous ces Rectorats, dans compter les DDAS, les DDIS, etc, etc, etc.

Et elle ne dit rien des piles de dossiers ! Les informaticiens disposent dans les méthodes de programmation des ordinateurs de deux sortes de pile de données: les piles FIFO (« first in, first out ») et les piles FILO (« first in, last out »). Ils ont, pour des raisons techniques sur lesquelles je ne m’étendrai pas ici une prédilection pour les piles FILO. Mais il semble bien que l’administration ait la même, ce qui conduit à examiner en premier le dernier dossier reçu. Malheur à celui qui se trouve au fond de la pile car il a toutes les chances de n’être jamais dépilé.

L’Administration de l’Education Nationale, réputée mammouth à dégraisser depuis les paroles du ministre renégat que l’on sait, n’est jamais qu’une application dans le plus important service de l’Etat, celui de l’éducation, du principe général. Par exemple, la loi d’autonomie des universités a provoqué le transfert d’un certain nombre de responsabilités et charges associées des Rectorats ou du Ministère vers les Universités elles-mêmes qui ont, derechef, transféré une part de la charge aux Facultés. Et voici qu’en raison même de ces charges et de façon complètement légitime, le mammouth s’est engraissé vers le bas. Mais il ne s’est pas pour autant dégraissé par le haut !

C’est pourquoi je m’adresse ici à tous les ministres grands pourfendeurs du mammouths de commencer par dégraisser celui qui les entoure au plus près d’eux-même et d’en donner exemple. Ce faisant, je sais que cette exhortation n’aura pas plus d’effet qu’un murmure au fond du Grand Canyon du Colorado.

Birmanie : le pouvoir des salauds

Voilà qu’un cyclone ravage une partie d’un pays faisant au moins 100 000 morts.

gouvbirman.1210733603.jpgVoilà que les gouvernants de ce pays font obstruction à l’entrée de l’aide internationale et des secours apportés par les Organisations Non Gouvernementales. Voilà aussi que les mêmes tentent d’empêcher les témoignages de se propager en empêchant ou en limitant les investigations de la presse. Et voilà enfin que lorsque les assassins laissent quelques convois de nourriture entrer, c’est pour en confisquer une grande part et ne faire profiter des distributions que leurs sympathisants.

Voici aussi, et c’est là le plus grave, que tout ceci se passe devant des gouvernements du monde quasi impavides et même pas prompts à condamner un tel régime, sinon sans grande conviction.

Dans une interview à la radio CBS, le président américain George W. Bush a estimé lundi 12 mai que « le monde devrait être en colère et condamner » la junte militaire au pouvoir en Birmanie pour sa réaction au cyclone meurtrier qui a dévasté le pays. Lui-même ne semblait pas vraiment en colère. Les Etats-Unis n’envisagent pas de mission humanitaire en Birmanie sans l’accord du régime birman pour porter secours aux victimes du cyclone Nargis, a déclaré mardi 13, à Washington, la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice.

Voilà, une fois encore que la clique des salauds et des lâches qui gouvernent ce monde répand à nouveau une intense odeur de pourriture et de merde.

Condamnée à 96 ans de prison !

Voilà qu’une femme, une française, a été condamnée à 96 ans de prison au Mexique. Je ne sais pas si cette personne est innocente ou coupable. Je ne connais pas le dossier. Elle aurait 33 ans, cela veut dire qu’il y a des êtres assez cons pour imaginer qu’elle restera enfermée jusqu’à plus de 129 ans ! Déjà, en soi, voilà un fait qui serait risible s’il n’était pas profondément attristant.

Voilà le premier sujet.

Le deuxième est qu’elle clame son innocence et que ses proches semblent bien penser que c’est le cas. Et si c’est vraiment le cas, pourquoi faut-il qu’on doive s’adresser à Sarkozy pour espérer que justice soit faite. Il est vrai que ce dernier, dans la récente affaire de l’Arche de Zoé, s’est montré vraiment efficace. Le sera-t-il autant avec cette malheureuse femme ? S’il n’y a que Sarkozy pour réparer toutes les injustices de la terre, on est dans la merde. S’il est vrai que seul, parmi les milliards d’individus qui peuplent la terre, Sarkozy est en mesure de faire rendre justice à cet être humain, cela en dit long sur le monde. Et sur les institutions de ce monde !

