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Ségolène en Delacroix: oui mais

C’est avec une joie intense que nous trouvons ici Ségolène, là où elle mérite d’être, dit-on aujourd’hui, dans le costume de la Liberté guidant le peuple. Oui, mais…

Oui, mais… .Dans le tableau de Delacroix, la Liberté montre ses seins. Ségolène manque à cette obligation. La Liberté doit montrer ses seins. A fortiori quand elle guide le peuple. Je ne doute pas que Ségolène ait de très beaux seins. J’attends donc

1120 – 24/10/2013

Répondre aux démarcheurs téléphoniques

– Allo, je suis bien chez Monsieur Dindon de la Farce ?
– Oui, c’est- cela.
– Ici Martine Machin, votre conseillère en Arnaque De Toutes Sortes.
– Je ne suis pas Monsieur Dindon de la Farce.
– Mais je suis bien chez Monsieur Dindon de la Farce ?
– Certainement, oui.
– Vous pourriez me le passer ?
– Cela va être difficile.
– Ah, il est absent, peut être ?
– Non, il est près de moi.
– Alors, vous pouvez me le passer ?
– Ce sera difficile. Car il est dans son cercueil. Il est mort.

– Allo, je suis bien chez Monsieur Dindon de la Farce ?
– Ça ne vous fait pas chier de me déranger quand je baise ?

– Allo, je suis bien chez Monsieur Dindon de la Farce ?
– Oui. Humpf. Humpf.
– Ici Martine Machin, votre conseillère en Arnaque De Toutes Sortes.
– Ah ! Humpf ! Humpf ! Oui.
– J’ai une proposition extraordinaire…
– Humpf ! Humpf ! Attendez. Humpf ! Je suis en train de chier, vous savez. J’ai un peu de mal à vous suivre. Humpf !

– Allo, je suis bien chez Monsieur Dindon de la Farce ?
– Non. C’est la police.

1114 – 24/09/2013

Recette du Cul de Veau Grand-Mère

Je découvre que la recette du Cul de Veau Grand-Mère n’est publiée nulle part. Ce plat était, me semble-t-il, à la carte du restaurant de Charles Barrier, à Tours, à l’époque où il avait 3 étoiles au Michelin.

Comme toute recette, elle évolue dans les doigts de celui qui la confectionne. Je ne suis donc pas certain que ce que je propose soit fidèle. Cette recette s’adresse à des cuisiniers qui savent évaluer à l’œil, au goût et à l’odeur, la cuisson d’un plat. C’est pourquoi je ne donne pas de proportions. C’est à chacun de faire à son idée, sachant que le Cul de Veau est un plat complet (viande et légumes) et qu’on ne doit rien y ajouter.
On prendra du quasi de veau. Si l’on prend le quasi entier, on prendra soin de le couper en deux, perpendiculairement au fil de la viande, naturellement. De la qualité de ce morceau dépendent beaucoup de choses, le goût de la viande, évidemment, mais aussi la sauce, si cette pièce avait tendance à rendre de l’eau. On pourra aller jusqu’à prendre du veau rouge s’il est de bon éleveur. On ajustera le temps de cuisson en fonction de la fermeté de la viande. Il n’est pas question de barde.
Il faut aussi des légumes :
Des carottes
Des haricots verts
Des champignons
Des tomates
Le goût du plat changera un peu en fonction de la proportion de chaque type de légumes. Les carottes sont là pour le sucré. Prévoir une carotte moyenne par personne. Pour les champignons, on pourra se contenter de champignons de Paris, mais on pourra aussi prendre, en partie, d’autres variétés qui résistent à une longue cuisson. Les champignons apportent beaucoup à la sauce. On mettra peu de tomates, c’est juste pour le goût. Les haricots verts seront très fins, entiers.
Dans une grande cocote qui devra, au final, contenir la viande et les légumes, on fera dorer soigneusement la pièce de veau au milieu d’échalotes coupées en rondelles. Il vaut mieux ne pas mettre les échalotes tout de suite pour qu’elles ne noircissent pas.
On mouillera confortablement ensuite avec du vin de Saumur. Il faut savoir qu’on aura besoin, au moins, d’une bouteille au final (il faudra ajouter le vin au fur et à mesure de l’évaporation). On mettra alors sel et poivre. Préférer le poivre du moulin, voire une association de plusieurs poivres. Veiller à bien poivrer. On peut préférer de ne pas saler trop tôt, mais on risque d’avoir une viande fade en son milieu.
On peut risquer une tablette de bouillon de légumes (de préférence au bouillon de bœuf). Le glutamate agit comme renforçateur de goût, notamment en hiver quand les légumes en ont moins.
La cuisson dure au moins une heure, voire plus selon la taille de la pièce de viande. Plus le veau baignera longtemps dans la sauce, meilleur il sera. L’idéal est de faire une bonne part cette cuisson la veille. On réservera pour le lendemain l’introduction et la cuisson des haricots verts.
On ajoutera les légumes au bon moment selon la cuisson que l’on désire pour ces derniers. Les champignons seront ajoutés dès le début. En principe, ils ne sont pas affectés par la durée de la cuisson. Les carottes, entières, c’est mieux, viendront ensuite, puis les haricots verts, puis les tomates coupées en deux.
Le temps de cuisson des légumes dépend de ce que l’on désire. Si l’on veut des haricots verts « al dente », il faudra les ajouter au moment opportun. Comme il est très difficile de coordonner cela, il est suggéré de se donner la possibilité de pouvoir facilement retirer ces légumes, en mettant les haricots verts en paquets et en conservant les carottes entières, par exemple.
La cuisson se fait donc dans le vin, la viande baignant à un bon tiers. On conservera un léger bouillonnement, cocote couverte, mais laissant passer une petite évaporation pour faire réduire le vin. On ajoute du vin si besoin, mais pas au dernier moment. Le vin doit cuire.
La cuisson est terminée lorsque vous le jugez ainsi. Pour mon compte, j’aime que le veau soit bien cuit, que les carottes et les haricots soient « al dente », vraiment « al dente », c’est-à-dire quand il reste une petite résistance dans la bouche et non pas quasi-crus comme croient bon de faire certains ignorants.
A la fin, on arrose de crème liquide. Gouter et saler et poivrer encore selon votre goût. Faire chauffer un peu pour que la sauce redevienne bien chaude.

