Archive dans 11 mars 2016

Loi « Travail » et comparaisons: Français, on vous ment, on vous enfume !

On vous prétend que des lois similaires ont été appliquées en Espagne, en Italie, etc. Ce qui est déjà inexact. On trouvera sous ce lien ou cet autre lien que les choses sont loin d’être aussi simples. D’abord, les dispositions législatives ne sont pas identiques. Ensuite, parce que les règles de comptabilité des chômeurs ne sont pas identiques. Et les résultats ne sont pas brillants. Et peut-on comparer l’Allemagne qui n’avait pas de SMIC en 2015 avec la France ? Et peut-on comparer avec la Grande Bretagne où le travail au noir est endémique ? Et on nous vend les pays nordiques ? La Suède a près 8% de chômeurs.
Rien n’est vraiment comparables tant les règles, les minima sociaux et tutti quanti sont différents. Et les pyramides des âges ? Les phénomènes sociaux ne s’analysent pas ainsi.Seule une étude approfondie des systèmes de chaque pays permettrait de montrer quelque chose. Les affirmations à l’emporte-pièce des politiques, des journalistes, des spécialistes, ne sont jamais que des approximations et des ouï-dire.

1185 – 10/03/2016
Notes d’économie politique n°98

Lieux-communs des journalistes: décryptage

Décryptage : les journalistes nous prennent pour des cons. Le peuple ignare, croient-ilsd, a besoin qu’on lui décrypte le monde politique, comme s’il était hiéroglyphe. J’ai entendu hier un grand décrypteur, prof à Sciences Po, de surcroît dont la prestation consistait à répéter tout ce qu’on avait dite sur la loi scélérate d’El Khomri (mars 2016) et tout ce que tout le monde avait compris pour autant qu’il ait un QI supérieur à 2. Mais s’il avait été capable de bien décrypter, il aurait dû dire qu’El Khomri était, dans cette affaire le cache sexe de Valls.

10/03/2016

Tous les lieux communs

Derrière le travail, il y a tout simplement la vie des hommes et des femmes

Combien seront-ils dans les rues demain (1), à marcher contre le projet de loi de Myriam El Khomri ? A deux semaines de la présentation au conseil des ministres de la « loi travail », la colère enfle : la pétition contre le projet a déjà recueilli plus d’un million de signatures, et plusieurs syndicats et organisations de jeunes appellent à manifester. Dominique Méda, professeure de sociologie à l’Université Paris-Dauphine et spécialiste de la question du travail, explique pourquoi cette loi fait aujourd’hui l’impasse sur les véritables défis du travail en France : contrairement aux arguments avancés par les partisans de la loi, « le vrai sujet n’est pas la lourdeur du code du travail ou l’impossibilité de se séparer d’un salarié ». En réalité, la gauche, obsédée par les chiffres de l’emploi, a fini par oublier que « derrière le travail, il y a tout simplement la vie des hommes et des femmes ».

(1) Telerama soirée 08/03/2016

Loi travail et contrats foutaise

Minus habensCe matin, une je ne sais qui argumentait sur une radio que la loi « Travail » aurait pour objectif de diminuer les CDD et augmenter les CDD. Soit cette créature me prenait pour un minus habens (1), soit elle été elle-même minus habens, car :
Il y a des dispositions dans cette loi permettant de procéder beaucoup plus facilement à des licenciements soit transformer les CDI en CDD à durée incertaine.
Toute la question devient alors : est-il préférable d’avoir un CDD avec prime de précarité ou d’avoir un nouveau CDI (Contrat à Durée Incertaine) sans prime certaine.
L’argument concernant l’augmentation des CDI est pure foutaise. Allez voir en Espagne !

1184 – 07/03/2016

Minus habens: personne de capacité très médiocre

La loi scélérate de Madame Comerie et Monsieur Valse

Madame Comerie et surtout son camarade Valse veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. On aurait pu penser à une simplification du Code du Travail. Pourquoi pas. Il y a tant d’articles et de pages qu’on pourrait certainement trouver à simplifier. Mais là, je crois bien qu’on me prend pour un con. Car cette loi est scélérate et davantage encore parce que, sous couvert des « nouveaux droits » que je ne trouve pas, on invente des tas de saloperies.
En toute honnêteté, on aurait pu appreler cette loi « Loi sur la diminution des droits des travailleurs et pour la joie du MEDEF ». Au moins, ç’aurait été honnête. Mais là, comment affirmer qu’en facilitant les licenciements, on diminue le chômage ? Idem pour la facilitation des heures supplémentaires. Kif kif pour la diminution des indemnités données par les Prud’hommes.Et Valse de mentir, et Chamallow itou, et Comerie pareil. Voilà pourquoi on a tenu les syndicats à l’écart ; il y aurait eu tellement de malaises cardiaques qu’on aurait vite manqué de représentants.
Voilà un Président, voilà un Premier Ministre, voilà des Ministres qui ont tout manqué, tout raté. Voilà cinq années de soi-disant gauche de merde, de bren, de pisse et de diarrhée. Voilà cinq années d’une gauche sans le courage de négocier et de renégocier ce qui était mauvais ou obsolète. On me raconte la Norvège. Il parait que les indemnités de chômage y sont élevées. Il paraît que les formations y sont solides et adaptées. Il paraît aussi qu’on chômeur ne peut pas refuser un poste adapté.
Ce n’est pas très loin, la Norvège.

