Voilà pourquoi je suis hostile au mariage des homosexuels

Voilà pourquoi je suis hostile au mariage des homosexuels

Les enfants qui naissent dans un mariage ont un père et une mère qui sont identifiés. Naturellement, il y a quelques exceptions à ce principe, mais ce ne sont que des exceptions. La règle est que les deux époux donnent naissance à des enfants qui sont fils de… ou fille de… C’est aussi le cas d’enfants qui naissent hors mariage, mais il s’agit ici de ne considérer que la situation maritale.
Si un couple homosexuel veut se marier comme ça, juste histoire d’échanger des promesses ou des serments, cela n’a, évidemment aucune importance. Mais on sait qu’une des motivations principales est d’élever des enfants en situation parentale.
Et non d’en adopter.
Pour atteindre cet objectif, dans un couple de femmes, il faudra bien que l’une ou l’autre se fasse inséminer soit par un rapport sexuel avec un homme, soit par insémination artificielle. Et dans ces deux cas, on préférera naturellement que l’identité du donateur soit tenue secrète. Or, les enfants ne sont pas fous. Ils savent bien que pour faire un enfant, il faut un homme et une femme. Du coup, on prive totalement l’enfant d’une part de son origine. Ce n’est pas comme si le père était parti ou s’il était mort. Ce n’est pas comme pour un enfant adopté. Dans tous ces cas, on pourra dire quelque chose du père, même si c’est plus ou moins une reconstruction. Mais quelle mère pourra-t-elle avouer à son enfant qu’il est le produit d’un rapport furtif avec un inconnu ou son oncle ou son parrain ou avec un tube à essais ?
Un tel enfant sera privé totalement de la moitié de sa filiation.
On va avancer que ce n’est pas pire qu’un enfant né sous « x ». Mais l’objectif du mariage des homosexuels n’est quand même pas de créer des enfants nés sous »x ».
Il en va de même et pire pour les couples d’hommes. Car il y aura nécessairement une mère porteuse quelque part avec laquelle l’un des deux aura eu un rapport furtif ou à travers un tube à essai qu’on devra dissimuler aussi. Quel père osera dire à son enfant qu’il a une mère qui n’a servi que d’usine ? On va objecter que des couples hétérosexuels ont recours parfois à cette nécessité, et on sait bien que ce n’est pas facile à expliquer quand les parents sont un homme et une femme. Alors, quand il s’agit de deux hommes…
On avancera donc qu’il y a des situations particulières qui conduisent à de telles situations complexes. Mais le mariage des homosexuels n’a pas pour objectif de mettre des enfants dans des situations complexes.
Hormis cela, on pourra inventer tout ce qu’on veut. Qu’on donne l’autorité parentale aux deux membres du couple. Que l’on gère comme on voudra les régimes matrimoniaux et successoraux. Qu’on trouve un moyen pour que les homosexuels aillent se jurer fidélité devant qui ils ou elles voudront. C’est sans importance.
Mais, de grâce, qu’on ne prive pas un enfant de sa filiation quand il aurait été possible de faire autrement. Chaque être humain est l’enfant d’un homme et d’une femme.

1033 – 10/12/2012

Bakounine

1 commentaire pour l’instant

Patricia Publié le20h45 - 25 décembre 2012

Bonsoir,

Cela fait déjà trois ans que je lis occasionnellement vos articles. Je n’ai jamais laissé de commentaire tant j’étais d’accord avec vos remarques, lettres ouvertes et autres cérémonie de l’ordre du guémené. Excepté pour cet article.

Les aspirations spirituelles (je sais pertinemment que vous êtes un athée) et fantasme sociétaux ont encore eu raison de nous en décidant de l’existence de tous.

Les couples homosexuelles revendiquent le droit au mariage avant tout pour bénéficier des droits et privilèges accordés au couples mariés (legs, légitimation d’enfant, retraite et fiscalité).
Cette crainte inexpliquée du devenir des enfants issue de couples homosexuelles me dépasse. Souvenez vous que le mariage mixte, avait lui aussi, fait l’objet d’angoisse surtout liées à la peur du métissage.

Dans un autre registre, les sociétés matrilinéaires ne reconnaissent que les liens claniques, l’enfant n’a aucune relation sociale avec son père. La figure paternelle est incarnée par l’oncle maternelle.

Il me semble important de dépassé ces inquiétudes qui empêche tout changements et progrès.

Patricia