Archive dans 29 juillet 2010

Sarko and Co nous bourre toujours le chou et ça ne marche pas

Sarko and Co nous bourre le chou pour nous faire détourner les yeux et les oreilles du formidable boxoniaf  W&B. Non, ce n’est pas une faute de frappe pour WC, malgré l’odeur, c’est W comme Woerth et B comme Bettencourt.

Pourtant, beaucoup de cartouches ont été tirées. La démission forcée du fumeur de cigare et du voyageur en jet privé. Coups foireux. Qui s’en souvient.

Vote burqa. Vite fait. Qui s’en souvient.

Tour de France, hélas sans dopage. Qui s’en souvient.

Le coup de Grenoble. Encore dans l’actualité, mais ne cache pas W&B.

Le coup des Roms et autres « gens du voyage ». Bien dans l’actualité, mais ne cache pas W&B.

 

 

 

 

 

Mauvais temps.

Sarkozy ou le retour du pouvoir personnel

Tout à coup cette phrase, prononcée par un journaliste de France-Info, à propos du mode de désignation du Président de France Télévision : « Parce que Nicolas Sarkozy l’a voulu ainsi » .

Et c’est bien vrai. Comme de tant d’autres décisions, dans nombre de domaines. Le pouvoir est à l’Elysée, entre les mains du Président et de ses conseillers qui, pour nombre d’entre eux, ne sont pas des élus. La piétaille UMP n’est là que pour voter dans le bon sens. Et s’il arrive que, pour des raisons diverses, elle ne le fait pas, on fait revoter.

C’était dans les années soixante. Nous avions un mot d’ordre : « Non au pouvoir personnel ! ». Ce pouvoir personnel était incarné par de Gaulle et nous avions le sentiment que le Général décidait de tout. Ce qui, des années plus tard, est loin d’être vérifié. De Gaulle s’intéressait essentiellement à la politique étrangère (d’où la tradition du « domaine réservé ») et les Premiers Ministres (Jean Louis Debré et Georges Pompidou) conduisaient la politique intérieure (en relation, bien sûr, avec le chef de l’état. Par contre, les députés UNR(1) étaient des « godillots » (2) qui votaient ce qu’on leur demandait de voter.

Quand on examine l’organisation actuelle de l’exécutif et ses rapports avec le légistatif, on trouve de grandes similitudes : les décisions sont prises par Nicolas Sarkozy avec ses conseillers, notamment le Secrétaire Général de la Présidence, Claude Guéant, qui remplit le rôle d’un Premier Ministre, ou un certain Alain Minc dont la seule légitimité est de conseiller, voire manipuler Nicolas Sarkozy.

Tous les ministres, y compris le premier, sont réduits à un état de quasi carpette et rendent compte de tout au Calife. C’est pire que sous de Gaulle quand la parole de Jean Louis Debré ou de Georges Pompidou était écoutée

C’est ainsi que le Président a un plan pour tout. Chaque jour ou presque, il fait un déplacement pour parler, devant un auditoire sélectionné, du métier d’infirmière comme du pêcheur de tourteau. Et il a fait voter ou entériner diverses pratiques, comme la nomination du Président de France Télévision : les députés, les sénateurs et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel pourraient donner un avis consultatif défavorable que le Président pourrait, de toute façon, ne pas suivre. Et comme tout ce monde est à la botte… Aucun risque.

Il en est de même pour tous les sujets : c’est Sarkozy qui a rendu les derniers arbitrages sur la question des retraites, ce qui est du domaine du législatif. Les élus sont tenus à l’écart, non seulement de la politique étrangère, mais aussi de la politique économique et de la politique sociale.

Après quelques décennies de fonctionnement à peu près démocratiques des institutions, le temps du pouvoir personnel est revenu.

1- Union pour la Nouvelle République.
2- J’ignore comment est venu ce terme de « godillot ». J’ai trouvé une bonne définition (« Un godillot est ainsi un représentant élu du peuple qui va se présenter aux débats en séance parlementaire mais ne va participer que de façon mineure dans le seul objectif de voir voter par le législatif exactement ce que l’exécutif souhaite, au mépris de la séparation des pouvoirs établie par la Constitution. », jegpol.blogspot.com ).

 

Woerth, Sarkozy, Bettencourt and C°

Au fond, les accusations portées peuvent passer pour extravagantes.

Quelle est la valeur du crédit d’enregistrements effectués à l’insu des personnes ? En droit, d’ailleurs, ceux-ci ne peuvent être utilisés comme preuve. Alors ? Alors, le gros inconvénient semble être que ce qu’on y entend n’a rien d’impossible, ni rien d’incongru. Et certaines réactions de la personne visée, concernant, par exemple, des comptes en Suisse, ressemblent fort à des aveux.

