Valls voudrait que tous députés votent en faveur de sa déclaration de politique générale. A quoi sert alors d’avoir plusieurs députés socialistes. Un seul suffirait et cela coûterait beaucoup moins cher.
Ainsi vouloir faire voter, c’est croire ou faire croire qu’il n’y a qu’une politique possible. La sienne. Sur quelles études s’appuie-t-il ? On ne sait. Sur quelle théorie économique ? Il n’en sait rien lui-même. L’a-t-on vu, ne serait-ce qu’une seule fois prendre la peine de débattre de toute politique keynésienne, punique celle qu’il propose en est à l’opposé ? Comme un grand nombre de politiques, la majorité, je le crains, Valls est ignorant de l’économie. Il n’y a qu’une seule politique, déclare-t-il : celle-là. Pourquoi ? Qu’il le démontre ? Sûrement, il ne sait pas pourquoi.
Il est là, il sera là, à doser les mesures, les demi-mesures, les quart de mesures dans un empilement législatif et réglementaire foutraque. Il veut « redresser le pays ». Quelle formule ! Je prédis un futur bordélissime, sans autre visée générale que les rumeurs ou les sondages du moment, et pourvu que cela lui donne quelque chance d’être un jour président. Tout cela, en essayant de faire bouger une économie libérale que l’état a renoncé à diriger tout en cachant que la dette augmente pendant que les revenus de l’état baissent, faute d’activité.
Valls ne semble pas s’inquiéter que les écologistes et le parti de gauche aient quitté son bateau.
Mais pour les socialistes, il ne veut voir qu’une seule tête. Comme si l’unanimité faisait fonction de projet pertinent pour le sujet.
L’autre jour, sans rire, je l’ai entendu, je ne sais plus où. Sa voix était sèche et saccadée. Sans rire, je me suis mis à penser qu’il parlait comme Adolf. Sans rire, c’est ce qui m’est venu à l’esprit…
Notes d’économie politique n°93
1075 – 09/09/2014
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