Le Grand Oeuvre et le Gâchis

Le Grand Oeuvre et le Gâchis

L’article de Gérard Courtois, publié dans Le Monde du 28 juin 2010, mérite un détour.

Après avoir analysé comment les anciens Présidents de la République avaient marqué leur passage pas des oeuvres architecturales et artistiques (Beaubourg, Orsay, etc.), l’auteur se demande ce qui aurait pu « marquer » le passage de Nicolas Sarkozy. Il ne trouve naturellement aucune contribution architecturale ou culturelle. Seules les réformes territoriales et du Grand Paris pouvaient procéder d’un grand dessein. Et au final, que trouve-t-on ? Des projets mal fagotés.

Ces exemples illustrent ce qu’est ce catastrophique quinquennat. Présider un pays comme la France demande une hauteur de vue que ne possède pas l’actuel président. C’est probablement une question de formation et de culture. La manière dont l’intéressé s’exprime oralement en est un témoignage. Sans compter cette volonté de vouloir être partout qui conduit à n’être nulle part. Cet homme qui se croit volontaire, n’est que velléitaire. C’est grave, parce qu’à force de réformes et de lois bâclées de façon expéditive, la stabilité institutionnelle est fragilisée. Sans compter les commentaires dans les pays étrangers qui font des choux gras sur les travers du personnage et dont la presse se tord de rire. La dignité de la fonction est anéantie.

Ce sera long pour détricoter cet entrelas de lois et règlements pusillanimes où, faute d’étude approfondie, les effets de bord sont rois. Il reste encore deux ans. Peut-on espérer que l’approche des élections immobilise un peu par crainte des représailles électorales.

Il y aura beaucoup à faire s’il n’est pas réélu. Ce sera une épouvantable catastrophe s’il l’est.

Bakounine