Ainsi, l’authenticité d’au moins une partie de ces enregistrements semble implicitement avérée.

Puis il y a les révélations de « la comptable ».

Pour l’instant, aucune preuve. Alors pourquoi y apporter crédit ?

En premier lieu, le mélange des genres : ministre et trésorier d’un parti. On imagine bien des tractations. Pas de contrôle fiscal si généreuse donation. Elément de preuve ? Aucun. Alors pourquoi ne pas jeter aussi sec ces « révélations » dans le caniveau à ragots ?  Simplement parce que le comportement, dans d’autres circonstances, du personnel politique au pouvoir, a montré qu’il en était capable. Qui vole un œuf de 12000 euros peut bien s’emparer d’un bœuf de 150000 euros. En plusieurs circonstances, certains membres de l’exécutif ne se sont pas embarrassés de la stricte observance des règles.

Quand ça commence à un peu puer, on a vite le sentiment que tout pue.

Le régime a donné, dès ses premières minutes image d’une collusion avec les puissances de l’argent. Et rien n’est venu sérieusement la modifier. Cet entêtement incompréhensible à ne pas vouloir toucher au « bouclier fiscal » en est une confirmation supplémentaire.

Rigueur : début asocial et dictature des puissances de l’argent

Et voici que François Baroin annonce les premières mesures de rigueur qui vont toucher les français. Et on croit rêver. Sont touchés le logement étudiant, les aides à la personne et les handicapés.

Rien sur le « Bouclier Fiscal ».

Pour ceux qui auraient pu encore croire un seul instant que ce régime conservait des bribes sociales, la démonstration est faite. Nous sommes dans une dictature des puissances de l’argent par politiques complices et peut-être corrompus interposés.

L’aumône faite aux fonctionnaires

Dans sa sublime générosité, l’état vient d’octroyer 0,5% d’augmentation aux fonctionnaires. Voilà qui est très généreux. Et blocage en 2011. Encore plus généreux. Que voulez-vous ? Il faut bien payer les cigares et l’augmentation de 170% que Monsieur Sarkozy s’st octroyé. Ce qui fait 340 années d’augmentation de fonctionnaires. Y’a bon gâteau !
C’est décidé par le citoyen Woerth expert en finances du tiercé (à Chantilly on connaît) : Finances de l’UMP, Ministre du budget et Yeux Fermés sur quelques tas de pognon. Le Grand Prix de l’Embrouille !
Dans le même temps, le prix du gaz (privatisé) s’affole, comme celui de l’électricité (privatisé), de l’eau, du train, du métro, des péages, des impôts locaux, sans compter les cotisations sociales et les déremboursements de médicaments et de soins. Au fond, on aurait tous dû se mettre bistrot pour voir notre TVA baisser de 19,6 à 5,5. Ou banquier, ou candidat aux retraites chapeau. Enfin, un de ces gras citoyens. Comme la mère Bettencourt qui possède une île et des tas de comptes partout dans le monde. Et même qu’en graissant la patte de l’UMP, on pourrait avoir quelques privautés.
On pourra dire aussi, à juste tire, que les fonctionnaires ont bien de la chance, comparés à tous ceux qui n’ont même plus de travail et dont la retraite sera réduite à prout-chaussette. Ou à chaussette-prout, selon les cas.  Comme c’est bon d’être pauvre. On ne risque pas de sonner Bling-Bling. Et on ne sait même pas où se trouve le Fouquet’s.
Patience, camarade fonctionnaires. Après 2011, viendra 2012. Et là, rien ne sera trop beau pour nous éviter de malvoter. Mais le fonctionnaire c’est teigneux. Ca a de la mémoire.

L’affaire Eric Woerth et l’irréalité

Au point où nous en sommes, la présomption d’innocence s’effrite. Etonnant, ce décalage entre ce que tout le monde croit et ce que l’intéressé croit que les citoyens croient (ou fait semblant de croire).

Personne ne croit qu’il est blanc dans cette histoire. Quand on en parle avec d’autres citoyens, il n’en est pas un pour dire que toute cette affaire est limpide. Quand on écoute ou lit les journalistes, il n’en est pas un qui déclare croire en la vérité officielle. On sent même, assez souvent, à quart de mots, que d’autres ministres sont un peu embarrassés.

