Woerth, Sarkozy, Bettencourt and C°

Woerth, Sarkozy, Bettencourt and C°

Au fond, les accusations portées peuvent passer pour extravagantes.

Quelle est la valeur du crédit d’enregistrements effectués à l’insu des personnes ? En droit, d’ailleurs, ceux-ci ne peuvent être utilisés comme preuve. Alors ? Alors, le gros inconvénient semble être que ce qu’on y entend n’a rien d’impossible, ni rien d’incongru. Et certaines réactions de la personne visée, concernant, par exemple, des comptes en Suisse, ressemblent fort à des aveux.

Ainsi, l’authenticité d’au moins une partie de ces enregistrements semble implicitement avérée.

Puis il y a les révélations de « la comptable ».

Pour l’instant, aucune preuve. Alors pourquoi y apporter crédit ?

En premier lieu, le mélange des genres : ministre et trésorier d’un parti. On imagine bien des tractations. Pas de contrôle fiscal si généreuse donation. Elément de preuve ? Aucun. Alors pourquoi ne pas jeter aussi sec ces « révélations » dans le caniveau à ragots ?  Simplement parce que le comportement, dans d’autres circonstances, du personnel politique au pouvoir, a montré qu’il en était capable. Qui vole un œuf de 12000 euros peut bien s’emparer d’un bœuf de 150000 euros. En plusieurs circonstances, certains membres de l’exécutif ne se sont pas embarrassés de la stricte observance des règles.

Quand ça commence à un peu puer, on a vite le sentiment que tout pue.

Le régime a donné, dès ses premières minutes image d’une collusion avec les puissances de l’argent. Et rien n’est venu sérieusement la modifier. Cet entêtement incompréhensible à ne pas vouloir toucher au « bouclier fiscal » en est une confirmation supplémentaire.

Bakounine