Le 7 septembre, tous dans la rue (suite)
Je sens, ici ou là, des réserves, des retenues, des « à quoi cela servira-t-il ? ».
Ce 7 septembre, toutes les organisations syndicales appellent à manifester pour qu’un autre plan soit décidé et voté, au sujet des retraites.
Car ce plan est injuste. Il fait porter tout l’effort sur les salariés. Rien, ou presque rien, sur les revenus du capital et sur les bénéfices de la spéculation boursière qui finit toujours par des licenciements.
Car ce plan se révèlera insuffisant. Pour les mêmes raisons que ci-dessus. Tant que l’assiette sera seulement les revenus des salariés, aucun plan ne saurait suffire sauf à pressurer sauvagement les travailleurs. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que Fillion fait le coup du plan définitif qui réglera définitivement la question.
Mais ce 7 septembre sera aussi l’occasion de montrer l’opposition des français contre ce régime ubuesque où un président qui se croit maître du monde décide de tout en n’écoutant guère de conseils sauf quelques uns de ces riches et gras capitalistes devant lesquels il se prosterne.
Que chacun participe. Grève si possible. Participation aux défilés, certainement en ne perdant pas de vue le souvenir de nos anciens qui ont défilé, parfois devant les fusils, pour créer, asseoir et faire durer la démocratie.
Le 7 septembre 2010, tous dans la rue.
Formidable ! Sarkozy lit mon blog !
Ce n’est pas sans stupéfaction que je découvre que le Président de la République prescrit des mesures d’économies dans les ministères et les cabinets des ministres qui sont toutes incluses dans mon papier d’hier, intitulé « Les politiques et le rapport à l’argent « .
Enfin, justice m’est rendue, après plus de 650 articles !
Peuple de France, il ne te reste plus qu’à prendre ou reprendre la lecture de ce blog dans sa totalité.
Quant au vénérable Président Sarkozy, je m’incline bien bas devant sa perspicacité et j’attends, enfin, cet emploi mérité ,au Secrétarial Général de la Présidence.
Eva Joly à la présidentielle
Super !
Encore mieux que Ségolène !
Les abonnés du Monde taillent un short à Zébulon Premier
« Égocentrique et erratique, oui ça le définit bien. »
« Enfin le masque du pitre tombe. Tire toi pov’con ! Abus de langage…Mensonges, manipulation… Le monde enfin voit de son vrai jour celui que a usurpé un habit trop grand pour lui. Son mépris pour la France et les Français restera dans l’Histoire ! Un air de printemps est entré dans ma maison… »
« Étonnant que les maux du sarkozysme soient si bien perçus par l’étranger,f inalement plus qu’en France. Des problèmes de fond : Pas de projet politique clair, des réformes bâclées dans tous les sens, une promotion du gouvernement plutôt que de son travail. Des problèmes de forme : un président toujours pressé, parfois grossier, souvent hautain, qui oscille entre habillement, accessoires et train de vie luxueux qui révèle un certain mépris pour les « loosers », les plus pauvres que lui.. »
« Notre président qui jalouse tant Obama doit être malade de rage. Le président américain a un de ses plus grands instants de gloire, et lui dans le même relégué au rang de boulet en fonte. Pas le même niveau, pas la même classe. Pas la même grandeur. »
« Il y a avait une magie à un moment ou l’autre? Ou plutôt de la démagogie? Ce qui est affligeant c’est comme des journaux comme le NY Times ce sont laissé éblouir par quelques belles paroles pro- Américaines louant la « libéralisation du marché » (=réformes) par Sarkozy. Maintenant ce journal feint de comprendre que Sarkozy ne fait rien d’autre que ce qu’il a promis mais il le fait mal et ils s’en plaignent. Such a joke! »
« Pour moi, la magie sarkozy ne marche plus depuis ses vacances en juillet 2007 sur le yacht bollore….j’ai cru à l’illusion, au renouveau, au travailler plus pour gagner plus, à la france qui se leve tôt pendant exactement 3 mois ! depuis, j’ai lentement glissé du sarkozysme primaire (eh oui j’en étais, je l’avoue….quelle honte !) vers l’abstention. Ce mec a déçu les illusions de millions de petits français comme moi et il va le payer très cher ! c’est un bonimenteur ! »
« Il n’y a pas que pour la presse étrangère que la « magie zébulonesque » se dissipe. Pour les français, c’est fait depuis longtemps : ils savent qu’ils ont élu un boni-menteur et que l’agitation n’est pas l’action. Notre pays mettra des années à se remettre du quinquennat de Zébulon Ier, en espérant qu’il soit éjecté d’un poste trop grand pour lui en 2012… Sinon, on court à la guerre civile… »
« Comment cet homme qui nous était apparu brillant, à la parole magique, ringardisant toute la classe politique, s’est-il transformé en un laborieux petit orateur, en petit despote, arrogant, méprisant, suffisant ? La déception est là. Cet homme nous fait peur. »