1099 -16/05/2013

Chacun son mur des cons

Françaises, Français,
Je vous invite à installer des murs des cons en tous lieux. Il y en a tant que vous n’aurez plus besoin de papier peint dans votre maison.
Mettez un mur des cons dans votre cuisine. Quand vous découperez le poulet vous pourrez choisir le con que vous mettez dans le poulet.
Mais surtout, mettez un mur des cons dans votre toilettes. Et vous pourrez choisir sur la tête duquel ou de laquelle vous aurez le sentiment de déposer votre crotte.
Ne vous privez pas d’intituler tout cela d’un bon « MORT AUX CONS ». Voilà qui fait toujours du bien.

« Ayant avecques lui toujours fait bon ménage
J’eusse aimé célébrer sans être inconvenant
Tendre corps féminin ton plus bel apanage
Que tous ceux qui l’ont vu disent hallucinant.

Mais le pire de tous est un petit vocable
De trois lettres pas plus familier coutumier
Il est inexplicable il est irrévocable
Honte à celui-là qui l’employa le premier.

La male peste soit de cette homonymie
C’est injuste madame et c’est désobligeant
Que ce morceau de roi de votre anatomie
Porte le même nom qu’une foule de gens. »
Georges Brassens

1092 – 28/04/2013

Ecouter Georges Brassens: Le Blason

Il faut au moins descendre dans la rue…

L’infâme politique dite « d’austérité » qui sert de théorie de gouvernance se déploie sur l’Europe. Après la Grèce, après l’Espagne, après l’Italie, après l’Irlande, qui ?
Heureusement pour eux, les Chypriotes, ou plutôt quelques Chypriotes, sont descendus dans la rue. Sinon, même les plus pauvres d’entre eux auraient été spoliés. Quant aux gros oligarques russes, il semble bien qu’ils aient bénéficié de l’aide de filiales des banques de Chypre installées au Royaume Uni.
Pendant ce temps, la grande majorité des européens reste immobile et impavide. On ne pille pas que les Chypriotes qui vivent, soi disant, tous dans le luxe, comme s’il n’y avait pas de pauvres là-bas. C’est loin, alors on laisse faire, comme si se servir directement sur des comptes bancaires n’était pas du vol, sinon du racket.
On s’indigne, en France, de l’augmentation du nombre de chômeurs. Mais une fois l’indignation passée, on retourne à ses affaires… sauf les chômeurs. Oui, dit-on, mais comment changer cela. Qu’est-ce qu’on peut faire ? On contemple alors, en silence, une bande de gangsters, composée d’hommes politiques et de banquiers, qui fait payer au peuple inconséquences et concussion. Et le peuple se tait.
Le peuple se tait toujours devant la montée du pouvoir des gangsters. Car il n’y a pas que les banquiers. Il y a aussi les chemises brunes qui viennent déguisées à la manifestation contre le mariage homosexuel. Comme les Croix de Feu dans les années trente.
Les espagnols, les italiens, furent moins heureux. Quant aux allemands ils furent bien servis, avant que ce ne soit le monde entier qui le soit.
Les tunisiens et les égyptiens se sont soulevés, les libyens et les syriens par les armes. Il y a beaucoup de libyens morts, encore plus de syriens. Le pire est qu’il faudra qu’ils se soulèvent une fois encore contre les fous soi-disant « intégristes ».
Mais en France, en Europe, on ne descend pas nombreux dans la rue. On lit Indignez-vous, on s’indigne un peu et on retourne à sa vie ordinaire. On a laissé les Indignés espagnols se faire évacuer sans un cri. Mais n’est-il pas venu le temps de s’indigner davantage. Entre 1936 et 1938, il y eût les Brigades Internationales et pendant la guerre tous les mouvements de Résistance.