Camarades, il y a encore un bon bout de chemin à parcourir !

6/5/2008

Comment organiser le « mammouth » (1)

Le « mammouth », bien sûr, c’est l’Education Nationale. Ce monde souffre de maux endémiques depuis tant et tant d’années qu’il devient pratiquement impossible d’y changer des choses. Et pourtant. Les enseignants ne sont pas heureux, au moins un nombre significatif d’entre eux. Les autres membres du personnel ne le sont pas davantage. Et voici que se profile le serpent de mer de l’avancement « au mérite » dont j’ai expliqué précédemment l’impossibilité.

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Une des maladies du mammouth est son gigantisme. Une entreprise de 1,2 ou 1,3 millions d’employés (!) avec pour moitié, à peu près, les « productifs », ceux qui transmettent les connaissances, et pour l’autre moitié tous ceux qui les administrent. On imagine ! Quelle entreprise pourrait vivre avec 50% de son effectif employé à des tâches de gestion. Évidemment aucune !

Le gigantisme est le produit d’une histoire jacobine qui a eu autrefois son sens plein. Lorsque l’instruction est devenue obligatoire, c’était évidemment une mission de l’état de former et recruter les maîtres, de les déployer là où il le fallait, de garantir la position sociale de ces derniers. Il était hors de question de confier cela aux maires, sachant que nombre d’entre eux, à cette époque n’avaient pas forcément un niveau d’instruction, même moyen. De plus, l’état se présentait comme le garant de l’égalité des chances.

C’est dans ce contexte que fut créée l’école publique avec toute la grandeur de sa mission. Tous les historiens de l’éducation diront qu’elle n’a pas failli à sa mission et qu’elle fut à la fois le fondement de l’avancée sociale et de la démocratie. En étant laïque, publique et obligatoire, elle se plaçait au dessus des courants idéologiques et formait des hommes libres.

Quand l’instruction primaire fut mise en place, l’instruction secondaire était largement l’apanage des religieux. Elle était payante et socialement sélective. La mise en place de l’enseignement secondaire public vint donc tout naturellement. Face au collège des jésuites, on offrit l’alternative du lycée républicain. Certains noms étaient symboliques: Condorcet, Lakanal et naturellement Jules Ferry. Mais, ce faisant, on créait ainsi un appel social qui, au fil des ans, a rempli sa mission. La scolarisation jusqu’à 16 ans a encore contribué à élargir les population demandeuse. Il y a 50 ans, le Certificat d’Etudes Primaire était un sésame pour la vie professionnelle dans nombre de métiers. Aujourd’hui, c’est le baccalauréat voire davantage.

Ce gonflement des effectifs scolarisés a entraîné le gonflement des effectifs des maîtres qui a entraîné le gonflement des effectifs de gestion, mal contrôlés dans une forme ministérielle jacobine dans laquelle l’état voulait conserver son pouvoir sur tout.

Alors on a inventé des choses risibles comme les directeurs d’école qui n’avaient aucune autorité hiérarchique sur les instituteurs et le principal ou le proviseur qui ne devaient la leur qu’à leur charisme personnel. Et qui, par conséquent, n’en ont aucune quand le charisme leur fait défaut. Imaginons une entreprise dont le patron n’est pas le patron et dans laquelles les employés dépendent d’une grosse structure externe. Imaginons une usine d’un grand groupe où les ouvriers dépendent d’un service de ressources humaines externes et non point du chef de production local qui n’a pas le pouvoir de recruter si de licencier. Imaginons, en plus, que certains membres du personnel dépendent d’une direction et les autres d’une autre.

Une école primaire, c’est comme cela. Les maîtres dépendent de l’inspecteur, le personnel de service de la commune et le directeur n’a pas de véritable pouvoir sur tout ce monde. La situation des collèges, des lycées et des facultés est comparable. Certes un proviseur de lycée participe à l’évaluation des professeurs, mais, au final, c’est de l’inspecteur d’académie que ces derniers dépendent.