« Sarkozy au mème titre que Bercusloni est une catastrophe pour la société. »
« Pur « produit « du marketing politique,vendu par la presse des héritiers paresseux et incompétents (genre Lagardère, Dassault) de Neuilly et, du Fouquet’s, Sarkozy vulgaire et inculte est indigne de présider La République Française! SON BILAN ? Opposer les Français entre eux, valider les idées du Fhaine, incapacité à combattre les délocalisations, défendre nos industries, l’agriculture Politique étrangère calamiteuse:retour dans l’Otan, incapacité à faire entendre raison à Israël, Afghanistan. »
« Ne sont étonnés de la déroute UMP que ceux qui ont bien voulu se laiiser berner par le verbe sarkosyen. Les Français dans leur majorité, constatent que la politique suivie depuis 2007 ne correspond pas à leurs attentes et surtout, que le style et le omportement du Président n’honorent ni la fonction, ni la France qui mérite bien mieux. »
« Je suis inquiet (comme la France) parce que tout ce que je lis et entends me laisse penser que ce n’est pas le style prétentieux et grotesque de M. Sarkozy, son incapacité à comprendre la situation que les Français rejettent (et pourtant il y a de quoi) que le fait qu’il veuille faire des réformes. »
« Le roi est nu ? »
« Moi il ne m’est jamais apparu brillant. Il suffisait en 2007 de regarder son VRAI bilan, qui était disponible et que la gauche n’a pas su démonter. Déjà derrière les effets d’annonces il n’y avait aucun résultat tangible. La rupture oui mais Sarko ne l’a jamais incarnée. Et c’est là qu’il a trompé les français à un moment où un vrai réformateur-conciliateur aurait été utile au pays ! »
« En dehors du bling-bling humiliant pour les classes laborieuses, le seul bilan politique de Mr Sarkozy aura été de tirer irrésistiblement la droite parlementaire vers le néo-pétainisme de Mr Le Pen. Pauvre France… »
« Le fait que Sarko ait pu imposer sa prétention à incarner la rupture en 2007 restera un mystère pour moi. Comment les Français ont-ils pu le croire, alors que ce n’était qu’un balladurien qui venait de passer 6 ans sur 7 dans les gouvernements Raffarin et Villepin. Ils ont déchanté au bout de 6 mois, mais le mal a été fait pour cinq ans. »
« Perso, comme titre je ne parlerais pas de « magie Sarkozy qui se dissipe », mais j’aurais pris l’image d’un beau gros soufflet qui retombe en faisant un énorme Prrrouuuut……. Ca correspond plus à la fessée reçue hier, et j’espere à celle de 2012. A vivement Fillon 3.0 qu’on rigole encore en attendant… »
« La magie n’aura pas duré longtemps… Dès le Fouquets, suivi de la Jordanie et des vacances en yacht privé, du bouclier fiscal juste avant la crise (et malgré une gestion de la crise qui aurait pu être bien pire), le style atypique pour un Président (le bling-bling et les amitiés avec des expatriés fiscaux) l’ouverture à gauche ressemblait plus à une distribution de prébendes. Et puis le désaveu de ceux qui ont dit NON à la consitution européenne … ça se paye comptant. »
« Sa seule façon de parler, l’évidente appartenance à un monde de parvenus, ont dissuadé beaucoup d’avoir la moindre envie de voter pour lui. De droite, on peut aisément l’identifier et se sentir très loin de cette agressivité improductive. »
« Ce qui compte de plus en plus chez les consommateurs: le paraitre, l’emballage.En matière de yaourts, de fromage,etc … de plus en plus on choisit pour l’emballage. En politique en 2007, si l’emballage Sarko était pas extra (pas moins que celui de Ségolène) le contenu (le programme) paraissait intéressant. Au fil du temps le paraitre s’est dégradé, la crise, les cadeaux aux riches, l’attaque contre les classes moyennes, l’arrogance, l’utilsation des transfuges socialistes, ont ruiné le produit. »
« Ce qui est amusant dans tout ceci, c’est de parler de « déception ». La personnalité de NS n’a jamais été cachée et des années avant qu’il devienne président, son style bling-bling rase-bitume existait déjà. Il a pourtant séduit plus de la moitié des français qui devaient avoir la mémoire bien courte au moment de voter… »
Source: http://abonnes.lemonde.fr…
Le jeu de la mort ou l’honneur de la télévision publique
Bien sûr, les puristes trouveront sans doute à redire. Mais le travail présenté par France 2, le 17 mars, sous le titre de « Le jeu de la mort », est remarquable. Dans cette émission a été reproduite une célèbre expérience d’un chercheur américain, nommé Milgram, qui avait essayé de comprendre ce qu’était la relation d’un sujet à l’autorité, afin, notamment, d’expliquer comment tant de personnes « normales » étaient devenues des bourreaux nazis obéissants.