Alors, ne peut-on juste commencer un peu ? S’installer Place de la Concorde au nom prédestiné ? Au moins pour s’indigner des conditions de vie qui sont faites à des millions de citoyens qui vivent dans la pauvreté voire dans la misère.
Mais aussi, et surtout, le peuple dans la rue, c’est toujours l’occasion d’une grande fraternité. C’est l’occasion d’échanges sociaux qui ne sont pas vains. C’est ainsi qu’en 1968, beaucoup ont trouvé là leur éducation politique internationale. Contre l’Amérique au Vietnam, pour ou contre Mao, pour ou contre le stalinisme… Voilà de quoi prendre la mesure des tyrannies qui peuplent le monde. Prendre la mesure des contraintes qui sont imposées aux citoyens, notamment aux femmes, prendre la mesure du danger des fanatiques.
Mais commençons ici.
Il n’est pas vrai de dire que la situation économique de l’Europe est bloquée. Elle l’est parce qu’on ne veut pas changer les règles. A quoi a conduit l’austérité après 1929 ? A d’effroyables conséquences sociales et politiques.
Allez, un petit effort. Ne restez pas silencieux, ne laissez pas la rue aux hostiles au mariage des homosexuels. Il y a bien d’autres sujets qui méritent qu’on lève le poing.

1088 – 31/03/2013

Alors Gérard, t’as les boules ?

« Tu ne veux plus être français…? Tu quittes le navire France en pleine tempête ? Tu vends tes biens et tu pars avec ton magot dans un pays voisin aux cieux plus cléments pour les riches comme toi ? Evidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot… C’est normal, tu es un comédien, et un comédien même riche comme toi pèse moins lourd ! Avec toi, on peut rattraper le silence gêné dont on a fait preuve pour les autres… C’est la nature de cette gauche un peu emmerdée d’être de gauche.
Mais Gérard, tu pensais qu’on allait approuver ? Tu t’attendais à quoi ? Une médaille ? Un césar d’honneur remis par Bercy ? Tu pensais que des pétitions de soutien de Français au RSA allaient fleurir un peu partout sur la Toile ? Que des associations caritatives allaient décrocher leur abbé Pierre, leur Coluche encadrés pour mettre ta tronche sous le plexi ? Le Premier ministre juge ton comportement minable, mais toi, tu le juges comment ? Héroïque ? Civique ? Citoyen ? Altruiste ? Dis-nous, on aimerait savoir…
Le Gérard «national», le rebelle de Châteauroux, le celui qui, s’il n’avait pas rencontré le cinéma, serait en taule à l’heure qu’il est comme tu le disais, le poète de l’écran la rose à la main quand ça devait faire bien d’en avoir une, qui nous sort un «c’est celui qui le dit qui y est»… Tu prends la mouche pour un petit mot et tu en appelles au respect, comme le fayot dans la cour de récré… Tu en appelles à tes gentils potes de droite pour que le grand méchant de gauche arrête de t’embêter… Tu voudrais avoir l’exil fiscal peinard, qu’on te laisse avoir le beurre et l’argent du beurre et le cul de la crémière qui tient le cinéma français… Tu voudrais qu’on te laisse t’empiffrer tranquille avec ton pinard, tes poulets, tes conserves, tes cars-loges, tes cantines, tes restos, tes bars, etc.
Et nous faire croire en tournant avec Delépine qu’un cœur social vibre encore derrière les excès et les turpitudes de l’homme… Nous faire avaler à coups de «han» de porteur d’eau que tu sèmes dans tes répliques trop longues, que l’homme poète, l’homme blessé, l’artiste est encore là en dépit des apparences… Le problème, Gérard, c’est que tes sorties de route vont toujours dans le même fossé : celui du «je pense qu’à ma gueule», celui du fric, des copains dictateurs, du pet foireux et de la miction aérienne, celui des saillies ultralibérales…
Tout le monde ne peut pas avoir l’auréole d’un Rimbaud qui, malgré ses trafics d’armes, fut et restera un poète… à jamais. Toi, tu resteras comme un type qui a fait une belle opération financière sur le cinéma français, un coup de Bourse, une OPA… Tu as transformé tes interprétations les plus réussies en stratégie de défiscalisation. Il doit y en avoir un florilège de répliques que tu as jouées et qui résonnent bizarrement maintenant !
Des répliques de poète, d’homme au grand cœur, d’yeux grands ouverts sur la misère du monde, orphelines de pensée et violées par leur interprète, parce que l’homme a les rognons couverts, mais l’acteur a fait faillite… L’homme est devenu riche mais sa fortune lui a pété à la gueule. Tu sais, ces gros pets foireux dont tu te vantes et que tu lâches sur les tournages en répondant à tes 12 téléphones au lieu de bosser ?
Tu votes pour qui tu veux, et tu fais ce que tu veux d’ailleurs, mais ferme-la, prends ton oseille et tire-toi, ne demande pas le respect, pas toi ! Sors de scène, Montfleury, «ce silène si ventru que son doigt n’atteint pas son nombril !» Et puisqu’on est dans Cyrano, te rappelles-tu de cette réplique, mon collègue, qu’il adressait à De Guiche sauvant sa peau au combat en s’étant débarrassé de son écharpe blanche ? Il demande à Cyrano ce qu’il pense de sa ruse et ce dernier lui répond… «On n’abdique pas l’honneur d’être une cible.» Tu t’en souviens ? Tu devrais… En ce temps-là, tu apprenais ton texte…
On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l’on peut encore, malgré la crise, se soigner correctement, où l’on peut accéder à la culture quelle que soit sa fortune, où l’on peut faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l’impôt… Un pays que tu quittes au moment où l’on a besoin de toutes les forces, en plein siège d’Arras, sous les yeux des cadets médusés… Adieu. »
Philippe Torreton – Comédien

