Conférence sociale : le pitoyable président

Conférence sociale : le pitoyable président

Voici qu’Hollande en en réduit à annoncer commissions, réunions et séances de parladure. Il dit que le dialogue est sa méthode. Que peut-il de plus ? Il ne maîtrise rien. Réduit à espérer que des cadeaux faits au patronat vont bien se traduire en emplois et non en dividendes puisque il ne peut rien faire d’autre.

Ce gouvernement se dit socialiste. Fous rires à droite comme à gauche. Ce gouvernement ne gouverne rien. Il y a bien longtemps que les banques ont été privatisées. Les « grandes » entreprises, acteurs majeurs de l’économie, ont été privatisées de même : EDF, France Telecom, Total, Gaz de France, les mines, la sidérurgie, etc, etc. Et l’on ne maîtrise pas une économie si les banques et les grandes entreprises vous échappent.

A la rigueur, Hollande pourrait légiférer. Mais il ne le veut. Ce serait sortir du libéralisme. Alors il croit pouvoir résoudre la quadrature du cercle par des commissions, des réunions, de la parladure quoi.

Le socialisme ne peut être sans la maîtrise de l’appareil de production. Au mieux peut-on espérer être social-libéral. Angéla Merkel fait penser à la Comtesse de Ségur (née Rostopchine) qui faisait l’aumône au sortir de la messe. Hollande, à genoux, non prosterné, devant le patronat supplie qu’on prenne quelques engagements en échange d’un pacte déjà tout foireux et quasi mort-né.

Le patronat qui n’a d’autre objectif de s’enrichir et d’enrichir les actionnaires ne comprend, et on ne peut lui en vouloir puisqu’il est dans son rôle, ne comprend que la force. La force, c’est prendre le pouvoir en nationalisant ou en prenant des participations majoritaires. C’est aussi légiférer pour contraindre. Et tous ces socialistes qui nous gouvernent, ou presque tous, n’ont de l’économie socialiste que l’effroyable vision de la tyrannie soviétique ou chinoise, ils croient dur comme fer que le libéralisme et l’économie de marché sont l’avenir des peuples, ils persévèrent malgré les millions de chômeurs et de pauvres. Ils persévèrent sans voir et sans aider toutes les formes d’économie sociale et solidaire qui devraient leur montrer la voie.

Comment expliquer cet aveuglement ?

Notes d’économie politique n°91
1069 – 07/07/2014

Bakounine