Le réalisateur a monté une réplique de la même expérience afin d’évaluer la puissance de la télévision sur les conduites des personnes. Ce travail a été piloté scientifiquement par des chercheurs en Psychologie sociale Expérimentale et notamment Jean-Léon Beauvois.
On constate que le pourcentage de sujets capables d’infliger à d’autres des chocs électriques mortels (460 volts) est plus important sous la pression de l’environnement télévisuel (studio, présentatrice, caméras, public) que dans le cas du laboratoire de Milgram où seul le chercheur en blouse blanche faisait autorité: 80% contre 60%.
Ces résultats doivent induire évidemment une sérieuse réflexion sur l’usage de la télé, notamment sous sa forme souvent scabreuse de la télé-réalité.
Mais on retiendra surtout la qualité de la mise en oeuvre méthodologique permettant au spectateur de suivre les moments et les règles d’une expérience de Psychologie Sociale Expérimentale. Les questions et les hypothèses sont formulées au début de l’étude. On met en place un dispositif expérimental répondant au maximum aux règles nécessaires. Les procédures sont standardisées afin que tous les sujets soient placés, rigoureusement dans les mêmes conditions. Les cris de la « victime » sont enregistrés de manière à être fournis aux mêmes moments, dans les mêmes termes, avec la même intensité. Même le comportement de l’animatrice est toujours le même, quelles que soient les circonstances (une espèce de neutralité un peu froide et insistante). Les consignes verbales qu’elle fournit lui sont dictées strictement dans son oreillette et les critères d’interruption de l’expérience sont toujours les mêmes.
Passé au moment de l’analyse des résultats, on fournit à la fois des données quantitatives et qualitatives. On propose des observations approfondies des conduites des sujets et des extraits du débriefing qui suivait chaque passage. Ce n’était pas rien tant les acteurs de ce drame avaient été touchés. Et ce n’est pas la moindre des informations, car elle nous permet d’approcher l’immense détresse des bourreaux et de comprendre que la torture n’est pas dans la nature humaine, mais bien dans le conditionnement éducatif et social. Sans cette présentation, le jugement aurait été faussé, car tous les sujets étaient sous le coup d’une ambivalence. Certains trichaient, d’autres tardaient. Aucun n’est resté vraiment impassible. Puis le poids de la psychologie personnelle finit par emporter une décision : obéir ou désobéir. Le nombre des désobéissants est faible mais ce ne sont pas les obéissants qu’il faut critiquer, mais l’éducation et la société qui les font tels.
Enfin, les scientifiques ont donné leurs interprétations. Et l’on a pu comprendre comment celles-ci s’efforçaient de coller au plus près des observations qualitatives et quantitatives. Cette rigueur et cette proximité des faits sont la marque du travail scientifique, opposé aux notations impressionnistes voire erronés dont les média se contentent souvent.
C’est en ce sens du respect et de la proximité de l’étude scientifique que l’émission a offert un étonnant et superbe travail pédagogique encore plus fondamental que les résultats bruts dont on savait bien qu’ils ne seraient pas glorieux.