Et pendant ce temps-là, l’intéressé continue de conter son histoire, oubliant même qu’il a produit des contradictions qui ouvrent la porte aux soupçons. C’est risible de voir un type qui ne croit pas vraiment en ce qu’il dit, énoncer avec assurance des demi vérités auxquelles personne ne croit. Ce n’est même plus du théâtre. C’est Guignol qui fait des pantalonnades.

Quel dégradant spectacle. A tour de rôle, ceux qui nous gouvernent nous montrent leur face cachée qui ne sent pas très bon. Ils pourraient tout de même faire comme les députés britanniques qui ont démissionné pour moins que cela. Et bien non ! Ils restent et, pour le coup, leur chute n’en sera que plus cruelle.

Il arrive ce qui arrive à toutes les Républiques qui finissent par pourrir, en grande partie parce que le personnel politique change peu et se croit intouchable. Irréalité, délires et illusions du pouvoir. L’histoire, française en tout cas, est pleine de tels exemples. Et, sous ce quinquennat, il sort plein d’affaires de ce genre, depuis Fillion utilisant des avions de la République pour aller en week-end avec sa famille. L’inventaire de ces turpitudes reste à faire pour rafraîchir nos mémoires. Il pourrait être lourd, entre les cigares, les permis de construire, les chambres d’hôtel et les salaires à ne rien faire…

C’est attristant ! Désespérant !

Le Grand Oeuvre et le Gâchis

L’article de Gérard Courtois, publié dans Le Monde du 28 juin 2010, mérite un détour.

Après avoir analysé comment les anciens Présidents de la République avaient marqué leur passage pas des oeuvres architecturales et artistiques (Beaubourg, Orsay, etc.), l’auteur se demande ce qui aurait pu « marquer » le passage de Nicolas Sarkozy. Il ne trouve naturellement aucune contribution architecturale ou culturelle. Seules les réformes territoriales et du Grand Paris pouvaient procéder d’un grand dessein. Et au final, que trouve-t-on ? Des projets mal fagotés.

Ces exemples illustrent ce qu’est ce catastrophique quinquennat. Présider un pays comme la France demande une hauteur de vue que ne possède pas l’actuel président. C’est probablement une question de formation et de culture. La manière dont l’intéressé s’exprime oralement en est un témoignage. Sans compter cette volonté de vouloir être partout qui conduit à n’être nulle part. Cet homme qui se croit volontaire, n’est que velléitaire. C’est grave, parce qu’à force de réformes et de lois bâclées de façon expéditive, la stabilité institutionnelle est fragilisée. Sans compter les commentaires dans les pays étrangers qui font des choux gras sur les travers du personnage et dont la presse se tord de rire. La dignité de la fonction est anéantie.

Ce sera long pour détricoter cet entrelas de lois et règlements pusillanimes où, faute d’étude approfondie, les effets de bord sont rois. Il reste encore deux ans. Peut-on espérer que l’approche des élections immobilise un peu par crainte des représailles électorales.

Il y aura beaucoup à faire s’il n’est pas réélu. Ce sera une épouvantable catastrophe s’il l’est.

Révocation d’Eric Woerth

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Ce jour, nous procédons à la révocation de Monsieur Eric Woerth

– pour nous prendre pour des cons, comme si le trésorier de l’UMP ne connaissait pas l’une de ses plus généreuses donatrices,
– pour nous prendre pour des cons en essayant de nous faire croire que le Ministre du Budget ignore les signalements de possibilité de fraude fiscale de la plus grande fortune de France,
– pour nous prendre pour des cons en essayant de nous faire croire qu’avec sa femme, ils ne parlent jamais de  leur travail.

Le Conseil d’Administration de l’Ordre de Guémené n’a pas accepté de le décorer tant ses assertions étaient minables.

Tout savoir sur L’Ordre de Guémené

Il n’y a pas plus d’andouilles à Guémené qu’ailleurs. Mais il y a plein d’andouilles qui ne sont pas à Guémené.
Visitez Guémené

Formidable ! Sarkozy lit mon blog !

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Ce n’est pas sans stupéfaction que je découvre que le Président de la République prescrit des mesures d’économies dans les ministères et les cabinets des ministres qui sont toutes incluses dans mon papier d’hier, intitulé « Les politiques et le rapport à l’argent « .

Enfin, justice m’est rendue, après plus de 650 articles !

Peuple de France, il ne te reste plus qu’à prendre ou reprendre la lecture de ce blog dans sa totalité.

Quant au vénérable Président Sarkozy, je m’incline bien bas devant sa perspicacité et j’attends, enfin, cet emploi mérité ,au Secrétarial Général de la Présidence.