Voilà comment, le nombre aidant, on fabrique un mammouth.

Les fonctionnaires au mérite ? Existe déjà et c’est le bordel

Saches, ami lecteur, que celui qui ici même écrit est un fonctionnaire. Et que la notation au mérite, il connaît pour en profité. Car, au moins dans le « corps » qui me concerne cela existe ou a plus ou moins existé. Et c’est le bordel.

Déjà, une petite histoire vraie.

Soit une P.M.E. de 35 salariés, répartis en deux services avec deux cadres pour les « encadrer ». Et puis il y a un patron qui voit bien ce qui se passe, mais pas le détail. C’est un patron pour qui, selon l’expression, « de minimis non curat praetor ». Il se repose donc sur les avis de ses cadres. Et l’un d’entre eux est dynamique et toujours soucieux de valoriser tel ou tel de ses subordonnés. Et l’autre est une couille molle et peureuse. Le premier obtiendra donc plus d’avancées au mérite que le second.

Une autre histoire vraie.

Soit le Ministère de l’Education. Là, quelques petits milliers de maîtres de conférences qui travaillent dans toutes les universités. Comment le patron, le ministre va-t-il faire cette promotion au mérite ? Il va déléguer. A qui ? Aux présidents des universités. Si cela se passe comme dans l’exemple précédent, ce sera évidemment le bordel. mais comment le ministre peut-il avoir une bonne idée ? Il ne peut pas.

Alors, il dit quoi le ministre ? Il regarde son budget et il dit que seuls 5% des maîtres de conférences peuvent être « hors classe ».

Déjà souci: il y a peut-être 8% des intéressés qui le méritent. Ou seulement 3%. Allez savoir ! Mais comment faire pour le savoir ? Il est bien évident que ceci est très compliqué à déterminer avec des critères sérieux. D’autant plus que ceux qui pourraient le mieux avoir un point de vue, les supérieurs hiérarchiques directs, pour autant que cela existe, ne détiennent les cordons de la bourse. D’où la nécessité d’un critère global du genre 5% de l’effectif. Critère très imparfait, c’est le moins qu’on puisse dire.

Et comment trouver ces 5% ? S’il y en a déjà 5% en activité, il faut attendre que certains partent. Soit on les tue, ce qui ne se fait pas habituellement. Soit on profite des départs à la retraite. Alors, sur cette base, on connaît le nombre de promotions qu’on pourra accorder, ce qui n’a rien à voir avec l’activité des promouvables.

Mais comment les répartir entre les université ? Et comment les répartir entre chaque faculté dans chaque université ? Et comment les répartir entre chaque service d’enseignement dans chaque faculté ? Par un grand marchandage dans lequel les qualités des intéressés sont le dernier des critères. Actuellement, tout ceci se traduit par le résultat qui est le nombre de promotions autorisés par faculté. Et là, le meilleur comme le pire sont possibles.

L’auteur de ces lignes pourrait volontiers dire que les critères sont justes, car il a bénéficié ainsi de plusieurs promotions au choix. Pourtant, il connaît des collègues qui n’en n’ont pas tant obtenu et qui n’en étaient pas moins méritants, éventuellement sur d’autres critères. Et dans les groupes ou conseils qui répartissent ces promotions, il y a naturellement des représentants élus des syndicats. Et je connais aussi des collègues qui n’on jamais été syndiqués que pour avoir plus de chances de profiter des promotions.

Depuis que travaille à l’université (40 ans), j’ai vu plutôt le régime des promotions au choix se resteindre plutôt que de s’étendre, simplement à cause de la difficulté, dans une aussi grosse structure, d’user de critères vraiment objectifs à la fois localement, mais aussi transversalement entre tous les établissements. Ce système produit beaucoup d’injustices.

Une solution serait d’appliquer « small is beautiful ». Avec de vrais managers dans chaque faculté. Et non pas des directeurs élus, redevables envers leurs électeurs. Si cette piste était exploitée, pourquoi pas, elle impliquerait un changement profond des règles de fonctionnement. Mais la monumentale ADMINISTRATION CENTRALE accepterait-elle que la gouvernance des établissements lui échappe ? Voilà qui est fort peu probable.