Référence en langue française :
MILGRAM (S.), Soumission à l’autorité, Paris, Calmann-Lévy, 1974
Régionales ou comment on ne peut pas baratiner un peuple éternellement
Voilà Sarkozy bien embêté, même s’il fera la tête fière qu’il sait faire avec coups de menton. Il va encore bomber le torse et faire sa communication à laquelle plus personne ne croit. L’ennui, c’est qu’il ne peut pas faire une loi contre les résultats électoraux qui lui déplaisent.
On découvre, mais est-ce une découverte, qu’on ne peut pas baratiner un peuple éternellement. On aura beau évoquer la « crise ». Mais le plus grand reproche est probablement d’avoir promis et de n’avoir pas tenu parole. Voilà longtemps, qu’au rythme d’un déplacement par jour, il va ici ou là annoncer et promettre des promesses qui n’engagent plus personne puisque personne, ni lui, ni les autres, n’y croient. On lui reprochera aussi la vacuité de son action devant cette même crise, scandée d’annonces qui se sont révélées sans conséquences en quelques semaines. Sur la gouvernance libérale du monde, on allait voir. Sur les super bonus, on allait voir. Sur les salaires, le chômage et la sécurité, on allait voir.
Misérable coup de sécurité qui n’a conduit qu’à faire foutre à poil en garde à vue des citoyens totalement innocents. Et c’est la seule réussite: la mise en place d’un régime policier où toute parole un peu haute est insulte et où tout geste un peu vif, une rébellion.
Les gardes à vue ont augmenté, mais pas les salaires, ni l’emploi. Belle réussite.
Il y a aussi la loi Hadopinambour qu’on s’était bien gardé de mettre en oeuvre après les régionales. Et maintenant ? Tout sujet hadopinambouré deviendra illico un électeur d’extrême droite ou, pire encore, socialiste.
Quant à la taxe carbone, elle est déjà carbonisée.
Sarkozy n’a plus qu’à se ciraquiser.
Que lui reste-t-il pour faire illusion ? Une bonne grossesse de dame Carla ?
Régionales: de temps en temps, ça fait du bien !
Sarkozy devant son miroir
Voyez cet homme-là avec son doigt. Il vient de prendre connaissance des résultats des élections régionales, ce qui le comble d’aise. Il se moque. Il a raison de se moquer, car il y a de quoi rire. Quelle brillante réussite ! Tous ses ministres sont ravis, tous les députés UMP sont ravis, tous les sénateurs UMP sont ravis, tous les maires UMP sont ravis, tous les conseillers généraux sont ravis, tous les conseiller régionaux se tordent de rire en se roulant par terre.
Quoique… Quoique… en regardant bien, on dirait qu’il rit jaune…
Jean Ferrat est mort
Je ne suis pas friand des chroniques nécrologiques.
Juste, ce soir, j’ai envie de fredonner:
(YouTube, Ambition 2000)
Où en sommes-nous, aujourd’hui, devant ce monde libéral, affameur, capitaliste, escroc et sauvage ?
Découpage électoral : la démocratie résistera-t-elle ?
Un vent frais vient de souffler sur la république agonisante. Les sénateurs ont repoussé le charcutage électoral de Monsieur Marleix. Enfin un vote qui n’est même pas politique. Juste le bon sens.
Mais voilà que les centristes pas courageux parlent « d’erreur humaine ». Voilà quelques bribes de courage politique transformées en erreur humaine. Ils ont osé défier le maître alors ils ont peur qu’on leur coupe… qu’on leur coupe quoi ? les vivres ou les couilles ? Pour ces dernières, s’ils reviennent sur leur vote, il n’y aura plus grand chose à couper.
Mais voilà que le gouvernement veut une deuxième délibération. Sénateurs, vous êtes trop cons ! Vous avez mal voté. Alors vous allez revoter. Et comme il faut, je te dis ! Pas question d’aller s’égarer sur un amendement communiste. vous vous rendez compte ! Soyons clairs : la démocratie, on s’asseoit dessus !
Les deux premières comparaisons qui me viennent à l’esprit sont édifiantes : l’U.R.S.S sous Staline, le Chili sous Pinochet. En ces temps-là, on n’en avait rien à faire des sénats et autres assemblées. Elles votaient toujours oui. Point final !