ManifCPE

1183 – 01/03/2016

Déflation européenne : et voici la chute !

Les prix baissent en Europe. Pourquoi baissent-ils ? Parce qu’il n’y a pas d’acheteur à des prix plus élevés. Jeu de la concurrence vers le bas intracommunautaire ou mondiale, baisse du pouvoir l’achat des ménages. La déflation conduit à la réduction des coûts de production comprenant des licenciements, au mieux, au dépôt de bilan, au pire. Comme on le répète ici depuis des années, seule une dose modérée d’inflation peut « relancer la machine » comme l’on dit. Ceci aurait pu être en consacrant l’argent injecté par la BCE à des travaux comportant une bonne part de main d’œuvre (énergies nouvelles, transport ferroviaire, isolation thermique, etc.). Les banques l’ont injecté dans une bulle spéculative effrénée au lieu d’ouvrir de larges lignes de crédit. C’est minable, lamentable et dangereux. Surtout très dangereux.

1182 – 02/03/2016
Notes d’économie politique n°98

Eleveurs : l’échec total du libéralisme

On leur a dit:  » faites du lait, faites du porc, faites du beurre, et non pas trop de beurre, pas trop de porc, équipez-vous pour lutter contre la concurrence ». Au nom de quoi ? Au nom d’une agriculture intensive censée être la première dans un environnement concurrentiel où les règles du jeu étaient pipées car les règles de la concurrence étaient pipées.
Ça c’était l’Europe, ou plutôt c’est toujours l’Europe, enfin une Europe truquée puisque les agriculteurs français se battent contre les agriculteurs allemands comme les plombiers français doivent se battre contre les plombiers polonais. Et pendant ce temps, on a produit du poulet chimique en batterie, du porc chimique. On ne le dit pas, parce qu’on a honte : la truie qui allaite ne TruieBatteriepeut se déplacer. Elle est coincée. Elle bouffe d’un côté, elle chie de l’autre et se fait téter par un troisième. Les bovins ne vont plus guère au pré, quant aux volailles ! Certains « agriculteurs » n’en sont plus vraiment : ils reçoivent les poussins dans un bâtiment ad hoc (nettoyé, désinfecté, chauffé,…), ils reçoivent la bouffe des poussins (on n’ose penser à ce qu’il y a dedans), puis ils rétrocèdent les poulets, nettoient et arrangent le local et, toutes les 50 à 80 jours selon l’espèce. C’est l’usine à faire des poulets. Pour lors, on a inventé la volaille en plein air, tellement c’était dégueulasse, mais le principe reste le même. Nonobstant l’odeur, on pourrait mettre une usine à poulet Place de l’Hôtel de Ville à Paris. Ce n’est plus de l’agriculture.
A ce jeu du libéralisme, on a inversé les règles. Il y a cinquante ans, les agriculteurs produisaient de la volaille, de la bonne volaille, le poulet du dimanche car, naturellement, il était plus cher. Mais il était bon et les agriculteurs en vivaient modestement, mais en tout cas moins mal qu’actuellement. Même chose pour les porcs, le lait, etc… On a voulu faire plus et beaucoup. Mais pour quoi faire ? Le rôle de L’État, de l’Europe n’était-il pas de préserver nos bons poulets, nos bons cochons en interdisant l’entrée des poulets et des cochons de merde pour des raisons sanitaires tout à fait justifiées ? Le rôle de l’Europe n’était-il pas d’organiser et de préserver les produits de notre agriculture ? Sait-on en Europe que la viande de bœuf argentin qui court dans la pampa est d’excellente qualité. Au point qu’on en importe !
Derrière tout cela, il y a l’esprit de système, la croyance en la libre concurrence qui fait travailler les enfants en Asie ou des miséreux en Inde, pour produire beaucoup, beaucoup, beaucoup au point de risquer de piller les ressources naturelles.
Un autre monde devrait permettre, s’il n’est pas trop tard, d’organiser les savoir-faire agricoles, industriels ou autres, de façon à faciliter un développement ordonné et suffisant. Au grand jeu du libéralisme et du capitalisme, il n’y a que l’enrichissement de quelques-uns et l’appauvrissement de tous les autres.
Ces temps-ci, les banques centrales ont fabriqué de la monnaie pour faire face à la « crise » réelle ou latente. Qu’ont fait les banques avec tout cet argent ? Spéculer, voyons, spéculer.

1182 – 01/03/2016
Notes d’économie politique n°97