Raison d’être et légitimité des banques

Raison d’être et légitimité des banques

Le Conseil National de la Résistance l’avait bien. L’activité des banques doit rester sous tutelle. C’est la raison pour laquelle le secteur bancaire fut largement nationalisé après la guerre.

Les banques ne sont normalement pas destinées à produire de l’argent. Le rôle des banques est de financer des projets industriels et commerciaux. Les banquent drainent et rémunère l’épargne dispersée pour la rediriger vers des créations ou le fonctionnement des entreprises. L’exemple « sain » de ce processus est le livret des Caisses d’Epargne collectant et rémunérant l’épargne populaire vers la construction de logements sociaux. C’est presque moral, car au passage, le Crédit Foncier qui est l’agent de cette distribution se rémunère un peu trop. Maintenant que toutes les banques peuvent proposer le livret A, il est probable que le logement social en souffrira.

Le sujet du logement social en France, est une excellente illustration de ce que les services bancaires doivent faire. Et il est bien évident que seul l’Etat peut être le garant de ces activités.

Les évènements récents ont démontré, si c’était nécessaire, que le secteur bancaire libéré ne recherche que le profit. Depuis l’affaire Law, il est aussi démontré que tout ceci finit toujours par une banqueroute et que les organismes bancaires ne doivent alors leur sauvetage qu’à l’argent public. Ais l’évolution de ces derniers mois montrent que les évènements n’on pas servi de leçon et que tout est reparti de plus belle et que les rémunérations, bonus et tutti quanti se réveillent de nouveau sans vergogne aucune.

Le monde des banques n’a pas de morale. Raison de plus pour le mettre en tutelle afin qu’il serve l’économie au lieu de la détruire et que tous les citoyens bénéficient par une baisse des impôts des bénéfices engrangés.

Il faut savoir aussi qu’en dehors des traders et autre manipulateurs de cours, nombre de transactions sont automatiques. Depuis que l’activité boursière est totalement informatisée, les ordres sont passés par des ordinateurs, vente ou achats à toute vitesse, même s’il n’y a que des bribes à gagner. Mais des millions de bribes font pas mal d’argent. Il faut savoir aussi, qu’en regard des bénéfices, ces investissements informatiques ont un coût dérisoire. En clair, les banquiers ont installé des machines qui leur font gagner de l’argent sans rien faire sur des achats ou des ventes de valeurs avec de petits écarts de cours, mais portant sur un volume considérable de titres.

Mais au final, pour que les banquiers (et quelques « gros », façon Lagardère ou Bettencourt qui ont le droit de jouer dans la cour des grands) gagnent, il faut bien que quelqu’un perde. C’est rarement une autre banque. Il faut alors dévier une part notable de la richesse produite par les entreprises et les travailleurs. Le modèle économique qui a cours à l’heure actuel ne produira rien de bon jusqu’à la nationalisation des banques. Cette nationalisation présente un caractère d’urgence.

Notes d’économie politique 52 – 11 février 2011

Bakounine

3 commentaires

Albert Richard KANKOLONGO TSHIBANGU KALLE, PRESIDENT VIP/FONDATION ANTOINE GHONDA.MATADI Publié le13h12 - 30 octobre 2013

Je souhaite que vous puissiez m’aider pour avoir une précision sur la nécessité d’une banque et ses inconvénients?

    Bakounine Publié le20h16 - 5 mars 2019

    Pour connaître la réponse à cette question, il vous faut:
    1-Lire des livres sur cette question
    2-Réfléchir sur vos lectures
    Pour tout dire, il vous faut travailler

Albert Richard KANKOLONGO TSHIBANGU Publié le23h18 - 25 juin 2014

prière de m’aider sur l’importance d’une banque et ses inconvénients.