Libération, 18 décembre 2012

Voilà pourquoi je suis hostile au mariage des homosexuels

Les enfants qui naissent dans un mariage ont un père et une mère qui sont identifiés. Naturellement, il y a quelques exceptions à ce principe, mais ce ne sont que des exceptions. La règle est que les deux époux donnent naissance à des enfants qui sont fils de… ou fille de… C’est aussi le cas d’enfants qui naissent hors mariage, mais il s’agit ici de ne considérer que la situation maritale.
Si un couple homosexuel veut se marier comme ça, juste histoire d’échanger des promesses ou des serments, cela n’a, évidemment aucune importance. Mais on sait qu’une des motivations principales est d’élever des enfants en situation parentale.
Et non d’en adopter.
Pour atteindre cet objectif, dans un couple de femmes, il faudra bien que l’une ou l’autre se fasse inséminer soit par un rapport sexuel avec un homme, soit par insémination artificielle. Et dans ces deux cas, on préférera naturellement que l’identité du donateur soit tenue secrète. Or, les enfants ne sont pas fous. Ils savent bien que pour faire un enfant, il faut un homme et une femme. Du coup, on prive totalement l’enfant d’une part de son origine. Ce n’est pas comme si le père était parti ou s’il était mort. Ce n’est pas comme pour un enfant adopté. Dans tous ces cas, on pourra dire quelque chose du père, même si c’est plus ou moins une reconstruction. Mais quelle mère pourra-t-elle avouer à son enfant qu’il est le produit d’un rapport furtif avec un inconnu ou son oncle ou son parrain ou avec un tube à essais ?
Un tel enfant sera privé totalement de la moitié de sa filiation.
On va avancer que ce n’est pas pire qu’un enfant né sous « x ». Mais l’objectif du mariage des homosexuels n’est quand même pas de créer des enfants nés sous »x ».
Il en va de même et pire pour les couples d’hommes. Car il y aura nécessairement une mère porteuse quelque part avec laquelle l’un des deux aura eu un rapport furtif ou à travers un tube à essai qu’on devra dissimuler aussi. Quel père osera dire à son enfant qu’il a une mère qui n’a servi que d’usine ? On va objecter que des couples hétérosexuels ont recours parfois à cette nécessité, et on sait bien que ce n’est pas facile à expliquer quand les parents sont un homme et une femme. Alors, quand il s’agit de deux hommes…
On avancera donc qu’il y a des situations particulières qui conduisent à de telles situations complexes. Mais le mariage des homosexuels n’a pas pour objectif de mettre des enfants dans des situations complexes.
Hormis cela, on pourra inventer tout ce qu’on veut. Qu’on donne l’autorité parentale aux deux membres du couple. Que l’on gère comme on voudra les régimes matrimoniaux et successoraux. Qu’on trouve un moyen pour que les homosexuels aillent se jurer fidélité devant qui ils ou elles voudront. C’est sans importance.
Mais, de grâce, qu’on ne prive pas un enfant de sa filiation quand il aurait été possible de faire autrement. Chaque être humain est l’enfant d’un homme et d’une femme.

1033 – 10/12/2012